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L’islamocritique n’est pas du racisme

Sur son blog Hani Ramadan annonce une soirée sur le thème: «L’islamophobie est-elle une forme de racisme?» Ce qui m’inspire quelques réflexions autour du racisme et d’un certain islam. La première chose est que les grand principes humanitaires devaient être repensés. Le mot «racisme» est utilisé à tout venant, sa déclinaison principale aujourd’hui étant le suffixe «-phobie».

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Le désir d’une société ouverte, accueillante, non jugeante, est un bel idéal. Il a été très en vogue depuis les années 1960. Les hippies avaient tenté une société sans classe, sans discrimination négative, fraternelle. Bon, cela n’a pas marché. Peut-être n’étaient-ils pas assez nombreux pour convertir le monde. Ou bien n’était-ce qu’une mode, une fracture temporaire d’avec le monde mécanisé et guerrier qui prévalait. Ou bien l’humanité n’était-elle pas prête à vivre sans cadre strict, sans hiérarchie, sans idoles. Et puis ils n'avaient pas assez le goût du pouvoir pour écrire un nouveau coran, sinon ils auraient peut-être créé une religion, avec ses chefs et ses obéissants, comme d'hab.

Aujourd’hui la crispation règne. La prétendue révolution ukrainienne montre que les rapports de force restent le modèle de gouvernance chez les humains, en cas de crise. Les bisounours coulent peu à peu dans le naufrage schizophrénique d’un idéal torturé par ce que leur renvoie le miroir du monde. Des années de critiques univoques contre l’occident a faussé l’anti-racisme. Des décennies de refus de parler ouvertement de gestion des mouvements de populations a pourri le débat sur l’immigration. Le clivage artificiel entre «progressistes» et «réactionnaires», avec son cortège de stigmatisations, a rendu bête et inhibée une partie de la population. La critique devient suspecte dès lors qu’elle s’applique à certains sujets. Comment ceux qui dénoncent les jugements négatifs, peuvent-ils eux-mêmes en être autant remplis et se placer pourtant dans une posture de supériorité morale? L’élitisme des «progressistes» ne vaut pas plus que la «sainteté» des traditionnels.

Il faut encore et toujours tout discuter et rediscuter, sans tabou. Si l’on pense que le racisme revient, ce n’est pas simplement parce que la population serait divisée entre les bons et les méchants, les intelligents qui savent et les stupides qui ne savent pas. C’est parce que quelque chose n’a pas été pris en compte dans l’idéal des générations précédentes. Ou parce que cet idéal est devenu une contrainte sociale plus qu’une ouverture intérieure, un discours convenu et obligé, sans pédagogie, sans droit à la différence intellectuelle, et que comme toute contrainte il faut se soumettre ou s’en débarrasser.

Je parlais aujourd’hui avec une ancienne patiente, fille de l’immigration italienne en Suisse. Elle se souvient encore de son père qui lui disait: «Sur la porte de certains cafés il était écrit Interdit aux italiens». Je rappelle aussi que l’immigration italienne en France a été plus attaquée que l’immigration arabe, cela pendant un siècle environ.



L’islamocritique n’est pas un racisme
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En occident, une société sans critique n’est plus concevable. Tout peut être critiqué: la foi, les sciences, la politique, l’art, la culture, les non-occidentaux, les occidentaux. L’islam, ou du moins un certain islam, n’a pas à pas être épargné. Les musulmans doivent entendre que quand des gens critiquent l’islam ce n’est pas une attaque personnelle contre chaque musulman. Même si l’on peut de demander à quel point de pression sociale vit cette communauté, pour accepter les croyances et les règles sociales du coran.

On ne doit pas non plus mélanger ce qui est non-choisi par les humains, comme la couleur de peau ou l’appartenance ethnique, et ce qui est choisi, comme l’appartenance politique ou religieuse. On ne peut reprocher à quelqu’un sa couleur de peau, mais ce qui est choisi est parfaitement critiquable.

Il n’est dès lors pas honnête intellectuellement de détourner l’islamocritique de son vrai objectif et de rapprocher cette critique d'une forme de racisme. En réalité cela n’a rien à voir. Ce détournement n’est pas innocent, dès lors qu’il est instillé par un intellectuel ayant pignon sur rue comme Hani Ramadan. Parler d’islamophobie c’est faire oublier cette frange intégriste qui prêche des valeurs incompatibles avec les valeurs occidentales, comme le droit pour un mari de battre sa femme. La vidéo ci-dessous fait possiblement partie de ce qui déclenche ce que certains nomment l’islamophobie et qui s’en déclarent victimes. Les vilains occidentaux sont décidément incorrigibles...

En occident, depuis les débuts du christianisme et possiblement avant, les relations de couple sont placées sous le principe de l’altérité, et de la réciprocité. Ce qui n’est pas l’égalité au sens moderne, mais ce n’est pas non plus le droit de battre sa femme ni de tuer son mari. Les couples formés sur le modèle d’un patriarche tout-puissant ont été probablement aussi rares que l’inverse, la majorité des mâles n’ayant pas le goût d’une domination immodérée ni les moyens matériels et psychologiques de la maintenir. Les quelques textes sur la soumission de la femme, en plus d’être sortis du contexte et lus avec un regard trop actuel pour rendre compte de leur sens initial, n’admettaient pas que la femme puisse être frappée. On ne trouve en occident pas de codex religieux ou civil autorisant ou prescrivant cela.

On comprend donc que beaucoup d’occidentaux ne puissent rester zen quand ils entendent une prédication telle que celle qui suit. Cette prédication ne représente pas l’ensemble des musulmans et je n’ai personnellement jamais entendu un musulman défendre le droit de battre sa femme. La seule chose que j’aie lue est ce que Hani Ramadan a dit de la lapidation, ne la mettant pas en cause mais affirmant que le simple risque de cette sanction devait être pédagogique et qu'il était trop compliqué de démontrer l'adultère pour qu'elle soit appliquée. Je comprends que monsieur Ramadan s’offusque et rue sur la question de l'identité de l'islam quand on réduit le coran aux prescriptions sur la «correction» des femmes. Mais la question est assez sensible en occident pour ne pas écarter ce débat du revers de la main. En l'état il y a de quoi être surpris qu’il participe à un débat sur l’islamophobie, alors que lui-même, «occidentalophobe», militant d'un panarabisme confusionnel, est une des causes du problème.






 

Catégories : Philosophie, Psychologie, société 26 commentaires

Commentaires

  • "un intellectuel ayant pignon sur rue"
    Un des termes est correct, mais ce n'est, hélas, pas celui que l'on souhaiterait. Quand, au XXIe siècle on diffuse encore le message que la création du monde selon la Genèse et de l'homme comme descendant d'Adam est vraie et plus crédible que la théorie darwinienne de l'Evolution on mérite peut-être celui de "savant islamologue", mais pas celui de "intellectuel".

  • "Ou parce que cet idéal est devenu une contrainte sociale plus qu’une ouverture intérieure, un discours convenu et obligé, sans pédagogie, sans droit à la différence intellectuelle, et que comme toute contrainte il faut se soumettre ou s’en débarrasser. "


    tout à fait !!!

    http://www.prejuges-stereotypes.net/main.htm

    la mentalité des socialos contraindre pour imposer leur idéal.

    "En occident, depuis les début du christianisme et possiblement avant, les relations de couple sont placées sous le principe de l’altérité"

    alors que les féministes affirment que les femmes sont soumises aux hommes depuis des centaines d'années.

    mon épouse a des femmes âgées dans sa clientèle, des années après avoir perdu leur époux elles le pleurent encore (étonnant pour des épouses sois-disant soumises), et ses clientes plus jeunes quand elles perdent leur époux elles ne le pleurent pas elles en parlent avec désinvolture, elles en sont débarrassées, voilà ce que le féminisme a appris aux femmes l'irrespect de leur conjoint rien d'autre.

  • http://eycb.coe.int/edupack/fr_07.html

    c'est d'un simplissime qui s'approche de la bêtise. écrits déconnectés de la réalité sans analyse objective de cette réalité, pauvres gosses qui ont droit à ce bourrage de crâne.

  • "L’islamocritique n’est pas du racisme"

    +1000

    L'islam est athéophobe. Retour à l'envoyeur.

    Merci de populariser cette idée d'"athéophobie".

    Mère-Grand: +1000 aussi.

  • On peut comprendre, interpréter la Genèse biblique de mille façons, On ne le dit pas assez, ce qui est "hénaurme" comme, évangiles, un figuier maudit par Jésus parce qu"il ne porte pas des figues lorsqu'il n'est pas la saison qu'il en porte", par le fait, est une invitation à s'arrêter... La femme pas forcément soumise à l'homme avant le féminisme dépendait évidemment de l'entente du couple, de ses conditions et qualité de vie... son éducation, caractères, mentalité de chacun (finesse, "roublardise" féminine"). Mais, le travail à l'extérieur, qui permit aux femmes de "voler de leurs propres ailes" fut le moyen sûr de leur émancipation. Une question: si les femmes ne sont plus soumises à leurs époux pour certaines d'entre elles (toutes?) quid de leurs libertés au travail notamment d'elles à leurs employeurs/ses et cadres (de même par l'ensemble des salariés)?! Les femmes de l'Islam dans nos pays n'ont-elles pas à leur tour notre ancien chemin féministe à parcourir de même que leur coran à lire de leurs propres yeux en s'accordans le droit, ce qui n'est pas acquis (il faut consulter l'imam) de penser non par l'autre, comme on leur dit, mais pas elles-mêmes dans leur vie, conditions et qualité de vie. Refuser ce qui en la charia comme dans le coran est rétrograde, plus dans les moeurs, us et coutumes de notre temps et en rien conforme aux Droits de l'homme, de la femme, de l'enfant et, c'est un point de vue, le mien, l'animal.

  • "On peut comprendre, interpréter la Genèse biblique de mille façons"
    On peut toujours tout faire dire à n'importe quoi, particulièrement si on y trouve profit. En l'occurrence le pouvoir que l'ignorance des gens peu instruits peut donner à ceux qui prétendent les guider.
    J'utilise l'expression "peu instruits" sans mépris aucun, car ils sont de ma famille, je ne les trouve pas moins estimables humainement, je tiens compte des circonstances qui en rendent l'acquisition du savoir (en particulier scientifique) difficile ou impossible, et en tant qu'historien des religions et anthropologue je connais bien l'intelligence et la richesse de pensée que peuvent révéler les savoirs et les croyances de ceux qui se sont évertués à comprendre le monde avant les avancées de notre civilisation ou en dehors d'elle.
    De nombreuses religions ont su faire le pas qui consiste à interpréter la Genèse et d'autres parties des textes bibliques de manière à les rendre compatible avec le savoir moderne, tout en en gardant l'essentiel: cela s'est d'ailleurs fait depuis la plus haute Antiquité et à propos des dieux, des mythes, de la croyance et de tous les aspects qui touchent aux religions.
    Aujourd'hui les religions qui ont accepté de réinterpréter leurs textes sacrés en fonction du savoir moderne conçoivent la Genèse et d'autres récits comme le déluge comme des récits mythiques ou allégoriques, sans pourtant que cela ne nuise ni au caractère sacré des écritures ni à la valeur du message qu'elles transmettent.
    Seuls les courants les plus traditionnels se retranchent dans une lecture littérale de leurs texte, tout en se permettant, par ailleurs, de faire des tris dans les diverses traditions pour établir le texte qui leur convient.
    P.S. Je n'inclus pas parmi les "peu instruits" ceux qui, élevés depuis leur tendre enfance dans une religion hostile à la modernité, ont réussi à faire fi de toutes les occasions qui leur ont été offertes pour acquérir une connaissance, restent conditionnés à rejeter tout ce qui va à l'encontre de leur propre vision, parfois la vision dominante dans certaines parties du monde, de la fidélité à leur dieu.
    Lorsqu'ils font mine de débattre de questions scientifiques, comme celle de l'évolution, pour aligner ce que l'on qualifierait de "âneries" si ce n'était qu'ils s'abritent sous le large manteau de la "religion", je les qualifie de "ignorants".

  • @ Myriam Belakovsky

    "Une question: si les femmes ne sont plus soumises à leurs époux pour certaines d'entre elles (toutes?) "

    en l'état actuel des couples, ce sont plutôt une bonne proportion d'hommes qui sont soumis à leur compagne, le féminisme à fait ce qu'il fallait pour casser l'équilibre dans les couples. du genre suppression de l'autorité paternelle sous le prétexte fallacieux d'égalité, alors qu'il fallait la renforcer, là renforcer pour contrer le surinvestissement des mères envers leur enfant, surinvestissement pourquoi, les femmes n'ont plus que deux enfants en moyenne et leur arrivée est programmée.

    "Mais, le travail à l'extérieur, qui permit aux femmes de "voler de leurs propres ailes" fut le moyen sûr de leur émancipation. "

    voler de leur propres ailes, le désir de l’immense majorité des femmes est bien de se mettre en couple pour avoir des enfants, et des enfants ça s’élève à deux avec chaque conjoint un rôle différent et complémentaire dans l'éducation des enfants, ces dernières décennies nous ont assez prouver que des enfants élevés par une femme seule c'est une catastrophe.

    de tous temps les femmes ont travailler c'est pas une nouveauté, et quand elles ne travaillaient pas ce sont elles qui géraient l'argent du ménage !!!

  • @leclercq

    Merci de votre question. Combien de femmes pas heureuses en leur couple, ne travaillant pas à l'extérieur, ne souhaitant pas retourner chez papa et maman (si consentants) par manque de formaion professionnelle renoncèrent à demander le divorce? Naturellement, je ne vous parle pas d'aujourd'hui. A l'époque, les filles pas forcément douées sur le point scolaire se mariaient en épousant un "brave garçon* (bonne situation, gagnant bien sa vie)! Le féminisme en ses débuts ne vise pas à casser les couples ou écraser les hommes. Le plus ancien, suffragettes, droit de vote. Puis, si travail à l'extérieur des femmes: "à travail égal salaire égal"! Contraception, décriminalisation de l'avortement. Plannings, crèches: absolument pas féminisme antihomme. Comme vous, leclercq, et de nombreux autres, je crois qu'il y a maintennt et progressivement déviation parce que les femmes "volant de leurs propres ailes", encore une fois, désormais (sans parler de l'orgasme qui se peut sans partenaire masculin) pas mal d'entre elles n'ont plus "besoin" de leurs maris et, par le fait, laissent tomber les masques: que ne fallait-il pas, à Madame, de prouesses en tous genre pour se rendre indispensable afin, tôt ou tard, de ne pas se retrouver à la rue...laissant la place à une "nouvelle" ou suivante compagne pour lui (n'oublions pas qu'encore beaucoup plus anciennement, les pères, selon lesquels, qui ne trouvaient pas à "caser" (marier) leurs filles les fichaient au couvent!

  • Mère-Grand, l'Amour, dans tout cela?!

  • @Myriam Belakovsky
    Meri de votre question. Si je n'avais pas pour principe de séparer ma vie privée de toute intrusion, pour autant que c'est possible, je vous inviterais à poser la question à mon épouse, ainsi qu'à nos six enfants.
    Il est possible, puisque vous utilisez une majuscule pour le mot Amour, qui le mérite bien, même si la grammaire ne le sanctionne pas dans son usage quotidien, dans le sens de Amour de Dieu. Si c'est le cas, je ne puis rien vous répondre, si ce n'est rappeler la réponse que Laplace aurait fait à Napoléon, qui lui demandait pourquoi il n'avait pas fait mention de Dieu dans son ouvrage intitulé "L'exposition du système du monde":
    "Sire, je n'ai pas eu besoin de cette hypothèse."
    Pour moi, qui suis athée, l'Amour de Dieu n'est qu'une forme particulière de l'amour multiforme qui est inscrit dans toute vie quelque peu complexe, et dont on voit les prémices dans la soin que les mères de toutes les espèces quelque peu complexes apportent à leur descendance, et qui va du nourrissage à la protection contre les éléments hostiles jusqu'au sacrifice de leur propre vie si besoin est.
    Il est évident que sans cet amour, dont les conceptions et les manifestations sont infinies dans leur diversité chez l'être humain (n'oublions pas cependant que les manifestations de douleur devant la séparation et la perte, ainsi que de véritables comportements de deuil, se trouvent déjà chez nos cousins les primates) aucune poursuite de la vie n'aurait été possible et nous ne serions pas là pour en parler.
    Je laisse aux théologiens des diverses religions le soin de débattre des problèmes posés par le fait que les manifestations d'amour se trouvent bien avant l'apparition des religions connues et organisées, encore plus avant les monothéismes et leurs textes révélés, et cela partout dans le monde, chez les "païens" voués aux enfers par les bons pères ainsi que dans des cultures dont nous continuons, et parfois commençons seulement, à comprendre l'histoire, les codes, les moeurs, les usages et les croyances.
    En dehors de tous les discours, les miens aussi bien que ceux des plus mystiques des croyants, je vous invite à penser à ce que vous seriez sans l'amour de vos parents et, vous avez des enfants, à ce que serait ou aurait été leur vie si vous ne saviez pas, ou n'aviez pas su, leur donner de l'amour, qualité si mystérieuse et si simple à la fois.

  • Ahhhhh, Leclerc, il faut devenir musulman, leurs théories se rapprochent tellement des vôtres......

  • "On peut toujours tout faire dire à n'importe quoi, particulièrement si on y trouve profit."

    Très généralement les textes religieux sont une pépinières de contradictions et il suffit de picorer les éléments qui sont utiles à une idéologie et d'ignorer les autres. Exemple: tu ne tueras point à comparer à tous les assassinats commis peu après dans le récit. Ou: aimer ses ennemis et les traiter de "race de vipère". ETC.

  • Mère-Grand,j'aimerais vous poser une question. Vous êtes athée mais vous connaissez les évangiles. Diriez-vous, en votre ressenti intime, que Jésus, ou la personne présentée comme telle (pour les personnes qui ne croient pas que Jésus ait existé pour de bon), le personnage présenté, disons, Jésus est-il un "théologien" ou dit-il ce qu'il vit, vit-il ce qu'il dit, ce à quoi il pense, ce qu'il ressent, etc., sans la moindre "fixation" aux textes des théologiens de son temps et antérieurs? Jésus, selon vous, était-il un théologien ou un Inspiré? Pensez-vous que l'on puisse être les deux sachant que tout change tout le temps, nos cellules y compris, que tout est flux et, selon Jung, qu'il y a part d'imprévisibilité dans la vie?!

  • @ Myriam Belakovsky

    "Madame, de prouesses en tous genre pour se rendre indispensable afin, tôt ou tard, de ne pas se retrouver à la rue...laissant la place à une "nouvelle" ou suivante"

    dans quel écrit fiable avez vous vu, ce genre d'affirmation ?

    HL a déjà écrit sur ce sujet, nulle part il n'a été écrit que cette pratique était répandue !!!

    "Combien de femmes pas heureuses en leur couple, ne travaillant pas à l'extérieur, ne souhaitant pas retourner chez papa et maman (si consentants) par manque de formaion professionnelle renoncèrent à demander le divorce? "

    Ah parce que le divorce c'est la solution pour celles s’estimant pas heureuses en couple, beau résultat, éducatif des enfants cassé à jamais etc, non le divorce n'est pas un progrés !!!

    http://www.fredi.org/index.php/Quelques-pistes/Une-idee-dans-l-air-depuis-10-ans.html

    http://www.parent-solo.fr/modules/smartsection/item.php?itemid=169

    " !. Les mères gardiennes ont de lourds problèmes et la trilogie divorce, dépression, chômage ou divorce, chômage, dépression frappe très fréquemment les pères non gardiens. En ce qui concerne les mères, elles doivent concilier leur vie professionnelle et la garde des enfants (souvent, elles conservent le logement). Durant 30 ans, avec la jubilation de la liberté conquise de la vie privée, on n'a plus voulu parler des conséquences du divorce sur les enfants. Il faudrait développer la médiation avant et après le divorce, de façon à ce que les deux parties puissent se projeter dans l'avenir pour se rendre compte de tout ce qu'il y aura à solutionner (traites de la maison, garde des enfants, voiture…). Dans des pays où la médiation est développée, il arrive que des couples renoncent à divorcer en prenant conscience des conséquences. Les gens de niveau d'éducation peu élevé n'arrivent pas à planifier leur futur au moment même où ils sont pleins de griefs et de blessures. D'où l'utilité du médiateur pour les accompagner.La médiation permet également d'organiser la séparation de manière plus rationnelle et plus apaisée. Malheureusement, les avocats n'ont pas intérêt à voir se développer la médiation, par crainte de perdre des affaires… "

    D'après la sociologue française, Evelyne Sullerot, féministe delà première heure, mais reconvertie après la fondation de l'organisme Retravailler où elle a reçu plus de 500 000 femmes, dont beaucoup étaient divorcées,
    «Il ne faut pas oublier que ce sont les femmes, dans trois cas sur quatre, qui demandent la séparation... Et pourquoi la demandent-elles ? Diverses études montrent que la cause numéro un est le désappointement... Elles ne supportent pas le quotidien sans la romance : je m'ennuie, donc je veux refaire ma vie...
    s'exclame la
    Vous n'êtes pas tendre envers les femmes, journaliste.
    Non. Je crois qu'elles n'ont pas très bien géré la formidable liberté qui leur avait été donnée. Je pense que tout cela est rattrapable. Mais je voudrais leur dire qu'elles ne sont pas les propriétaires de leurs enfants. »


    http://www.optionsante.com/yd_reactions_guidedivo.php

  • @ menfin

    des arguments !!!!

  • @leclerq

    Est-ce à moi que vous vous adressez "vous n'êtes pas tendre envers les femmes, journaliste (votre commentaire, a priori, s'adressant à moi). En ce cas, je ne suis pas journaliste. Tendre envers les femmes? "Leur condition féminine, elle ne fut pas tendre" et vous avez raison d'écrire "qu'elle n'ont pas très bien géré la formidable liberté qui leur avait été donnée". A l'époque, au MLF, nous avions souvent l'impression que cette liberté nous était plus "accordée" que donnée! Il y a les femmes (Elisabeth Badinter, dixit) qui se réalisent encore dans leurs foyers. Celles qui combinent foyer et travail. Les femmes de carrière. Mais tout est allé tellement vite, quel bouleversement... Lorsqu'il n'y avait qu'un salaire apporté à la maison par son époux JAMAIS son épouse ne l'eût "écrasé", jamais! A votre avis, selon vous, leclercq, pourquoi?

  • Répondre à ce commentaire

    lien invalide

    Enfants et Divorce Les enfants ont besoin des deux parents


    En 1997, déjà, alors que ce profilait l'idée d'un divorce par consentement mutuel, on parlait de distinguer le couple conjugal et le couple parental, ce dernier étant indéfectible, assosti du maintien del'autorité parentaéle conjointe.
    10 ans après, le nombre de divorces a explosé ainsi que le nombre d'enfants déchirés et séparés progressivement de leur père!
    Et si le divorce n'était plus la solution?
    L'Hebdo - N° 39, 25.9.1997.
    Durant un quart de siècle, le divorce apparaissait comme la panacée pour sortir des conflits conjugaux. Credo: «Nous avons raté notre mariage, réussissons au moins notre divorce.» Ce vent est en train de tourner. Des voix s'élèvent pour dénoncer le détricotage de la famille et décrire la perte d'identité qui en découle. Emergence d'une nouvelle sensibilité.
    Des psys se battent pour réhabiliter les liens familiaux. On peut en ricaner. Ces Américains sont incroyables, vous ne connaissez pas la dernière? L'Etat de Virginie vient d'introduire un contrat de mariage à option, qui, depuis le 15 août dernier, permet aux jeunes couples de s'engager selon une formule légère ¬ le mariage actuel ¬ ou une sorte de pacte solennel, que l'on ne peut briser avant deux ans de réflexion. L'idée est de «forcer les couples à s'interroger sérieusement sur leur compatibilité à vivre ensemble avant de se marier et de fonder une famille», selon les termes de Tony Perkins, le républicain qui a proposé la modification légale. Un gadget bien-pensant? Une ingérence insupportable dans la liberté individuelle? Une manière pernicieuse de culpabiliser les couples de «deuxième ligue»? Voire.
    Aux Etats-Unis, ces temps, les études n'en peuvent plus de tirer les sonnettes d'alarme. A les en croire, le divorce, ce «fléau social, est lié à nos problèmes les plus désastreux ¬ la délinquance, la pauvreté, la violence, la dépression, la mauvaise santé et le suicide, pour ne nommer que les plus évidents», assène Diane Sollee, fondatrice d'une récente Coalition pour le mariage, la famille et l'éducation des couples, qui unit en cette même cause des féministes radicales, des chrétiens conservateurs, des scientifiques et même des New-Yorkais branchés. A l'ordre du jour des séminaires et conférences organisés, les travaux de Barbara Dafoe Whitehead, qui vient de publier ce qui est déjà un best-seller polémique: «The divorce Culture» (Editions Knopf). L'auteur y dénonce l'approche consumériste des relations humaines et lance un appel pour que soit revalorisé l'engagement à long terme. Notre idéologie, dit-elle dans une interview sur l'internet, «est orientée sur les intérêts et la satisfaction des adultes, parce qu'elle souligne l'importance des choix individuels. C'est super, mais les enfants ne bénéficient pas de cette liberté de choix et n'éprouvent pas le même enthousiasme pour le changement».
    D'autres chercheurs délaissent la fibre morale pour brandir des arguments censés toucher les convaincus du divorce jusque dans leur chair. «Etre un non-fumeur divorcé est à peine moins dangereux que de fumer un paquet de cigarettes par jour en restant marié, clame David Larsen, président de la recherche au fort honorable Institut national de la santé, dans les colonnes du magazine "New-York". Tous les types de cancers terminaux touchent les individus divorcés des deux sexes, blancs ou de couleur, plus fréquemment qu'ils ne touchent les gens mariés.»
    N'en jetez plus. Sans être aussi caricatural qu'outre-Atlantique, un discours nouveau sur le divorce émerge en Europe aussi. Même en Suisse, on s'alarme de l'incroyable perte d'identité induite par les familles qui se décomposent pour se recomposer ailleurs. Que les langues se délient actuellement n'est sans doute pas un hasard. Ces temps naissent les premiers bébés d'une génération dont même les grands-parents sont parfois divorcés (en Suisse, 4,3% des plus de 65 ans étaient divorcés en 1990). De leur côté, les divorcés de la première heure expérimentent souvent douloureusement leur deuxième, voire troisième rupture. «Il y a tellement de tiers dans chaque famille, que les liens se diluent, estime Gérard Salem, psychiatre lausannois spécialisé dans les traitements de la famille et auteur du livre tout récemment réédité "L'approche thérapeutique de la famille". On n'a plus de vocabulaire pour désigner les rapports entre les divers membres d'un foyer. Cela entraîne un désarroi considérable, une sorte de vide identitaire, une décalcification de l'être... Je crois que le mouvement de balancier ne peut que revenir vers une revalorisation de la durée, de l'engagement. C'est une question de survie de l'espèce.»
    Gérard Salem n'est pas seul à tenir ce langage. Prenez Maurice Hürni. Le psychiatre et sexologue lausannois, auteur de nombreux travaux sur le couple et thérapeute au centre Pro Familia, énonce des convictions que personne n'a très envie d'entendre: «Le divorce a été un acquis précieux pour la liberté individuelle, mais il est devenu une caricature de lui-même, une monstruosité humiliante et destructrice.»
    De la dynamite pure. Quoi? Voilà des analystes censés soigner les bobos de nos âmes, payés pour nous cajoler dans le sens du poil, qui se permettent de dire qu'avec nos 38% de couples destinés à divorcer, nous fonçons la tête dans le mur?
    Maurice Hürni n'a pas toujours pensé en termes aussi violents. Quand il s'est formé à la thérapie de couple, dans les années 80, il a appris, comme le voulait l'air du temps, que mieux valait un divorce réussi qu'une mauvaise entente ¬ constat qui garde sa pertinence, mais revient «à choisir entre la peste et le choléra» comme il le relève aujourd'hui. Il s'agissait alors de valoriser l'épanouissement personnel et si celui-ci fleurissait mieux hors du couple, tant pis, séparons-nous, cela vaut mieux pour tout le monde et, par ricochet, pour l'enfant aussi. Facile, rassurant, déculpabilisant. Le hic, c'est que dans la réalité quotidienne de sa pratique, Maurice Hürni n'a cessé de voir se dessiner une image du divorce nettement moins lumineuse.
    Dans son cabinet défilent des adultes qui se débattent toujours avec la séparation de leurs parents. D'anciens gosses qui se sont trouvés pris dans le traditionnel filet de haine tissé par des parents en rupture. Ils ressassent ces souvenirs de week-ends annulés pour des rhumes bénins, de chantage où la visite se négocie contre la ponctualité de la pension alimentaire, où le gosse a peur de s'amuser chez l'un, de peur de décevoir l'autre... «La psychanalyse s'est beaucoup focalisée sur l'image du père, relève Maurice Hürni, mais elle a beaucoup négligé la relation entre les deux parents. Or, cette relation, l'enfant en est issu, il l'observe, la soigne, y puise son énergie. Et la tension l'empêche d'évoluer, puisqu'il s'abîme à trouver des stratégies censées ramener ses deux parents ensemble. C'est pathétique de voir cet espoir que les enfants gardent des années durant.»
    Un confrère thérapeute confirme cette douleur, lui qui voit souvent de jeunes «kamikazes»: «Dans un foyer reconstitué, l'enfant d'un premier lit se pose soudain en ange gardien du parent évincé. Il fugue, échoue à l'école, se détruit parfois en drogue ou délinquance. Il se sacrifie pour venger ce père ¬ c'est souvent le cas ¬ qui n'a plus sa place. Les enfants sont d'une loyauté extraordinaire...» Maurice Hürni constate aussi un phénomène nouveau: l'arrivée massive en consultation, depuis peu, de jeunes gens entre 20 et 25 ans, mûs non pas par la révolte contre l'autorité parentale ¬ une donnée à laquelle l'analyse est rompue ¬ mais un mépris absolu pour ces géniteurs qui continuent à se chercher au fil de relations successives. «C'est très désarçonnant», lâche Hürni, un brin laconique.
    De l'avis unanime des professionnels du conflit conjugal (thérapeutes, assistants sociaux, médiateurs...), il convient de distinguer clairement les divorces sans enfant ¬ estimés relativement anodins, une affaire privée entre deux individus qui laisse somme toute peu de séquelles ¬ et les divorces qui déchirent une famille. Dans ce deuxième cas, à en croire Hürni, «nous banalisons totalement l'effet irrémédiable du divorce».
    Or qu'en sait-on de cet effet irrémédiable? L'une des choses statistiquement démontrées, c'est qu'apparaît actuellement une «culture du divorce», dans la mesure où il y a une hérédité sociale: les enfants de familles séparées divorcent plus que les autres (voir graphique p. 14) et la boule de neige s'emballe: 70% des personnes divorcées se remarient... pour redivorcer plus tard, dans 60% des cas. Quant aux enfants, il semble que le plus profond traumatisme provient de l'éviction du père. De plus, le conflit autour du divorce a souvent des effets désastreux, dans la mesure où l'enfant s'en sent coupable et se voit régulièrement acculé à choisir son camp. En gros, ce n'est pas tant l'événement du divorce, mais la relation parentale tumultueuse avant et après qui influe sur le comportement.
    Pourtant, le discours dominant continue de relativiser l'impact du divorce. Le professeur de psychologie Meinrad Perrez, spécialiste de la famille à l'Université de Fribourg, se demande si les comportements répertoriés dans la littérature ¬ échec scolaire, agressivité... (lire encadré ci-contre) ¬ ne sont pas à «comprendre comme effets secondaires de la vision négative du divorce dans notre société» (dans «Le divorce et ses conséquences», Universitätverlag Freiburg). En somme, il suffirait de divorcer plus pour que le divorce devienne plus léger... La sociologue genevoise Laura Cardia-Vonèche, auteur de nombreux ouvrages sur les nouveaux modèles familiaux, partage cette vision. «Je pense qu'il est très difficile de déterminer quels maux sont engendrés par quelles causes, estime-t-elle. Car chaque relation familiale est unique, on ne peut jamais généraliser.» Sa recherche se focalise donc prioritairement sur des données objectives et quantifiables, sur la situation économique des familles monoparentales par exemple, ou sur les lieux d'accueil pour la petite enfance. Quant à l'impact psychologique, «on peut le voir de deux manières, dit-elle. On peut dire que 13 633 enfants mineurs touchés par le divorce en 1995, c'est une catastrophe. On peut dire aussi que, puisque cette situation est aussi étendue, elle devient sans doute moins lourde à assumer. Question de regard».
    C'est justement cette détermination à banaliser le divorce qui commence à courir sur le fil de ceux qui sont les plus directement confrontés à la souffrance. Comme Jean Vallet, directeur du Service de protection de la jeunesse vaudois. Depuis 29 ans qu'il voit défiler des mômes en rupture, il ne peut s'empêcher de constater que leur nombre augmente parallèlement à celui des divorces: 3669 mineurs l'année dernière, dont 65% à 75% vivent séparés d'au moins un de leurs parents. Mais ce chiffre-là, personne n'a envie de l'entendre. Jean Vallet: «J'ai récemment donné une conférence où j'ai dit que le divorce était un important facteur de fragilisation de l'enfant. Vous auriez dû voir mon auditoire! Des fusils à la place des yeux. Il y a des évidences qu'actuellement on refuse d'affronter.» Alors, quand le bientôt grand-père enfourche son cheval de bataille et réclame que l'on parle plus ouvertement du déchirement pour l'enfant, même ses collègues lui tapent amicalement dans le dos, sur l'air de «Toi, t'es un dinosaure d'un autre temps. D'ailleurs, tu as ritualisé le dîner en famille le dimanche soir, c'est dire...»
    Il n'est guère difficile d'imaginer pourquoi nous tentons tous de nous voiler la face. D'une part, il suffit à chacun d'ouvrir son carnet d'adres-ses personnelles pour constater que, décidément, les divorcés sont quelques-uns. Et qu'ils n'ont pas forcément très envie d'entendre que la chair de leur chair ne trouve pas cela «extrêmement épanouissant au niveau du vécu». Plus profondément, la banalisation du divorce participe à cette idéologie de la liberté individuelle issue de la Révolution française, renforcée évidemment au travers de l'expérience individualiste des années 70, puis de la philosophie hédoniste qui lui a succédé. D'une certaine façon, l'idée dominante veut que «la famille» soit un concept de vieux débris réactionnaires, alors que «les familles» ¬ avec toute la nébuleuse des recompositions à la carte ¬ passe pour une idée ouverte, nouvelle, décontractée.... «Nous en arrivons aujour-d'hui à un dogme aberrant, relève encore Gérard Salem. Nous sommes obsédés par l'idée qu'il faut "se protéger", ne pas "s'aliéner"... Mais bon sang, on ne vit pas pour être protégé! Etre dépendant n'est pas une maladie!»
    Loin des débats de spécialistes, quelques signes avant-coureurs indiquent que le vent est peut-être en train de tourner. Gérard Salem relève qu'il voit de plus en plus de couples qui demandent non pas une aide au divorce, mais qui cherchent à sauver les meubles. «Je crois que l'idée passe enfin que le divorce ou la rupture ne résout pas tout, hasarde Gérard Salem. Souvent, on reproduit le même schéma avec le partenaire suivant, transportant son problème de couple en couple.» C'est dans ce sens que travaille aussi l'Institut de la famille, à l'Université de Fribourg, qui organise depuis trois ans des cours de «prévention au divorce» pour enseigner aux couples l'art de vivre ensemble (lire en page 21). Et en Valais, à Saint-Maurice, s'est ouvert cet été une «Maison de la famille», d'inspiration religieuse mais ouverte à toutes les approches pluridisciplinaires, qui entend fournir un lieu de réflexion, de rencontre, de recherche, sur «le dysfonctionnement de la cellule familiale». Les statistiques elles-mêmes indiquent un léger ralentissement des séparations précoces, de celles qui interviennent dans les quatre premières années de mariage. Peut-être est-ce là un premier signe que les vingt-trente ans ont tout sauf envie de reproduire les amours successives vécues par leurs parents. Gérard Salem, encore: «Je vois arriver des adolescents déchirés, car une fille les attire, mais ils ne veulent pas trahir leur amie attitrée, avec qui "ils construisent"... Moi à leur âge, comme toute ma génération, je ne me posais pas ce type de questions. Je cherchais à accumuler les expériences!»
    En attendant, la voie réaliste consiste à tenter au moins de mieux gérer les ruptures. C'est dans ce sens que va la future nouvelle loi sur le divorce (lire encadré ci-contre), actuellement en discussion auprès des chambres fédérales, qui insiste sur une philosophie de base. «Il faut absolument que les divorces se passent de la manière la moins traumatisante possible pour l'enfant, explique Jean-François Perrin, professeur de droit à l'Université de Genève et membre de la commission d'experts qui ont élaboré le projet. Pour ce faire, il convient de permettre aux parents de ne pas se déchirer devant un tribunal, de se séparer par consentement mutuel et de garder l'autorité conjointe sur l'enfant.» L'idée est de dissocier le couple conjugal, libre de ses amours et attachements, du couple parental, qui, lui, serait indéfectible. Dans la situation actuelle, où 85% des enfants sont attribués à leur mère, le père, comme dit Jean-François Perrin «est transformé en irresponsable payeur et va refaire sa vie, en se lavant les mains de sa première union et des enfants qui peuvent en être issus. Nous vivons dans un système totalement archaïque par rapport aux autres pays européens.» Anticipant sur la nouvelle loi, de nombreux juges, comme le relève une étude de Perrin, entérinent déjà des conventions de divorce, où les deux conjoints s'engagent à prendre en commun les décisions majeures concernant leur(s) enfant(s).
    Malgré le réseau de médiateurs - une cinquantaine en Suisse romande - qui aident les parents en conflit à trouver un terrain d'entente autour de l'enfant, l'objectif reste difficile à atteindre, tant il est vrai que les mères se laissent rarement convaincre de céder une parcelle de pouvoir sur l'enfant. Mais tout l'enjeu réside là: réhabiliter le rôle du parent biologique, que l'on a sans doute trop vite évacué au profit d'un «beau-père» ou «père de substitution». Ainsi, il est par exemple impossible de retrouver dans les statistiques fédérales le nombre d'enfants qui vivent dans un foyer recomposé: ils sont inclus dans les 91% d'enfants «vivant avec leurs deux parents», biologiques ou pas. Pourquoi ne pas faire la distinction? «Trop délicat» relève Werner Haug, responsable de la Division emploi et population à l'Office fédéral des statistiques. Ce flou est emblématique du peu de cas que l'on fait des vraies filiations familiales. Comme le relève Nicolas Duruz, responsable du Centre de la famille et enseignant en psychologie à l'Université de Lausanne: «Même si la fonction de père et de mère est une construction sociale, il ne faut pas minimiser les liens de sang. Accepter une ressemblance physique, un lien indestructible avec une famille, c'est accepter que l'enfant a un ailleurs que l'on ne contrôle pas.»
    Renata Libal

    Les gosses souffrent? Qu'en sait-on?
    Une abondante littérature décrit les nouveaux modèles familiaux, mais peu d'études se penchent explicitement sur les comportements des enfants du divorce. Quelques éléments tout de même.
    • Le divorce engendre souvent une baisse des résultats scolaires, ce qui explique la forte présence d'enfants de parents séparés dans les classes pratiques et les redoublements. Ce comportement s'atténue après deux ans chez les filles, perdure chez les garçons. (Zurich, 1983)
    • Les garçons tendent à manifester leur souffrance par des troubles du comportement, alors que les filles réagissent par l'angoisse et la dépression. (Allemagne, 1995)
    • Le père disparaît. Un quart des enfants ne voient plus leur père après divorce et plus de la moitié le voient au maximum deux fois par mois. Après une décennie de séparation parentale, plus aucun enfant de l'étude ne voit son père hebdomadairement... Plusieurs facteurs en-couragent cet éloignement, comme la distance géographique entre les domiciles ou l'éducation du père, mais c'est surtout l'arrivée d'un beau-père qui marque la rupture de la relation paternelle. (Genève, 1990)
    Les enfants ont besoin des deux parents

    «Les femmes ne sont pas les propriétaires de leurs enfants»
    L'Hebdo - N° 39, 25.9.1997.
    Féministe de la première heure, la sociologue française Evelyne Sullerot tire aujourd'hui la sonnette d'alarme dans un livre-brûlot.
    «Le grand remue-ménage» va à rebrousse-poil du discours ambiant, qui tend à banaliser le divorce. Pourquoi? Parce que je parle des conséquencees. Aujourd'hui, tout le monde est persua-dé des conséquences dramatiques du chômage. Mais personne ne veut entendre parler des méfaits du détricotage familial, cette rupture des liens familiaux, qui a pourtant déjà commencé à avoir des effets sur la délinquance, l'état psychique des enfants.
    Détricotage familial? En France, un enfant sur trois a des pareents séparés (ndlr: En Suisse, 15% des moins de 18 ans ont vécu le divoce parental). Et nous arrivons actuellement à une génération d'enfants dont même les grands-parents sont divorcés. Je voudrais que les jeunes soient moins démolis par cette situation... Notre société doit se rendre compte qu'il y a un problème de lien de génération à génération. Il existe une sorte de continuité longitudinale de la vie. Une transmission qui doit être une transmission d'amour, de connaissances, de principes, de responsabilité. Il faut absolument qu'on la maintienne même si on a une liberté, par ailleurs, sur le plan sexuel ou affectif.
    Faut-il apprendre à dissocier le couple conjugal du couple parental ¬ lui indéfectible? Exactement. Je crois qu'une des grandes rrévisions qu'il faut que nous fassions est de comprendre que la parentalité est un lien indéniable, indissoluble, indéfectible, irréversible. Oui, nous avons fait des conquêtes individuelles de liberté et il ne s'agit pas de cracher dessus. Mais la famille, ce n'est pas une simple juxtaposition d'individus où chacun fait ce qu'il veut. Du moment où l'on met un enfant au monde, il y a des responsabilités, par cela je veux dire un amour engagé.
    Vous dites que l'on refuse de voir les dégâts engendrés par le haut taux de divortialité... On a étouffé sciemment le ddébat sur les conséquences. On n'a pas voulu voir ce qui allait à l'encontre du grand dogme de la liberté individuelle. J'ai répertorié tous les articles de la presse féminine ¬ sur-tout dans «Elle» et «Marie-Claire» ¬ et le discours est unanime: pour être une bonne mère, il faut être heureuse et épanouie. Donc si vous êtes sentimentalement, sexuellement, amoureusement bien, ce n'est pas la peine de vous forcer à quoi que ce soit.
    Une attitude qui remonte à une trentaine d'années? A l'origine, il y a la contraception, danns les années soixante. Une fois surmonté le problème des grossesses non désirées, l'attention s'est naturellement reportée sur le couple. Depuis trente ans environ, peut-être un peu plus, nous sommes obnubilés par le couple. A donc été considéré comme progrès tout ce qui permettait à la fois l'authenticité, la sincérité et la qualité de la relation et donc sa liberté de se séparer. C'était en rupture avec les exigences beaucoup plus lourdes de la tradition, et on a eu une impression formidable de libération, de légèreté et d'authenticité dans les sentiments. Nous avons vécu dans un culte du couple ¬ et quand je dis «nous», j'entends tout le monde, y compris l'Eglise catholique. Puis un grand tournant a été pris quand ce «couplisme» a viré à une morale uniquement individualiste. Surtout chez les femmes. Elles avaient été plus... je ne veux pas dire opprimées, non... mais beaucoup soumises à l'autorité d'une loi qui les dépassait. Obligées de se consacrer aux enfants, d'obéir, etc. Donc, tout ce qui était libération de la femme a été salué comme un progrès. On s'est voilé la face sur les conséquences à terme.
    Ces conséquences sont-elles vraiment si graves? On a voulu croire que le divorce devenaitt plus bénin quand il était partagé par le grand nombre. Or, le déchirement familial est un drame intime, qui a, finalement, peu à voir avec l'acceptation du groupe. Les repères, c'est: qui suis-je? qui est mon père? qui est ma mère? Tenez, je m'occupe beaucoup de la prévention contre la toxicomanie. Il est certain qu'il y a environ cinq à six fois plus d'enfants dont le père n'est pas présent parmi les toxicomanes. Un autre exemple: mon petit-fils a fait son service civil comme éducateur, l'an dernier, à Roubaix dans un collège très populaire. Il y avait une classe de 5e où pas unélève n'avait son père à la maison. C'est le «copain de maman» qui signait les carnets. Ces enfants manquent de repères.
    Mais il se peut que ce «copain de maman» fasse réellement office de référent paternel, non? Il ne faut pas opposer à un p&egraave;re qui s'en irait dans la nature un beau-père qui, lui, serait là, attentif, sympa et tout. Les dernières enquêtes montrent l'accélération des séparations-recompositions-séparations. Ce beau-père auquel l'enfant s'attache ne va peut-être pas rester très longtemps dans le foyer. Or un père doit être indéfectible. Combien d'hommes vivent avec les enfants d'un autre, alors que leurs propres enfants vivent avec un autre homme? C'est un des effets énormes du phénomène de divorce: la paternité ne parvient plus à s'exercer.
    Les méfaits du divorce seraient davantage liés à l'absence du père qu'à la séparation des parents? Disons que l'adolescent vit une pé;riode «border line», où il change de personnalité . L'existence du référent paternel est alors importante, même si ce père n'est pas là tous les jours. Car il continue d'incarner un peu le bien, le mal, l'interdit. On le voit chez les garçons ¬ plus touchés ¬ car ils vont toujours outrepasser la ligne, y aller de plus en plus fort. Comme s'ils pouvaient inciter, par leurs débordements, le père à revenir leur fixer les limites. Outre la problématique du divorce, nous arrivons aussi au moment où beaucoup d'enfants nés de femmes seules arrivent à l'adolescence. Les garçons surtout, souvent couvés par cette mère, ruent dans les brancards et ne demandent qu'à ficher le camp, ne plus entendre parler de ce duo familial. Les filles ont tendance à reproduire le modèle maternel et à rater leur couple, faute de confiance en l'homme.
    Avez-vous l'impression que depuis trente ans que l'on divorce à tour de bras, on a appris à divorcer mieux? C'est ce que me disent les jeunes adultess, les 30-45 ans. Ils sont très fiers de la civilisation de coparentalité qu'ils ont faite. Tant mieux.
    Vous n'avez pas l'air très convaincue... C'est clair qu'il existe des divorces bieen menés, où les deux parents continuent à jouer leur rôle malgré la rupture. Et même les grands-parents. Il y a des Papi et Mamie avec des adresses différentes, des noms différents, des maisons différentes qui ne voudront pas être réunis. Heureusement, d'autres se rendent compte que leurs affaires personnelles sont moins importantes que l'image, l'affection, la tendresse qu'ils doivent donner à leurs petits-enfants. Ils accepteront de se rendre ensemble aux anniversaires, aux Noëls... Ce sont des choses possibles. Plus: elles sont nécessaires.
    Mais vous voyez surtout des gens qui souffrent... A côté du divorce, il y a lees très nombreuses séparations des non-mariés ¬ je ne sais comment les nommer: les déconcubinages? Toujours est-il que ça se passe encore plus mal que le divorce. Pour plusieurs raisons, la première étant que l'enfant va toujours avec la mère et le père n'a aucun droit. Et puis, aucun juge n'est là pour dire: attention, là vous allez un peu fort, il faut tout de même un droit de visite, etc. Ça se fait à la sauvage.
    Encore les pères qui trinquent? Oui... Je suis depuis plusieurs ann&eacutte;es assez attentivement les pères après rupture ¬ il y en a des milliers qui ont créé des associations. Et je vois chaque années que les suicides d'après divorce ne sont que des suicides d'hommes. Le divorce semble pour eux bien plus difficile, principalement, quand des enfants sont en jeu. Il ne faut pas oublier non plus que ce sont les femmes, dans trois cas sur quatre, qui demandent la séparation... Et pourquoi la demandent-elles? Diverses études montrent que la cause numéro un est le désappointement... Elles ne supportent pas le quotidien sans la romance. Je m'en suis aperçue aussi quand j'ai fondé un organisme qui s'appelle Retravailler où j'ai reçu 500 000 femmes ¬ dont beaucoup de divorcées. Ces dernières années, très souvent, elles disent: «Je m'ennuie, donc je veux refaire ma vie...»
    Vous n'êtes pas tendre avec les femmes... Non. Je crois qu'elles n'ont pas tr&egravve;s bien géré la formidable liberté qui leur avait été donnée. Je pense que tout cela est rattrapable. Mais je voudrais leur dire qu'elles ne sont pas les propriétaires de leurs enfants.
    Propos recueillis par Renata Libal
    «Le grand remue-ménage», Fayard, 286 pages

    Pas de mot pour le dire
    • La «famille» désignant des personnes apparentées, prière de garder ce mot pour les personnes unies par un lien biologique, qu'ils vivent ensemble ou non.
    • Pour les variantes postérieures, on peut parler plutôt de «ménage» ou «foyer» recomposé même si les enfants qui y vivent ont justement des familles décomposées... Enfin, ceux d'un «premier lit» du moins...
    • La «famille monoparentale» devrait se limiter aux cas de veuvage, sous peine d'éliminer trop rapidement le parent absent.
    • Les relations entre adultes sont expédiées sous le terme neutre de «partenaire».
    • Quant aux enfants entre eux, ils en sont quittes à recourir aux vocables inventés par Claire Bretécher: ils disent «vrai frère» ou «vraie soeur», «demi» et «faux-demi».
    N'essayez pas de savoir comment on nomme le nouveau copain de la mère de son faux-demi...

    Écrit par : leclercq | 21 mars 2014
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    Un GRAND MERCI pour ce document très complet sur l'état de lieux des conflits de séparations et de divorces, où des enfants y sont impliqués, et qui souffrent à tel point que TOUT LE MONDE S'EN FICHE... Cela confirme bien mes constatations sur la problématique que j'ai pu approcher, depuis plus de 20 ans, sur plus de 10.000 cas différents.

    On pourrait aussi appliquer l'une des meilleures solutions, avec une nouvelle législation (bien sûr), qui existe pourtant depuis près de 30 ans, c'est la bonne pratique du ''Modèle de Cochem'', du Juge Jürgen Rudolph qui préconise le contact direct juge-parents, sans avocats, mais en collaboration avec des psys et des A.S. super-formés dans le domaine de la souffrance des enfants et de leurs parents.
    Ce domaine est tellement délicat et les enfants grandissent si vite qu'il est de première importance que les décisions à prendre doivent être rapides, et de ce fait, par des spécialistes hyper responsables qui connaissent la signification des mots RESPECT - ECOUTE - COMPASSION...
    Cette bonne pratique des gestions de conflits, permet actuellement d'approcher les 100 % de résidences alternées... et les parents en redemandent...
    Encore merci, cher leclercq ! Je ne manquerai pas de diffuser cet article.

    Écrit par : Will | 21 mars 2014

  • @ Myriam Belakovsky

    "Lorsqu'il n'y avait qu'un salaire apporté à la maison par son époux JAMAIS son épouse ne l'eût "écrasé"

    il y a toujours eu des hommes battus soumis à leur épouse, rapportant seul le salaire, ça n'a jamais empêché ces femmes de les écraser.

    exemple en Afrique.

    http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article263

  • suite sur le divorce

    Le divorce et le suicide au masculin
    http://laviedeperes.over-blog.com/article-18606917.html

    1. Le divorce
    Comme suite à l’arrivée de la pilule, au mouvement hippie des années 60-70, à la baisse de la pratique religieuse, au mouvement de libération de la femme et l’acquisition de leur indépendance financière, au divorce sans coupable, aux lois plus libérales… le taux de divorce a grimpé en Amérique, en Europe et dans tous les pays pour lesquels l’Organisation Mondiale de la Santé compilent les statistiques. De 5 % à 10 % qu’il était en 1890, il est passé à 18 % en 1920 et à 30 % en 1950. Pour les couples mariés dans les années 70, le risque de divorce est de 50 %. On évalue les probabilités de divorce des couples mariés depuis 1990 à 67 % (1). Croyez-vous que les deuxièmes mariages ont plus de chances de réussite ? Détrompez-vous, car les deuxièmes unions ont un taux supérieur de 15 % à ces chiffres.

    De plus, les principales raisons invoquées de l’échec du mariage résident maintenant dans l’incompatibilité de caractères, le désaccord au sujet des priorités de vie, le partage non-équitable des tâches… motivations hautement plus égoïstes que les raisons traditionnelles, quoique toujours valables du divorce : violence, non-consommation du mariage, alcoolisme, refus de pourvoir ou infidélité. Les gens, hommes et femmes, divorcent parce qu’ils ne se sentent pas heureux en mariage ou parce qu’ils ne réussissent pas à se développer au plan personnel. Et les femmes, plus que les hommes ont l’impression, que les liens du mariage les transforment et les étouffent, leurs plus grandes attentes n’étant pas satisfaites.

    D’après la sociologue française, Evelyne Sullerot (2), féministe de la première heure, mais reconvertie après la fondation de l’organisme Retravailler où elle a reçu plus de 500 000 femmes, dont beaucoup étaient divorcées,

    « Il ne faut pas oublier que ce sont les femmes, dans trois cas sur quatre, qui demandent la séparation… Et pourquoi la demandent-elles ? Diverses études montrent que la cause numéro un est le désappointement… Elles ne supportent pas le quotidien sans la romance : je m’ennuie, donc je veux refaire ma vie…

    Vous n’êtes pas tendre envers les femmes… s’exclame la journaliste.

    Non. Je crois qu’elles n’ont pas très bien géré la formidable liberté qui leur avait été donnée. Je pense que tout cela est rattrapable. Mais je voudrais leur dire qu’elles ne sont pas les propriétaires de leurs enfants. »

    Ce qui fait du divorce, selon Germain Dulac (3), une question d’intérêt public, c’est justement que des enfants sont impliqués, qu’ils sont confiés à la mère dans 80 % des cas et que la relation père-enfant est tellement fragilisée que ceux-ci deviennent orphelins de leur père malgré tout vivant. En effet, pour différentes raisons, les pères divorcés deviennent généralement de plus en plus étrangers à leurs enfants. Dulac a très bien décrit ce phénomène dans « Les moments du processus de déliaison père-enfant chez les hommes en rupture d’union. » (4) Quoique les pères ne s’éloignent pas délibérément de leurs enfants, ce mécanisme s’amorce immédiatement ou progressivement après la décohabitation et atteint son apogée deux ans après la rupture.

    Le divorce se fait dans la majorité des cas dans un état de forte tension émotive entre les époux, tension qui perturbe le lien conjugal. Les époux, n’ayant pas « réussi » leur mariage, ne parviennent pas non plus à « réussir » leur divorce. Les liens restent tendus et les enfants se sentent partagés entre leurs deux parents dont ils continuent pourtant d’avoir besoin pour leur bon développement psychoaffectif. La fréquence des contacts père-enfant diminue progressivement ou se limite à des sorties de fin de semaine et/ou à des activités sportives ou de loisirs. Il n’est pas rare en effet, surtout avec de jeunes enfants, de voir réunis plusieurs pères divorcés discutant entre eux pendant que leurs enfants jouent dans les parcs des restaurants McDonald.

    Nous avons déjà énuméré les conséquences des divorces sur les enfants. Rajoutons ici que les enfants de familles séparés divorcent plus que les autres. Les conflits parentaux entourant le divorce provoquent souvent des effets désastreux chez les enfants, dans la mesure où ceux-ci s’en sentent coupables et forcés à choisir un camp. Certains spécialistes diront que ce n’est pas tant le divorce en lui-même que la relation parentale tumultueuse pré et post-divorce qui traumatise, mais dire qu’un divorce réussi est meilleur qu’un mauvais mariage revient à choisir entre la peste et le choléra. Depuis le changement des lois sur le divorce, en 1980, le discours dominant était de relativiser les impacts du divorce. Mais nous sommes forcés aujourd’hui de constater les effets irrémédiables du divorce, tant chez les partenaires que chez les enfants. Ce qu’il ne faut jamais perdre de vue, c’est que dans un divorce, c’est le couple d’amants qui se sépare ; le couple de parent doit continuer d’assurer la parentalité (5) qui elle est indéniable, indissoluble, indéfectible et irréversible. Le couple de parent est lié à vie. Malheureusement, la majorité des couples divorcés entretient une lutte pour le pouvoir sur les enfants, qui deviennent trop souvent objets de chantage.

    Le choix de l’enfant est toujours d’avoir une famille stable, si possible heureuse. Il semblerait de plus en plus que le profond traumatisme vécu par l’enfant, surtout les garçons, provient de l’éviction du père. Car éviction du père il y a, si l’on se fie aux statistiques. Au Québec, en 1997, selon Statistique Canada (6), 70 % des enfants de familles séparées étaient sous la garde exclusive de la mère, 15,2 % sous garde partagée et seulement 14,8 % sous la garde exclusive
    du père. Dans la majorité des cas, les pères sont relayés au rôle de simple guichet automatique tel que confirmé par la Ministre de la Condition féminine, Louise Harel, qui déclarait lors de la commission parlementaire sur la fixation des pensions alimentaires, le 3 septembre 1996 :
    « Je pense qu’il faut regarder une réalité qui est justement celle de motiver, d’encourager, d’inciter les pères à être des pourvoyeurs. On a beaucoup dévalorisé le fait d’être pourvoyeur. Je pense qu’il faut revaloriser ça dans notre société. » (7)
    Il semble bien que ce rôle de pourvoyeur soit entretenu au-delà du divorce puisque que dans la très grande majorité des cas, l’homme doive payer à vie, ou du moins sur une période indéterminée, une pension alimentaire pour sa femme et ses enfants. Ce que dénonce fortement l’Action des nouvelles conjointes du Québec, surtout dans les cas où l’ex-conjointe aurait la possibilité de travailler. Pour Pierre Grimbert, membre de l’ANCQ :
    « Le domaine du divorce est resté en grande partie un règlement de comptes entre deux protagonistes dans lequel la nature « compensatoire » reste prédominante. En d'autres termes, l'homme doit payer pour la pauvre femme qui a eu la malchance d'être mariée avec lui. En effet, dans la majorité des cas, l'homme paye. Sur le demi-million d'ordonnances alimentaires accordées depuis cinq ans et gérées par le Ministère du Revenu, 96 % sont payées par des hommes. »
    Les hommes sont généralement surpris lorsque leurs femmes leur annoncent qu’elles veulent divorcer. Ce sont les femmes qui demandent le divorce dans une proportion de 65 à 80 %, dépendant des études. Même s’ils sont conscients de l’insatisfaction de leurs femmes par rapport à leur relation conjugale, ils n’imaginent pas que ces insatisfactions puissent être suffisantes pour provoquer la rupture du couple. Signe d’insensibilité à l’autre ou capacité plus grande des hommes à la frustration découlant d’une plus grande adaptabilité ? Les conséquences psychologiques du divorce sont par contre deux fois plus élevées chez les hommes que chez les femmes : ces conséquences peuvent les mener en psychiatrie ou au suicide.

    2. Le suicide
    Au Québec, comme dans beaucoup d’autres pays, le suicide est masculin : 80 % des suicides rapportés en 1997 avaient été commis par des hommes (8). Quatre fois plus d’hommes que de femmes se suicident et ce sont les hommes de 20 à 40 ans qui présentent le plus haut taux de suicide. Le Québec compte l’un des plus hauts taux de mortalité par suicide chez les hommes des pays industrialisés. Entre 1976 et 1996 (9), le suicide a augmenté de 25 % chez les femmes (passant de 6,8 à 8,5 pour 100 000) et de 78 % chez les hommes (soit de 17,4 à 31 pour 100 000). En 1996, 1463 personnes sont décédés par suicides, dont 1136 hommes, soit 3,11 suicides d’hommes par jour. C’est énorme. Sur ces 1136 suicides, 16 % (186) étaient le fait de jeunes de 15-24 ans, 66 % (753) le fait d’hommes adultes de 25 -54 ans et 17 % (193) d’hommes de plus de 55 ans. Selon Yves Coutu, président de Gepse (10), 2,4 des 3,11 suicides quotidiens sont commis par des hommes divorcés, poussés à cette solution par la discrimination dont ils sont victimes. Contrairement aux femmes qui utilisent le suicide comme un appel au secours, l’homme qui décide de se suicider veut véritablement mourir.
    D’après Danielle Saint-Laurent, épidémiologiste au Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec,
    « Le suicide d’une personne est une tragédie. Le maintien de la progression de la mortalité par suicide serait une catastrophe. Les hommes adultes doivent être les premières cibles de nos actions préventives. Il est impératif de développer des approches pour les rejoindre, les accueillir adéquatement dans les services de première ligne et expérimenter des modes d’intervention pour agir auprès d’eux. » (11)
    Le taux élevé de suicide serait dû, d’après Laurent Garneau, responsable du secteur communautaire du Centre de Prévention du Suicide de la Région du Saguenay-Lac-St-Jean, à différents facteurs dont l’absence de modèles masculins forts qui rend difficile l’acquisition des rôles masculins, la présence de préjugés très négatifs contre les hommes (voir Chapitre 3), une méconnaissance de ses propres signes de détresse et la dépendance affective de nombreux hommes à l’égard de leur femme en ce qui concerne leur santé, leur besoin d’aide et leur vie sociale en général.
    L’homme qui souffre, contrairement à la femme, s’enferme trop souvent dans l’isolement. Il perçoit aussi toute demande d’aide comme un signe de « faiblesse », comme une atteinte à son image de « surhomme capable de tout prendre sur ses épaules et de régler tout seul ses problèmes ». Lorsqu’il ne parvient plus à être à la hauteur de cette image, il entrevoit la mort comme seule porte de sortie. Comme une tentative de suicide serait une autre démonstration de sa « faiblesse », l’homme utilisera des moyens plus meurtriers pour se suicider, un suicide réussi étant plus « viril ».
    Les causes de suicides chez les hommes sont multiples et reliés à l’âge : agressivité, impulsivité, délinquance, drogue et alcool, découverte de son homosexualité, difficultés d’affirmation de soi, difficultés scolaires, solitude, effet d’entraînement, maladies physiques débilitantes (sida…) et la schizophrénie sont des causes fréquentes chez les moins de 30 ans. Chez les 30 à 44 ans, on rajoute comme causes probables : PMD et stress professionnel. De 45 à 64 ans, les modifications de la vie sexuelle, l’alcoolisme chronique, le plafonnement de la carrière, la modification de l’image de soi due au vieillissement sont des causes ajoutées à la liste des plus jeunes. Enfin, chez les hommes âgés de plus de 65 ans, les maladies chroniques, la souffrance, la mise à la retraite, une dépression non diagnostiquée deviennent de nouvelles raisons de vouloir en finir avec la vie.
    Une seule cause n’a rien à voir avec l’âge : les peines d’amour. Qu’elles soient vécues comme un rejet chez un jeune homme, comme un divorce ou une séparation chez l’homme d’âge mûr ou comme un veuvage chez le vieil homme, l’isolement et la solitude, consécutifs à une perte interpersonnelle constitue une cause toujours potentielle de suicide. La fonction biologique de l’homme (comme vu au Chapitre 1) étant d’être au service de ceux qu’il aime, d’être utile et performant, la perte de cet être aimé ou de ses êtres aimés (enfants) lui enlève souvent sa principale raison de vivre. L’homme préfère mourir plutôt que de vivre inutilement.
    En effet, d’après différentes études, les hommes divorcés ou veufs se suicident dans une proportion de trois à six fois supérieures aux hommes mariés. Selon le psychiatre Jean-François Saucier, professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal (12), il existe une corrélation positive entre le divorce et le suicide : à chaque 1 % d’augmentation du taux de divorce correspond une augmentation de 0,33 % du taux de suicide (13). Si cette corrélation est fondée, même si on ne peut démêler la cause de la conséquence, le taux de suicide des hommes continuera certainement d’augmenter dans tous les pays concernés. La différence est beaucoup moins grande entre les femmes divorcées et mariées parce que ce sont les femmes qui ont la garde des enfants après le divorce, ce qui constitue un facteur protecteur contre le suicide chez la femme.
    Francine Gratton (14), professeure à l’École des Sciences infirmières de l’Université de Montréal, décrit le climat social du Québec comme facteur d’augmentation d’un risque suicidaire chez l’adolescent mâle. Alors que le taux de suicide des adolescentes de 15 à 19 ans est stable depuis 1980, celui des garçons a fait un saut impressionnant de 2 pour 100 000 en 1960 à plus de 16 en date d’aujourd’hui, et ce taux continue d’augmenter. L’hypothèse avancée par Mme Gratton serait que les gains dans le statut de la femme donnent un espoir dans l’avenir qui protégerait les jeunes filles contre le suicide. Par contre, les jeunes hommes, loin de voir ces acquis de façon positive, les ont plutôt perçus comme une perte de leur propre statut. Au lieu d’une plus grande égalité entre hommes et femmes, les adolescents se sentent plutôt dévalorisés devant les succès scolaires (l’école étant mieux adaptée aux filles) et professionnels (discrimination positive) de leurs compagnes.
    On le sait, les hommes se préoccupent moins de leur santé que les femmes, lesquelles consultent plus, tant les médecins que les psychologues, et prennent davantage de médicaments. D’après Germain Dulac, docteur en sociologie,
    « Les hommes ont souvent de la difficulté à percevoir qu’ils ont un problème de santé car l’idée d’avoir un problème est incompatible avec les rôles masculins. La socialisation et les rôles masculins ne favorisent pas l’expression des sentiments et le contact avec la vie personnelle intérieure, mais requièrent plutôt la compétence, le succès et la réalisation de soi, la confiance en soi, l’agressivité, l’audace et la témérité. C’est pourquoi, un homme n’admet avoir un problème qu’après une longue période pendant laquelle il ne reconnaît pas les symptômes, aussi sérieux soient-ils. » (15)
    Pour l’homme, être un homme signifie être autonome, comme l’illustre si bien l’appellation du groupe Auton’hommie (16). Demander de l’aide est un aveu de faiblesse, d’incompétence, d’impuissance ou d’absence de puissance, c-à-d. de virilité. L’homme valorise l’indépendance, au détriment des interrelations, alors que la femme valorise la relation souvent au détriment de son indépendance.
    Pour Marc Chabot, professeur de philosophie au Cegep Francois-Xavier Garneau, les hommes se suicident parce qu’ils sont des hommes…
    « …à qui l’on dit, depuis une vingtaine d’années, qu’être homme est une maladie, à qui l’on dit qu’il devait même douter de son humanité parce qu’il est un homme. À qui l’on ne cesse de répéter qu’il est malhabile, qu’il est coupé de ses émotions, qu’il s’enferme dans son silence, qu’il est violent, qu’il est un mauvais père, un mauvais baiseur, un mauvais amant, un être sans compassion, un sous-développé affectif, un violeur potentiel. » (17)
    L’homme se suicide, et ses adolescents à sa suite, parce qu’il vit de façon dramatique un problème d’identité, parce qu’il ne veut pas être l’homme que les féministes décrivent, parce qu’il ne sait plus vraiment ce que veut dire être homme.
    C’est ce que je vais m’attarder à faire dans la deuxième partie de ce livre : décrire, selon moi et d’autres hommes, ce qu’est un homme et énumérer toutes les raisons d’en être fier. Mais, auparavant, examinons les conséquences de la normalisation féministe sur la sexualité masculine.

    1. Statistiques rapportées par Daniel Goleman, L’intelligence émotionnelle. Comment transformer ses émotions en intelligence, Ed. Robert Laffont, 1997, p.169.
    2. Entrevue accordée à Renata Libal du magazine L’Hebdo, #39, 25 septembre 1997. Dulac, Germain, Les moments du processus de déliaison père-enfant chez les hommes en rupture d’union, dans Alary, J. & L.S. Éthier, Comprendre la famille, Actes du 3e symposium de recherche sur la famille, Québec, Presses de l’Université du Québec, 1996, pp. 45-63.
    3. Ibid.
    4. Néologisque intégrant la maternité et la paternité.
    5. http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/conditions/men_fam_enf/portrait/theme4/4_7.htm
    6. Propos relevé par Yves Ménard le 14 juin 1997 dans le journal Le Devoir.
    7. Par contre, 90 % des tentatives de suicide sont le fait des femmes.
    8. Ces statistiques et les suivantes furent communiquées par Danielle Saint-Laurent lors de la Semaine de prévention du suicide 1999. D’autres statistiques sont disponibles à http://www.cam.org/aqs/
    9. Groupe d’entraide aux pères et de soutien à l’enfant : gepse@cam.org et http://www.cam.org/~gepse/side-6.html
    10. Discours tenu par Danielle Saint-Laurent lors de la Semaine de prévention du suicide 1999. Texte disponible à http://www.cam.org/aqs/
    11. Lors d'une journée de réflexion sur la problématique du suicide chez les hommes, organisée par Suicide-Action Montréal dans le cadre de la Semaine provinciale de prévention du suicide.
    12. Cette observation aurait été effectuée en analysant des données de 1951 à 1986 au Québec, dans les autres provinces canadiennes, dans la plupart des états américains, en Norvège, au Danemark et en Finlande.
    13. Gratton, Francine, Adolescents en danger de suicide, numéro spécial de la revue de psychiatrie Prisme, automne 1995, vol. 5, no 4.
    14. Texte tiré de http://www.cam.org/aqs/, section Actes du congrès.
    15. Auton’hommie, Centre de ressources pour hommes, 1575, 3e Avenue, Québec (Québec) G1L 2Y4, tél. : (418) 648-6480, téléc. : (418) 522-9709, autonhommie@cmq.qc.ca,
    16. autonhom@globetrotter.net.
    17. Texte tiré de http://www.cam.org/aqs/, section Actes du congrès.

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    Texte tiré de Dallaire, Yvon, Homme et fier de l'être, Un livre qui dénonce les préjugés envers les hommes et qui fait l'éloge de la masculinité, Éd. Option Santé, Québec, 2001. Avec la permission de l'auteur et de l'éditeur.

  • @Myriam

    Vous avez une vision qui n'engage que vous de la femme musulmane, et si j'étais excessif, je dirais que vos propos dégage un relent de néocolonialisme. Pour vous la femme occidentale est le modèle à suivre (on a vu l'échec de vos modèles au sein de la société occidentale, j'ai envie de vous dire gardez vos valeurs pour vous!). Je crois que vous sous-estimez et même méprisez des femmes qui ne vous ressemblent pas et que vous connaissez pas.
    N'avez-vous jamais entendu parlé du féminisme islamique ? Savez-vous que ce qui freine les femmes musulmanes à travailler est le fait qu'on ne les laisse pas porter le voile en entreprise (comme c'est le cas au Royaume Uni et ça se passe plutôt pas mal) ? Saviez vous que les musulmanes sont bien plus intelligentes que vous ne l'imaginiez et que elles aussi elles ont lu le Coran, savent très bien ce qu'elles font, et qu'elles préfèrent être de bonnes épouses pour leur Seigneur qu'Il leur Accorde une place dans le Jardin d'Eden que de suivre la course aux richesses et délaisser ses devoirs d'épouse et ainsi finir en Enfer où la plupart des femmes qui y seront le seront de par leur ingratitude envers leur époux ?

    Saviez-vous par exemple que des femmes portent elles-mêmes le voile et la burka et que même si vous les tuiez elles ne l'enlèveraient pas ? Saviez-vous que les plus zélées des musulmanes étaient les converties elles-mêmes, celles-là mêmes qui vous forcent à faire la prière de l'aube et qui vous engueule lorsque vous dites des grossièretés ?
    Je crois ma chère Myriam que comme bon nombres d'ignorants vous n'avez absolument aucune connaissance de la religion musulmane, vous pensez que vous êtes dans le droit chemin et les autres doivent se soumettre de gré ou de force à des idéaux qui datent d'il y a une quarantaine d'années et qui viennent juste de démontrer leurs faiblesses : politique, féminisme et autres bisounourseries ...
    Au fond je ne vous en veux pas, c'est grâce à des gens comme vous que les musulmans deviennent plus forts dans leur piété. Vos valeurs humanistes en théorie c'est bien joli sur le tableau, mais en pratique l'humanisme s'est avéré être aussi problématique que la mise en application des religions.

    Je ne cherche pas à faire du prosélytisme ou quoi que ce soit d'autres, juste à suggérer à ceux qui critiquent les gens qui sont différents ou plutôt ne sont pas comme ils voudraient qu'ils soit (au fond tous les être humains sont comme ça, je l'ai été moi aussi autrefois sur ce même blog), d'éviter de parler de sujets qu'ils ne maîtrisent pas.

  • @leclercq

    En tout cas si le divorce n'existait pas, en tant que sexe "fort" on serait encore plus mal ...

  • @ REVENANT DE PASSAGE, les personnes qui, lorsqu'elles racontent n'importe quoi sur une personne qu'elles ne connaissent pas sinon par ragots, rumeurs ou à partir de quelques lignes piquèes sur un blog, sorties de leur contexte au niveau ds "commentaires, qui ne sont pas des articles", affrontent la personne en laissant tomber momentanément tout pseudonyme ne sont-elles pas sympathiques à rencontrer? A 16-17 ans, au sortir d'une conférence à Karlsruhe, pour apprendre un peu d'allemand, deux jeunes hommes musulmans me parlèrent longuement en me disant quelque chose que je ne redirai pas ici mais qui me porta à m'ouvrir, non à me fermer à l'islam. Du temps passa, pratiquant le yoga, je pris l'habitude en passant par le chakra du coeur ANAHATA de dire qu'"il faut avoir un coeur tout blanc, blanc comme neige"! ce qui est parole de soufi. sans pour autant renier ou abandonner le christianisme et le bouddhisme avec un brin d'hindouïeme et de jadaïsme, en un mot, une religions de respect de l'autre, d'ouverture universelle, soit, "universel": catholique. Pardonnez-moi de vous le dire, mais non seulement vous avez, me concernant, "tout faux"! comme dirait le prêtre catholique Guy Gilbert, auprès des loubards, mais, franchement, vous avez écrit n'importe quoi.

  • Aujourd'hui il nous faut remercier M. Hani Ramadan. Il vient de faire la démonstration que l'islam est une religion raciste selon la définition proposée du racisme:

    http://haniramadan.blog.tdg.ch/archive/2014/03/22/l-islamophobie-est-elle-une-forme-de-racisme-254246.html

    En effet le coran est rempli d'anathèmes - un euphémisme! - contre les chrétiens, les juifs et les "mécréants". Et dans les pays du dar-el-islam où la charia est appliquée, ils sont bel et bien discriminés.

    C'est une manière de faire que les soumis pratiquent constamment: ils nous opposent nos principes et nos valeurs. Il n'y a aucune raison dans ce cas de ne pas leur opposer leurs valeurs.

  • Pour moi, REVENANT JUSTE DE PASSAGE, j'ai toujours rencontré des femmes extraordinairement différentes et d'autres culture que la mienne. Mariée, mère de famille de trois enfants, militante féministe ADC puis MLF j'ai appris à respecter, apprécier voire savourer ce qui est différent... Mais lorsque vous écrivez qu'empêchée de porter le voile les femmes musulmanes ne peuvent travailler... Je veux vous dire ce que musulmane je ferais (sans vouloir pas plus régenter ou qu'imposer, juste pour échanger): je dirai à Allah: "problème pour le voile, je ne puis le porter au travail si bien que je vais le retirer tout en portant un très joli et féminin bandeau fin ou quelques chose d'autre de fin, en tissu, de façon symbolique"!

    On a lu, mais comment croire quelque chose de pareil! que la raison du port d'un voile serait que les cheveux, forts beaux, des femmes musulmanes, sans voile, exciteraient trop les hommes... En ce cas, si non pathologique, suffit de faire du yoga.

  • "L'islamocritique n'est pas du racisme" dites-vous.
    Cela dépend qui, comment, pourquoi. d'un point de vue théorique, non.
    Mais il faut bien voir ce que concrètement aujourd'hui la critique systématique et obsessionnelle de l'islam représente, la fonction qu'elle remplit dans une société désemparée.
    Et aussi la montée de l'idéologie du fameux "Occident" mythique paré de toutes les vertus, face à un "Islam" tout aussi mythique et diabolisé.
    Le féminisme est une couverture bien commode, masquant le racisme et l'ethnocentrisme sous une couverture "progressiste" irréprochable. L'oppression des femmes est le produit de processus historiques qu'il faut analyser comme telle au lieu d'en faire l'expression essentialisée d'un prétendu "Islam" éternisé.

  • @ Thierry

    "L'oppression des femmes est le produit de processus historiques"

    quelle oppression ? des souces fiables et objectives.

    @ Myriam Belakovsky

    "Lorsqu'il n'y avait qu'un salaire apporté à la maison par son époux JAMAIS son épouse ne l'eût "écrasé"

    http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article208

    ces femmes ne se privent d'écraser leur compagnon quelles travaillent où pas n'y change rien.

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