L’hymne national russe est beau comme une prière. Quand vous l’écoutez, Maria Sharapova, en portant la coupe que vous venez de remporter à Roland-Garros, c’est encore plus émouvant.

Chère Maria, pour vous j’ai renoncé au soleil de cette chaude après-midi. Je ne le regrette pas. Votre adversaire, Simona Halep n’a pas démérité. Mais voilà, j’apprécie de vous voir.

Vous m’étonnez toujours: vous, grande fille toute mince, portant 1 m 88 - ce qui ne doit pas être facile pour une femme, vous êtes là à vous battre, avec encore des hauts et des bas, et une volonté et un coeur intacts.

J’imaginais un instant une finale contre Sara Errani. J’aime aussi regarder Errani. Elle m’épate avec ses 1 m 64 et sa rage de vaincre.

Mais vous, quand vous apparaissez, c’est comme un bateau qui prend la mer. Le voyage commence. 

Ce que j’ai vu aujourd’hui m’a touché. Vous si réservée parfois, vous que l’on dit froide et distante, vous avez parlé avec abondance et générosité. Votre gratitude physique et verbale envers votre coach et votre entourage montre que vous êtes soutenue et nourrie émotionnellement. 

Je n’en dirai pas plus. Le reste vous appartient.

Ave, Maria.