Mais pourquoi donc le Brésil a-t-il envoyé sur le terrain son équipe de tondeurs de gazon? C’est du foot, le mondial, pas du jardinage. Il faut cependant reconnaître aux auriverde une magnifique défaite. Une telle défaite ne se construit pas par hasard. On l’avait pressentie dès le premier match.
Danser...
Au fur et à mesure on se demandait combien de matchs ils tiendraient. Depuis hier on a la réponse. L’effondrement de ce 8 juillet restera dans les mémoires. La mystique do Brazil s’est évaporée. Mais tirons leur notre chapeau: aussi peu de réactivité, un tel relâchement, c’est de l’art. Les brésiliens sont de vrais artistes.
Peut-être voulaient danser plutôt que jouer. Manquait la musique, alors.
Blague à part, la défaite est une bonne chose. Bien sûr chacun veut gagner. La victoire est une jouissance. Elle a quelque chose de sexuel. Mais perdre, quelle immense affaire! D’un coup les faiblesses de l’équipe, les manques, apparaissent en transparence. Tout ce qui était latent devient visible. Quelle formidable école.
... à l’ombre
1 à 7. C’est au-delà des mots. Au-delà des émotions. C’est le vide intersidéral.
La déception, la douleur mentale, le poids des millions d’yeux fixés sur vous: difficile évidemment d’entrer dans la lumière. C’est l’ombre qui vous accueille avec son enveloppant oubli. La défaite est une sorte de mort. Elle est si totale qu’elle vous fait rejoindre les héros des temps anciens. On imagine les prétendants de la coupe comme les prétendants de Pénélope, conduits aux Enfers par Hermès.
La foule avide de succès ne comprendra jamais la mystique solitude du joueur qui prie sur le terrain après sa défaite. Elle se détournera de lui. Le peuple qui s’identifiait à ses attendus héros dans un accouplement symbolique, se découple aujourd’hui. Chacun retourne à sa vie ordinaire. C’est comme les spermatozoïdes: un seul gagne.
Amis brésiliens, ne soyez pas trop féroce avec vos joueurs coeurs de beurre et grosses voitures. Même les géants peuvent chuter. N’oubliez pas: «Qui n’a jamais failli jette le premier ballon».
Mais il ne faut pas sous-estimer l’équipe d’Allemagne, au jeu fort et construit, aux nombreux joueurs de qualité. Ne pas oublier Klose, sa longévité (36 ans) et son record de buts en coupe du monde: 16.
Une finale Allemagne-Hollande, dimanche, consacrerait deux grandes équipes et deux belles manières de jouer.
Le but de Klöse:
Commentaires
Entièrement d'accord avec vous, une finale Pays-Bas / Allemagne serait superbe et alléchante : deux équipes qui démontrent leurs qualités et leur jeu sur pelouse et non sur papier glacé !
Mon coeur balance déjà d'un côté ...
Lise, nous n'aurons pas notre finale de rêve...:-)
Tiens, c'est curieux. J'ai trouvé les matchs avec les Pays-bas mortellement ennuyeux. D'ailleurs, je n'ai pas regardé le match hier soir et bien m'en a pris. 0-0 après les prolongations...
Ils pensaient gagner la Coupe du monde en endormant leurs adversaires ?
En effet Géo, ils n'ont pas joué pour gagner. Leur défaite me déçoit mais elle est logique. Leur tout premier match était plus enthousiasmant.
Hélas dommage ... les tirs au but je déteste mais il faut un vainqueur !
Me réjouis dimanche soir 21 heures ... :-)
A lundi !
"Leur tout premier match était plus enthousiasmant."
Ben oui, et quel contraste avec les suivants ! A ne rien y comprendre...
Ben moi j ai trouve que les deux équipes ont très bien joué, mais qu'elles se sont mutuellement neutralisées. Car malgré le 0-0 la qualité des deux sautait aux yeux. Avantage aux oranjes dans ce regards là.
Magnifique victoire de mes favoris !
Peu importe la manière ¨.....
Oui Lise, magnifique victoire, victoire méritée d'une belle équipe, et match très intense!