Le tunnel sous la rade est un des rares grands projets à Genève depuis longtemps. La plage en est aussi un mais l’enjeu et la réalisation ne sont pas de la même envergure. La plage, si elle se fait, ne servira qu’une partie de l’année, et probablement pas pour tous les genevois. La rive gauche et les abords immédiats seront privilégiés.
Le tunnel, lui, servira toute l’année pour cent ans ou plus. A part ce réflexe d’immobilisme bien genevois je ne comprends pas que l’on puisse refuser cette opportunité. En particulier de la part des asso des quartiers Pâquis et Eaux-Vives, pourtant directement bénéficiaires d'une amélioration de la qualité de vie. C’est au fond le même réflexe que celui qui a conduit la direction du WWF à s’opposer à la plage et à retarder d’au moins 10 ans sa réalisation. La clique réac des opposants sait surtout mettre les pieds au mur.
Concernant le tunnel on sait que l’image affichée par les opposants est un mensonge. Les entrées du tunnel ne ressembleront jamais à leur caricature. L’image 1 ci-dessus (cliquer pour agrandir), reprise du site d’information Rade-oui, est pourtant claire et les opposants ne pouvaient l’ignorer quand ils ont fait un montage grossier avec des bouches d’entrée hautes comme des immeubles.
Sur le coût les chiffres varient d’une opposition à l’autre, et aucune ne mentionne la possibilité d’un partenariat public-privé, pourtant déjà évoquée par Pierre Jenni sur son blog et par les soutiens au tunnel.
«Et pourtant, le problème financier n'en est pas un. Monsieur Barthassat m'avouait l'autre jour que des investisseurs Quataris le suppliaient de pouvoir financer un ouvrage pour traverser le lac. Ils savent bien que le rendement serait assuré par un péage automatique au moyen de caméras et leur mise de fonds garantie par l'Etat.»
Quoi qu’il en soit Genève doit honorer son statut de ville internationale, d’autant plus que par ailleurs la qualité de vie y est déjà pensée par des limitations de circulation, le développement des transports publics, les parcs, l’importance accordée au volet social et à la culture, entre autres. On peut faire mieux pour les pistes cyclables et les TPG - j’utilise moi-même principalement le vélo et les trams.
Et justement, parmi les éléments d’information que les opposants évitent d’aborder, il y a la possibilité d’envisager une vraie piste cyclable sur le pont du Mont-Blanc si celui-ci est délesté d’environ 40% du transit. La situation actuelle impose aux cyclistes de prendre le pont de la Machine. Certains roulent directement sur le pont: un mauvais plan côté stress et sécurité. D’autres, assez nombreux, se fichent des piétons et utilisent sans vergogne le trottoir amont, et parfois le trottoir aval.
L’usage détestable du trottoir sur le pont montre le besoin d’une piste cyclable correcte. N’y aurait-t-il donc personne parmi les opposants qui pratique ce transit sauvage par les trottoirs? Quand ils ne font pas la course dans le Jardin anglais? Il faudrait un jour les observer: on serait surpris du beau monde bobo écologiquement correct qui emmerde les piétons sans aucun scrupule.
Ce dont la clique réac des opposants ne parle pas plus est la réfection du pont du Mont-Blanc, pourtant annoncée en 2012 par les services de madame Künzler. La réfection sera complète et devrait prendre au moins trois ans - ou davantage. Avec une circulation quasi-arrêtée sur cette artère, que croit-on qu’il se passera à Genève? Une crise de nerfs permanente. Un blocage généralisé, des pertes importantes pour l’économie, la qualité de vie et le tourisme.
C’est aussi cela l’enjeu du tunnel: le maintien des acquis en terme de qualité de vie et d’économie. De plus, même si ce n’est pas encore à l’ordre du jour, un pont refait pourrait réserver deux pistes permanentes aux transports publics, seulement deux pistes dans chaque sens pour les voitures - nécessaires pour ne pas tout reporter sur le tunnel et sur les abords de ses entrées. On peut éventuellement supprimer le trottoir sud et créer un beau mail piétonnier côté rade, et inclure une piste cyclable bidirectionnelle protégée. Le tunnel valorise ainsi tous les modes de mobilité, ainsi que le veut la Constitution genevoise.
Le tunnel sous la rade est donc un plus pour désenclaver le centre-ville, améliorer la mobilité douce, diminuer les nuisances autour de la rade, alléger la circulation sur les quais. Un pas en avant vers un vivre-mieux en ville.
Pour que Genève bouge: OUI AU TUNNEL le 28 septembre.
Plus d'information sur le site Rade-oui.
Commentaires
J'espère que t'es bien payé pour écrire de telles inepties! :-)
Argumente, Grégoire, plutôt que d'écrire une connerie.
Et Grégoire, il est payé combien pour écrire des journalisteries ?
Aussi lointain sont mes souvenirs, on a toujours parlé de la traversée de la rade. Je me souviens aussi d'un Monsieur qui régulièrement remettait l'ouvrage sur le métier par une conférence de presse.
Je n'ai pas bien suivi les projets de cette traversée mais en lisant attentivement votre présentation, je vote avec mon cœur pour un oui le 28 septembre prochain (j'habite la Côte vaudoise).
Chers lecteurs, ne vous laissez pas avoir par les boniments de Homme libre, votez NON à ce projet ruineux qui ne fera que créer des bouchons supplémentaires au lieu de les supprimer ! Ce qu'il faut, c'est une traversée du LAC (et non de la rade) qui se connecte au réseau d'autoroutes !!! C'est pourtant le bon sens même !!!
Je ne sais trop s'il faut sourire ou s'inquiéter lorsqu'on prend connaissance des arguments des opposants comme celui de Patrick ci-dessus :
Une traversée du Lac serait une question de bon sens ?
Evidemment. Seulement voilà, son bon sens s'arrête où commence sa mauvaise foi et l'idéologie qui la porte.
Patrick, expliquez donc aux Genevois ce qu'ils vont vivre ces prochaines années en cas de refus du tunnel.
- 30 % d'augmentation des transports individuels motorisés programmée pour 2030
- Réfection du pont du Mont-Blanc à court terme
- Elargissement de l'autoroute de contournement inscrite en seconde priorité de la Confédération. (Horizon 2030)
- Rejet du projet de traversée du Lac par la Confédération pour le programme 2030. Pas d'entrée en matière avant 2040 au mieux !
J'observe que, souvent, ceux qui parlent de bon sens sont ceux qui en sont dépourvu.
On enseigne mieux ce qu'on a le plus besoin d'apprendre.
Quant à Grégoire, ce sera bien la première fois qu'on le trouve sans voix.
C'est révélateur !
@ Jenni: quand on écrit que "l'humanité a commencé il y a plus de 300 mio d'années avec la découverte de Lucy", on s'abstient de donner des conseils sur le bon sens. ABE.
hommelibre, je ne savais pas que vous étiez payé pour bloguer ? Je dois me faire avoir donc. Je vais de ce pas en parler à M. Mabut ! ;)
Par contre, Patrick McGoohan qui vient s'exprimer sur votre blog ! Waouh je suis impressionné ! Quelle célébrité ! A quand Shakira ou Beyonce ou même... Bob Marley ?
Bref, j’appuie Pierre Jenni: sur le fond, c'est clair qu'une grande traversée autoroutière serait formidable. Mais pour des raisons logiques, (il s'agit d'un ouvrage dont l'utilité est plus locale que fédérale) la Confédération n'en veut pas. Donc, si nous ne voulons pas attendre le 22ème siècle pour avoir une traversée, construisons un ouvrage qui permette d'éviter que tout le trafic passe par le pont du mont-blanc et ainsi libérons les quais et le centre-ville de son trafic pendulaire, afin d'améliorer la qualité de vie dans notre centre-ville. C'est simple non ?
Vous avez raté votre vocation d'urbaniste John!:) Excellente vision du futur pour rouler à Genève.