La preuve par l’absurde.
Je parlais hier des Pink zones et des routes peintes en roses. Si l’on veut faire des zones et des routes rien que pour les filles, des routes où les hommes seront exclus à certaines heures, il faut mettre en place des zones et des routes bleues, rien que pour les garçons. Des routes et des zones dont les filles seront naturellement exclues.
Ce n'est pas une question d’égalité ou de symétrie, mais de préserver des espaces uniquement masculins afin que les hommes puissent y affirmer leur identité et s’y développer sans le regard des femmes ni les injonctions féministes. Se réapproprier leur corps et leur autonomie, en quelque sorte...
Dans cet esprit de revenir en arrière à une ségrégation des sexes, il faut aussi remettre en place des classes pour filles et des classes pour garçons, abolir la mixité et imposer un strict apartheid des sexes. Puisque les Pink zones sont prétendument destinées à protéger les femmes contre les hommes ou à leur donner le moyen de s’affirmer contre l’impérialisme masculin, allons plus loin dans la paranoïa ségrégationniste. Réservons un trottoir pour les femmes, un autre pour les hommes. Les universités? Une par sexe. Une crèche pour les pisseuses, une pour les branleurs. Évitons de nous rencontrer, évitons d’avoir envie de nous connaître.
Délimitons également des zones séparées dans les cafés et restaurants - tout en laissant quelques établissements mixtes pour les couples. Peignons certaines routes en bleu pour que les hommes s’y éclatent sans risquer de se blesser contre une voiture conduite par une femme.
Dans une promenade d’observation, je cherchais dans les rues ce qu’il en était du comportement masculin supposé si dangereux pour les femmes. Je n’ai rien vu de particulier. Les femmes se promenaient librement, marchaient d’un pas décidé ou alangui, habillées classe ou sexy, ou sans attrait particulier. Elles ne semblaient pas sur leurs gardes. Et les hommes ne ressemblaient pas à des croquemitaines prêts à manger de la viande XX.
Je suis passé par le skate parc de Plainpalais. Celui que la Conseillère administrative féministe Sandrine Salerno avait interdit aux garçons le 8 mars dernier. On se rappelle que n’ayant trouvé que deux filles locales pour occuper l’espace, elle avait dû chercher en France quelques compétitrices. Mais cette ségrégation n'a servi à rien: sur les pistes de skate, j'ai vu beaucoup de garçons, et seulement deux filles, âgées d’environ 6 et 8 ans.
Si les filles ne veulent pas utiliser cet espace, peignons-le en bleu et réservons-le aux garçons. Pourquoi les punir d’être quasiment les seuls usagers? A cause de leur sexe? Cela ressemble à une nouvelle sorte de racisme. Le féminisme est-il donc devenu une sorte de racisme, ou bien est-ce dès le début dans son ADN?
Le 8 mars dernier j’ai mentionné un magazine féministe, Emma, à propos de la vague rose qui envahit le monde des enfants: «Une mise en garde concerne en fait tous ces produits: le rose abrutit les petites filles. Parce que pour le bien-être de ses taux de rentabilité, l'industrie pink pollue le cerveaux des petites filles. Il en sort des princesses qui n'ont qu'une seule chose en tête: consommer.»
Mais c’est trop tard: le mouvement Pink, une sorte de post-féminisme hyperstéréotypé, prend la relève des gorgones. Manque plus que de voir les Femens en baby-doll fuschia danser le tango avec DSK.
Mais bon, je propose de laisser quelques filles cool venir dans la Blue zone...
Commentaires
Pourquoi séparer ainsi les deux sexes, c'est franchement plus drôle un espace mixte!!
Excellente idée sur le papier pour en rire et sourire mais qu'elle n'existe jamais !
Vive la mixité :-)))
Oui, la mixité est une bonne chose!
:-))
Il semble qu'il y a des moments où l'on aime bien être entre filles, d'autres, non. En classe la mixité est aussi stimulante! Le prof comme à la tête d'un orchestre composé de musiciens et musiciennes (Il arrive que l'on place les élèves selon leurs tempéraments comme dans l'orchestre les cuivres, les cordes... mais les couleurs rose pour filles et bleu pour les garçons furent dénoncées précisément par les féministes de jadis puisque, avant même la naissance d'un bébé, on avait prévu soit rose soit bleu à chois moment venu. Sortant du rose ou du bleu on tricota donc des brassières jaunes ou vertes... entre autres.