L’article du jour de la Tribune de Genève papier et électronique est révélateur. Dans le paragraphe «obstacles», la dernière phrase dit, à propos de la traversée par la Pointe-à-la-Bise: «L’impact environnemental de l’ouvrage serait également significatif, mais il n’entre pas en conflit avec des zones de contraintes environnementale taboues, selon l’étude fédérale. L’étude géologique révèle un contexte difficile pour les constructeurs.»
Grande comme petite traversée, il y a des inconvénients. On l’imagine bien: quoi que l’on construise il y a des inconvénients. L’important est que les avantages soient supérieurs aux inconvénients. Pour la grande traversée, pré-vendue comme LA solution, celle qui éviterait les inconvénients écologiques du tunnel sous la rade, celle que PLR et PDC veulent inclure par une initiative cantonale après l’avoir combattue à Berne il y a un an, l’information tombe mal. Cette grande traversée serait donc pleine d’embûches! On peut imaginer l’explosion des coûts, les oppositions individuelles, la levée de boucliers contre le bétonnage réclamé par Berne de la région de la Pallanterie.
Sans compter que la Pointe-à-la-Bise est une réserve naturelle de belle qualité, comme l’indique Pro Natura:
«Cet espace de nature unique abrite une magnifique roselière qu'anime une vie sauvage parfois exubérante, parfois secrète : les grèbes huppés par exemple, oiseaux à la crête cuivrée, ont choisi d'y installer une importante colonie, arrimant leurs nids flottants aux roseaux, tandis que chaque année, les basses eaux découvrent de larges plages de galets fournissant un lieu d'escale apprécié par de nombreux migrateurs.»
Certes il y aura un tunnel, mais la construction démolira la réserve, et les infrasons et vibrations du tunnel passeront dans l'eau. Plus loin il y a nombre de micro-réserves, comme Sionnet, et Rouelbeau qui sera détruit par une jonction. Toute la région est riche d'une faune très variée. C'est un des endroits du canton où les animaux disposent d'une certaine liberté. La grande traversée va faire aspiration à la circulation dans cette région agricole, sans compter l'urbanisation intensive qui s'y développera.
De plus le tracé du lac a été écarté par Berne pour éviter les goulets d’étranglement. Au fédéral on préfère élargir l’autoroute de contournement. Si la grande traversée devait se faire, ce serait donc dans plusieurs décennies, sinon dans 100 ans, et elle sera bloquée par nombre d’oppositions. Autant dire que ce n’est même pas aux calendes grecques. C'est pire.
En plus des nombreuses bonnes raisons pour Genève, il faut dès maintenant voter pour le tunnel sous la rade, et ce en écartant les arguments troubles des opposants et leurs mensonges. Y compris leurs menaces à peine voilées de saboter le projet s’il est accepté dimanche. On verra s’ils méprisent les électeurs et la Constitution.
Si la grande traversée se fait aussi, elle sera un complément international au tunnel, qui lui est à vocation plus locale. A vocation de faire respirer Genève, son centre, sa ceinture, ses quais.
De l'audace, de l'innovation:
28 septembre: OUI au TUNNEL sous la RADE
Commentaires
Au bout du compte, ce qui devrait faire la différence, ce ne sont pas les arguments pointus qui demandent une recherche individuelle honnête.
Une fois le tour fait, on se rend compte que les opposants n'ont pas grand-chose dans leur tiroir. Ils se contentent d'annoncer un chaos sans étayer leur démonstration.
Evidemment, la traversée autoroutière du lac fera aussi l'objet de recours, d'obstructions, de résistances. D'ailleurs ce seront les mêmes qui aujourd'hui se disent favorables à un tel ouvrage que nous verrons aux avants postes pour dénoncer un tel investissement. Qu'ils soient de droite comme de gauche d'ailleurs.
Non, ceux qui feront la différence dimanche, ce sont les travailleurs. Ceux qui au quotidien subissent les brimades, les obstacles artificiels, mis en place depuis plus de 15 ans par les bobos, ces planqués qui peuvent se payer le luxe de circuler à vélo, ou qui vivent en ville, ceux qui planent et ne subissent pas les aléas de la circulation.
Ils parlent au nom de tous, mais ils ne représentent qu'une faible mais signifiante minorité de privilégiés en décalage total avec les réalités du terrain.
Pas de tunnel, mais un pont!
Moins cher, plus beau, plus utile!
Imaginez-vous une collision entre véhicules dans un tunnel, avec xxx voitures devant et xxx voitures derrière le sinistre?
Comment prévoyez-vous les secours? Des tunnels d'évacuation tous les 100 mètres?
Réfléchissez-un peu, imaginez-vous que vous êtes aux premières loges d'un accident sous un tunnel, avec deux ou trois véhicules qui prennent feu, et vous êtes là, incapable d'aller en avant ou en arrière, incapable de vous mettre à l'abir, juste condamné comme un rat...
tunnel? NON MERCI!
Un PONT, OUI!
"les opposants n'ont pas grand-chose dans leur tiroir."
Une majorité à 2 contre 1 ou presque suffit. Largement.
Tiroir plein au deux tiers, donc.
"Evidemment, la traversée autoroutière du lac fera aussi l'objet de recours, d'obstructions, de résistances."
Non.
"ceux qui feront la différence dimanche, ce sont les travailleurs."
Oui sans doute. Mais pas dans votre sens espéré.
"Ceux qui au quotidien subissent les brimades, les obstacles artificiels,"
Prenez le tram. Il est prioritaire.
"en décalage total avec les réalités du terrain."
Bonne conclusion, mais fausse adresse.
Et finalement je me demande si l'initiative n'aurait pas fait davantage de voix si vous n'aviez pas fait une campagne si virulente et si manifestement pro domo. Je ne suis pas persuadé que les automobilistes adorent voir les taxis leur passer devant aux feux et sur les couloirs d'autobus. Même si personnellement j'approuve cette priorité.
Et reste à installer un péage urbain. Double bénéfice:
1) profit pour le canton;
2) moins de trafic en ville et donc plus de fluidité (et moins de pollution, bruit, gaz).
7 CHF/jour, le prix d'un billet tpg aller et retour.
Taxis, vélos, motos exemptés. Ce serait pas merveilleux?