Suite du précédent billet.
Un constat de l’écologie politique, à la fois légitime et étrange, est que plus l’Homme agit sur son milieu plus il le dégrade. Mais pour corriger ce qu’il a défait il doit encore faire plus! Renaturer, entretenir, changer les systèmes et sources d’approvisionnement en énergie, freiner l’utilisation des productions industrielles qui font sa richesse (exemple: les voitures), etc.
Si l’action humaine dérange l’environnement, on attend que l’action humaine l’arrange. Cela reste discutable car au fond pourquoi ferait-on mieux maintenant qu’avant, sinon parce que nous pensons que notre vision du monde est juste et complète? Ce fut déjà le cas dans le passé. On revient à ce mécanisme individuel et collectif connu: nous brûlons aujourd’hui ce que nous adorions hier. Par exemple le pétrole. Cela devrait nous faire réfléchir: un jour nous brûlerons ce que nous adorons aujourd’hui. Alors autant le brûler tout de suite et voir ce qu’il en reste.
L’interventionnisme humain se manifeste à toutes les époques. A-t-il existé une civilisation moins interventionniste que d’autres dans l’Histoire? Peut-être celle des amérindiens. Ils vivaient à même la nature, ne construisaient pas en dur pour beaucoup d’entre eux, et ne fabriquaient pas d’infrastructure ou d’objets susceptible de déranger la nature. On peut même supposer que lors des grandes réunions de plusieurs tribus, les lieux d’aisance et leurs déjections cumulées retournaient à la terre sans la polluer par des résidus de médicaments.
Aujourd’hui l’interventionnisme ne saurait plus être questionné. Il faut des routes pour la mobilité, des maisons pour habiter, des infrastructures, des espaces de production alimentaire, des ressources à extraire ou canaliser, et à chaque fois des habitats naturels sont perturbés ou détruits. Et cela continuera, à moins de revenir à une civilisation non technologique formée d’un petit nombre d’humain. Je pense encore au modèle amérindien.
Les humains interviennent donc et chaque forme d’intervention est justifiée par les nécessités et connaissances de son époque. On projette aujourd’hui de construire des mini-centrales atomiques alimentées par du combustible appauvri. On sait déjà qu’elles demanderont des surveillances policières constantes. Il faudra également les démanteler, et l’on ne connaît pas les possibles inconvénients qui surgiront à l’usage. Il en est de même pour tout. Le solaire est paré des plus beaux atours: énergie propre, renouvelable, avec peu de charge sur l’environnement. Mais on ignore encore quels seront ses inconvénients, car comme pour tout certaines choses ne s’apprennent qu’après.
L’apprentissage naturel du monde qui nous entoure est progressif. C’est en essayant et en faisant des erreurs que les humains apprennent. Ils n’ont pas à se culpabiliser de leurs erreurs: elles sont normales, nécessaires mêmes.
La tendance de l’écologie conservatrice, celle qui veut revenir aux conditions environnementales d’il y a quelques décennies ou siècles, est d’opposer les humains et la nature. La conservation de la nature primerait même, dans certains discours, sur la préservation et le développement des groupes humains. C’est à mon avis une erreur. Ce paradigme, cette clé de lecture du monde sont voués à l’échec ou à la contrainte.
Les humains ne peuvent être considérés comme des adversaires de la nature: en réalité ils sont la nature, autant que les renards, les oiseaux, les bactéries. Ils sont donc pour le moins partenaires de leur milieu, en interaction avec celui-ci. Ils s’y adaptent, ou c’est le milieu qui s’adapte à eux.
On peut se demander jusqu’où la nature peut s’adapter à l’humain, et à partir de quand elle meurt de sa présence. Eh bien elle n’en meurt pas. Un premier exemple: les villes. Si les routes et les maisons n’étaient pas entretenues, la végétation reprendrait ses droits et les murs s’effriteraient sous l’effet de corrosion chimique. Le milieu urbain est réputé hostile à ce que l’on nomme habituelle la nature, soit la végétation et la vie animale sauvage. Or on a découvert que nos villes sont réinvesties par des espèces végétales et animales inattendues.
Les corneilles envahissent les cités depuis une vingtaine d’années seulement. La nourriture y est abondante dans les poubelles. Il en est de même pour plusieurs variétés d’oiseaux. A certaines terrasses les moineaux, espèce sauvage, n’ont plus peur de venir manger dans la main des clients. On voit aujourd’hui des renards coloniser les centres des villes et entrer dans les jardins et les maisons. Mieux: en France les milieux urbains et périurbains regroupent aujourd’hui un tiers de la diversité des abeilles. La végétation colonise aussi: on trouve des plantes sauvages comme le pissenlit - cela semble anodin mais ne l’est pas - ainsi que des consoudes, des orchidées et autres variétés qui vivaient habituellement loin des maisons. La nature s’adapte, la nature se réinvente.
Dans sa livraison d’octobre le magazine Science & Vie mentionne six exemples de résilience de la nature. Il est question d’Hawaï, milieu insulaire protégé jusqu’à l’arrivée de plantes invasives. Elles n’ont pas détruit l’écosystème de l’île: elles l’ont complété. «... ces nouvelles communautés végétales assurent toutes les fonctions bio-géochimique (stockage du carbone, cycle des nutriment) que l’on est en droit d’attendre d’une forêt». Ce n’était pas le cas avec l’ancienne végétation locale. Les espèces végétales - et animales - invasives apportent de nouvelles opportunités de développement. Certaines variétés disparaissent, certes, mais: «Dans certaines îles des espèces invasives apportent des fonctionnalités qui manquaient aux communautés locales de plantes ou d’animaux», souligne le botaniste Stefan Schnitzer.
L’exemple le plus étonnant est celui dit du septième continent. Ce sont les masses de déchets de plastique qui tourbillonnent dans les océans sur des millions de kilomètres carrés, parfois sur une épaisseur de plusieurs dizaines de mètres. Des oiseaux les ingèrent et en meurent, ainsi que des tortues. Mais dans le même temps ce milieu réputé stérile a vu apparaître une vie intense: bactéries, algues unicellulaires. Un nouvel écosystème se développe, dont de nouvelles bactéries jusqu’alors inconnues susceptibles de dégrader les hydrocarbures, donc le plastique. Ce n’est certes ni beau ni sain pour le moment mais c’est en transformation, et la nature trouve peu à peu des réponses spontanées pour lesquelles nous n’intervenons pas.
Alors, les humains doivent-ils revenir à un passé figé, ou accepter que le monde change en partie sous l’influence de leur présence et de leurs activités? L’exemple des roselières est édifiant. Les roselières sont des zones humides comportant une surface importante de roseaux. De nombreuses espèces animales y croissent. En France elles sont considérées comme un patrimoine naturel. Eh bien si les humains ne s’en occupent pas, elles évoluent vers la création de tourbières et plus aucune des espèces précédentes ne peut les coloniser. Faut-il donc préserver à tout prix, intervenir, et pourquoi? Pourquoi ne pas laisser les forêts brûler afin de se régénérer, sinon pour préserver notre implantation? La ville de Valparaiso a failli être entièrement brûlée cette année. Si cela avait été le cas on aurait pu la reconstruire entièrement à neuf. Les catastrophes, les destructions peuvent laisser place à des renouveaux fertiles. La terre ne meurt pas: elle s'adapte et renaît.
Nous pensions, et pensons encore souvent, que le changement est synonyme du pire, qu’une espèce invasive va principalement détruire les autres espèces. Or on constate au contraire une évolution, la création de nouveaux écosystèmes, et non la simple destruction de ceux qui prévalaient. Le nouveau paradigme écologique ne se fonde plus sur un monde naturel figé ou sur un nombre fixe d’espèces, mais sur des écosystèmes en constante évolution. Des espèces disparaissent? D’autres vont se développer.
Ce qui se passe aujourd’hui n’est pas l’apocalypse: c’est une grande mutation. Nous sommes aux premières loges pour en prendre acte.
Commentaires
Votre façon de voir les choses est très rassurante et donne envie d'y adhérer, bien sûr.
Mais ma propre évolution mentale est trop lente. J'ai de la peine à me dire que le fonctionnement gaspilleur et inconscient soit un modèle d'avenir.
Le fait même que les poubelles des villes débordent et permettent aux corneilles de venir croître, croasser et se multiplier me pose un sérieux problème. Nous gaspillons tellement et tellement de nourriture !
Si on admire l'évolution du 7ème continent, on voit le verre à moitié plein. Mais si on ne voit que cela, on peut continuer à jeter joyeusement du plastique partout. Je ne sais pas qui gagnera la course contre le temps : le plastique ou la faune maritime à l'aide des bactéries ?
J'espère bien sûr que le plastique ne soit pas éternel et que la nature trouvera un moyen de le dégrader rapidement. L'espoir fait vivre.
Il est tout de même bizarre d'utiliser le pétrole pour produire cette matière tellement pratique, mais tellement bon marché qu'on s'en débarrasse sans souci.
Je n'ai pas de solution toute faite.
L'interdiction dictatoriale ne marchera pas, à moins que nos sociétés ne changent fondamentalement de système politique ou que les bactéries perdent tellement la course qu'on se trouve face à une pénurie.
Ou le scénario catastrophe d'une super éruption volcanique et on se mettrait à soudainement économiser, par réflexe de survie.
Pour mes enfants, je souhaite bien sûr que tout se passe selon le schéma du verre à moitié plein, d'autant plus qu'elles ont la chance de vivre dans la partie du monde qui est à la fête.
Il est difficile d'apprendre la parcimonie à des enfants qui ont toujours tout eu. Ce serait complètement théorique.Mais il n'est pas interdit d'essayer et d'au moins contrebalancer le temps passé devant les écrans par un peu de temps passé dehors.
Je précise que je ne veux pas faire un modèle du gaspillage, ni faire campagne pour les corneilles. C'est plutôt un constat que la nature est opportuniste, et c'est plutôt encourageant. Mais jeter du plastique partout n'est certainement pas une attitude responsable.
"Il est difficile d'apprendre la parcimonie à des enfants qui ont toujours tout eu. ": ça, c'est tapé au coin du bon sens. Et comme les autres vont faire comme nous, nos arrière-petits-enfants pourront traverser l'Atlantique à pied.
Je parlais samedi avec une connaissance qui a fait de nombreux voyages en Afrique pour des raisons humanitaires. Elle me disait son étonnement de voir les étendues couvertes de sacs plastiques.
www.info-afrique.com/sacs-plastique-afrique-interdiction/
Mais la nature survit et transforme ses conditions. Cela, c'est extraordinaire.
L'article en lien semble dire qu'au contraire, beaucoup d'animaux meurent d'avoir mangé des sacs en plastique ... Ces bêtes font bien partie de la nature. Je trouve qu'il n'est pas souhaitable que la sélection naturelle se fasse selon la capacité à survivre à la prolifération des sacs en plastique ! ;-)))
Si la nature pourrait s'en remettre à long ou moyen terme, il semblerait que les hommes en Afrique perdent leur bétail actuellement. Comme s'ils en avaient en trop et que ces pertes seraient supportables ! Personnellement, je trouve ça ridicule.
En Afrique, on en vient donc à l'interdiction pure et simple. Chez eux, l'urgence est probablement là.
Il est vrai que la nature est opportuniste et qu'elle a horreur du vide. Il y a là une force indéniable et admirable. Mais je ne crois pas qu'elle soit infinie,
et qu'à un moment donné, les ressources sont épuisées (surtout si on gaspille).
L'épuisement des ressources est possible. Mais j'ai l'impression qu'il faudra encore beaucoup de temps avant qu'il ne soit visible. Pas le pétrole ou le charbon, dont forcément la limite sera atteinte, car le temps pour les refaire est beaucoup plus long que celui dont nous usons pour les défaire.
Mais pour ce qui est renouvelable: vie végétale et animale, on ne sait pas où est la limite. Par rapport aux néandertaliens qui peinaient à trouver encore des mammouths il y a 20'000 ans, nous vivons dans une opulence incroyable. Comment auraient-ils pu imaginer nourrir des milliards d'humains quand eux-mêmes subissaient des conditions difficiles pour nourrir leurs quelques dizaines ou centaines de milliers d'individus.
Il y a quelques décennies la FAO se demandait comment nourrir des milliards d'humains de plus. Aujourd'hui il y a plus d'humains et pas plus de famine - encore la famine est-elle explicable.
Les animaux qui meurent d'avaler des sacs plastique: oui, c'est une situation stupide. Peut-être le plastique est-il notre venin. Des espèces ont toujours disparu. D'autres sont apparues. Les dinosaures dominaient la terre, me semble-t-il, il a fallu leur disparition pour voir d'autres espèces surgir et prendre place.
Alors, le conservatisme écologique a sans doute raison à très court terme, mais à long terme il empêchera toute nouvelle évolution, ce qui n'est pas une bonne nouvelle. Paradoxe, un de plus.
@Hommelibre je retiens votre phrase il est difficile d'apprendre l'économie à des enfants qui ont toujours tout eut sauf que pour beaucoup d'entre eux existe un vide ,le manque d'amour réel de leur parent
Celui là même qui permet d'engraisser on l'a vu avec la fin des tickets de rationnement ou croyant que c'était le retour à la liberté de manger
beaucoup de médecins ont cru que c'était celle-ci qui faisait prendre du poids à des gosses complètement stressés .
Grave erreur c'était ^l'absence de coups endurés et ce grâce à des humains affamés qui ayant le ventre remplis pouvaient enfin manger à satiété sans compter les abus de Saridon et autres saletés dont beaucoup de femmes s'étaient gavées pour tenir le coup dès 1923 qui ne possédaient pas une once de patience envers leur progéniture et leur ignorance entretenue par des spirites ne trouva son salut que le jour de leur mort
J'ai lu une de vos phrases qui dit l'humain doit changer oui mais à condition de ne pas entendre des inepties du genre Bratt Pitt qui dit,je suis un citoyen du monde et nous alors de simples écrevisses?
Ce qui prouve bien son appartenance a la Scientologie qui voit les humains comme une catastrophe planétaire excepté pour leur argent n'en doutons point
Oui il y a un danger planétaire de la part de Marabouts ,Médiums ,Spirites et Astrologues qui sont membres de cette Eglise , surtout quand on sait le pouvoir des Ministres de cette obédience ayant mis KO le maitre du Kremlin ce qui n'en doutons point va favoriser l'arrosage mondial d'infos de plus en plus toxiques pour le moral des gens dont aiment abuser tous les sectaires de n'importe quel bord
La preuve on a jamais vu un témoins de Jéhova rire du bonheur des autres ,puisque leur fin de monde nous court sur le système à tous en Suisse depuis la fin de la guerre
très belle journée pour Vous
Reçu ce commentaire d'un ami belge, qui m'autorise à le publier:
Bonjour John,
J'ai lu avec intérêt ton opinion sur l'écologie politique. Je la rejoins à certains égards concernant les relents communistes que l'on peut y retrouver. J'ai côtoyé pas mal d'écologistes au pouvoir en Belgique à différents moments, qui avaient effectivement une vision assez communiste du rôle de l'Etat, égalitaire et contraignant. Ils se voyaient investis du droit sacré de faire le bien, que le peuple le veuille ou non : ils avaient raison, en dépit des acteurs du terrain et des oppositions (qu'ils qualifiaient immanquablement de réactionnaires). Leurs deux expériences de pouvoir se sont d'ailleurs soldées par des échecs électoraux retentissants : portés au pouvoir par un grand besoin d'écologie dans la population (20% de score électoral), leur passage au pouvoir leur a chaque fois fait perdre la moitié de leurs électeurs...
Je partage ton idée qu'il faut absolument penser l'homme comme faisant partie de la nature et comme interagissant avec toutes les autres composantes de la vie sur terre. Le but n'est pas le suicide collectif ou l'éradication de l'humain parce qu'il serait intrinsèquement mauvais, mais bien une réflexion sur la juste place de l'homme dans le monde fini que nous habitons.
Je ne partage cependant pas ton enthousiasme pour la régénération du monde ni sur la qualité de tous les "progrès" techniques proposés par l'humain.
Dans le monde sont à l'oeuvre des forces qui portent la vie et la respectent, et d'autres qui s'ingénient à la détruire. Fukushima et Tchernobyl montrent clairement que l'énergie nucléaire est une erreur que l'on pouvait tenter, mais dans laquelle il ne faut pas persister compte tenu du risque ingérable qu'elle fait encourir à toute l'humanité et à la nature. Les OGM et la monopolisation des semences par quelques grands groupes sont des atteintes violentes à la biodiversité et à l'autonomie alimentaire d'immenses couches de la population mondiale. La consommation effrénée de pétrole mène droit à des changements climatiques très problématiques. L'action actuelle de l'humain sur terre détruit en bien des endroits la diversité des espèces vivantes qui ont mis des millions d'années à se constituer. Idem pour bien des paysages. Quel dommage ! Dans certains cas, seule l'interdiction peut arrêter le carnage.
Je plaide personnellement pour une humanité plus empreinte d'humilité et d'émerveillement par rapport à la beauté du monde qu'elle ne comprend pas toujours. Respecter la vie sous toutes ses formes me paraît être la seule manière de garantir notre propre survie à terme, car la nature est loin de nous avoir encore révélé tous ses secrets. Nous gagnerions à devenir plus conscients et plus patients, plutôt que de nous comporter comme des enfants gâtés qui prennent, cassent et jettent sans respect pour eux-mêmes, les autres et l'environnement.
Quand je cultive mon jardin, j'agis sur mon lopin de terre, que je transforme en fonction de mes goûts et intérêts. Je tonds (sinon c'est la forêt qui revient), je taille, le sème, je plante, je couvre, je découvre, je retourne, je cueille, je récolte, etc. Mais aussi j'écoute, je cherche et je ne pollue (presque) rien, car la nature a conçu un rythme de recyclage fabuleux de tous les éléments qui viennent d'elle: le compostage. L'agriculture biologique en général et la permaculture en particulier sont à la pointe de la compréhension de l'intelligence de la nature au service des besoins humains bien compris. Encourager cette voie subtile et novatrice est quand même plus intéressant que de continuer à pulvériser des produits cancérigènes sur les champs.
Transformer le rapport de l'homme avec la nature est au cœur des enjeux du monde. C'est pour cela que je souhaitais t'inciter à nuancer tes propos de libéral énervé par les combats des écologistes. Et toi, que proposes-tu pour que le monde aille mieux ?
Bien amicalement,
Jean-Luc
@ Jean-Luc:
Je remets de plus en plus en question les dogmes que nous nous sommes forgés ces dernières décennies. Par exemple les OGM. D'accord avec toi sur la monopolisation des semences. Sur la toxicité, je n'en sais rien. Les éléments à disposition sont contradictoires.
Certains OGM permettent d'utiliser plus de pesticides, et cela ne me paraît pas une bonne voie. Mais d'autres deviennent simplement plus résistants et pourquoi pas? De tous temps les agriculteurs ont fait en sorte de croiser les variétés et de les renforcer ou de faire produire davantage. Aujourd'hui c'est une société qui fait cette recherche, qui investit, et donc qui doit revendre le fruit de son travail. Il serait anormal qu'il n'y ait plus que ces semences-là, mais si elles sont en concurrence cela me paraît ok. Nous manquons de recul sur la toxicité et sur les conséquences d'une pollinisation de semences non OGM par des OGM? A voir. Je pense en parler bientôt dans un prochain billet.
Je soutiens le bio, mais je ne suis plus opposé par principe aux autres approches.
Sur le nucléaire, je pense que l'on doit continuer la recherche et trouver des solutions aux problèmes posés. L'abandon pur et simple me paraît une piste trop extrême et pas assez raisonnable. La technologie a transformé le monde, puisse-t-elle continuer à le faire en tenant compte de l'expérience accumulée.
L'étude de Séralini a été republiée mais elle reste contestée. Une autre étude qui sort aujourd'hui ne montre aucun toxicité sur le MON 810. Tout cela doit être analysé de près par des labos compétents.
@Hommelibre si vous permettez j'ainerais ajouter ceci
Pour de nombreux anciens soignants plus de première fraicheur soit mais tout de même bien les pieds sur terre er le cerveau encore ancré dans la réalité mais la vraie non pas celle retransmise comme dans l'émission Toute une Histoire ,voici ce qu'ils pensent vraiment de l'écologie
Tous ont travaillé avant l'arrivée des médecines dites de pointes certes il y avait des épidémies de toutes sortes dont la grippe pour laquelle personne n'était vacciné et bien entendu il y eut des morts mais souvent de patients qui avaient souffert de la sous-alimentation de la guerre
Les autres s'en sortaient et le personnel sans cesse confronté aux microbes possédaient un organisme immunisé
Puis soudain avec la médecine invasive et les émissions médicales retransmises par les chaines TV les cabinets de médecins ne désemplirent plus jamais e qui amena de nombreux toubibs à maudire tout ce que la TV produisait comme images provoquant des maux psychosomatiques
Cependant la médecine avait besoin de patients pour rentabiliser les nouvelles technologies et le citoyen se prêta malgré lui à d'incroyables examens qui prouvèrent bien entendu qu'il était gravement malade
Les technologies savantes remplaçaient le généraliste et le mot opération devenu tellement courant que même les dentistes arrivés du nord comprirent qu'en Suisse le citoyen tombait malade grâce a la pensée subjective de son esprit tellement accaparé par le travail et sous le stress qu'il suffisait du mot rhume pour en voir plusieurs le lendemain avec le mouchoir à la main
Il y eut des dérives il va de soi mais pour quelle raison les médecins seraient -ils fautifs puisque les patients eux-mêmes couraient trouver des spécialistes
Pour la nature c'est exactement la même chose ,il fallu bien trouver excuses pour innover des technologies et si elle ne rend plus autant quand on sait qu'elle est perdurée à temps complet étant reliée à des machines qui elles sont reliées à des satellites dame nature est une malade qui n'a plus rien à envier aux patients en soins intensifs qui eux sont reliés 24 sur 24 à des ordinateurs et pour peu qu'ils soient plongés dans un coma artificiel bonjour les dégâts sur leur psychisme surtout si ce traitement leur a été réservé plusieurs fois pour x raisons
Franchement je plains dame nature ! ces chercheurs qui ne cessent de chercher les causes de ses furies comme tremblement de terre ou autres n'ont pas compris qu'en fait ils nous reliaient tous aux cosmos grâce a la satellisation qui agit aussi par la même occasion sur la faune sauvage qui elle aussi souffre des colliers électroniques reliés aux satellites¨!
très bonne soirée pour Vous
@hommelibre ,
J'aimerais réponde à ceci :
"Des espèces ont toujours disparu. D'autres sont apparues. Les dinosaures dominaient la terre, me semble-t-il, il a fallu leur disparition pour voir d'autres espèces surgir et prendre place.
Alors, le conservatisme écologique a sans doute raison à très court terme, mais à long terme il empêchera toute nouvelle évolution, ce qui n'est pas une bonne nouvelle. Paradoxe, un de plus."
Nous jouons malgré tout avec le feu, si nous partons sur l'idée que la nature trouvera des solutions ou à défaut, l'homme, si inventif et ingénieux.
Actuellement, chercher à être conservateur avec les abeilles est probablement un bon investissement, tant que l'homme ne leur aura pas trouvé de remplaçants aussi efficaces. Essayer de sauver les abeilles signifie mettre des freins à l'utilisation de produits qui leurs nuisent. Et avant cela, trouver les fonds pour identifier lesdits produits.
Je ne veux pas être alarmiste et catastrophiste, mais il y a un problème avec l'accélération de la croissance démographique et la croissance tout court. Oui, le plastique peut être notre venin et notre arme fatale, les insecticides, la pollution aux micro-organismes et aux divers médicaments aussi.
La féminisation de notre espèce sera une vraie réalité biologique, si on n'arrive pas à mieux dépolluer l'eau. Est-ce que ça intéresse les investisseurs ou les pouvoirs publics ? J'espère que oui et pas dans 20 ou 30 ans, quand le boulot à effectuer sera vraiment énorme.
J'envisage l'écologie comme une action préventive, qui contrebalancerait la fuite en avant de la frénésie de consommation. Un principe comme " pollueur-payeur" ne me choque pas, mais rien que cela est difficile à faire passer.