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Philae sur la comète : c’est le jour J !

C’est pour ce soir mercredi. Si tout va bien. Bon sang, il y a longtemps qu'une mission spatiale n’avait pas atteint ce degré de stress. Pourtant toute mission est importante et potentiellement dangereuse. On l’a vu encore récemment avec l’explosion au décollage d’un nouveau lanceur américain.

philae,rosetta,esa,chury,comète,Mais la nouveauté absolue provoque une décharge d'adrénaline. Et l’on est ici devant une telle nouveauté: le premier arrimage d’un engin humain sur le sol d’une comète. Après 10 ans de voyage la sonde Rosetta larguera dans la journée le module Philae. Un petit robot bourré d’électronique et d’analyseurs. De quoi sonder la grosse boule de glace pour y trouver, qui sait, un zeste de vanille ou de mangue. Ou mieux: la composition originelle du système solaire.

 

La mission est très périlleuse. La gravité de la comète Chury (son diminutif) est très faible. Dès que Philae touchera le sol des harpons l’arrimeront sur le sol, sans quoi le petit robot pourrait rebondir et se perdre dans l’infinité.

 

Les dernières vérifications se font tôt le matin à l’Agence Spatiale Européenne (ESA), dans son quartier général de Darmstadt en Allemagne. Le largage surviendra à 09h35 heure de Paris. L’arrimage aura lieu sept heures plus tard. Au cours de la descente, Philae sera «regardé» par la sonde Rosetta qui en enverra des photos environ toutes les heures.

 

C’est vers 17 heures que l’on saura si tout s’est bien passé. On croise les doigts.


On a aussi découvert que Chury chante. Le très faible champ magnétique qui l’entoure émet ce qui pourrait être le résultat des interactions entre la comète et son environnement.

 

«Mais une observation a pris les scientifiques RPC un peu par surprise. La comète semble émettre une «chanson» sous la forme d'oscillations du champ magnétique dans l'environnement de la comète. Il est chantée à 40-50 millihertz, bien en dessous de l'oreille humaine, qui capte les sons typiquement entre 20 Hz et 20 kHz. Pour rendre la musique audible à l'oreille humaine, les fréquences ont été augmentées par un facteur d'environ 10.000.» (Par traducteur, du blog Rosetta de l’ESA).


 


Les comètes, pendant longtemps, étaient regardées d’en bas comme des objets incompréhensibles. On leur attribuait d’être des signes, bons ou mauvais, que le ciel ou les divinités envoyaient aux humains.

 

Aujourd’hui on sait que Chury est une boule de glace noircie, que ses sœurs ont probablement apporté l’eau sur Terre, ainsi que des bactéries qui pourraient avoir été à l’origine de la vie. C’est pourquoi ce n’est pas seulement une prouesse technologique mais aussi une émotion particulière d’aller se poser sur un corps qui contient peut-être des secrets sur la vie sur Terre.

 

En explorant l’espace, les humains continuent deux quêtes essentielles: la connaissance des origines, et le désir d’aller plus loin, plus haut. Nous y reviendrons.

 

L’ESA indique deux liens pour voir l’événement en direct:

 

http://new.livestream.com/ESA/cometlanding

 

http://www.cnes.fr/web/CNES-fr/11542-gp-en-direct-atterrissage-de-philae.php

 

 

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