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Pôle Nord : la banquise se porte bien, merci

Le réchauffement des pôles devait être un signe majeur du changement climatique anthropique. Depuis des années nous sommes submergés d’informations alarmistes sur cette partie du globe. Mais pas toutes les années. Pourquoi? Parce que la banquise n’en fait qu’à sa tête. Ou presque.

2012: année record de fonte

anim2012-2011.gifEn 2012 la banquise arctique a fondu comme rarement depuis que l’on dispose d’observations satellitaires des mers glacées, soit depuis une trentaine d’années. L’animation (image 1, cliquer pour agrandir) décrit bien cette diminution, comparée à celle de 2011.

Selon des scientifiques américains relayés par Le Monde dans un article qui relie l'événement au réchauffement climatique global:

«La calotte glaciaire du Groenland fond à une vitesse surprenante et pourrait atteindre son niveau le plus bas dans quelques semaines, ont affirmé, mardi 21 août, des scientifiques américains de l'université du Colorado. Une fonte d'autant plus spectaculaire, selon eux, qu'il n'y a pas eu d'événements météorologiques particuliers depuis 2007, date du précédent record.

Il reste encore deux semaines de fonte, donc je pense que l'on va vers un nouveau record, a confié Mark Serreze, directeur du Centre des données sur les glaces à l'université du Colorado. La fonte de la calotte glaciaire est liée au réchauffement du Temp-Nord-03.jpgclimat, marqué par une hausse des températures et un réchauffement des océans, selon M. Serreze, qui rappelle qu'en 2007 la calotte glaciaire ne s'étendait plus que sur 4,25 millions de kilomètres carrés.»


Ah, ce serait dû au réchauffement?

Non. La Nasa elle-même contredit ces scientifiques:

«Observez comment les vents du puissant cyclone Arctique ont brisé la couverture glacée en voie d'amincissement de l'Océan Arctique au début du mois d'août 2012. La tempête a probablement contribué à la diminution de la calotte glaciaire jusqu'à son extension la plus faible des trois dernières décennies.»

Plus encore, selon un article paru dans Futura Sciences:

«Une équipe de recherche internationale explique dans un article de l’International Journal of Climatology que l’événement est lié à des modifications du courant-jet, cette circulation de haute atmosphère».


La version médiatique contredite

Dans cet article il est également précisé:

«Cet événement est sans précédent dans les archives d’observation satellite remontant jusqu’aux années 1970. Il est peu probable qu’il se soit produit au siècle dernier», commente Edward Hanna, principal auteur de l’article. Le caractère inhabituel de cette fonte est lié à des anomalies atmosphériques, soit à la variabilité naturelle du climat.

Temp-Nord-01.jpgDès juin 2012, un changement dans le courant-jet a entraîné un blocage des conditions anticycloniques sur l’Arctique. Les hautes pressions en moyenne troposphère ont entraîné l’apparition de vents du sud, donc relativement chauds, sur le flanc ouest de la calotte. Ces derniers ont alors formé un «dôme de chaleur» sur le Groenland. Dans l’étude, l’équipe montre que c’est précisément cette configuration atmosphérique qui a engendré l’apparition d’eau de fonte sur la quasi-totalité de la calotte groenlandaise.

Les anomalies de température de l’océan et de la couverture de glace ont un rôle minime dans l’événement de fonte exceptionnel. Le forçage principal de la fonte de surface extrême était atmosphérique, lié à des changements durant l'été de l’oscillation nord-atlantique (NAO), de l’indice de blocage du Groenland [le GBI, qui caractérise le système de hautes pressions centrées sur le Groenland, NDLR] et le courant-jet polaire qui a favorisé l’advection d'air chaud le long de la côte ouest.»

Ah, ce ne serait pas dû au réchauffement?


Temp-Nord-02.jpgEtranges records

Il faut aussi préciser que dans la même période, les glaces de l’Antarctique (Pôle Sud) ont connu leur extension record depuis le début des observations (image 2: comparaison Arctique-Antarctique en 2012). Et selon l’image 4, ont constate que le regel de la banquise nord en 2012 (ligne bleue) a été plus important que la moyenne. La tendance à la diminution de la banquise arctique et à l'augmentation de l'antarctique continue d'ailleurs: «Moins de glace au nord, plus de glace au sud. Les deux banquises — la glace de mer — de l’océan Arctique et de l’océan Austral évoluent de manière radicalement opposée depuis une dizaine d’années lors de l’été de l’hémisphère nord et de l’hiver austral. C’est à nouveau le cas en 2014».

Notons au passage (image 5, cliquer pour agrandir) que les minimas de banquise ne sont pas des mesures indiscutables: depuis 1979 ces minimas sont bas.

On peut voir également sur l’image 3 que les records de température du grand nord canadien (à Arctic Bay) ont été battus entre les années 2’000 et 2’002. Quels records? Ceux des plus bas minimaux (les plus froids) et des plus hauts maximaux (les plus chauds). Cela ne nous renseigne guère sur le réchauffement. On ne voit pas d’année record (de chaleur) depuis lors.

Temp-Nord-04.jpgOn doit s’attendre à l’annonce prévisible selon quoi 2014 sera l’année la plus chaude depuis le début des relevés météos. La Nasa avait déjà annoncé un mois d’août le plus chaud l’été dernier. Or nous avons vu qu’il n’en était rien en Europe où août fut l’un des plus frais connus.

Ainsi nous recevons une information globale: l’année la plus chaude, qui ne se vérifie pas partout. Nous n’avons pas le détail et les nuances de cette information: où la température a-t-elle augmenté, où a-t-elle diminué? Quelle évolution les relevés ont-ils subie: matériel, nombre et lieux des relevés, apport des satellites? Comment mettre en comparaison le début des relevés en 1880 environ, avec la période actuelle où les moyens de mesure ont augmenté en quantité et en méthode?

Qui dit vrai?

 


Ci-dessous, la modélisation de l’ouragan d’août 2012 et la disparition subséquente partielle de la banquise arctique:



Catégories : Environnement-Climat 3 commentaires

Commentaires

  • Voici un détail ou une nuance. je la livre pour ce qu'elle vaut, incapable de savoir si les chercheurs disent vrai. Mais on peut supposer que des chiffres existent, même s'il est admis qu'on peut leur faire dire ce que l'on veut.

    http://www.tdg.ch/savoirs/environnement/finlande-temperature-monte-deux-fois-vite-qu-ailleurs/story/10714915

    L'article en question ne cherche pas à chercher les causes, il s'agirait de simples observations de relevés de température.
    Une moyenne est toujours discutable.

  • La modification des courants océaniques et atmosphériques fait partie du changement climatique dont l'observation ne correspond pas uniquement à mesurer des températures de surface mais de mesurer les modifications de flux.

    A ce sujet, le CO2 n'est pas le seul à intervenir :

    https://www.youtube.com/watch?v=dOUgPOa6zO4

  • @John ne dit-on pas que pour régner il faut savoir diviser ? en l'occurrence la climatologie permet de se prendre la tête et quand on apprend que l'Iodure d'argent est utilisé pour détruire les nuages de grêle afin de les transformer en pluie on est confondu d'étonnement quand on sait les nombreuses taxes auxquelles tout le monde est de plus en plus convié alors que les responsables de cette haute toxicité eux sans doute ne paieront pas un radis de plus.
    Hormis peut-être les agriculteurs Canadiens qui doivent payer les pilotes volant à leur secours
    La seule chose dont on est sûr c'est notre participation au jeu du mouton gentil petit citoyen auquel nous sommes tous conviés
    très bonne soirée pour Vous

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