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Epidémie de viols sur les campus américains ?

«C'est un sujet tellement lourd d'appréhension, il met tellement les gens sur la défensive, que j'ai l'impression de marcher mentalement sur des œufs.» C’est le propos d’une travailleuse sociale en réaction à un article d’Emily Yoffe sur les viols dans les campus.

emily yoffe,campus américains,viol,université,fausses accusationsOn n’éduque pas un garçon comme une fille

Je reprenais et commentais hier les propos de Susan Patton au sujet du viol et de la consommation d’alcool. Ces propos ont été tenus sur CNN à la suite d’une polémique sur une annoncée «épidémie de viols» sur les campus des Universités américaines. L’affaire a commencé avec un supposé viol collectif à l’Université de Virginie, relaté et critiqué par Emily Yoffe.

Emily Yoffe est journaliste. Elle collabore régulièrement à Slate après avoir écrit pour le New York Times et le Washington Post, entre autres. L’article mentionné ici a ceci d’étonnant qu’il est traduit par Peggy Sastre. Cette dernière est une féministe. Elle a notamment écrit au moment de l’affaire DSK: «... tout homme est un violeur en puissance». Difficile de faire plus fort dans le sexisme misandre.

Extrait de l’article de madame Yoffe: «Récemment, la violence sexuelle sur les campus est revenue sur le devant de la scène médiatique avec un article sordide de Rolling Stone racontant une histoire de viol collectif prémédité sur le campus de l'Université de Virginie. (L'article et les faits qu'il rapporte ont ensuite été remis en question, et le magazine a publié un communiqué reconnaissant que son enquête avait été bâclée et insuffisamment sourcée).»

Ce récent article d’Emily Yoffe critique la notion d’épidémie de viols et invite les femmes à la prudence avec la consommation d’alcool. Beaucoup de féministes refusent que l’on mette en cause le comportement de ces femmes, arguant que le viol est en général un crime commis par des hommes. L’alcool n’y serait qu’incident. Ce sont les hommes qu’il faudrait rééduquer. Je partage en partie ce point de vue ainsi que l’idée que les garçons doivent être éduqués de manière spécifique en tenant évidemment compte de la différence des genres. On n’éduque pas un garçon comme une fille.


Que dit l’enquête de victimisation?

«Cette enquête, menée sur un échantillon nationalement représentatif est menée par le gouvernement fédéral pour estimer le taux de signalement des crimes. Entre 1995 et 2011, selon Rennison, l'enquête montre qu'environ 0,8% des femmes non étudiantes âgées de 18 à 24 ans déclarent avoir été victimes de menaces ou de tentatives de viol/d'agression sexuelle, ou de viol/d'agression sexuelle caractérisés. Sur la même période, les femmes étudiantes sont environ 0,6%. (...) Les femmes non-étudiantes sont victimes de violence à des taux 1,7 fois supérieurs à ceux des femmes étudiantes».

emily yoffe,campus américains,viol,université,fausses accusationsCe chiffre ne détaille pas entre menaces, tentatives ou agressions sexuelles caractérisées. Or tout cela est très différent et ne peut être mis au même niveau de gravité. Par ailleurs je relativise la fiabilité d'un questionnaire auto-administré, où une déception amoureuse ou une dispute peut facilement se transformer en violence conjugale ou en viol. Pas plus que pour les hommes je n'ai confiance dans ce genre de déclarations jamais vérifiées.

Par ailleurs une autre étude réalisée en 2000 à la demande du gouvernement américain soutient que: «... une étudiante sur quatre sera violée au cours de ses études. (Le nom d'une association, One in Four, vient de là). Pourtant, si on lit l'étude, on trouve que 1,7% des femmes interrogées déclarent avoir été victimes d'un viol caractérisé. Comment les résultats d'une étude pour qui moins de 2% des étudiantes sont violées en moyenne chaque année peuvent se transformer en une probabilité de 25%? En plus des 1,7% d'étudiantes victimes d'un viol caractérisé, l'étude conclut qu'1,1% des étudiantes interrogées ont subi une tentative de viol. Comme l'écrit un de ses auteurs, «on pourrait conclure que le risque pour une étudiante d'être violée n'est pas élevé: 'seule' 1 étudiante sur 36 (2,8%) a eu à subir un viol caractérisé ou une tentative de viol au cours de l'année universitaire».

Les auteurs de l’étude reconnaissent eux-même que, malgré leur tentative de multiplier les cas, «... cette estimation d'un quart des étudiantes «pouvant» être violées n'est pas fondée sur des données factuelles». Pourtant Barak Obama a relayé ce chiffre de 25%. Emily Yoffe ajoute: «... A l'Université de Chicago, la hausse entre 2011 et 2013 a été de +83%: de 6 cas signalés, on est passé à 11, ce qui représente 0,4% des étudiantes de premier cycle de l'université. Selon le président Obama, seuls 12% des victimes d'agressions sexuelles portent plainte auprès des autorités. S'il a raison, et en se fondant sur les chiffres rapportés dans le cadre du Clery Act, cela signifie qu'il y a eu 32500 agressions en 2012, signalées ou non, soit une incidence de 0,27%».

Ainsi les étudiants de sexe et genre masculins sont suspectés sur la base de chiffres simplement extrapolés. Emily Yoffe précise d’ailleurs que seules environ 0,03% des étudiantes sont victimes d’une infraction sexuelle. Ce qui est toujours de trop et difficilement supportable, mais qui relativise les alarmes tonitruantes concernant le danger généralisé pour les femmes et la dangerosité des hommes.


Catégories : Politique, Psychologie, société 5 commentaires

Commentaires

  • @ Victor-Liviu:

    Bien d'accord mais encore faut-il vérifier les propos et définir avec précision le crime, si crime il y a eu, afin d'ajuster la sanction.

  • Les bénis oui oui de la société Américaine et si prudes feraient-ils enfin leur examen de conscience sur des faits révélés par de nombreuses vidéos et films depuis belle lurette ?
    Tous les Campus Universitaires sont des endroits ou il se passe beaucoup de choses
    Les parents d'anciens Universitaires connaissent mieux que quiconque les termes , motus et bouche cousue ,qui sont les maitres mots de la plupart des étudiants

  • L' attentat de Charlie Hebdo qui est des plus abjectes confirme à lui tout seul la vanité de nombreux dirigeants dont l'Amérique qui tous instrumentalisent la jeunesse en lui faisant croire que Face de Bouc est la solution a tous ses problèmes
    C'est l'année du Bouc .tout ce qui est guerrier y est relié alors vouloir comprendre pourquoi il y a autant de viols entre ados dans les campus quand on leur recommande de se connecter à des réseaux anti-sociaux et au monde satanique c'est ou se moquer de l'intelligence humaine ou ne plus savoir réfléchir intelligemment
    Tous ces terroristes sont reliés à Face de Bouc et ils en sont le porte parole
    Ensuite on s'étonne de plus en plus qu'il y ait des jeunes souffrant de diabète c'est normal quand on dia/ble/-logue avec la bête

  • De toute façon, on comprendra de moins en moins ce qui se passe tant l'éducation est dégénérée. A l'école où j'enseignais, des filles se vantaient de faire des pipes dans les toilettes... On peut être sûr que si les parents l'apprenaient, cela se transformerait en une "affaire de viol" sur leur pauvre petite gamine innocente.

    En tant que père, j'ai le sentiment que mon rôle est d'apprendre à mon fils à ne pas frapper les filles, et à ma fille de ne pas s'habiller comme une p.te. Dans les deux cas, il ne s'agit pas de protéger mais d'empêcher un "abus de pouvoir", pouvoir physique pour les garçons, pouvoir érotique pour les filles.

    Avec le discours féministe, "dire à une femme comment s'habiller" est devenu une "oppression" et expliquer à un garçon que les filles ne sont pas pareilles, un crime contre la théorie du genre. Il ne faudra donc pas s'étonner si dans quelques années tout cela va dégénérer.

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