Face à une pensée présentée comme indiscutable (donc unique), il n’est pas seulement utile de mener une controverse: c’est une nécessité vitale. La controverse a toujours existé. Par exemple celle de Valladolid en 1550 et 1551, de célèbre mémoire, débattait de la question de la bonne manière de se conduire avec les indiens d’Amérique du sud et centrale.
Du climat...
Plus précisément: fallait-il une colonisation pacifique et exemplaire ou une colonisation institutionnelle où la force est posée comme légitime? Les conquêtes aux Amériques avaient été suspendues Charles Quint afin d'en discuter l'application.
«La question était de savoir si les Espagnols pouvaient coloniser le Nouveau Monde et dominer les indigènes, les Amérindiens, par droit de conquête, avec la justification morale pouvant permettre de mettre fin à des modes de vie observés dans les civilisations précolombiennes, notamment la pratique institutionnelle du sacrifice humain, ou si les sociétés amérindiennes étaient légitimes malgré de tels éléments et que seul le bon exemple devait être promu via une colonisation - émigration». (Wiki)
D’autres controverses, connues et nombreuses, ont illustré le fil de l’Histoire. Dans les sciences la controverses sur l’origine de l’univers ou sur l’extinction des dinosaures ne sont pas totalement éteintes. Aujourd’hui de nombreuses controverses agitent la société occidentale. Y compris sur des sujets qui sont pensés par leurs promoteurs comme indiscutables. Cela peut concerner l’existence de Dieu, l’immigration, l’écologie, le mariage gay, entre autres. La controverse peut émerger d’une simple suspicion, comme les doutes sur l’organisation des attentats du World Trade Center.
Je soutiens, comme d’autres, plusieurs controverses. Par exemple sur le réchauffement climatique: des failles de raisonnement et de lecture des événements sont visibles, il faut les élargir jusqu’à ce qu’elles se referment ou jusqu’à ce que le raisonnement s’effondre. Par exemple je préconise de préparer le réchauffement climatique et de le considérer comme une opportunité positive. Mes arguments? En résumé, le climat a déjà été plus chaud, ce qui a permis une expansion prospère de l’espèce humaine. Cela mérite au moins d’être envisagé. Or la pensée unique n’est formatée que pour la catastrophe - moyen de soumettre les populations par la peur. Rien de positif ne peut germer dans le cerveau des nouveaux prêtres de l’Apocalypse. Pour cette raison déjà, pour cette culture apocalyptique, pour les oeillères catastrophistes, il faut les contester. On peut penser autrement qu’en reprenant, à peine déguisés, les thèmes bibliques.
... aux relations femmes-hommes
Une autre controverse que je supporte: le féminisme n’est pas un mouvement de libération, c’est une escroquerie intellectuelle. Je soutiens que l’Histoire du patriarcat n’est pas l’histoire d’une oppression des femmes mais d’un mode d’organisation choisi par les femmes comme par les hommes pendant des milliers d’années. Je pense que femmes et hommes ont à une époque contractualisé les relations, dans un contrat qui demandait aux mâles d’être prêts à sacrifier leur vie pour leur famille et leur clan.
Je soutiens que ce mode d’organisation protégeait la reproduction, donc les femmes, et qu’il a plutôt bien réussi à l’humanité. Je maintiens que les changements de ce modèle d’organisation sont plus des conséquences d’un mouvement général vers plus de flexibilité individuelle, plus de liberté par rapport aux contraintes et conditions de vie du passé, et que la technologie et le consumérisme ont favorisé de nouveaux concepts qui n’auraient pas pu voir le jour sans cela.
L’important n’est pas de savoir s’il faut croire les climatologues réchauffistes ou les féministes dominantes. Croire n’est pas important. Réchauffisme et féminisme s’affirment comme des vérités indiscutables: c’est justement le signe de leur faiblesse conceptuelle fondamentale. Ils provoquent un mouvement d’adhésion affective, par la peur (réchauffement) ou par la pitié (féminisme victimaire), typique des mouvement religieux. Ils sont incapables d’accepter la controverse intellectuelle sans stigmatiser leurs adversaires.
Or il n’y a pas d’adhésion affective qui vaille: une controverse et son extinction sont le produit d’une réflexion partagée, analysée, scrutée, contredite, parfois dérangeante, argumentée, longue à mener, et non de sentiments ou d’émotions. La controverse est un élément important de la liberté.
Vivent les fous du roi!
Vive la controverse!
Commentaires
Excellent:
L’important n’est pas de savoir s’il faut croire la fable du tireur solitaire pour l'assassinat de JFK ou la version officielle du 911. Croire n’est pas important. Assassin solitaire ou attentat d'Al Quaida s’affirment comme des vérités indiscutables: c’est justement le signe de leur faiblesse conceptuelle fondamentale. Ils provoquent un mouvement d’adhésion affective, par la peur (conflagration mondiale ou terrorisme), typique des mouvements religieux. Ils sont incapables d’accepter la controverse intellectuelle SANS STIGMATISER ET INSULTER LEURS ADVERSAIRES.
Cf. certains blogs tdg...
"Or la pensée unique n’est formatée que pour la catastrophe - moyen de soumettre les populations par la peur."
A qui profite le crime ? C'est une règle d'investigation.
Aujourd'hui, les gouvernements mettent les pieds au mur tout en se disant concernés par les préoccupations environnementales. Mais l'industrie, l'économie et le profit rapide dictent leurs lois. Ce sont eux qui ont les moyens de contrainte et le pouvoir. Les quelques voix alarmistes sont encore noyées même si quelques pointures s'y mettent, nageant encore à contre-courant.
En effet Johann, cela doit s'appliquer aussi dans ces cas là quand les éléments de preuves ne sont pas indiscutables.