Qu’en est-il des mots et noms de métiers exclusivement féminins ? Leur masculinisation pourrait bien être à l’ordre du jour, selon certains internautes. Si quelques mots sont exclusivement féminins, d’autres pourraient adopter une forme masculine. A condition, là encore, de faire preuve d’intelligence et d’élégance.
Alors, ces mots exclusivement féminins, lesquels sont-ce ? En voici quelques-uns :
- sage-femme
- hôtesse de l’air
- nourrice
- esthéticienne
- brodeuse
- femme de ménage
- dame de compagnie
- assistante maternelle
On peut en masculiniser certains assez facilement, par exemple : homme de ménage ou homme de compagnie. Pour sage-femme on rajoute homme avant ou après : sage-femme homme ou homme sage-femme. On peut aussi dire accoucheur ou maïeuticien. Glisser maïeuticien dans les conversations du dimanche après-midi, ça vous pose. Sage-homme n’a pas rencontré les faveurs du corps médical.
Mais si esthéticienne devenait esthéticien ? Si les femmes allaient faire une épilation complète du sexe chez des hommes ? Hôtesse de l’air se dit steward au masculin. Et nourrice ? Ah, ça, c’est exclusivement féminin. Enfin, si l’on considère que la nourrice donne le sein. Si elle se contente de préparer des biberons un homme peut aussi le faire. Que devient nourrice au masculin? Rien. Selon Wikipedia:
« Une nourrice ou assistante maternelle est une femme qui s'occupe contre rémunération d'un ou plusieurs jeunes enfants qui ne sont pas les siens sur une durée limitée dans le temps. Historiquement, les nourrices allaitaient les enfants qui leur étaient confiés, d'où leur nom ».
On ne va quand-même pas voir des hommes défiler, jeter leurs slips au feu et affirmer que l’égalité hommes-femmes ne sera réalisée que quand ils pourront allaiter…
D’autres mots sont féminins alors qu’ils pourraient disposer du genre masculin : la hyène - le mot hyen n’existe pas - ou la baleine. On ne dit pas Papa balein. Je n’ose penser au sort réservé aux mots masculins au singulier et féminins au pluriel, comme orgue et amour. Et encore moins aux spécialités de la langue comme cette phrase où féminin et masculin se mélangent : « Toutes ces vieilles gens sont ennuyeux ».
Si l’on féminise ou masculinise certains mots par souci d’égalité il faut remarquer que la représentation des femmes et des hommes dans les métiers est variable. Les féministes souhaitent instaurer de la parité en politique et mettre plus de femmes dans les conseils d’administration des entreprises. Chaque métier investi par une femme devient une grande victoire de la cause.
Cependant personne ne propose de solution pour équilibrer les représentations masculines et féminines là où il n’y a que très peu d’hommes:
Au fond, les hommes vont enfin pouvoir se reposer…
Commentaires
@hommelibre,
Dans ce contexte, je ne peux pas résister à poster cette vieille blague à rallonges, qui circule sur internet, que j'ai reçu avec l'intitulé
"Le français, c'est compliqué" :
Un gars : c'est un jeune homme
Une garce : c'est une pute
Un courtisan : c'est un proche du roi
Une courtisane : c'est une pute
Un masseur : c'est un kiné
Une masseuse : c'est une pute
Un coureur : c'est un joggeur
Une coureuse : c'est une pute
Un rouleur : c'est un cycliste
Une roulure : c'est une pute
Un professionnel : c'est un sportif de haut niveau
Une professionnelle : c'est une pute
Un homme sans moralité : c'est un politicien
Une femme sans moralité : c'est une pute
Un entraîneur : c'est un homme qui entraîne une équipe
sportive
Une entraîneuse : c'est une pute
Un homme à femmes : c'est un séducteur
Une femme à hommes : c'est une pute
Un homme public : c'est un homme connu
Une femme publique : c'est une pute
Un homme facile : c'est un homme agréable à vivre
Une femme facile : c'est une pute
Un homme qui fait le trottoir : c'est un paveur
Une femme qui fait le trottoir : c'est une pute
Un péripatéticien: c'est un élève d'Aristote
Une péripatéticienne: c'est une pute
@ Calendula : rien de nouveau sous le soleil !!!
De plus c'est rabaisser la femme en étant vulgaire et grossier ...
Aimeriez-vous qu'on parle de vous en ces termes ?
:-⦆⦆⦆
Cela va faire plus 100% de putes, Calendula... ou moins si on nomme les prostitués masculins des putes eux aussi... ce qui fera mauvais genre... raaahhh...
Lise: bien d'accord, perso j'aimerais qu'on laisse tomber ces doubles significations qui varient selon qu'on est homme ou femme. Mais je suppose qu'il faudra du temps pour désamorcer les habitudes.
@Lise,
Cette liste me fait rire, parce qu'elle met en évidence quelque chose qui est une façon probablement de ne pas dire les choses ...vulgairement. J'aurais dû, selon vous, m'abstenir de la donner, car je jette ainsi le discrédit sur la gente féminine.
Mais comment se fait-il que cela existe ? Je ne l'ai pas inventé moi-même.
Je crois que le français procède souvent ainsi, en évitant de nommer les choses gênantes directement, on dit p.ex. "soutien-gorge" ou bien "j'ai mal au coeur".
Bien sûr que je n'aimerais pas être traitée de cette façon ! Si j'ai posté la liste, c'est que justement, je trouve étonnant que quelqu'un ait pu répertorier autant d'euphémismes.
Mes filles font le job d'entrainer des juniors dans leur club de sport. Grâce à ce gag, j'ai appris à faire attention, lorsque je parle de cela.
Je n'ai pas trouvé de mot non-connoté pour dire le féminin d'entraineur.
Apprendre le français est une grande entreprise. Pour élargir un peu le sujet, tout en restant vulgaire, je prends le risque de raconter une anecdote vécue tout récemment :
J'ai reçu un appel téléphonique de Suisse alémanique la semaine dernière, de la part d'une oeuvre de bienfaisance. A l'autre bout du fil, un homme m'a dit :
"Nous appelons tous nos souteneurs, pour essayer d'avoir plus d'argent pour les situations d'urgence." Par ailleurs, il parlait très bien, et j'ai beaucoup hésité à lui signaler cette petite maladresse. Je l'ai quand-même fait, en essayant d'être le plus diplomate possible.
Une dame comme-il-le-faut ne l'aurait pas fait, car elle n'est pas censée connaître ce genre de mots, ni la réalité qu'ils recouvrent, bien sûr.
J'ai tablé sur la complicité entre non-francophones, pour faire passer le message, sans que personne ne perde trop la face.
Toutes ces subtilités de la langue, je suis d'accord avec Calendula, on se demande d'où diable on les a sorties?
Je vis "en español" où n'existent pas ces féminins "vulgaires". On dit par exemple entrenador ou entrenadora, sans sous-entendu graveleux. Dès que j'aurai le temps je ferai quelques recherches sur ces glissement de sens, de genre en français...et je reviendrai partager avec vous les résultats!
Bon week-end Homme Libre, et à vous tous/toutes.
C'est vrai que c'est marrant quand une femme veut la parité elle emploie égalité alors qu'elle pratiquent le contraire. Toutes les discriminations sont bonnes. Un coup ces dans les fonctions dirigeantes, les conseils d'administration, après dans les formations trop d'homme ingénieur,... .Les méchants messieurs stéréotypées les femmes ne le sont pas. En dehors des métiers très féminiser comme les infermières, dans l'éducation quand l'argumentation de la trop forte féminisation est avancée ont dit que c'est des hommes qui ne veulent pas être commandé par une femme, argument machiste, les hommes ne savent pas évoluer (ils n'y pas que les hommes) et autre,... . On applique la parité dans les postes de directeurs d'établissement (de mémoire) ou dans les jury de la fonction publique, mais pas dans l'enseignement, les professeur du primaire ou du collège devrait être paritaire pour représenté la société, la vie de tout les jours.
En France les femmes représente 63 % des effectifs de la finance en 2013 les mesures pour diminuer se pourcentage se font attendre pour tant quand on va à la banque pour reprendre un de leur argument la société n'est pas constitué que de femmes. De la même manière dans les titulaire de la carte de journaliste ont dépasse les 40 % attention à la mixité sociale. 56 % de femmes diplômées en France, les mentions, les mesures de font attendre?
Vouloir masculiniser et féminiser certain mots peuvent faire débat mais la question des codes masculin/féminin, la paupérisation des métiers féminins, les modifications a faire dans l'éducation national entre autres, augmenter la proportion de femme au théories libérales (pas de quotas,...) sont des questions de font qui devraient être posées.
Très volontiers Colette.
Il serait bon de tordre le cou à cette manie déplaisante et somme toute plutôt stupide.
Pour "masseuse" c'est très regrettable, car le massage est une pratique ancienne, de confort ou thérapeutique, et accessoirement préparatoire à une relation sensuelle ou sexuelle. Dans mon école nous formions des masseurs, et nous avons toujours laissé le titre au masculin extensif (neutre, incluant le féminin), même pour les praticiennes femmes, afin d'éviter les idées parasites.
Bon week-end!
@ Calendula : je lis votre réponse maintenant et je trouve excellent que vos filles entraînent des juniors dans leurs clubs de sport mais elles ne sont pas pour autant des "entraîneuses ... de cabaret ..." comme d'aucuns pourraient le supposer !
Je ne manque pas d'humour mais je déteste tout ce qui peut être sexiste que ce soit à l'encontre des femmes - la majorité - ou des hommes, c'est aussi simple que cela !
@Lise,
Si j'ai pu vous faire douter un instant de ma solidarité envers les femmes en général, c'est que j'ai eu tort de transmettre un "document" en l'état.
Lorsque j'ai reçu cette liste, je l'ai pris pour une dénonciation d'un fait langagier, mais au premier degré.Il s'agissait de nommer un chat un chat.
Ensuite, vient l'idée que les noms allusifs peuvent être pris pour des signes de délicatesse.
Le résultat de tout cela ce sont les "idées parasites", comme hommelibre les nomme, qui se manifestent par de petits sourires, les interruptions du fil de la conversation pour quelque trait d'esprit. Il faut faire avec, ou trouver des périphrases, être créatif, lorsqu'on parle de masseuse, entraineuse, de coureuse automobile, de professionnelle. On ne peut pas balayer cela du revers de la main, faire comme si ça n'existait pas.
A propos de "p ....e" et de la banalisation de son usage:
Ma fille devait avoir 6 ans, lorsqu'elle est rentrée de l'école et m'a demandé :"Maman, est-ce que "p...e" c'est un gros mot ?" J'ai répondu que c'était un très gros mot et ai voulu savoir, où elle l'a entendu. Réponse : "Antoine a dit que je suis une p...e. Qu'est-ce que c'est?"
J'ai dû réfléchir très vite et ai répondu dans l'urgence :"C'est la chose la plus vilaine que l'on puisse dire à une fille ou à une femme et tu diras à Antoine, la prochaine fois, que de dire ça à son âge est vraiment bête." Heureusement, elle s'en est satisfaite sur le moment. Je n'ai pas connaissance de la suite de l'histoire.
J'ai par ailleurs totalement banni de la maison une exclamation qui est devenu un réflexe pavolvien de beaucoup de nos contemporains :"p....in¨"
C'est insensé que même des femmes le disent, comme si c'était nécessaire.