Je viens d’apprendre sur le blog voisin de Demir que le 21 février est la journée internationale de la langue maternelle. Il n’y a pas de langue paternelle. La langue est transmise par de la mère.
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Je viens d’apprendre sur le blog voisin de Demir que le 21 février est la journée internationale de la langue maternelle. Il n’y a pas de langue paternelle. La langue est transmise par de la mère.
Les inclusifs excluent beaucoup plus qu’on n’imagine Mots, fêtes, personnes, tout y passe. C’est la purge du monde occidental. Pour « n’offenser » personne nous devrions éviter de citer la fête de Noël, éviter de mentionner le prénom Maria, et nous soumettre à cette novlangue que des politiciens nous vendent comme le sommet du progrès sociétal.
Ciel! Le dictionnaire Petit Robert en ligne a franchi le pas. Il a inscrit le pronom « inklusif » iel dans ses pages. Pour il et elle, ensemble. Ma mère, fervente lectrice, qui possédait le Grand Robert en je ne sais plus combien de volumes, doit se retourner dans sa tombe.
Pauvre langue française torturée! Je découvre presque quotidiennement une nouvelle métastase inclusive dans un média. Il y a quelques jours c’était Le Courrier. « Les procès des militant·es climatiques accompagnés de leur défilé d’expert·es… » (image 2).
Je découvre sur le blog Civitas ce que Bernard Pivot a dit de l’écriture inclusive: « C’est du scribouillage, du bricolage, du tripatouillage. On ne peut pas l’utiliser. C’est illisible, donc c’est idiot. »
Voici quelques exemples (en bleu italique) cueillis sur internet. Je ne les relève pas tous, mais ceux-ci m’ont amusé. Je ne cite pas la source pour ne pas surcharger la lecture. Ce n’est d’ailleurs pas important.
Edouard Philippe a résisté au chant des sirènes chimériques, qui affirment que l’écriture inclusive est l’avenir de la femme. Par circulaire envoyée aux Ministères, il fixe la doctrine de l’État sur les règles en usage dans la langue.
Il y a tant de grâce dans la féminisation du mot amour au pluriel! Cependant le singulier est du genre masculin: doit-on comprendre que les hommes sont exclusifs dans leurs amours – un amour à la fois? Et les femmes libertines, pratiquant plusieurs relations simultanées?
Biodiversité, diversité culturelle et ethnique, diversité politique, diversité des choix de vie et des orientations sexuelles: mais pas de diversité linguistique. Enfin pas trop. Par exemple le tilde.
Le point commun entre les deux dirigeants est le recentrage. Emmanuel Macron veut un « Ni droite ni gauche » de rejet, sans ligne très claire. Theresa May assume un « Et droite et gauche » de proposition.
Qui a eu cette idée folle? Le temps, les écrivains, la population entière. Ils ont placé la barre haut. Très haut. La preuve? Le nombre d’élèves qui, une fois adultes, ne peuvent écrire un CV sans y glisser douze fautes.
Il y a deux jours j’ai failli faire un trou dans mon plafond. Une faute d’orthographe insupportable s’était glissée dans un commentaire que je venais de poster sur la page d’un ami. J’ai hésité à manger mon chapeau. Je n’avais heureusement pas faim – par ces chaleurs une nourriture légère est bienvenue.
Que s’est-il passé ?
Qu’en est-il des mots et noms de métiers exclusivement féminins ? Leur masculinisation pourrait bien être à l’ordre du jour, selon certains internautes. Si quelques mots sont exclusivement féminins, d’autres pourraient adopter une forme masculine. A condition, là encore, de faire preuve d’intelligence et d’élégance.
Retour sur cette info : le mot chef ne peut pas être féminisé. Son origine latine ne le permet pas. Conséquemment l’usage du féminin cheffe est un non-sens linguistique et grammatical. Il n’existe nulle part de cheffe. Pourquoi ?
Instaurer une société multiculturelle est l’objectif de certains philosophes et hommes ou femmes politiques. D’autres, comme Elisabeth Badinter, sont opposés à ce concept. Faut-il ouvrir la culture d’un pays à toutes les autres cultures, avec ce que cela implique, ou faut-il repenser à la baisse ce concept?
Le langage épicène serait-il le nouveau surréalisme? Non. Dans le surréalisme il y avait du talent. Alors que l'épicénation, bien que frôlant régulièrement l'absurde quand elle n'y mouille pas complètement sa brassière, n'est qu'une lubie sans inspiration ni légitimité. La langue française offrait une perception de la complexité; dorénavant elle va devenir chiante et contraignante sans augmentation du sens. D'ailleurs plus ça va moins ça va. Ainsi je suis tombé sur quelques termes «épicènés» dans le dernier billet d’Adrien Faure, blogueur assidu et courtois. Et bien on ne sait plus à quel sein saint se vouer.
Veut-on flinguer l’envie de lire? Dégoûter définitivement les jeunes générations? Ou est-ce une critique subliminale, une dérision de second degré? En tous cas on peut se demander pourquoi l’humanité est sortie du borborygme et du feulement ou du cri rauque. Pourquoi elle a passé des dizaines de milliers d’années à élaborer un langage complexe et brillant.
Ah, cela fait du bien à lire. Une personnalité politique de premier rang qui ne fait pas semblant et ne donne pas dans l’angélisme concernant son passé. Elle ne se construit pas une iconographie de fifille parfaite, au contraire. Elle assume et assure.
Juste une histoire de langue...
Depuis quelques mois, le mot “oxymore” est assez tendance. Sur les blogs, dans la presse, même ma prof de chant l’a sorti la semaine dernière. Il faut dire qu’il est joli, ce mot. Oxymore… and more and more… Oxy-gène, oxydation, oxymore-sure, oxymore-de-rire, oxymore –y-Bond, James Bond… Bref.