Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Suite de l’affaire Tim Hunt : crève, presse de merde

Il y a quelques semaines le prix Nobel de médecine 2001, Tim Hunt, chercheur sur la cellule et le cancer, était accusé mondialement sur internet. Son crime ? Il aurait tenu des propos sexistes sur les chercheuses dans les laboratoires. Il a été contraint de démissionner de son poste à l’UCL – University College London. 

tim hunt,sexisme,st louis,errico,internet,séoul,Propos sexistes ?

 

La petite phrase prononcée par Tim Hunt est celle-ci :

 

« Permettez-moi de vous parler de mon problème avec les filles ... trois choses se produisent quand elles sont dans le laboratoire ... Vous tombez amoureux d’elles, elles tombent amoureuses avec vous et quand vous les critiquez , elles pleurent. »

 

Le déchaînement avait été mondial. Une chasse à l'homme. Une mise à mort médiatique. Depuis, quasi-silence dans la presse francophone, comme si l’affaire était réglée : Tim Hunt est sexiste et misogyne. C’est ce qu’écrivait comme un fait acquis Le Temps, quotidien prétentieux et sur ce coup amateur. Le Monde, autre quotidien gauchiste prétentieux, n’avait pas fait mieux. Je ne parle pas du Nouvel Obs ou du Huffington Post. Aucun de ces médias n’a fait son travail : creuser, vérifier l’information. Tous ont reproduit bêtement le buzz internet. Par exemple, le titre du Temps le 11 juin : « Le Prix Nobel sexiste Timothy Hunt acculé à la démission. » Acculé, l'enculé, peut-on presque lire en mode subliminal. La Tribune de Genève affirme également le même jour : « En tenant des propos sexistes… ».

 

Aucune vérification. Des journaleux, des amateurs, pas même dignes de tenir un blog. Que les blogs soient subjectifs c’est normal, c’est fait pour. Ils donnent aux invisibles le sentiment d’un petit supplément d’existence, d’entrer dans la lumière comme on dit, de devenir visibles ( et parfois d’aller plus loin que la presse officielle ). Cela vaut aussi pour mon blog. Mais la presse professionnelle ?

 

 

tim hunt,sexisme,st louis,errico,internet,séoul,Déclaration manipulée 

 

La déclaration de Tim Hunt, exprimée à la tribune d’un congrès à Séoul le 10 juin et rapportée par plusieurs témoins dont Richard Dawkins, éminent biologiste et théoricien de l’évolution, a été sortie de son contexte et présentée avec partialité. Le texte complet, où apparaît cette phrase, est celui-ci :

 

« Il est étrange qu’on ait demandé à un tel monstre chauvin comme moi de parler à des femmes scientifiques. Permettez-moi de vous parler de mon problème avec les filles. Trois choses se produisent quand elles sont dans le laboratoire ... Vous tombez amoureux d’elles, elles tombent amoureuses avec vous et quand vous les critiquez , elles pleurent.. Nous devrions peut-être faire laboratoires séparées pour les garçons et les filles? 

 

Maintenant, sérieusement, je suis impressionné par le développement économique de la Corée. Et les femmes scientifiques y ont joué sans doute un rôle important. La science a besoin des femmes et vous devriez faire de la science, malgré tous les obstacles, et en dépit de monstres comme moi. »

 

C’était un joke, une blague. C’est son humour à lui. Une manière d’entrer en matière sur un ton badin pour souligner ensuite l’importance des femmes dans les recherches scientifiques. Depuis, la vérité est sortie chez les anglo-saxons. Un rapport du Conseil scientifique de l’Union Européenne soutient d’ailleurs le prix Nobel. Une campagne semble se dessiner pour demander sa réintégration à l’UCL, université dont la direction avait jugé bon de bêler avec le troupeau et de cogner sur Sir Hunt. Ont-il si peur d’internet et des féministes ? Alors remplacez-les par des gens libres et compétents.

 

Pour info, une proche collaboratrice de Tim Hunt, Alessia Errico, donne de lui une image tout sauf sexiste ou misogyne : 

 

« De 2004 à Décembre 2010, je travaillais en tant que scientifique dans le laboratoire de Londres de Tim Hunt. (…) … ce fut une grande expérience. Il était un mentor inspiré et un soutien. Pas une seule fois je n’ai senti qu'il me traitait différemment parce que je suis une femme. (…) Je chéris toutes les discussions scientifiques avec Tim; il a toujours eu un point de vue intéressant et nous challengeait de manière constructive. Quand j’ai conduit mon premier séminaire dans notre institut, Tim a examiné les diapositives avec moi à plusieurs reprises pour s’assurer que la logique derrière le projet et chaque expérience était claire. J’ai donné plusieurs entretiens dans le labo et sa contribution à ma préparation était toujours utile et positive. Bien que très occupé, quand il pouvait, il visitait le laboratoire pour dire bonjour et demander comment cela allait. »

 

 

tim hunt,sexisme,st louis,errico,internet,séoul,Par qui ?

 

Il y avait Conan le Barbare. Y aurait-il Connie la Conne ? Celle par qui le scandale est venu se nomme Connie St Louis. Une « journaliste » lauréate du prix Pulitzer en 1992. Prix qu’elle pourrait aujourd’hui rendre si elle avait un soupçon d’honnêteté intellectuelle. Mais n’y comptez pas. Elle affirme que Tim Hunt n’aurait pas dit Maintenant sérieusement. La controverse n’est pas terminée. Toutefois, même sans ces deux mots ( si elle dit vrai ) on comprend très bien qu’il soutient la présence des femmes dans la recherche. 

 

Connie St Louis a alerté internet en ne citant que la petite phrase du milieu, sans le reste. Elle a accusé le chercheur de sexisme. En ne mentionnant que la phrase du milieu, elle a décidé de biaiser la déclaration. C’est donc un choix. La salôôôpe…

 

A mon avis elle a voulu faire passer ce message : « Messieurs, fermez vos gueules ou ne dites que ce que nous voulons entendre. Ne faites pas d’humour, soumettez-vous, rasez les murs, car nous pouvons atteindre et flinguer qui nous voulons à quelque niveau que soit la personne. » Même un prix Nobel est une cible, d’autant plus intéressante qu’elle donne une visibilité particulière aux thèses victimaires. 

 

On a donc une stratégie connue, digne d’une entreprise criminelle de type mafieuse, on a internet où l’on flingue impunément, et on a une presse de merde qui ne remplit pas son rôle.

 

Crève, presse de merde, ou alors fais ton boulot. Dit ainsi c'est vulgaire mais au moins c'est clair.

 

Pour les féministes on s’en occupera en son temps. Mensonges, chiffres truqués, Histoire revisitée à la façon des cocos, flingage comme au début du nazisme, et j’en passe, un jour le monde prendra conscience de la parano où il sombre aujourd'hui. 

 

Quand la mafia féministe victimaire sera éradiquée, on parlera enfin de l’égalité à égalité.

 

 

Et puis tiens, une blague pour terminer : « Quand la poule a-t-elle mal au cul ? Quand elle saute du coq à l’âne. »

 

Hum… je n’aurait peut-être pas dû mentionner le mot « poule »… ¿

 

 

 

Images : Tim Hunt, Alessia Errico, Connie la Conne.

 

Catégories : Féminisme 9 commentaires

Commentaires

  • Si la presse prend ses sources sur Twitter il n'y a plus besoin de journalistes. Ni de journaux qui se rendent complices d'une extrême violence psychologique et sociale contre un homme, faute d'avoir simplement vérifié. Un homme qui pourtant soutient les femmes dans la recherche, un chercheur émérite sur la cellule et le cancer.

  • Je pense qu'il ne faut pas accuser les médias dans leur ensemble. Un nombre de journalistes, insuffisant hélas, analyse encore les faits avec recul. Ce qui pourrit l'info dans ce domaine c'est l'implantation du lobby féministe dans la presse, la radio et la télévision. Il est vrai que la Gauche (pas seulement les cocos) n'a cessé de promouvoir le féminisme et toutes ses dérives. Il faut se battre contre la misandrie d'où qu'elle vienne et avec les personnes de tous bords.

  • Henri, vous avez raison, certains journalistes font encore leur travail. Mais beaucoup relaient sans vérifier. J'espère que ce texte interpellera certains journalistes qui me lisent.

  • Mais alors, vous voudriez que la presse soit morte ? Tout journaliste qui l'ouvre un tant soit peu se fait illico retirer sa carte de presse et se retrouve au chômage.

  • C'est un peu le serpent qui se mord la queue...
    La plupart des nouvelles auxquelles on se réfère même ici, proviennent de sites gérés par des journalistes.
    Comment s'en sortir sans eux ?
    Quand il y a pléthore d'informations, le lecteur doit être super-vigilant, s'il ne veut pas se faire avoir.
    Ma seule astuce est d'attendre, ne jamais gober une nouvelle fraîche ( le contraire des oeufs, en somme !). Le délai raisonnable est probablement d'une semaine au moins. Il faut lire les médias de plusieurs pays et multiplier les langues et les points de vue, si possible
    C'est ce qu'hommelibre a fait ici.
    Si on lit bien le titre de son billet, il condamne la presse, pas les journalistes. ( nuance... certes)
    Ensuite, dans le corps du texte, on comprend qu'il s'agit des journalistes francophones. Mais le problème est quand-même apparu dans le domaine anglophone.
    Je crois que l'appât du scoop est tellement fort qu'ils en oblient l'éthique professionnelle...

  • Vous soulignez la contradiction à utiliser des infos de journalistes tout en les mettant en cause et en doutant de leur crédibilité. Cette contradiction est réelle et, je pense, utile, pour que chacun se positionne d'un bord ou de l'autre. J'ai un peu généralisé parce que ceux qui ont participé à la curée étaient vraiment très nombreux. Je cite d'ailleurs quelques médias plus que d'autres.

    D'autres, dont ceux qui aujourd'hui relaient les soutiens à Tim Hunt, font en effet un peu contrepoids. Il n'en reste pas moins que cette affaire est ahurissante et moralement gravissime.

    Je rebondis sur le comm de PrometheUS à propos de la peur des journalistes. Je ne juge pas leurs raisons personnelles de se soumettre à la ligne du pouvoir mais je regrette qu'il n'y a pas parfois un supplément de courage.

    Faudra-t-il créer des nouveaux médias? Ou les journalistes qui ont suivi le troupeau se réveilleront-ils enfin un jour? Je ne souhaite pas la mort de la presse, mais la mort de la presse qui se montre immorale et complaisante avec l'extrême violence de quelqu'un comme madame St Louis et de ses fans.

  • Je partage entièrement votre position. Ce qu'il y a de fascinant dans cette histoire c'est qu'une centaine de journalistes étaient présents à cette conférence mais qu'une seule a rapporté ces propos soi-disant sexistes. On peut comprendre que les autres sont de vrais journalistes scientifiques et qu'ils hésitent à se mouiller à cette histoire qui n'a rien de scientifique.

    C'est malheureux de savoir qu'un scientifique renommé voit sa réputation salie, détruite, et perde son emploi par une journaliste au CV gonflé aux stéroïdes. C'est d'autant plus malheureux que malgré les éléments nouveaux apportés depuis quelques jours, la réputation de Tim Hunt ne sera pas rétablie et que nous assisterons, impuissants, dans 1 jour, 1 mois, 1 an, 10 ans, aux sempiternelles lamentations de commentateurs de tout acabit rappeler cette affaire truffée de mensonges et d'hypocrisie.

  • " « En tenant des propos sexistes… »."

    LOLLL Il suffit qu'un homme prononce le mot "femme" pour que cela devienne misogyne et sexiste?!!!!

    "un jour le monde prendra conscience de la parano où il sombre aujourd'hui."

    C'est bien ce que je dénonce par: "Le monde marche sur la tête"! Une nouvelle mentalité de m.....

  • François : merci pour ces précisions. Je me doutais qu'il devait y avoir d'autres journalistes. Je comprends que les journalistes scientifiques aient d'autres centres d'intérêts que madame St Louis.

Les commentaires sont fermés.