Nous avons de la lumière dans nos maisons entre autres grâce à Thomas Edison. Il a inventé l’ampoule à incandescence, qui allait remplacer la lampe à gaz ou à pétrole. Bien sûr il avait aussi besoin d’électricité, de fils, et bien d’autres choses encore.
On raconte qu’il fit 1’000 essais avant d’atteindre son but. D’autres disent 10’000. Peu importe. Ce qui compte est ce qu’il a dit lors d’une interview. Un journaliste le complimentait sur sa persévérance et son insistance à continuer ses recherches avec autant d’échecs. A quoi Edison lui a répondu : « Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé 10’000 solutions qui ne fonctionnent pas. »
N’est-ce pas magnifique ?
Il disait aussi : « Je ne me décourage pas car toute tentative infructueuse qu'on laisse derrière soi constitue un autre pas en avant. »
Combien d’entrepreneurs ont tenté de réaliser un projet sans que celui-ci aboutisse ? D’une manière ou d’une autre ils ont contribué à l’avancement des connaissances. Un sportif, un entrepreneur, font et refont les mêmes choses jusqu’à ce qu’ils atteignent leur objectif. Si l’on n’a pas cette force de faire et de refaire, on n’arrive à rien. L’échec comme l’erreur est formateur, on apprend de lui.
Par exemple l’équipe de Solar Impulse. Les gars ont réfléchi pendant des mois et des années pour réaliser leur projet d’avion solaire. Ils ont même construit un premier prototype. Ils ont certainement anticipé la plupart des difficultés connues.
Mais les voilà cloués au sol d’Hawaï pendant un an pour un gros pépin de batterie. Ce n’était pas prévu, pas anticipé. Ce n’est pas grave. Ils vont apprendre quelque chose de plus, et trouver des solutions qui amélioreront peut-être l’ensemble des systèmes de stockage.
Ce qu’ils ont fait jusqu’à présent est déjà formidable. Un retard d’un an n’est rien au regard de l’éternité. Et l’éternité, ils l’ont déjà atteinte. On saura toujours, dans des milliers de générations, qui furent les premiers à voler avec cette drôle de machine sans kérosène.
Dans le même temps la sonde New Horizons passe exactement à l’heure prévue et à l’endroit prévu près de Pluton. 5 milliards de kilomètres, des années de voyage, et une trajectoire d’une précision inouïe, avec un passage pas plus grand que le chas d’une aiguille pour accomplir sa mission. Et déjà les premières photos de Pluton sont là, sur Terre, magnifiques.
Et Philae, que l’on croyait un temps perdu, qui recommence à bavarder avec Rosetta et à envoyer des informations précieuses sur la comète Chury. Avant lui il y a eu des milliers de satellites et de sondes envoyés, parfois sans réussite, mais toujours avec un résultat : une meilleure connaissance technologique.
Merci à la Nasa pour ces splendides images:
Commentaires
Cela ressemble à la maxime tatouée sur le bras de Wawrinka. Il le représente tellement bien ;-)
"Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Echoue encore. Echoue mieux!"
Savoir capitaliser toutes expériences de la vie nécessite forcément une capacité de rebondir et optimiser les résultats des échecs évidemment.
Cela dit, bien que non dénué de talents pratiques, Edison était plus un homme de pouvoir, qu'autre chose.
Le réel talent de cet entrepreneur a été de savoir s'entourer de chercheurs et d'inventeurs de génie (comme Nikola Tesla), et de s'attribuer tout le mérite. Car une chose qu'il savait particulièrement bien faire, c'est d'aller illico-presto déposer chaque "invention" au Bureau Américain des Brevets... à son bénéfice...
J'aime bien les réalisations de ce jeune à l'accent du Jura bernois.
Justement il s'améliore à chaque épisode et son travail est toujours intéressant.
Voilà sur l'électricité et l'ampoule:
https://www.youtube.com/watch?v=GZD1xhe51WI
et au passage "Ça chauffe pour l'ère glaciaire"
https://www.youtube.com/watch?v=X8B10AK-bmM
Autre face du personnage, Aoki. Décidément, rien n'est parfait...
:-)
Deux angles de vue ici. L'un est que l'on invente rarement seul. C'est encore plus vrai aujourd'hui où ce sont des équipes qui mènent des recherches et qui ont les moyens financiers, matériels, de personne et de compétences pour le faire.
La découverte de la maîtrise du feu a-t-elle aussi été le fruit de tribus qui essayaient de le faire? Ou d'un individu qui à un moment a su utiliser les bons matériaux et trouver une techniques? Même là, celui qui a trouvé comment faire a probablement observé les échecs des autres, ne serait-ce que pour ne pas les refaire. On ne peut exclure un hasard qui fait d'emblée découvrir les matériaux et la technique au premier coup par une personne seule, mais c'est peu probable.
L'autre angle est que l'on attribue une découverte à une personne pour la rendre plus visible. Les prix Nobel de médecine font de même en nommant un ou deux récipiendaires, alors qu'autour d'eux ce sont des équipes de chercheurs, des lignées de chercheurs, des labos, des investisseurs privés ou public, bref beaucoup de monde.
Cette tendance est injuste mais utile, ne serait-ce que pour mémoriser. La personne nommée représente un ensemble.
Après il y a aussi les légendes qui attribuent une phrase pour synthétiser un processus ou un événement. Napoléon a-t-il vraiment dit: "Allez, et pensez que du haut de ces monuments, quarante siècles vous observent" ?
L'important est qu'une idée passe et transmette un désir, une force mentale, à quiconque s'en empare. J'ignorais l'exemple de Wawrinka. Je trouve cela épatant, avec en plus un zeste d'humour. C'est un bel exemple.
Oui, sympa cette vidéo, agréable à regarder et instructive sans prise de tête. Après on peut creuser ailleurs si on le veut. Et il dédramatise le sujet, ce qui permet une réflexion plus sereine et nuancée.
Merci pour ces infos.
Je m'émerveille avec toi John de ces prouesses, mais ne peux m'empêcher d'éprouver une forme de saturation de la couverture médiatique de chaque minute de cette aventure.
Ah, Pierre, ils font partie des rêves modernes.
Je regardais hier C dans l'air. L'émission était consacrée justement à l'espace et l'exploration de l'univers. Aujourd'hui on découvre de plus en plus l'univers. De quoi donner envie à de nouveaux Christophe Colomb de partir à l'aventure. Mais le décalage grandit entre le volume d'informations qui rendent le cosmos plus proche, et l'impossibilité d'aller ailleurs, par exemple hors du système solaire qui à part la Terre est peu hospitalier pour notre espèce, avant très, très, très longtemps. Il y a un côté frustrant, malgré l'émerveillement.
On n'a pas encore inventé les taxis de l'espace que tu prends à Cornavin pour te rendre du côté de Betelgeuse afin de la voir exploser en supernova. Cette explosion est assez prochaine semble-t-il, mais bon, à quelques milliers ou dizaines de milliers d'années près, quand-même. Cela fait cher la course, même avec Uber...
:-)
Il faut faire l'éloge de l'échec, parce que cela valorise l'envie d'entreprendre et d'explorer sans entrave.
J'ai découvert cette vérité un jour en lisant un article dans la revue "New Scientist" . L'auteur regrettait qu'on ne publie pas les procédures des expériences scientifiques ou les inventions qui ont "échoué", c'est à dire qui n'ont pas atteint le but visé.
En effet, il postulait que l'exposé de ces procédures pouvait donner des idées aux autres chercheurs et également faire gagner du temps et de l'énergie aux personnes qui auraient l'idée, de leur côté, d'explorer la même piste qui mènerait à l'impasse.
Pour illustrer son propos, il a évoqué de faux échecs, c'est à dire des inventions qui ont abouti à autre chose et je me souviens de l'exemple du Post-it, qui est devenu un must pour beaucoup de personnes :
A la base, il s'agissait d'inventer une nouvelle super-colle. Et voilà que l'équipe se retrouve avec un truc qui ne tient pas vraiment. L'un des membres de l'équipe aurait eu l'idée géniale du papillon collant, mais facilement détachable, quelques jours après avoir surmonté sa déception.
Avec mon histoire, je suis loin des supernova et de Solar Impulse, mais le principe est le même ;-))
Oui Calendula, exemple bien choisi.
Et comme vous êtes prof, si vous avez encore le temps je vous suggère de lire le billet que je viens de poster...
:-D
En ce qui concerne ces images qui nous viennent d'à peu près tous les coins du système solaire; perso je ne m'en lasse pas.
Notre système solaire nous devient chaque fois un peu plus familier.
Qui aurait pensé dans notre entourage en 2005, que nous pourrions surfer sur google moon et google mars aussi rapidement après google earth ?
L'air de rien c'est une sacrée révolution pour les têtes humaines. En ce sens c'est une période dont les fruits ne manquent pas de grandeur.
Déjà avec les applications de smartphone style nightsky ou skyguide, il n'y a pas un jour sans nuages où je ne regarde pas le ciel pour me réapproprier peu à peu cette vue qui était commune à tous les hommes. Quelques soit leur lieu, ils regardaient le même ciel (ou à peu près)
Sur la paternité des inventions ...
Disons qu'il y a les chercheurs talentueux ou dans la lune (dans d'autres sphères d'inspirations), puis il y a ceux qui savent arrimer les idées au sol et les commercialiser. Toutes les parties sont indispensables . Mais en principe soit on attribue le mérite à un team, soit on reconnait l'artiste (comme les chanteurs, les RFederer etc. Même s'ils ont aussi besoin d'un manager).
Je suppose qu'au 19ème siècle, les grandes découvertes représentaient un but ultime pour passer à la postérité, avec en plus une renommée véhiculant honneurs et argent. Trop tentant pour rester honnête.
En ce sens Edison rappelle un peu Pasteur.
"L'air de rien c'est une sacrée révolution pour les têtes humaines."
Oui, j'en suis aussi persuadé.
Citoyen de la terre c'est ringard aujourd'hui, c'est complétement "bolos". A partir d'aujourd'hui je me déclarerai "citoyen du système solaire" !
C'est le prochain trend.
:-))))
J'entends d'ici les Gliésiens glousser d'aise!
:-)))
Des idées dans ce sens: le guide du routard de la galaxie.
On pourrait aussi installer une société de produits médicaux galactiques. J'ai un nom: la société Supernova(rtis)...
:-D