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Vendée 1793 : un massacre inouï en Europe

« J’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux et massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. »

Puisque l’on parlait de Daech qui justifie le viol des prisonnières, on peut parler d’une autre terreur: la guerre de Vendée par l’armée révolutionnaire en 1793.

 

vendée01-sigedegrandville.jpgIl n’y a plus de Vendée

 

Cet épisode, d’une sauvagerie absolue, nous rappelle qu’en terme d’horreur Daech n’a rien inventé. Notre indignation est légitime et nécessaire, mais n’oublions pas d’où nous venons.

 

La guerre de Vendée a commencé à la suite de l’opposition des vendéens, catholiques, à la décision révolutionnaire de soumettre le clergé à l’administration publique. La religion catholique fut l’une des cibles principales de la Révolution française. Sa richesse, pourtant acquise de manière légale, était convoitée par la bourgeoisie d’affaires. De ce point de vue la révolution fut un immense hold-up et donna naissances aux grandes fortunes dont descendent aujourd’hui nombre d’oligarques. 

 

L’église a connu des dérives certaines en regard de la simplicité des évangiles et de l’enseignement de Jésus de Nazareth. Mais on passe trop vite sur ce qu’elle a apporté de bon aux humains. Elle a défriché les terres, permettant l’agriculture et le développement de la société gauloise. Elle a entretenu des hôpitaux et prodigué secours et soins. Elle a diffusé l’enseignement et été à l’origine de nombreuses universités. Elle a proposé un code moral et une responsabilité individuelle. Elle a commencé l’unification de l’Europe et contribué à son identité et à ses valeurs, y compris celles, moderne, de l’égalité et du consentement.

 

Pour s’opposer aux forces révolutionnaire les vendéens avaient mis sur pied une petite armée composée en grande partie de paysans peu expérimentés. La Convention leur envoya en particulier le général François-Joseph Westerman, à la tête de quelques milliers d’hommes. Ce fut une boucherie. Les corps s’entassaient en pyramides. Des rues débordantes de cadavre, le sang coulait à l’intérieur des maisons. Dans sa lettre à la Convention, datée du 23 décembre 1793, le général Westerman écrit:

 

vendée02-batailledumans.jpg

« Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains, elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les bois et les marais de Savenay. Suivant les ordres que vous m’avez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux et massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé. »

 

 

Je préfère égorger pour économiser les munitions

 

Quelques mois plus tard la dépopulation systématique, que certains nomment aujourd’hui le génocide vendéen, continuait. Extrait d’un rapport de l’Assemblée Nationale française demandant la reconnaissance juridique de génocide:

 

« Turreau divise l’armée en six divisions de deux colonnes chacune, qui ont pour mission de ratisser le territoire et d’exterminer la population. Ce sont les « colonnes infernales » qui vont se livrer au génocide des Vendéens. L’ordre du jour du général Grignon, commandant la 2e division est très clair : « Je vous donne l’ordre de livrer aux flammes tout ce qui est susceptible d’être brûlé et de passer au fil de l’épée tout ce que vous rencontrerez d’habitants. » Les rapports des généraux républicains commandant les Colonnes sont aussi particulièrement explicites : « Nous en tuons près de 2 000 par jour. […] J’ai fais tué (sic) ce matin 53 femmes, autant d’enfants. […] J’ai brûlé toutes les maisons et égorgé tous les habitants que j’ai trouvés. Je préfère égorger pour économiser mes munitions… »

 

Dans son livre Chronique du Purgatoire (Calman-Lévy 2010), Catherine Paris précise que le terme de dépopulation, appliqué à la Vendée où 45% de sa population a été exterminée, a été utilisé par Gracchus Baboeuf, précurseur du communisme et peu suspect d’accointances avec l’église. Elle précise également:

 

chroniques-du-purgatoire-catherine-paris.jpg

« Les Colonnes infernales lancée à l’ouest tuèrent, violèrent, torturèrent, non seulement les hommes, femmes, enfants, enfants à la mamelle, vieillards sur leur grabat, mais reçurent également l’ordre écrit d’exterminer les animaux de ferme, d’arracher et de brûler les haies et récoltes, afin que cette « race » honnie de vendéens disparaisse. »

 

 

Les chevaux de la liberté

 

Elle ajoute encore:

 

« … la plupart des vendéens … n’étaient pas contre la révolution à ses débuts… ce génocide ne résulte pas d’une folie, d’un débordement d’une armée de Bleus enragés … mais bien d’un plan soigneusement élaboré, visant à semer la terreur … le plan de dépopulation avait pour objectif d’éradiquer une partie de la population française trop nombreuse, difficile à nourrir, en la transformant en agresseurs, en dangereux barbares sanguinaires, mais aussi d’exterminer les républicains sélectionnés… »

 

L’extermination fit entre 200’000 et 300’000 morts. La famine, qui avait servi de déclencheur à la révolution, ne fut pas la cause d’un retour de manivelle. En massacrant 300’000 français les révolutionnaires se protégeaient eux-mêmes. Manière étrange de résoudre la famine: tuer ceux qu’elle allait frapper. La propagande républicaine a comme effacé des mémoires historiques cette guerre de Vendée. La République qui s’est fondée sur un bain de sang rarement vu jusque là en Europe, qui a tué plus que des siècles d’Inquisition, de croisades et de guerres locales réunies, n’a pas assumé ses propres actes.

 

La société actuelle porte encore l’odeur du sang des femmes, des enfants et des hommes égorgés, ou éventrés sous les sabots des chevaux de la liberté… 

 

 

 

Catégories : Histoire, société 17 commentaires

Commentaires

  • Cette extermination en a possiblement préparé d'autres, en effet...

  • "possiblement" ???

    Non John, ... certainement, je dirais !

  • Les pogroms de Russie ...

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pogroms_antisémites_en_Russie

  • Parmi les 6 millions de Juifs, John, ceux assassinés pendant la Seconde Guerre Mondiale, une grande majorité était des riches.

    La Haine du riche en soi est un moteur pour les assassins fanatiques comme Hitler et Staline, sans oublier les autres, bienentendu.

  • C'est probablement parce que l'Europe a connu tant de guerres et de massacres qu'on ne veut plus que ça recommence.

    Les guerres de religion et les purifications ethniques, on a déjà donné.
    Basta! Plus jamais ça! ¡No pasaràn!

  • La Guerre de Trente Ans n'était pas une partie de plaisir non plus ...

    Il ne faut pas oublier tous ces massacres et conflits européens, mais est-ce que cela nous aide vraiment à comprendre ce qui se passe en Syrie et en Irak ? Et à trouver des débuts de solution pour que ça cesse ?
    On pourrait être tenté de se dire, que ce genre de massacres sont une fatalité et qu'ils font partie du fonctionnement des sociétés à travers les âges. Et ça pourrait induire la résignation.
    Et je ne me sens pas véritablement l'héritière des exécutants de la Terreur. Pourquoi le devrais-je ?
    Je ne pose pas la question tant du point de vue de mon arbre généalogique (Sommes-nous d'ailleurs responsables des crimes de nos ancêtres? Si mon nom de famille était Westermann, serais-je automatiquement disqualifiée, parce que je viendrais de là ...), mais du point de vue de la possibilité de passer à un autre stade, deux cents ans plus tard.
    L'Europe n'a pas à s'ériger en donneuse de leçons, on est bien d'accord, mais pourquoi tant de réfugiés cherchent-ils justement à venir ici ? N'y a-t-il pas là le début d'une reconnaissance d'un fait : mieux vaut aller là, où ça se passe le moins mal pour le moment.
    La majorité des réfugiés reste proche des frontières de leur pays en guerre, c'est bien entendu. On peut toutefois supposer, que ce qu'ils retiennent du modèle européen actuel, c'est une certaine prospérité et une absence de terreur sanguinaire.
    Cela les consolerait peut-être de savoir, que chez nous, il y a eu des guerres atroces, des millions de morts à travers les siècles et pas plus tard qu'il y a 70 ans. La paix relative est une possibilité, mais qu'est-ce que c'est difficile à atteindre ...

  • @ Arnica:

    Oui, c'est ainsi que je le ressens et c'est aussi pourquoi je suis favorable à une Europe fédérale. Même si aujourd'hui elle ne me semble pas prête et si elle va trop vite. Les différences culturelles ne sont pas si grandes mais l'intégration en un ensemble est un long processus. Enfin, pas si grandes... les cultures politiques en Suisse et en France sont à des années-lumières l'une de l'autre...


    @ Calendula:

    Je ne me sens pas non plus héritier de la Terreur. Mais le système dans lequel je vis en est issu, y compris les politiques imposées de force et une morale républicaine qui fait l'impasse sur ses propres horreurs.

    Pourquoi y a-t-il tant de difficultés à stopper les bateaux de migrants au large des côtes d'Afrique du Nord? On sait pourtant qu'ici ils seront pour beaucoup à la dérive, que la crise nous touche nous-mêmes, que les bons sentiments sont en contradiction avec la lucidité minimale. On sait aussi que l'hémorragie du côté africain ne sert pas leur propre développement (je parle surtout ici des migrants économiques - pour moi il est évident qu'on va secourir des gens qui se noient quand le bateau coule).

    La guerre de trente ans, oui, mais en Vendée on a l'application d'une politique d'Etat quasi génocidaire. C'est je crois la première fois en Europe.

    Non, nous ne sommes pas responsables des crimes de nos ancêtres. La responsabilité individuelle est exigeante à bien des points de vue mais elle est aussi libératrice du passé. Ce que je veux dire c'est que nous aussi, dans l'Histoire collective, avons connu cela. Daech est monstrueux, et nous aussi l'avons été à un moment au moins (et bien plus) de notre histoire. Je partage votre réflexion sur les autorités (billet précédent), je souhaite dire: quelles leçons avons-nous à donner, alors même que la France actuelle continue à vouloir bouffer du curé et ne reconnaît pas ce massacre commis par une lignée dont elle est issue et dont elle se réclame?


    Aller là où ça se passe le moins mal pour l'instant: oui, je comprends cela. Je ferais peut-être de même. Quoi que certains africains s'élèvent contre cet exode.

    J'ai vu l'automne dernier un documentaire sur un spectacle qui interpelle les africains sur leur exode. Voici le site où il y a une bande-annonce, mais je ne sais pas où trouver le film:

    www.unhommeestunhomme.com

  • @hommelibre,

    Difficile de dire, qu'est-ce qui est plus proche de la politique de Daech : la Terreur révolutionnaire française ou la dévastation de l'Europe par la guerre de religion généralisé. Comme celle-ci a duré 30 ans, je crois qu'elle était en tout cas plus pénible et dévastatrice. Daech n'étant pas réellement un état, ses agissements ne sont pas du même ordre que ceux d'un vrai gouvernement. Le gouvernement révolutionnaire de 1793 était-il réellement légitime à ce moment-là ? Il avait en tout cas le pouvoir de tuer, sans aucun doute.
    Notre passé collectif étant derrière nous, nous devons assumer le présent et en tant qu'individu et quelque part aussi en tant que continent. La France a un passé bien particulier, mais chaque pays européen a vécu d'autres histoires, surtout en ce qui concerne l'Eglise.

    On voit à la télévision des simples citoyens bénévoles, en Italie, Allemagne, Macédoine, qui s'occupent de donner à manger et à boire aux réfugiés. Ils font quelque chose à leur niveau. Au-delà de ça, on est un peu démuni dans l'urgence.
    On aimerait bien que les gouvernements trouvent des solutions, mais il n'y a pas de baguette magique.
    Je regarde la télévision allemande tous les jours et la discussion est animée. Ce matin, un sondage disait que env. 60% des Allemands pensent qu'ils vont pouvoir accueillir 800.000 réfugiés de manière satisfaisante. Le ministre des affaires étrangères le pense également ( ou dit le penser), mais pas 800.000 année après année. Selon les localités, l'accueil est plus ou moins bien organisé. Berlin est débordé, malgré la présence de centaines de bénévoles.
    Tout le monde se rend compte, que la situation actuelle ne peut pas durer telle quelle. D'autant plus que l'EU vit une crise déjà assez compliquée. En Allemagne, on vient tout juste d'introduire un salaire horaire minimum et beaucoup de personnes vivent avec très peu, elles sont également mal logées, ne mangent pas de mets exquis et vivent dans une incertitude quant à des jours meilleurs.
    On montre des réfugiés très déçus de se retrouver sous tente, n'aimant pas la nourriture offerte... (Ca ne va pas arranger l'opinion des 35% d'Allemands qui pensent que l'accueil ne marchera pas.)
    Si ces déçus informent leurs proches de la réalité sur place, du fait qu'on ne vit pas ici comme dans une pub pour un shampoing, cela peut décourager de tenter le long voyage, au prix que cela coûte. Mais lorsqu'il s'agit de sauver sa vie, je pense qu'on part malgré tout. Plutôt vers l'ouest que vers le nord, le sud ou l'est.

  • Malgré ces guerres ou révolutions, l'humanité était bien plus violente auparavant. La guerre des Gaules, 1 million de morts avec des moyens sommaires...

    http://www.herodote.net/2001_2011_la_decennie_la_moins_violente_depuis_1840-article-1193.php

  • J'ai pris la guerre de Vendée pour la systématisation, l'encouragement des autorités, la volonté exterminatrice totale, ay compris enfants, nouveaux-nés, femmes, invalides, à quoi on peut ajouter la

    La guerre de trente ans n'avait pas ce caractère, c'était une guerre plus classique s'étalant sur une longue période où plusieurs Etats étaient impliqués. Une intrication politico-religieuse en vue de dominations politique et territoriale. Mais en effet elle a saigné des régions d'Europe.


    @ Pli:

    Intéressant bilan sur le lien. Hérodote est un site auquel je fais confiance. Dans la même idée la criminalité est moindre aujourd'hui qu'il y a quelques siècles, il y a des recherches sur ce sujet. Le grossissement médiatique trouble notre perception.

  • Mais même en tenant compte de ce grossissement et en corrigeant notre oeil à la baisse, la déshumanisation mentionnée par Calendula ailleurs est devenue une marque de plusieurs grands conflits avec composante génocidaire. Avec la révolution française me semble avoir commencé le temps des grandes idéologies politiques et leurs conséquences.

    L'ère des idéologies est loin d'être terminée. Leur lecture simplificatrice du monde est une facilité devant la complexité de ce monde. L'écologie est devenue une idéologie avec ses explications globales et ses cibles habituelles, même la fixation sur le CO2 est une simplification à but politique alors que l'on est dans un des systèmes les plus complexes. Le féminisme aussi fait partie des idéologies simplificatrices.

    En politique la gauche fait toujours usage de stéréotypes liés à une idéologie (salaud de riche exploiteur), malgré les contradictions éclatantes que l'on voit par exemple en France quand elle est aux affaires. L'extrême-gauche européenne n'attend qu'un théoricien charismatique et radical. Ce ne sera pas Tsipras. La droite gestionnaire perd de la lisibilité. La droite nationale reconstitue une idéologie nationale voire nationaliste. Peut-êlle faire rêver comme avant la montée du nazisme (qui faisait rêver beaucoup en Europe)? Je ne sais pas.

    Je me pose souvent les questions suivantes: N'avons-nous pas digéré l'évolution depuis la Renaissance, faut-il tout remettre à plat dans un débat européen de 50 ou 100 ans? Car il y a encore tellement de tensions dans nos sociétés. Faut il reprendre les choses où elles étaient il y a 20 ou 30 ans? Où se situe la société réelle: la recherche, l'innovation, l'entreprise, l'expérience individuelle de la liberté, etc, etc, dans le champ politique? Celui-ci est-il encore représentatif de quelque chose?

    Les idéologie resteront actives et potentiellement dangereuses, même en Europe, tant que nous n'aurons pas les clés et la pratique du langage de la complexité. Je n'ai pas ou plus la foi dans une paix infinie. Même en Europe, et même avec l'UE, il peut suffire de 2-3 générations pour perdre la mémoire ou pour oublier la gravité des conflits passé et recommencer. La mise en place de l'UE devrait freiner cette tendance - la comparaison avec la guerre de 30 ans est utile dans ce sens. Mais les tensions nouvelles apparues au XXe siècle (Proche orient en particulier) vont exister pendant longtemps. Cela ne se défait pas en 5 ans.

    De plus avec toutes les tendances conflictuelles qui labourent constamment la société, l'intégration d'une immigration communautariste et incontrôlable, plus les mouvements anxiogènes de type catastrophiques, je ne crois pas à un apaisement de l'Europe et de l'occident avant un ou deux siècles. A moins d'une catastrophe qui oblige à oeuvrer ensemble sans idéologies: guerre, épidémie, etc. Actuellement il y a un virage. On remet en question les idéologies pseudo-humanistes des 50 dernières années pour aller vers plus de lucidité. Mais ce n'est pas encore l'apaisement.

  • @hommelibre,

    A mon sens, notre difficulté actuelle réside dans l'accélération provoquée par Internet et l'amélioration des moyens de transport. Ainsi qu'une sorte de démocratisation de l'accès aux informations et au débat.
    N'importe quelle nouvelle, vraie ou fausse, peut se propager en quelques minutes à travers le monde.
    On peut se déplacer avec facilité et disparaître aussitôt, pour le meilleur et pour le pire.
    Tout va très vite.
    C'est difficile à gérer, il me semble que le rythme de l'être humain n'est pas celui de ces impulsions extérieures permanentes. Peut-être cette impression d'accélération est liée à mon âge, peut-être que les jeunes se sont déjà adaptés à ce rythme. Une des réactions possibles consiste à ne pas s'engager du tout, à rester indifférent et ignorant.
    Le débat sur les idéologies ( terme négatif) ou des courants de pensée est exigeant. Celui qui décide de participer au débat ou à la vie citoyenne doit, à tout moment, intégrer de nouvelles données, essayer d'établir des liens, trouver la logique et se positionner. Se faire sa propre "doctrine" ou "idéologie".
    A présent, tout un chacun peut être intégré à ce débat, contrairement aux siècles précédents, où cela ne concernait que les milieux intellectuels ou politiques. ( voir les blogs de la TdG ;-))
    En cela, je pense qu'effectivement, tout va être remis à plat et mis à l'épreuve de la réalité. Car les idées ne peuvent pas échapper aux faits, surtout en ce qui concerne le dossier des migrations.
    Vous considérez que la gauche est pétrie d'idéologie, mais je crois que la sienne n'est pas la dominante dans nos sociétés. Nous ne fonctionnons pas dans des systèmes de gauche.
    On utilise souvent le mot "idéologie"pour critiquer les idées de ses adversaires. Ce qui est parfaitement légitime. Malgré tout, je n'aimerais pas que l'on se croie exempt de toute doctrine pour autant...

  • Si on cherche la définition du mot "idéologie", on peut tomber sur une page tellement riche, qu'on s'y perd :

    www.cnrtl.fr/lexicographie/idéologie

    La partie historique (A) est très intéressante, mais j'extrais une définition, qui serait proche de ce que nous essayons de décrire (B) :
    "Ensemble plus ou moins cohérent des idées, des croyances et des doctrines philosophiques, religieuses, politiques, économiques, sociales, propre à une époque, une société, une classe et qui oriente l'action. Idéologie chrétienne, conservatrice, révolutionnaire, réactionnaire, gaulliste, libérale, nationaliste. Sur le plan politique, c'est le développement des idéologies marxistes, socialistes, syndicalistes, qui s'affirment, par des partis et des institutions, dans tous les pays, dans toutes les classes, dans toutes les races."
    On trouve beaucoup de citations et d'affirmations :
    "L'idéologie aspire par nature à devenir propagande − c'est-à-dire transmission automatique de formules magnétisées par une passion d'essence au fond haineuse, et qui ne prend corps qu'à la condition de s'exercer contre une certaine catégorie d'humains : les juifs, les chrétiens, les franc-maçons, les bourgeois, etc"
    Plus bas :
    "L'idéologie est à la philosophie dans un rapport comparable à celui de la vulgarisation à la science. Souvent celle-ci, vue à travers celle-là, est méconnaissable : mais la vulgarisation n'en doit pas moins le jour à la science."
    Ce que j'essaye de montrer, c'est qu'il n'y a pas seulement "une idéologie de gauche", mais bien des centaines d'idéologies tout court. Nous baignons dedans.

  • Calenduila, merci pour ces remarques.
    Je vais y revenir si possible cet après-midi. C'est un sujet en soi et il vaut d'être développé dans un autre billet.

  • Vous auriez pu tout aussi bien écrire sur le sort des Huguenots lors de l'Edit de Nantes : les aïeux de mon père ont été chassés de France et se sont établis dans le Wurtemberg. Le premier a être venu s'établir en Suisse l'a été en 1859 dans le district de la Glâne : il s'agit de mon arrière-arrière grand-père.

    Il suffit de lire l'excellent ouvrage Janine Garrisson "L'Edit de Nantes et sa révocation", histoire d'une intolérance.

    Vous avez raison sur un point important : Daech n'a rien inventé du tout !

  • Hommelibre avez vous déjà pensé à changer les semaines en années
    Grâce à votre billet je viens de réaliser pourquoi nombre de femmes Protestantes ayant épousé des hommes Catholiques et nés en 35 ont dû supporter une ambiance Saint Barthélémy non affichée ouvertement ce qui est pire dés leurs premiers pas dans leur nouvelle famille et ce durant toute leur vie d'épouse
    Comme quoi il suffit juste de permuter les jours ,semaines , mois en années voire en heures ou inversement pour trouver l'origine de nombreux maux
    La 35e semaine est dévolue à l'Edit de Nantes
    Très belle journée pour Vous

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