Une histoire qui fait honneur aux enfants à la veille de la rentrée des classes à Genève. Oui, déjà! L’été descend en pente de moins en moins douce. Trois à quatre minutes de lumière perdues chaque jour. Une petite pluie, peut-être orageuse, vient caresser les campagnes. Une belle lumière illuminait, hier, le bleu profond du ciel.
La belle histoire? Vous l’avez peut-être déjà vue. L’héroïne est une fillette de 10 ans. Elle se prénomme Kaley. Elle joue dans l’eau sur une plage de Jacksonville aux Etats-Unis quand elle sent une douleur à la jambe. En se retournant elle voit l’aileron d’un requin. Pas du potage d’aileron mais un vrai requin. Estimé à un mètre au moins. Peut-être pas très grand mais déjà maousse costo.
Essayez le requin de un mètre en piscine pendant que votre fille de 10 ans s’ébat dans l’eau! A dix ans vous ne faites pas trop la différence avec un vieux loulou de cinq mètres, surtout quand il tient votre jambe dans sa gueule.
Kaley est blessée. Elle arrive à libérer sa jambe et à se réfugier sur la plage. Elle voit une autre fillette, une amie âgée de 6 ans, toujours dans la mer. Elle tente de l’alerter, celle-ci ne l’entend pas.
Alors elle retourne dans l’eau malgré le danger. Elle attrape la fillette et la tire sur la plage. Elle est sauvée.
Aujourd’hui Kaley est hospitalisée. Elle se remet de ses blessures. Bientôt elle pourra à nouveau courir, sauter, nager. Il lui restera une cicatrice, comme une médaille du courage.
Car c’est cela le courage. C’est simple. Il y a un danger, un vrai danger. Elle n’écoute pas sa peur. Tout au plus, peut-être, se tient-elle à distance de l’aileron. Et encore, on ne peut être sûr de rien. C’est rapide ces bêtes-là avec leur forme de torpille et leurs nageoires à rendre jaloux Laure Manaudou.
C’est cela le courage: je me soucie moins de moi que de l’autre qui est en danger. Je mets ma vie en jeu pour en sauver une autre. Je fonce, je n’écoute pas les raisons hurlantes qui crient dans ma tête: « Reste sur le bord ! » Non. Je n’écoute pas la peur. Je vais plus vite qu’elle. Je fais ce que j’ai à faire. C’est normal. Je deviens un gros bâton de courage qui brûle plus vite que la dynamite.
Bravo Kaley!
Commentaires
Bravo à elle, oui ! Elle est déjà bien récompensée. Pas parce qu'elle a eu son quart d'heure de célébrité, c'est aujourd'hui à la portée d'à peu près n'importe quel imbécile, mais parce qu'elle saura désormais pour toute sa vie qu'elle est capable de dépasser ses peurs quand ça compte vraiment. Alors que c'est une incertitude avec laquelle beaucoup de gens doivent vivre... Total respect, Kaley!