La première femme kamikaze en France s’est fait exploser ce matin à Saint-Denis, près de Paris, après avoir tiré sur des policiers. Quelques heures après la publication de ce témoignage, si beau et inutile, celui de cet homme dont la compagne est morte vendredi et qu’il retrouve à la morgue.
« Je l’ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d’attente. Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de 12 ans. »
Ce père, du nom d’Antoine Leiris, parle en son nom et en celui de son fils, désormais orphelin de mère:
« Je suis dévasté par le chagrin, je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée. Je sais qu’elle nous accompagnera chaque jour et que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n’aurez jamais accès. Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus fort que toutes les armées du monde. »
Il conclut par cette profession de foi:
« Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. (…) Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. »
Témoignage assurément touchant. Il sauve son âme de la haine. Mais sauve-t-il sa vie et celle de son fils? Rien n’est moins sûr. Pas de colère? Soit. Cette posture morale au sens noble ne sert pas à grand chose. C’est une stratégie pour diminuer la douleur de son deuil.
Les mots d’amour n’atteignent pas les combattants terroristes. D’autres mots les remplissent. Dont ceux lus et appris dans ce que l’on nomme le Mein Kampf du terrorisme: Gestion de la barbarie. Un livre qui participe à façonner les terroristes.
C’est un livre à prendre très au sérieux. Il préfigure ce qui attend l’occident. Il ne s’adresse pas qu’aux combattants de Daech mais à l’ensemble des mouvances islamistes. Il synthétise plusieurs décennies de terrorisme et de théorie victimaire arabo-musulmane. Quelques extraits:
« Celui qui s’est engagé vraiment dans le jihad sait que ce n’est rien d’autre que violence, cruauté, terrorisme, terreur et massacres. »
« Faire payer le prix. Cela fera reculer l’ennemi. (…) Ceux qui n’étudient le jihad que théoriquement, c’est-à-dire le jihad tel que décrit sur le papier, ne comprendront jamais ce chapitre. Nous combattons les Croisés et leurs alliés apostats. Rien donc ne nous interdit de répandre leur sang. C’est tout au contraire une obligation. »
Un chercheur au CNRS, spécialiste de l’Irak, Hosham Dawod, analyse:
« Ce livre n’est rien moins qu’un manuel de l’horreur détaillé. Le jihadiste … doit aussi mettre en œuvre et en scène des actions macabres, à savoir pratiquer et filmer des explosions, l’égorgement des prisonniers. A Raqqa, il a été prouvé qu'une tête humaine a été utilisée comme un ballon de football. »
On a affaire à un système théorisé, justifié de l’intérieur, organisé, de revanche de l’islam sur l’occident. La violence doit être extrême et la foi dans la cause inébranlable. C’est un idéal, au même titre qu’à une époque le nazisme représentait lui aussi un idéal pour une génération. On n’avait alors pas assez pris la mesure de Mein Kampf. Il serait temps de prendre aujourd’hui celle de Gestion de la barbarie et d’en tirer une conclusion à long terme.
L’écologiste française Eva Joly déclarait récemment, à propos des français partis faire le djihad: « Il ne faut pas couper le lien avec les jeunes partis en zone de guerre. La société doit leur donner une 2è chance, leur tendre la main. » Il y a des humains auxquels je donnerais trois, dix chances. Une infinité de chances! Je sais combien parfois il faut recommencer l’erreur avant de s’améliorer. Mais ici? Eva Joly ne prend pas la mesure de la dangerosité, de l’inféodation de ces jeunes, de la gravité des actes qu’ils sont appelés à commettre au sein de Daech, de la déconnection profonde d’avec leur origine. Il ne s’agit pas de simple délinquants, ou même de malfrats agissant pour leur compte, et chez lesquels il subsiste un reste d’humanité.
Leur tendre la main: pour qu’ils la coupent? Mais pour ceux qui reviennent il y a une vraie question: que faire d’eux?
A Saint-Denis c’est une scène de guerre qui s’est déroulée ce matin. Les terroristes sont-ils donc récupérables? J’ai toujours cru en l’humain, en sa capacité à s’améliorer malgré ses erreurs. Aujourd’hui je ne sais plus. Certains semblent hors d’atteinte de tout sentiment humain. La guerre a pris leurs coeurs.
On dit parfois que ce sont des paumés. Des jeunes sans éducation ni idéal. Le Juge Marc Trévidic, dans son livre Terrorisme, les sept piliers de la déraison, ne confirme pas ce cliché sociologique simpliste. Ce n’est pas la faute à la société:
« La population jihadiste est aujourd’hui diluée dans la population française. Elle provient de milieux sociaux divers, sans aucune exclusive. La proportion de femmes et de mineurs est devenue inquiétante. […] Nos schémas sont dépassés. Le sexe, l’âge, le milieu social, l’origine, le degré d’éducation, la stabilité de la vie familiale et notamment la paternité ou la maternité ne sont plus des critères qui permettent d’assurer la détection et d’évaluer la dangerosité potentielle d’un individu. »
Je maintiens que les musulmans en phase avec la guerre contre l’occident sont une minorité. Mais la loyauté est ce qu’elle est. La difficulté de prendre de vraies distances, autrement que par quelques mots convenus, et de faire le ménage chez eux montre bien que le djihad ne va pas s’éteindre rapidement, ni combien de soldats il recrutera et lesquels. On ne peut exclure les vases communicants sous l’effet de la loyauté ou de l’aspiration à une pureté illusoire.
La guerre culturelle contre l’occident gonfle depuis des décennies. On ne sait comment ni quand elle prendra fin. Il y a bien une forme de guerre derrière la guérilla. Les islamistes en sont la part visible mais les thèses victimaires ratissent plus large. Quelque soit la sympathie que nous pouvons avoir personnellement ou collectivement pour des musulmans, et c’est mon cas, il y a problème. Cette guerre s’alimente de textes coraniques, oeuvre d’un homme seul auquel les musulmans rendent un culte de la personnalité démesuré. Nous ne pouvons changer cela. Seule une révolution venue de l’intérieur de l’islam le pourra. Un jour il y aura une faille. Il y a toujours une faille.
Esclavagistes
D’autre part le djihad s’alimente du sentiment soigneusement cultivé d’être des victimes. Il faut donc rappeler aux musulmans que par le passé ils ont été des agresseurs et des envahisseurs, non des victimes.
Il faut aussi leur rappeler que leur part dans la traite négrière est plus ancienne, plus longue et plus massive que celle des occidentaux. Elle est même considérée comme un génocide. Ils ont inventé la traite négrière dès l’an 652 lors du traité de Bakht, en concomitance avec la colonisation africaine par l'islam. Un marché aux esclaves existait encore au XXe siècle, sans compter les actuelles esclaves femmes yézidies aux mains de Daech, ni les blancs réduits en esclavage entre les 16e et 19e siècle par des musulmans d'Afrique du nord. Leur pureté victimaire est durablement entachée par cela. Enfin il faut leur faire remarquer que leur belle civilisation des débuts est tombée dans l’indigence par leur propre responsabilité.
Chacun est libre de croire ou non. Mais je ne vois pas, dans les comportements, ce qui justifierait que cette religion soit considérée comme meilleure qu’une autre. Elle sert un peu trop de prétexte à la domination et à la prise de pouvoir.
The same old story… bullshit!
Cette nuit à Saint-Denis. Scènes de guérilla:
Attentats : Nouvelles explosions entendues à... par LePoint
Commentaires
Je maintiens que les musulmans en phase avec la guerre contre l'Occident sont une majorité.
La Taqquiyya est leur arme, se fondre dans la foule un des moyens.
Et si la stratégie des organisations terroristes et des monarchies musulmanes était, en finale, de rassembler tous les musulmans au travers de la haine et du terrorisme?
Extrait d'un de mes commentaires chez Mireille Vallette:
"Taqqiyya et se fondre dans la foule, il faut sauver le soldat "Mahomet Coran" quitte à réinventer des histoires à faire pâlir le roi soleil, François II, paperon blanc du vatican, et le grand cheffaillon des églises réformées habitant le premier quartier de la demi-lune. Leurs fables sont bien minables par rapport à cette enchiffonnée musulmane, même si c'est un peu décousu.
Mahomet faisait-il le tri en mettant la tête dans la poubelle noire, les mains et les pieds coupés, dans la poubelle verte écolo, le reste dans le grand congélateur pour le prochain méchoui?
Cela dit, j'ai relu cinq fois ceci:
http://www.dreuz.info/2015/11/17/je-sens-le-piege-islamiste-se-refermer-contre-les-islamo-lucides/
Ça m'interpelle, car en stratégie c'est la pépite rare. Il faut y réfléchir, faire le vide dans sa tête et ne penser qu'à cela. Éventuellement s'enfermer dans une forêt et écouter le bruit du vent.
Je vais aller dans mon rêvarium, y réfléchir car ça me paraît excellent et vu qu'il fait froid et que la neige arrive.
http://www.dreuz.info/2015/11/17/je-sens-le-piege-islamiste-se-refermer-contre-les-islamo-lucides/
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Si quelqu'un a un avis qu'il n'hésite pas. Merci.
Écrit par : Pierre NOËL | 18/11/2015
"Il faut donc rappeler aux musulmans que par le passé ils ont été des agresseurs et des envahisseurs, non des victimes." ... Mais "que voilà une idée qu'elle est bonne"!! Si je devais motiver de futurs combattants de Mahomet, ce serait l'un des premiers arguments que j'utiliserais pour leur faire redresser la tête et leur donner le goût du combat.
C'est curieux! Si vous cherchez des excuses (ou même des explications) au nazisme, il y a unanimité pour vous traiter d'imbécile ou de salaud. Mais si vous avancez l'idée que face à un même degré d'inhumanité (abstraction faite des chambres à gaz, je l'admets) mis en oeuvre par de jeunes crétins coupeurs de tête le moment des excuses et des auto-flagellations est dépassé, vous n'êtes pas loin d'être traité de nazi à votre tour.
C'est curieux! Si vous cherchez des excuses (ou même des explications) au nazisme, il y a unanimité pour vous traiter d'imbécile ou de salaud. Mais si vous avancez l'idée que face à un même degré d'inhumanité (abstraction faite des chambres à gaz, je l'admets) mis en oeuvre par de jeunes crétins coupeurs de tête le moment des excuses et des auto-flagellations est dépassé, vous n'êtes pas loin d'être traité de nazi à votre tour.
Tu aurais pas envie de devenir kamikaze Goetelen ?
Si Allah le veut... Si Allah veut la destruction de l'humanité, la haine, la guerre totale, la bombe atomique...ce sera la volonté d'Allah. Mais si Allah veut la paix, le multiculturalisme, la liberté de croyance, l'amour, la solidarité, la fraternité, les jardins des délices sur la Terre...il n'y a plus de musulmans pour croire que cette liberté de conscience et cette réussite serait la volonté d'Allah pour une Terre libérée de ses démons les plus démoniaques. ça pose un grave cas de conscience pour le musulman que je suis par alliance d'amour... Car si Dieu veut la mort de l'Humanité, Il a la Haine, la terrible Haine envers nous. Et de ce dieu, je refuse tout secours possible... Il est absent, hors de mes convictions, hors de mon combat, hors de mon djihad personnel.
Pierre,
Je pense que si l'Europe avait dû être colonisée, par la guerre ou la culture (religion), ce serait déjà fait.
Le christianisme, d'origine judéo-orientale, s'est finalement imposé à l'Europe. Pourquoi pas l'islam? L'invasion militaire a été tentée (Espagne, Balkans), sans aboutir vraiment, mais sur plus de 1'000 ans il y aurait eu d'autres moments propices.
D'autres ont d'ailleurs essayé (Mongols).
L'idée d'invasion est une spéculation. L'agressivité envers l'Europe ne date pas d'aujourd'hui, mais elle s'est surtout développée au XXe siècle, dans des conditions de colonialisme et d'installation de l'Etat d'Israël. Certes certains versets mentionnent les mécréants de manière peu amicale... Mais on peut trouver la même chose dans la bible pour les juifs contre leurs ennemis.
D'ailleurs les attentats ne sont-ils pas un peu contre-productifs? L'image de l'islam en prend chaque fois un coup, cela ne donne pas envie.
Monsieur Homme Libre,
Vous écrivez: "D'autres ont d'ailleurs essayé (Mongols)."
Et réussi pendant plusieurs siècles.
http://www.islam-watch.org/HistoryOfJihad/jihad_against_mongols.htm
"Ce livre n’est rien moins qu’un manuel de l’horreur détaillé."
Quelle différence avec le Coran et les pratiques de Mahomet?
Je pense que si on ne peut pas considérer les jeunes qui se radicalisent, souvent contre l'éducation donnée par leurs parents parfois même pas musulmans, comme des victimes mais comme des criminels, il faut quand même chercher dans la société les causes du mal-être qui conduit à çala radicalisation. Le terreau fertile, il est créé par les injustices(dont ces jeunes ne sont parfois pas eux-mêmes victimes mais qui les ressentent sans doute par empathie envers les vraies victimes ou victimes supposées) que subit une partie de la population, en particulier les discriminations que subissent les arabo-musulmans.
Il est par exemple prouvé qu'un CV anonyme conduira beaucoup plus souvent à un entretien d'embauche qu'un CV identique portant un nom arabe dans l'entête. Et bien sûr, plus la société s'appauvrit, plus ces inégalités se creusent. Avec 10% de chômage, il est plus facile de ne pas embaucher d'arabo-musulmans qu'avec 4%.
Au final c'est une sorte de cercle vicieux. Il a commencé lorsque ces populations sont arrivées et ont bêtement été parquées dans des cités construites exprès pour elles. Cela a créé des zones ou le communautarisme a pu se développer. Le communautarisme cause la méfiance de la population, donc la discrimination. La discrimination cause l'augmentation de la criminalité. La criminalité implique une méfiance accrue, donc augmentation de la discrimination, etc. Finalement la haine accrue provoquée par cette situation n'a plus besoin que de quelques prêcheurs pour développer le jihadisme au sein de cette population. Et le jihadisme augmente encore la méfiance de la population, etc.
A cela il faut ajouter l'impression (tout à fait justifiée) que l'Occident se livre à une recolonisation du Moyen-Orient. Je pense que chez certains, la révolte doit être lue comme une sorte de résistance au néo-impérialisme occidental. En Suisse je pense que les jeunes qui ont choisi le jihad sont plus sensibles à cet aspect car la société est moins inégalitaire et moins communautarisée qu'en France.
Pour tout cela, je trouve le lien de Pierre Noël très intéressant. On peut imaginer que ce mécanisme fait justement partie d'une stratégie. Cela ne peut par contre pas concerner les premières erreurs commises qui ont causé le communautarisme. Celui-ci c'est bien la France qui est responsable de son apparition. Par contre, on ne peut pas exclure que l'arrivée massive de migrants fasse partie d'une telle stratégie. Je suis en tout cas certain qu'il s'agit d'une attaque en bonne et due forme contre l'Europe.
Kad, je vois l'aspect sociologique comme secondaire. Après tout, seuls certains se radicalisent. D'autres travaillent et agissent pour s'intégrer.
Le sentiment d'être recolonisés est peut-être plus relevant. Mais ce qui semble assez sûr est que les kamikazes se voient comme des combattant agissant pour une noble cause.
@ Kad
votre raisonnement est faux
comment se fait-il que les immigrés italien, polonais se soient intégrés eux à leur époque le peuple pouvait faire son travail d'assimilation ce qu'il ne peut plus faire aujourd’hui.
"ont bêtement été parquées dans des cités construites exprès pour elles."
ces cités comme vous dites avaient tout le confort moderne, les ouvriers français venant de la campagne c'était le paradis par rapport aux taudis où ils vivaient avant.
et ces arabes se sont retrouvés entre eux a force de faire subir du racisme anti-blanc aux natifs. on ne peut rien leur dire ce sont des victimes.
"en particulier les discriminations que subissent les arabo-musulmans. "
c'est faux un jeune musulman travailleur n'a pas de problèmes de discrimination, j'en cannais j'ai fait des formations avec et j'ai gardé des contacts.
les patrons français ne sont pas racistes, mais il ne peuvent pas embaucher des asociaux, parce que c'est ce que fait notre système éducatif et social en les faisant passer pour des victimes. comme ça ils n'ont pas à se prendre en main il n'ont qu'a accuser les méchants blancs.
notre système social éjecte les pères musulmans de leur rôle, les jeunes sont éduqués par toute la communauté dans leur culture et ce système ne fonctionne plus chez nous les pères sont désemparés.
et dans cette culture il ont besoin de plus d’autorité, et c'est le contraire qui est fait. votre discours bobo est simplissime et déconnecté de la réalité.
Violence, subjectivités immatures et idéologies victimistes
Par Sophie Ernst, Institut National de Recherche pédagogique
N'y a-t-il pas quelque chose de massifiant, et de mystifiant, dans les discours interprétant les violences urbaines en termes de luttes des classes ? Travaillant dans l'école et avec les enseignants sur "tout ce qui fait débat et désordre", Sophie Ernst attire notre attention sur certaines caractéristiques psychologiques des jeunes auteurs de violence. Elle s'inquiète des effets délétères des dénonciations mémorielles victimistes sur des personnalités immatures, à l'identité fragile. Et s'inquiète tout autant du manque de constance dans les politiques d'accompagnement social et éducatif.
Photo AFP/AFP (droits réservés)
Dès le début des années 90, les violences urbaines ont occasionné des enquêtes de grande ampleur réalisées depuis toutes sortes d’institutions intéressées à en connaître : police, accompagnement social, urbanisme, éducation. Ces enquêtes ont permis de mettre en évidence dans les situations à risque avant tout la dimension sociale et globale du problème (banlieues enclavées, pluriethnicité, grande pauvreté, familles nombreuses, chômage, échec scolaire) et il est hors de doute que ces facteurs touchant globalement une population défavorisée sont essentiels. Cela étant, ces enquêtes sont souvent plus profondes, en termes de diagnostic comme en termes de solutions ; en rester à cette description ne nous donne en réalité aucune prise pour comprendre les passages à l’acte ni pour y remédier, car il manque les articulations fines – il n’y a que depuis les lieux du pouvoir que les pauvres sont une masse indistincte sans différences individuelles dans les conduites, les valeurs et les aspirations. La télévision s’est faite, tout particulièrement, l’écho de cette vision où la compassion la plus convenue le dispute à la fascination pour le spectacle. C’est ainsi qu’un sociologue nous a doctement expliqué pourquoi l’on brûle les voitures : parce qu’on n’en a pas. Normal, quoi. Il est certain que cette explication sommaire quoique basique a le mérite de trancher avec ce à quoi l’on nous avait accoutumé ces dernières années, en allant systématiquement chercher dans d’obscures sourates du Coran les raisons de chaque acte déviant de jeunes illettrés. Mais peut-on en rester là ? L’insistance sur la grande pauvreté et le chômage, comme causes déterminantes et automatiques des violences éveille immédiatement un réflexe offensé de toutes les catégories sociales pauvres ou qui ont grandi dans un milieu pauvre, qui ont le sentiment d’avoir subi avec dignité des situations au moins aussi difficiles : nous n’avions rien, nous non plus, et nous n’avons jamais tout cassé – et certainement pas mis le feu aux autobus, attaqué les pompiers, et détruit les écoles !
C’est là qu’il importe de lire avec plus d’attention des enquêtes réalisées par des psycho-sociologues, l’une des plus intéressantes à mon sens étant celle qu’a coordonnée Jean-Paul Grémy pour l’IHESI, actuellement INHES (Les violences urbaines, Institut des Hautes Etudes en Sécurité Intérieure 1996). Bien loin de ce qui nous est martelé comme «explications» voire justifications des violences, qui donnent des facteurs touchant globalement une population défavorisée, les études psychologiques sur cette petite partie de la population qui passe à l’acte révèlent des êtres qui sont bien moins immoraux, ou intrinsèquement violents, que perturbés et gravement immatures, au sens où ils n’ont pas intégré des apprentissages minimaux de maîtrise de l’émotivité, de l’impulsivité et ne sont pas à même de se poser comme sujets si peu que ce soit autonomes (cette analyse concerne le gros des troupes, non pas les meneurs, dont le profil est sensiblement différent). C’est une pathologie de la rationalité élémentaire qui se révèle ici.
C’est un fait psychologique qui est occulté par la tendance à trouver toutes les explications dans le chômage et les discriminations : or ces jeunes sont très difficilement employables, à peu près pour les mêmes raisons qui les rendaient très difficilement scolarisables... On est très en deça de la moindre qualification, et même de la disponibilité à l’apprentissage. Il est difficile de lier des gestes dans une conduite ayant du sens, avec le minimum de patience et de coordination qu’exige toute réalisation.
La lecture par un éducateur est étonnante car elle offre le portrait en négatif de ce que vise normalement l’éducation à l’autonomie dans les premières années. On a affaire à des individus dont la subjectivité est en grave souffrance, notamment du point de vue de la liaison du temps vécu : pas de sens du lien de cause à conséquence, enfermement dans le présent et l’impulsivité, difficulté à réaliser les conséquences d’un acte, encore moins à l’anticiper, une chaîne temporelle dangereusement hachée. Faire tourner son regard en changeant de point de vue sur une situation est impossible : il leur est notamment très difficile de se mettre en pensée à la place d’autrui. Toute situation est structurée de façon binaire, dans la dépréciation stéréotypée des « autres » : territoire- étranger au territoire, eux-nous, gagnant-perdant, fort-faible…
Ce sont des apprentissages premiers qui se sont mal réalisés et toute prévention devrait d’abord concentrer ses efforts sur la petite enfance et l’enfance, à l’école, dans l’encadrement éducatif de proximité et dans le soutien aux familles, car il est probable que ces ratages éducatifs viennent en partie de déstructurations familiales, dont les causes sont diverses et complexes, jamais réductibles à un seul facteur (et certainement pas à l’Islam). C’est aussi par là qu’on pourra comprendre pourquoi les jeunes issus de l’immigration africaine des vingt dernières années sont surreprésentés dans cette dérive anomique, souvent autodestructrice, parfois délinquante – ce sont ces familles, issues de mondes traditionnels eux-mêmes fragilisés, qui sont le plus désaccordées à une société post-moderne qui les déstructure à bien des égards. Les diffractions symboliques, inévitables dans toute acculturation, produisent ici du chaos, où il n’y a pas tant une perte de repères qu’une pléthore d’injonctions contradictoires et désarticulées, dans une immense confusion. Il est d’autant plus remarquable que certains réussissent à se construire malgré toutes les conditions défavorables. C’est en observant ces parcours exceptionnels, les conditions qui les ont rendus possibles, qu’on peut mettre en place des accompagnements pour aider les familles à aider leurs enfants, pour aider les établissements scolaires à exercer au mieux leur rôle éducatif. Action patiente et pragmatique qui n’a jamais reçu le soutien cohérent et la continuité de politique qu’elle nécessitait.
La différence avec les années 90 est que certaines idéologies ont été abondamment diffusées par des groupes associatifs et politiques, et ont donné lieu à des versions internet très violentes. Notamment toutes sortes de discours qui héroïsent et justifient les actions violentes en leur fournissant une explication stéréotypée jouant de l’inversion de culpabilité. Ce sont ces discours simplistes et manichéens, qui vont fournir une cohérence et une identité en liant des éléments chaotiques et en leur donnant une apparence de sens. Ainsi, à cette immaturité subjective se superpose une posture d’ex-colonisé, indigène de la République, victime du néo-colonialisme républicain, descendant d’esclave, victime du racisme et des discriminations, condamné au chômage ou au rejet sur le seul critère de son appartenance ethnique. Ces idéologies sont d’autant plus propagées et facilement intégrées qu’elles reposent sur une base de vérité, importante à reconnaître et à faire connaître, et que du coup, elles touchent une corde sensible dans l’opinion. Le racisme, l’exploitation et l’humiliation des dominés, c’est ce que nous ne voulons plus ni subir, ni faire subir, pour nous-mêmes ni pour nos enfants. Les enfants apprennent très tôt, et intuitivement, à utiliser les arguments qui leur donnent prise sur les émotions des adultes : il n’est pas sûr qu’ils auraient été convaincus par ces références mémorielles bien lointaines, et parfois complètement en porte-à-faux par rapport avec la réalité de leur filiation, s’ils n’avaient perçu d’abord le pouvoir d’intimidation qu’elles leur donnent sur les « autres » (le prof, le journaliste…). C’est le propre de l’idéologie, d’être non pas un mensonge ou une erreur, mais une vision tronquée de la réalité, mystifiante du fait qu’elle est simpliste et univoque. Lorsque le débat se situe entre intellectuels sur la question des postes à créer dans l’université pour des études post-coloniales, pas de problème, quelque polémiques et anachroniques que puissent être les dénonciations de la francité, de la République, de la société blanche et esclavagiste… Mais la vulgarisation démagogique et venimeuse des mêmes débats a des effets désastreux sur une jeunesse déjantée, qui, faute de pouvoir élaborer une subjectivité cohérente et réaliste, se précipite sur un discours qui lui donne non pas une épaisseur, mais un contour, non pas une consistance, mais une posture.
Ces idéologies victimistes et vindicatives donnent une illusion de subjectivité, parce qu’elles permettent de dire quelque chose à la télé. On est intéressant dans l’exacte mesure où l’on passe à la télévision, on n’existe et on ne se définit que comme l’image de soi fournie expressément à la télévision selon les codes idéologiques en vigueur : puis l’on reçoit de son image télévisuelle la garantie que l’on est bien ce qu’elle montre, dans un bouclage sans fin. Une telle clôture compromet les prises de conscience, aussi bien du côté des jeunes eux-mêmes, que des éducateurs et des responsables de politiques ; elles bloquent les évolutions psychiques et comportementales nécessaires. Il faut mesurer la détresse et le sentiment de chaos qui sous-tendent une telle posture de « dépendance agressive », pour comprendre que le chemin de réapproppriation et de construction de personnalités plus authentiquement structurées sera bien ardu.
En tout état de cause, ce n’est pas le colmatage des subjectivités immatures par les idéologies victimistes qui permettra ce chemin. Tout au contraire en déréalisant la vision de soi et du monde, elles entretiennent des erreurs graves d’adaptation, dont on se sort que par une spirale de haine de plus en plus violente. Une politique de remédiation demande de la persévérance et de la cohérence, et impose de distinguer les problèmes pour apporter des réponses ciblées, finement ajustées et coordonnées. Toutes choses dont s’accommodent mal les dénonciations massives, qui s’enivrent de leur propre intransigeance impatiente et exaspérée. Je doute fort qu’elles aident à repenser, restructurer et consolider les dispositifs d’accompagnement, déjà tellement mis à mal par les politiques de court terme.
Mais qui sait, le temps est peut-être venu pour les dénonciateurs eux aussi d’accéder à plus de maturité ?
Mardi 15 Novembre 2005
Julien Landfried
par Jean-Pierre Le Goff, sociologue, président du club Politique autrement
La mort de deux jeunes à Clichy-sous-Bois a servi de déclencheur à des violences et des actes de vandalisme de bandes de jeunes dans les banlieues. Les formules, provocatrices et indignes d’un homme d’État, du ministre de l’intérieur accompagné d’une cohorte de journalistes et de caméras, avaient auparavant contribué a exacerber la tension. Ces violences dans les cités révèlent une réalité dont il faut prendre la mesure en évitant l’angélisme et les faux-fuyants.
Jean-Pierre Le Goff (photo d'Olivier Roller, 2002) Quelle solidarité première ?
La vie dans les banlieues ne se confond pas avec les images de ces nuits de violence et de destruction. Des réseaux d’entraide et de solidarité entre habitants se sont mis en place dans des conditions souvent difficiles. La grande majorité désire plus de sécurité, plus d’emploi, de meilleures conditions de vie et d’habitat. C’est sur ce terreau-là qu’une dynamique positive peut se développer et non sur les bandes de jeunes adolescents et post-adolescents qui ont basculé dans la délinquance et la destruction.
Attaquer les pompiers, brûler la voiture de son voisin, ou tuer ce dernier comme par inadvertance, - « sans le faire exprès » diront certains -, incendier des magasins, des écoles, des gymnases du quartier où l’on habite, arrêter des bus pour y déverser de l’essence et y mettre le feu devant des passagers affolés... Face à de tels actes sauvages, la condamnation claire et la nécessité urgente d’un retour à l’ordre ne se discutent pas. C’est le préalable à tout débat sensé sur la question.
Mais, là aussi, on a pu assister à des réactions minoritaires, au sein du milieu journalistique et gauchiste, qui rompent avec la morale et le civisme élémentaires. Le mouvement spontané de sympathie ne se tourne pas vers les victimes des violences qui sont, non seulement les pompiers et les policiers, mais les habitants de ces quartiers qui craignent pour leur sécurité et leurs biens, se voient privés de moyens de transport, de commerces, d’écoles... On ne prend guère en considération la crainte des autres jeunes des quartiers qui ne veulent pas être confondus avec les bandes, continuent de croire à l’école et au travail pour « s’en sortir ».
Chez certains beaux esprits s’opère un curieux renversement : ce sont les agresseurs eux-mêmes qui sont considérés d’emblée comme les victimes. De telles réactions délétères rejoignent la façon dont les agresseurs mettent en avant leur statut de victime comme justification de leur violence et de leurs exactions ; elles contribuent à enfoncer un peu plus ces jeunes déstructurés dans l’impasse.
Les mesures pour rétablir l’ordre donnent lieu pareillement à des protestations qui dénoncent aussitôt les mesures prises comme une marque supplémentaire de répression et de « stigmatisation » des banlieues, sans se soucier outre mesure du climat de peur et de « ras-le-bol » des populations concernées.
On peut se demander si la prolongation des mesures de couvre-feu est l’instrument approprié du retour au calme ; on doit demeurer vigilant contre des brutalités policières et des atteintes possibles à l’État de droit. Mais considérer la répression nécessaire comme une dangereuse atteinte aux libertés ou une marque supplémentaire de la « stigmatisation » des banlieues relève d’une idéologie gauchisante de plus en plus coupée des réalités et du sens commun.
Comment interpréter les événements ?
De multiples analyses et commentaires interprètent les événements avec des schémas qui, pour l’essentiel, se refusent à voir ou secondarisent le caractère sauvage, désespéré et nihiliste de la révolte des bandes de jeunes. Certains y voient un signe de la montée des communautarismes, de l’emprise de l’islam radical, voire la concrétisation d’une guerre des civilisations. D’autres au contraire les considèrent à tout prix comme l’expression d’une pure révolte contre les discriminations et les inégalités, ou encore, à l’inverse de toutes les apparences, comme étant le signe d’une intégration. De tels schémas idéologiques ont pour effet de rabattre des événements dans des catégories générales prédéterminées qui en dissolvent la singularité. Avant même d’aborder les conditions qui ont rendu possible de tels événements et de le situer dans le cadre des banlieues et de la société, il convient de délimiter le phénomène et de cerner ses aspects nouveaux.
Il importe en tout premier lieu de prendre en compte ce que les éducateurs, les enseignants, les psychiatres observent depuis des années. Il existe un phénomène de bandes constituées de jeunes adolescents et de post-adolescents en situation d’échec et désocialisés, animés par le ressentiment et la haine à l’égard de la société et des institutions. Ces jeunes minoritaires sont désœuvrés et déstructurés ; ils ont perdu l’estime d’eux-mêmes et le sens du réel. Leur sentiment d’appartenance se limite souvent à leur quartier ou à leur immeuble. Leur langage colle aux affects et aux pulsions ; ils ne mesurent pas la portée de leurs actes et le sentiment de culpabilité est le plus souvent absent. Fascinés par les clichés sur la réussite et l’argent, ils vivent dans un univers où l’image est maître, et ils acquièrent des comportements de dépendance à l’égard des stupéfiants. Ils se réfugient dans des bandes machistes où les rapports de force dominent avec les phénomènes de caïds et s’enferment dans une sous-culture de la délinquance et du ghetto. Nombre d’animateurs, d’éducateurs sociaux, mais aussi d’enseignants se trouvent désemparés devant de tels individus perpétuellement agités, aux comportements asociaux et immaîtrisables. Ces jeunes ont une image dépréciative d’eux-mêmes qui peut se retourner en agression. Lors des nuits de violence, ils sont entrés dans une logique de destruction et d’autodestruction en s’attaquant aux quartiers où ils habitent.
C’est précisément cette réalité dérangeante qu’il s’agit d’aborder en face. Des militants de gauche et des journalistes bien-pensants la dénient en y collant des formules passées en complet décalage. C’est ainsi qu’on répète bêtement la formule attribuée aux classes dominantes de l’ère industrielle : « Classes laborieuses, classes dangereuses », pour l’appliquer aux actes de vandalisme des banlieues. Quel rapport avec des jeunes désocialisés qui ne travaillent pas et ne forment pas une classe ? S’il fallait tenter des comparaisons historiques, la notion de lumpenprolétariat serait plus proche de la réalité. Mais là aussi, le caractère très jeune des casseurs qui ne sont guère en haillons [1] et agissent souvent par mimétisme télévisuel, sort du schéma.
On invoque également le chômage pour expliquer les événements. Mais il est d’autres périodes dans l’histoire de France où le chômage était massif, comme dans les années trente, sans qu’on assiste pour autant à de pareils phénomènes de destruction. Comme on oublie souvent de le dire, ces jeunes ne sont pas en total abandon, mais ils sont assistés par l’État providence. Leur univers n’est pas la survie matérielle, mais ils sont fascinés par l’argent facile et les marques du look branché. Les chômeurs ne s’attaquent pas, que l’on sache, aux écoles, aux gymnases, aux centres sociaux, aux bus... comme le font ces bandes. Et si l’on tient, là aussi, à la comparaison historique, il faudrait poser la question : a-t-on jamais vu les chômeurs des années trente s’attaquer à la « soupe populaire » ?
Quant aux conditions matérielles de vie et de logement dans les cités, elles n’ont rien à envier à la pauvreté et aux logements insalubres des cités ouvrières du début du siècle. Chômage et habitat, s’ils entrent bien en ligne de compte, ne suffisent pas à expliquer le phénomène dans sa nouveauté. Contrairement à ce que laissent entendre nombre de commentateurs attitrés, le type de violence auquel on assiste aujourd’hui n’est pas mécaniquement et unilatéralement déterminé par la situation économique et sociale des banlieues, sinon c’est à un autre mouvement de révolte d’une bien plus grande ampleur à laquelle on aurait assisté. La misère existante dans les cités de banlieues n’est pas comparable à celle qu’ont pu connaître les couches populaires dans le passé : il existe des mécanismes d’assistance sociale qui, s’ils ne transforment pas les conditions matérielles de vie, en atténuent la dureté.
Les événements des banlieues relèvent moins de la pauvreté et de la misère telles qu’on a pu les connaître autrefois que de phénomènes de déstructurations identitaires qui sont plus difficiles à comprendre. Les violences des bandes de jeunes des banlieues révèlent de façon paroxystique une désaffiliation due à l’érosion des collectivités d’appartenance qui inscrivaient l’individu dans une collectivité et le structuraient « de l’intérieur » : famille, collectivité de travail, classes sociales, appartenance nationale... Autant d’éléments qui sont aujourd’hui érodés ou en crise et qui, contrairement aux discours angéliques « post-modernes », sont constitutifs des identités individuelles et collectives. Les situations de chômage et d’habitat dégradé se combinent avec une déliquescence des liens familiaux, pudiquement dénommée « famille monoparentale » : le plus souvent absence du père, la mère subsistant tant bien que mal des revenus de l’aide sociale et étant la plupart du temps absente lorsqu’elle travaille. Dans les familles issues de l’immigration, cette situation peut être aggravée par une inadaptation des parents à la culture française, entraînant une désorientation des jeunes qui coincés entre deux cultures peuvent « errer sans repère dans une sorte de no man’s land anthropologique » [2]. C’est sur ce terreau que les groupes fondamentalistes musulmans présents dans les quartiers peuvent tenter de se développer en présentant leur doctrine comme le levier d’une restructuration identitaire et leur encadrement des jeunes désœuvrés comme la condition de la paix sociale dans les banlieues.
Que faire ?
Face à cette réalité, il n’existe pas de remèdes simples dont les effets seraient immédiats. Mais il est important à la fois de fixer des repères et de tirer des leçons des pratiques passées. Avant même d’envisager des mesures particulières, il est des questions centrales auxquelles il n’est plus possible d’échapper.
Tout d’abord, la question de l’érosion de l’autorité parentale n’est pas facile à traiter. Les mesures de sanctions financières envers les parents des familles décomposées sont démagogiques et ne résolvent rien. Les associations aidées par des psychologues et des psychiatres pour s’occuper des parents et des enfants en difficulté paraissent indispensables, mais on ne peut reconstruire de façon volontariste des familles déstructurées. La puissance publique ne peut pas se substituer complètement aux familles et les aides psychologiques ne peuvent pas tout. Le problème n’est pas seulement à poser dans des termes psychologiques - le risque existe bien de s’enfermer dans cette problématique - en dehors du terreau social et culturel, d’un ethos commun. On ne peut échapper à la question de la famille comme une des structures anthropologiques de base de la société que des conceptions modernistes et gauchistes ont rapidement mis de côté. Il en va de même des fonctions structurantes de la morale, de l’interdit et de la limite qu’un angélisme post-soixante-huitard et rousseauiste a trop longtemps dénié. Dans ce domaine, comme dans d’autres, ce qui se passe dans les banlieues, reflète de façon extrême des phénomènes que l’on retrouve à différents degrés dans l’ensemble de la société.
D’autre part, le comportement fortement instable et violent d’une minorité de jeunes en grande difficulté n’est compatible ni avec l’enseignement ni avec le travail en entreprise. La réponse à cette situation ne peut pas être seulement répressive. Elle implique avant tout un type d’aide et d’encadrement social relevant d’institutions spécialisées, avant même d’envisager de les réinsérer dans le cursus scolaire ou dans les entreprises. Il existe des stages fortement encadrés mêlant vie collective, travail, réalisations concrètes et activités physiques dans des lieux fermés ou ouverts qui sortent les jeunes de la cité. L’idée d’un service civil pour tous les jeunes alliant réalisations de tâches utiles, apprentissage de la vie collective et formation professionnelle va dans le même sens. Cela suppose d’importants moyens, particulièrement en termes d’encadrement, et tout cela à un coût pour des résultats qui ne sont pas acquis pour la totalité des jeunes concernés.
L’apprentissage, s’il doit être pleinement pris en compte et valorisé, ne constitue donc pas une panacée. L’appel constant à l’« éthique » et à la « citoyenneté » des entreprises, pour nécessaires qu’il puisse paraître, ne suffit pas : même si les entreprises peuvent faire des efforts pour accueillir des jeunes en difficulté, leurs perspectives d’embauche sont liées à celles des carnets de commande et leurs critères restent avant tout ceux de la compétence et de l’efficacité. Les employeurs ne sont pas vraiment désireux de prendre en charge des jeunes instables, peu assidus. Et l’association de l’idée d’apprentissage à celle de jeunes en grande difficulté risque de nuire à la revalorisation de l’image de l’apprentissage dans l’opinion.
Il n’y a donc pas de solution simple. Mais il n’en demeure pas moins que la réalisation de tâches pratiques, l’insertion dans un collectif de travail, sont des éléments indispensables pour retrouver une confiance en soi pour ceux qui sont en situation d’échec scolaire, quitte à retrouver une filière scolaire après cette expérience. Qu’on le veuille ou non, dans sa dimension anthropologique, le travail demeure un élément fondamental de la structuration individuelle et sociale. Il est un élément décisif de la constitution de l’estime de soi, de la confrontation avec la réalité et de l’apprentissage de la limite, de l’insertion dans les rapports sociaux. Toute la question est de savoir quelles conditions favorables sont à mettre en place pour que l’insertion et la formation des jeunes en situation de travail puissent se faire dans de bonnes conditions. L’expérience des entreprises dites « intermédiaires » » qui insèrent les jeunes dans le travail en échappant pour partie aux contraintes et aux lois du marché méritent, dans cette optique, d’être valorisées.
Le discours généreux de la citoyenneté coupée du travail est une impasse. Toutes les mesures d’assistanat économique et social, de même que les activités associatives multiples, pour nécessaires et utiles qu’elles soient, ne peuvent suppléer à l’absence de travail. Les responsables associatifs, les animateurs, les formateurs, les psychologues..., malgré tous leurs efforts, se voient condamnés à jouer un rôle d’accompagnateur ou de « pompier » du social, s’il n’existe pas d’activité de travail et de perspective d’emploi pour les jeunes en difficulté.
Le modèle républicain implique un modèle d’égalité et de citoyenneté qui fait fi des appartenances ethniques et communautaires. Ce modèle a un caractère d’idéalité qui ne coïncide jamais avec les faits, mais c’est ce caractère d’idéalité lui confère sa dynamique et il a su au cours de l’histoire passer des compromis. Ce modèle s’appuie sur une certaine morale du travail, sur une culture commune liée à notre histoire, sur l’idée de promotion sociale... Ces points-clés sont en panne, mais la question est de savoir comment les relancer, plutôt que d’affirmer qu’il a définitivement échoué et passer rapidement à un autre modèle de type anglo-saxon qui n’a pas d’ancrage solide dans notre tradition et qui montre aussi ses limites. La discrimination positive dans le domaine économique et social mérite d’être évaluée à la lumière de ses résultas effectifs et non aux « bonnes intentions » qu’elle affiche. Elle peut créer des effets pervers comme l’évaluation des ZEP l’a montré. Dans le domaine de l’habitat, la discrimination positive apparaît comme une mesure pouvant favoriser la rencontre et l’échange entre les différentes catégories sociales. Là aussi il convient d’examiner avec soin à quelles conditions précises elle peut être efficace, en évitant les effets qui amèneraient les catégories sociales plus favorisées à aller habiter ailleurs. Mais dans ces deux domaines, la discrimination positive nous paraît rester dans le cadre du débat sur les adaptations possibles et nécessaires.
La discrimination positive à destination de ce qu’on appelle désormais les « minorités visibles » - autrement dit une différence de traitement, notamment à l’embauche, fondée sur les critères de race et de couleurs de peau - , est d’une autre nature et portée. Elle ouvre la boîte de Pandore en favorisant la généralisation de la suspicion de racisme dans les rapports sociaux, l’hypertrophie des plaintes et des droits. Elle renforce la « victimisation » existante dans une logique de concurrence sans fin entre tous ceux qui s’estiment être des victimes, contribuant ainsi au délitement du lien social et de la citoyenneté. _ La discrimination positive en faveur de ce qu’on appelle les « minorités visibles » constitue un nouveau tremplin pour le courant xénophobe et raciste, et peut favoriser à terme des affrontements ethniques
Les radicalisés sont clairement des esprits faibles pour croire le discours des prêcheurs de Daesh. Mais on ne peut pas éviter que certains soient plus faibles que d'autres au sein d'un groupe humain. Le mieux pour éviter que le discours radical n'ait prise sur eux, c'est d'éviter de donner des arguments à ceux qui cherchent à les influencer. (à quoi il faut bien sûr ajouter le fait de se débarrasser des prêcheurs eux-mêmes)
Leclerq je renonce à lire l'intégralité de votre commentaire, je n'ai pas le temps maintenant, j'essayerai de le trouver plus tard, désolé.
Mais en tout cas je ne peux pas laisser dire certaines choses. D'abord, il n'y a pas de problème important de communautarisme pour les Italiens, les Portugais ou Polonais, parce qu'ils ont un système de valeurs identique au nôtre. Il est bien plus facile de les intégrer. Mais ça n'empêche pas qu'une bonne partie de la communauté arabo-musulmane ait réussi à bien s'intégrer. Ceci s'est fait au prix de la mise entre parenthèses de leurs propres valeurs culturelles. En cela je trouve le lien de Pierre Noël intéressant, car il désigne ceux que nous voyons comme des bons musulmans des mauvais musulmans et inversément. Car c'est en reniant le système de valeurs de leur religion que ces musulmans sont parvenus à réussir leur intégration tout en conservant leur foi.
Vous dites que les arabes travailleurs sont appréciés autant que les Français. Et bien je l'espère bien. Et je pourrais moi aussi citer de nombreux exemples. Mais le problème c'est les chances qui sont données au départ. Avec un CV identique, un magrébin a beaucoup plus de chances de décrocher un entretien d'embauche s'il tient son identité secrète que s'il la révèle. Ca se passe bien sûr dans le secret des sélections de personnel et donc c'est difficile à prouver. Mais des études ont été faites et l'ont prouvé.
D'ailleurs si vous passez devant un bureau de Pôle Emploi vous verrez toujours une surreprésentation de communautés non européenne par rapport à leur taux effectif dans la population. Certains disent que c'est parce que c'est des feignants qui ne veulent que vivre aux crochets de la société. C'était peut-être vrai dans le passé, mais avec le taux de chômage actuel, on ne peut pas nier que la grande majorité des chômeurs étrangers désirent vraiment travailler.
"éviter de donner des arguments à ceux qui cherchent à les influencer"
Est-ce vraiment possible lorsqu'une majorité de ceux-là sont des fanatiques totalement baingés dans leur haine de l'Occident, de ses valeurs, de ses coutumes et de ses moeurs ?
Je n'entends pas par là que les défauts de nos sociétés, appelons les même de vices, ne doivent pas être dénoncés et combattus et cela se fait depuis toujours: lorsque c'est par des voies légales, telles que les partis d'opposition, les dispositions légales en vigueur pour exiger la consultation de la population, les manifestations populaires, cela fait partie de ce que l'on appelle chez nous la voie démocratique dont l'expression est garantie par la Constitution; lorsque c'est par des voies illégales, telles que les attentats, les prises d'otage et les révoltes armées, qui sont toutes considérées comme illégales, elles sont combattues, par la force s'il le faut.
Relevons que les voies légales évoquées plus haut sont généralement inaccessibles dans les pays dont les régimes se réclament des textes sacrés mis en avant par ceux qui combattent nos démocraties occidentales. Nous pouvons donc, parce que cela fait partie de notre culture, disputer de la validité des critiques et des revendications avancées contre certains aspect de celle-là, nous n'avons pas à nous désarmer nous-mêmes pour laisser le champ libre à ceux qu'ils faut bien nommer, dans la réalité, des ennemis.
le sempiternel refrain des pas-d'amalgame est de retour.
http://www.bvoltaire.fr/francoisfalcon/pas-damalgame-message-passe,106121
Si le « Pas d’amalgame » est devenu inaudible, c’est donc aussi à cause de l’attitude de la classe dirigeante. Chacun sent bien, en effet, que ce discours ne relève pas d’une volonté d’éviter les tensions ethnico-religieuses dès lors que toute la politique nationale et internationale de la France semble au contraire rechercher à les provoquer, et qu’il ne relève pas non plus d’une analyse raisonnable de la situation, mais simplement de l’incantation antiraciste pavlovienne. Les grands prêtres et les grandes prêtresses rabâchent leurs prières en espérant que cela sauvera leur pouvoir et les sauvera de la vindicte populaire.
La véritable manière d’éviter les amalgames, ce serait donc que chaque Français continue de converser amicalement avec son voisin ou collègue musulman-spirituel tout en ne ratant aucune occasion de dire avec la plus belle des franchises aux musulmans-politiques (les barbus sans moustaches notamment) et aux politiques ou journalistes français ce qu’ils pensent d’eux.
http://quebec.huffingtonpost.ca/karim-akouche/pas-damalgame-laissons-les-islamistes-tuer_b_8563606.html
Le raisonnement de ceux qui nous rabâchent « pas d'amalgame » est pervers. Il vise à empêcher toute réflexion sérieuse sur l'islam et « sa maladie ». Il vise à décourager ceux qui tentent de lutter contre l'hydre islamiste.
Peut-être que justement, le "padamalgame" très naïf en soi pourrait être un bon moyen de combattre ceux qui cherchent à provoquer la guerre civile en montant les communautés les unes contre les autres.
Il ne doit par contre pas signifier qu'on doit faire de l'angélisme en prétendant que la religion musulmane est amour ou autre platitude par ailleurs non-prouvée. (il semble que chacun trouve dans le coran ce qu'il désire y trouver car, comme tous les textes religieux, il est truffé d'incohérences) Les gens qui disaient par exemple des Talibans qu'ils n'avaient jamais lu le Coran (exemple Manhattan-Kaboul de Renaud) me faisaient bien rire, car eux-mêmes ne l'avaient bien sûr pas lu mais répètaient bêtement ce qu'on leur avait dit sur son contenu, alors que les Talibans justement, on passé toute leur vie à le lire et le relire inlassablement !
Entre la ridicule naïveté de la gauche et le clivage des communautés prôné par l'extrême-droite, il doit exister une voie médiane.
@ Kad
"il n'y a pas de problème important de communautarisme pour les Italiens, les Portugais ou Polonais, parce qu'ils ont un système de valeurs identique au nôtre. Il est bien plus facile de les intégrer. "
il y a eu problème d'assimilation pour eux aussi. 40% sont rentrés chez eux
"Ceci s'est fait au prix de la mise entre parenthèses de leurs propres valeurs culturelles."
mise entre parenthèses de quoi exactement ? des précisions.
"Mais le problème c'est les chances qui sont données au départ."
les chances qui sont donnés au départ sont les mêmes, les jeunes maghrébins ont mêmes droit à de la discrimination positive en tant que sois disant victimes, au sortir de leur scolarité, voir les missions locales. le problème c'est qu'ils ne respectent pas les enseignants, en les faisant passer pour des victimes dans tout le système scolaire en ne leur donnant pas l'autorité dont ils ont besoin en étant laxiste on ne les aide pas, on en fait de futurs asociaux, et des émeutes comme en 2005, font que pour la population française, il y a généralisation ce qui est normal. être laxiste manqué de fermeté envers eux ce n'est pas les aider c'est créer des asociaux.
et ce n'est pas en dénonçant les discriminations dont ils sont l'objet qu'on les aidera au contraire ça les victimise encore plus.
"Certains disent que c'est parce que c'est des feignants qui ne veulent que vivre aux crochets de la société."
un jeune asocial n'a pas envie de travailler, il en est déjà incapable en étant asocial, il faut le rééduquer d'abord.
Les organisations musulmanes suisses prennent une position claire. Mais les mots ne suffisent pas. Il paraît indispensable de changer les imams radicaux, il serait souhaitable aussi que des imams connus et respectés lancent des fatwas contre Daech et contre le terrorisme.
La Turquie, L'Arabie saoudite et consorts sont des obstacles majeurs à la critique intra-musulmane de la radicalisation.
Les prises de positions et manifestations des occidentaux n'ont guère de poids. Cela sert surtout pour nous, pas pour eux.
@ Kad
http://blog.lefigaro.fr/education/2012/03/les-territoires-perdus-de-la-republique.html
Nous avons renoncé à l’école sanctuaire parce que nous avons renoncé à l’école lieu d’intégration par le savoir et la culture commune. Et ce qui se manifeste dans les classes n’est que le reflet d’une société travaillée par des forces centrifuges parce que la République a cessé de proposer un modèle aux enfants qui arrivent sur son sol comme à ceux qui y sont déjà. Mohamed Merah est l’enfant d’une société mêlant la sous-culture des séries américaines, son imagerie et sa déréalisation de la violence, et le ressentiment converti en quête d’absolu à travers l’adhésion à un Islam mythifié. Cette société-là peut aussi produire Youssouph Fofana, son délire narcissique, son antisémitisme instinctif et ses envies d’argent facile (Morgan Sportès a magistralement décrit ce processus dans Tout, tout de suite, livre indispensable et terrible). C’est une société qui a renoncé à son être même, une société qui n’a plus rien à opposer au fanatisme ou à l’avidité parce qu’elle ne croit plus que certains comportements sont intolérables et qu’il appartient aux institutions de la République de le proclamer, parce qu’elle n’ose plus affirmer que certaines valeurs sont préférables à d’autres et qu’être Français, ce n’est pas seulement avoir un tampon sur une carte d’identité, mais c’est aussi adhérer à ces valeurs.
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http://blog.lefigaro.fr/education/2011/04/discrimination-dites-vous.html
En tout état de cause, le démenti apporté à tous les discours culpabilisants sur le racisme supposé des Français, et notamment des employeurs, est criant. Ces derniers ont intégré les discours sur la « diversité », sur les discriminations et la « stigmatisation » des banlieues. Certes, ce constat est à nuancer, puisque l’étude en question semble présenter un biais tout à fait singulier. En effet, la seule comparaison valable eût été entre des CV identiques, accompagnés de lettres de motivation correctement rédigées. A diplôme égal, à qualités égales, un candidat noir ou arabe a-t-il autant de chances qu’un autre ? L’étude ne le dit pas. Mais elle ne le dit pas parce que le problème n’est visiblement pas là, ou du moins pas majoritairement.
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http://blog.lefigaro.fr/education/2010/02/violences-scolaires-des-postes-et-des-moyens-ne-suffiront-pas.html
notre enseignement ne fait rien pour que les jeunes de banlieues ne deviennent pas asociaux.
Car l’autre responsabilité majeure est celle de parents qui réclament la sécurité pour leurs enfants mais prennent systématiquement leur défense en cas de conseil de discipline (sans parler de ceux qui exercent eux-mêmes la violence sur les professeurs et chefs d’établissements).
les pères ont été éjectés de leur rôle, et ils sont sommés par les mères de les soutenir dans leur délires.
John,
L'image de l'islam est entamée par les attentats mais également par le fait qu'aucun pays musulman aujourd'hui, n'a réussit à écarter les théocrates religieux des pouvoirs. Ce faisant, aucun pays musulman n'est une démocratie évoluée, avec des mœurs et des coutumes respectant la femme, les enfants et la Liberté.
Depuis l'ère des médias, internet et autres, tout se voit alors qu'avant l'invention de la radio, les sources d'info étaient les religieux éventuellement l'instituteur, la rumeur dans toute sa perversion et les livres, que peut de gens ne pouvaient s'offrir.
Le christianisme est un mensonge des prêtres et des moines ayant repris, les désirs des rois Sumer et Pharaons d'un l'au delà, du soleil et des mondes souterrains.
Il s'est imposé par la violence et la roublardise. L'invention du jugement dernier, le paradis, l'enfer et environ 48 commandements, ont été découvert et décodées permettant une meilleur compréhension de cette civilisation des pyramides, les sarcophages. Le livre des morts en atteste.
En allant sur les sites "égyptologues" et scientifiques il est facile avec du courage et de la persévérance de comprendre la véritable histoire des croyances et des religions. Il faut y ajouter l'étude des différentes typologies humaines au nombre de dix avec des variantes.
En attaquant l'islam, le christianisme en prend un sérieux coup, mais également les monarchies chrétiennes et musulmanes, liées comme des sœurs siamoises aux religieux, d'ou, une collaboration étroite entre la chrétienté et l'islam débouchant sur le "padamalgam" "cépalislam" ou encore, "lislamparfait"
Ajouter également la collaboration d'une partie de la chrétienté et des juifs ayant parfaitement compris le danger pour les croyances divines et le concept créationniste.
En résumé, au nom des divinités inventées puis ramenées à un seul dieu pour les besoins de la cause royale, l'islam risque de prendre le pouvoir en Europe d'ici deux ou trois générations. Pourquoi? La majorité d'entres eux est fanatique et dangereuse.
Le chrétien tend la joue en respectant tant bien que mal un des commandements: "Tu ne tueras pas" les rois et les adeptes du pouvoir ne s'en privent pas.
L'image de l'islam renforce le débat mondial sur ce concept mortifère. Celui-ci bat son plein, mais il faut être vigilant le mensonge chrétien et la Taqqiyya musulmane sont des armes ayant fait leurs preuves dans la violence....
Interdire le coran et l'islam, certainement, la conquête du mental bat son plein, le ventre des femmes, celui des espaces.
Désolé pour ce grand retard à bientôt *L*
Pardon pour les fautes, pressé, je ne me suis pas relu!
Pas de souci Pierre,
Ce débat sur les croyance est important. On ne peut pas indéfiniment accepter des concepts mortifères et dont l'ambiguïté est aussi explicite.
Il manque aux pays musulmans une rébellion contre toutes les oppressions qu'ils subissent chez eux, par les leurs. Ensuite les budgets doivent aller au développement, pas dans les poches d'un clan. Où va la rente pétrolière algérienne? Si le pays avait développé son économie, la jeunesse se bougerait peut-être plus pour faire sa place sans soutenir l'extrémisme. Pareil ailleurs.
La collision avec l'occident doit être difficile pour eux, et après la première admiration c'est maintenant des décennies de rejet. Mais viendra je l'espère une réflexion sur leur propre responsabilité dans leur situation.
John,
Il y a malgré tout un problème politique avec l'islam qu'il va falloir prendre en compte. C'est celui de se fondre dans la foule, (je dénonce ce comportement depuis 2009) donnant la possibilité à l'islam politique de prendre le pouvoir afin d'instaurer la charia partout en Europe.
Là, nous ne sommes plus dans le domaine de la croyance paisible, du vivre ensemble en respectant l’autre, mais bien dans le concept politico-religieux de conquête des cerveaux, des espaces et des pouvoirs. On est à mille lieues de ce qui est affiché par les musulmans soi-disant modérés, nous enfumant avec le bel islam.
Qui sont-ils pour imposer un prophète sanguinaire, un concept ayant fait ses preuves dans la violence, l’horrible en tous domaines, affichant que tous les autres sont des cons à côté de la plaque, si je puis dire ?
Il me semble que nous sommes arrivé à un moment charnière de notre histoire, ou il faut refuser catégoriquement ces soldates de l’islam, ces imams ou ces simples musulmans, également -soldats de -l’islam qui nous sont imposés par les médias, les politiciens corrompus et des industriels sans foi ni loi.
En deux générations, il ne nous restera que LISIEUX pour pleurer si nous ne percevons pas que derrière la façade « religieuse » se cache le monstre politique islamique avec ses lois et ses moeurs.
Ce lien en dit long de ce qu’il faut faire partout en Occident et particulièrement en Europe et en Suisse :
http://www.dreuz.info/2015/11/18/il-faut-ecouter-le-sermon-de-limam-khattabi-a-la-mosquee-de-montpellier-le-jour-des-attentats/
Je suis non croyant cependant, il faut se rendre compte du danger que représente l'islam, et les menaces de mort:
http://www.christianophobie.fr/
Ou est dieu dans tout cela?
@Hommelibre Dans le temps on aurait dit,faut pas trop parler des islamistes meurtriers
Les pauvres d'esprit avec une mentalité de psychopathe vont croire que c'est une publicité pour les encourager à s'engager
Au sujet du Coran ,je me suis demandé si celui-ci tout comme la bible n'avait pas été écrit par des humains très intelligents pour donner envie à des illettrés d'apprendre à lire
Nostradamus tout comme les astrologues jouaient avec des symboles comme des cartes ou signes tandis que d'autres pour leur voler la vedette auront inventé les libres Bibliques -L'esprit de la concurrence existant depuis toujours
L'Ancien Testament reflète le passé antérieur et les Evangiles le futur qu'il nous appartient d'accorder à tous les temps et surtout au temps propre qui nous est personnel
Notre génération meurt à la porte du 4me âge alors je vous promets qu'une fois partie je reviendrai vous dire ce qu'il en est,promis/rire
Très bonne journée
Leplus curieux, mère grand, c'est que le nazisme aussi a commencé sa carrière comme une idéologie victimaire. Quand on se prend pour une victime, on est mûr pour devenir un bourreau. De même que quand on se prend pour le camp du bien, on devient un trou du cul, voire un monstre si affinité.