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Paris : ce qui tombe avec les corps

On n’avait jamais vu une telle détermination. En trois jours la police française procède à des centaines de perquisitions, des dizaines d’arrestations et d’assignations à résidence. Elle trouve des armes, fait éclater des réseaux associés au terrorisme.

attentats,paris,bataclan,gauche,droite,sécurité,laxisme,police,démocratie,mai 68,facièsC’était connu

Une telle efficacité suggère que les lieux, les personnes, les informations étaient déjà connues. On n’invente pas cette liste à partir de rien, du jour au lendemain. La police savait beaucoup de choses. Mais elle était bridée.

Hier soir les invités de C dans l’air, dont un policier et un ancien des renseignements, confirmaient l’enlisement des forces de sécurité en France. La démocratie a ceci d’essentiel que le politique commande à la police et à l’armée. C’est la garantie d’un minimum de liberté. Le sécuritaire agit sur injonction politique et encadré par des juges ou des députés. En principe, pas de perquisition sans mandat. C’est le droit contre l’arbitraire.

Dans un pays comme la France une grande partie des citoyens est viscéralement allergique à la politique sécuritaire. Principalement à gauche mais à droite aussi. C’est presque une idéologie, tant les postures sont ancrées et disposent d’arguments ou d’épouvantails et de réseaux pour justifier la chasse au tout sécuritaire.

 

attentats,paris,bataclan,gauche,droite,sécurité,laxisme,police,démocratie,mai 68,faciès,Pas de vagues

En vingt-quatre heures, samedi, le ton a changé. L’état d’urgence est proclamé. La police peut agir sans mandat de juge. Il aura fallu 129 morts, un mur de morts auquel s’adosser, pour enfin légitimer une politique sécuritaire nécessaire. Ce n’est certes pas sans risques mais en même temps on n’est pas en régime totalitaire.

En France on ne voulait pas faire de vagues. SOS Racisme et d’autres veillaient à la police du langage. La polémique récente sur la race blanche l’a encore démontré: le camp du bien autoproclamé veillait à ce que les sujets qui fâchent soient écartés du débat. 

Le déni français était devenu une sorte d’art surréaliste. On refusait les contrôles d’identité au faciès. Pourtant ce sont principalement des faciès qui tuent et piétinent la liberté ou attaquent des commissariats. 

Le tabou du faciès est tombé. Le tabou de la sécurité, thème honni à gauche, est tombé. On aurait pu, disent les policiers, agir plus tôt, dès 2012, et encore après les attentats de janvier. Mais le politique ne voulait pas faire de vagues.

Dans de nombreuses villes la police était tenue en laisse par injonction ministérielle ou locale. On ne voulait pas de problèmes. On laissait brûler quelques voitures et attaquer des commissariats sans bouger. On laissait les Roms brûler un centre ville sans mettre la force du côté de l’État. «Pas de vagues» était la doctrine. Résultat de ces années de laxisme sécuritaire: ce n’est pas une vague, c’est un tsunami d’horreur qui noie la France et l’Europe.

 
attentats,paris,bataclan,gauche,droite,sécurité,laxisme,police,démocratie,mai 68,facièsLa chute

Laxisme, oui, car il n’y a pas eu le courage d’agir, de contrer, de rétablir l’autorité de l’État là où elle était raillée. Il est certes facile d’accuser après coup. Mais ici le constat est partagé à de nombreux niveaux: on pouvait agir plus tôt. Cette analyse préexistait d’ailleurs aux derniers attentats.

La gauche porte bien sûr une grosse part de responsabilité. Elle est dépositaire de cette posture laxiste qui interdit aux politiques, même de droite, d’oser affronter la réalité. A gauche l’immigré est le nouveau prolétaire, instrument électoraliste à long terme. Manuel Valls change de cap: il a récemment écarté le projet de droit de vote des étrangers aux élections locales. 

Encore un tabou qui tombe: l’étranger redevient l’étranger et doit se faire accepter progressivement. Mais la droite a aussi accepté la dictature des minorités et des moralistes à une face façon Harlem Désir. C’est donc tous aujourd’hui qui sont en cause, du moins leur politiques successives.

Dans un pays si épidermique sur la notion de liberté, l’inversion du laxisme ambiant n’était pas facile. Le laxisme est plus qu’une stigmatisation ou qu’un laisser-aller: c’est une idéologie active. Il aura fallu 129 corps qui tombent pour que les tabous tombent aussi.

 

attentats,paris,bataclan,gauche,droite,sécurité,laxisme,police,démocratie,mai 68,faciès,Tu niques plus la France!

Personne aujourd’hui ne danse dans la rue en criant «Pas d’amalgame». Nous savons tous que la majorité des musulmans ne peut adhérer à Daech. Mais eux savent aussi que les tueurs viennent de leurs propres rangs, de leurs familles. Ils ne peuvent plus faire l’économie d’une révision déchirante. Du moins on l’espère.

Manuel Valls a déjà désigné les imams salafistes qui quitteront la France, pour cause de discours trop radical. Il était temps de faire le ménage. Il aurait pu, aurait dû être fait il y a longtemps. Les prières de rues et les violentes diatribes anti-françaises quelles occasionnaient étaient des symptômes. Le rap anti-français a assez duré. A chaque fois qu’on entendra: «Je nique la France», on pensera au Bataclan, à Charonne, aux victimes du 13 novembre.

Il y a du travail de redressement pour des années, car Daech, ou d’autres, ne lâcheront pas prise rapidement. L’islam intégriste s’est développé depuis des décennies pour atteindre ce haut niveau de violence, il s’est renforcé du point de vue idéologique, il a convaincu des jeunes. La mise à pied sans solde des cadres de Saddam Hussein par une décision américaine erronée, a produit en partie cette armée du désert.

 

attentats,paris,bataclan,gauche,droite,sécurité,laxisme,police,démocratie,mai 68,faciès,Rétablir une autorité 

Aujourd’hui il faut affronter, être inflexible. Oser enfin parler. 129 morts tombés, des dizaines de blessés graves et pour certains touchés à vie, un choc sans précédent, font taire les moralistes creux. Ceux qui disaient où était la bonne pensée: dans le pardon permanent envers ceux qui sapaient la société, et sur lesquels on fermait les yeux en accusant leur anciens maîtres. Dans l’interdit des mots qui dérangent.

Cette fête-là est finie. Une partie de l’héritage de Mai 68 vient d’être rogné, en un jour, à gauche comme à droite. L’autorité revient. L’État revient. Et personne ne va s’en plaindre, cette fois. Ainsi va l’Histoire. La nouvelle révolution culturelle que j’ai déjà suggérée est peut-être en marche. La gauche a fini de penser l’Histoire et de désigner les ennemis. A qui maintenant de reprendre le flambeau?

L’émotion passée je gage que certains tenteront de rétablir les mécanismes intellectuels du laxisme. Ils protégeront à nouveau des criminels. Ils traiteront de fascistes ceux qui disent que l’on ne peut faire confiance sans vérifier, que l’amour du prochain n’est pas synonyme d’aveuglement et que les vieux principes de la limite et de l’apprivoisement mutuels étaient valables. Peu importe. Le backlash de l’autorité est nécessaire. Une autorité repensée, délimitée. La litanie des moralistes creux sera désormais sans effets. Car une chose est sûre: il est inacceptable de boire tranquillement un verre à une terrasse de café et d’y mourir la tête éclatée, trouée de balles. Le 13 novembre à Paris montre que l’État est encore nécessaire comme garant de cette liberté.

Un proverbe arabe dit: Crois en Dieu mais attache ton chameau. Fais confiance mais surveille tes biens. Il est temps que la France (et l’Europe) attache son chameau.

 

Image 1: Prière de rue à Paris; image 3: Luis Royo; image 4: Houria Bouteldja; image 5: Terrasse, par Céline Conate.

 

Imam enseignant à des enfants que la musique est l'oeuvre du diable. Cela se passe à Brest:

 

 

 

Catégories : Philosophie, Politique, société 17 commentaires

Commentaires

  • "Il était temps de faire le ménage" Pourvu que ça dure, mais rien n'est plus sûr!

  • @hommelibre

    « Il aura fallu 129 morts, un mur de morts auquel s’adosser, pour enfin légitimer une politique sécuritaire nécessaire. Ce n’est certes pas sans risques mais en même temps on n’est pas en régime totalitaire. »

    On en reparlera quand la police sera à court d'islamistes et que les aigles au pouvoir devront justifier le budget de leur politique de sécurité.

    Une chose est certaine ... il faudra beaucoup, beaucoup plus de temps pour condamner et prévenir les excès et abus de tous les détenteurs d'autorité se revendiquant de la défense de la sécurité publique, qu'il en aura fallu pour Francois Hollande pour se moucher avec le "pacte de stabilité".

  • "les excès et abus de tous les détenteurs d'autorité "

    avant que les détenteurs d'autorité en soient a des abus où des excès il y a de la marge.

    http://www.lepoint.fr/societe/denis-policier-a-la-bac-le-flic-est-un-sous-citoyen-28-07-2010-1219604_23.php

  • Chuck,

    Rien n'est jamais fixé définitivement, et les risques de dérives autoritarismes continueront à exister. C'est vrai. L'anti-autoritarisme est un des axes de ma vie depuis l'adolescence, j'y suis comme vous très sensible. Je reconnais dans le mouvement de 68 une impulsion puissante, vitale et théorique, dans ce sens. Mais aujourd'hui je reconnais aussi que tout n'était pas à garder. L'expérience a été faite, par exemple les parents-copains, et je pense depuis quelques années que la notion d'autorité doit être réhabilitée, après avoir été repensée. Dans le cadre de l'Etat cette autorité doit avoir des moyens, y compris contraignants. Si les humains étaient des saints ce serait plus simple...

    Le risque est peut-être ici moins grand qu'il n'y paraît. Le fait d'avoir laissé aller si longtemps sans réagir, d'avoir voulu éviter les vagues, donne à la réaction policière actuelle une image très dure. Mais n'est-elle pas nécessaire? Comment pourrait-il en être autrement?

    Nous ne sommes pas en régime autoritaire, ni en France ni en Suisse. L'équilibre doit être trouvé entre le pas de vagues et le tsunami. En France en tous cas le déséquilibre était grand.

    On critique beaucoup le Patriot Act aux USA. Certes il contient des aspects contraires à l'Etat de droit et peut aussi conduire à des abus. Mais les USA ne sont pas devenus un pays totalitaire pour autant. L'équilibre entre liberté et autorité, entre la confiance et l'auto-protection, est un sujet délicat. Il devrait se situer sur une ligne de responsabilité des individus. Mais cela, c'est un long chemin.

  • John, attendons demain, car ce soir, il y a le match de foot France - Angleterre au stade de Wembley ...

    #prayforlondon

  • @Chuck
    Vous êtes dans un procès d'intention.
    La liberté se protège sinon elle disparaît. Sa protection est proportionnel à la menace.
    Certes il n'est pas aisé de placer le curseur entre la liberté et la sécurité.
    Mais qu'elle est la liberté, si des gens évitent des endroits par peur ?

    Quant à un pays policier, je ne m'inquiète pas. Cette demande de liberté est en nous tous. Les peuples ont toujours fait pression lorsque celles-ci semblait atteintes.

  • La liberté est un bien qui se mérite, qui se défend. Au nom d'un laxisme honteux on a sacrifié la vie d'innocents et on fait semblant de prendre des mesures radicales. Merci de rappeler combien ces choses-là sont connues des services de police, des renseignements mais systématiquement masquées, niées par des politiciens soucieux de ne pas faire de vague, de ne pas entrer dans le discours sécuritaire. Entre les morts et la lâcheté ils ont choisi la lâcheté et...ils ont eus les morts ! Si la liberté se résume à la liberté d'être tué alors on atteint le sommet du cynisme.

  • "Mais elle était bridée."
    Autrement dit "on" a laissé faire... C'est bien le sens, non?

  • @hommelibre

    - « Mais les USA ne sont pas devenus un pays totalitaire pour autant. »

    Ca en est pas loin.
    Une oligarchie au service des grosses fortunes ...
    Et c'est pas moi qui le dit.

    http://newshour-tc.pbs.org/newshour/wp-content/uploads/2015/01/Oxfam-report-1024x583.png

    http://www.pbs.org/newshour/making-sense/wealthiest-getting-wealthier-lobbying-lot/

    http://www.breitbart.com/video/2015/08/02/carter-us-political-system-oligarchy-with-unlimited-bribery/

  • @motus

    - « La liberté se protège sinon elle disparaît. »

    Il faut avoir un esprit sacrément tordu pour affirmer que supprimer des libertés individuelles, c'est "protéger la liberté".

    Désolé.
    Que sous le prétexte de "protéger la liberté", mes libertés soient supprimées, que tout ce que je dis et tout ce que j'écris sois enregistré, décortiqué, analysé, dépouillé de tout contexte, jugé par une police de moralité politique, puni pour avoir enfreint des lois absurdes, que ces lois soient imposées par des djihadistes ou des réactionnaires suisses, c'est du pareil au même.

  • @Chuck Jones
    "mes libertés soient supprimées, que tout ce que je dis et tout ce que j'écris sois enregistré, décortiqu..."

    Les arguments dans une mauvaise foi ne valent rien. Exagérer nuit à votre argumentation.

    On ne parle pas de supprimer des libertés, ni de surveiller chaque citoyen. Simplement de s'adapter à la menace. L'idéologie n'a pas de sens, lorsqu'une menace s'impose.

    Pour autant des gens comme vous sont utiles pour rappeler que la démocratie n'est pas un Etat policier.
    Mais ce n'est pas facile de trouver le juste milieu entre la demande de sécurité du citoyen et les moyen à y mettre.

  • Comme vous dites, il ne faut pas faire d'amalgame, mais bon...

    Je connais un lycéen qui fréquente un lycée en zone prioritaire. Naturellement, il y a une majorité de musulmans dans sa classe. Et bien j'en ai profité pour lui demander comment s'était passé la minute de silence. Il m'a dit qu'il y en avait plusieurs qui avaient ri durant toute la minute. A la fin la prof, un peu désabusée, s'est contenté de dire "merci à ceux qui ont respecté la minute de silence".

    Il en était dégoûté. Je lui ai dit que ça ne m'étonnait pas même si je trouvais ça à vomir. Je lui ai aussi dit que c'était bien pire qu'en janvier. A l'époque j'avais compris la raison de cette défiance, mais là pas du tout. Les caricaturistes de Charlie Hebdo avaient choisi en toute connaissance de cause de s'en prendre à leur prophète. Ils ne méritaient pas de mourir, mais je peux comprendre que les musulmans ne les aimaient pas et ne souhaitaient pas se joindre au deuil national les concernant. Mais là ce sont des jeunes gens qu'on a assassiné en frappant au hasard. Ca aurait pu être eux-mêmes ou des personnes de la familles, des amis. Mais il semble qu'ils se sentent plus proches des terroristes que des victimes. Au passage, ce comportement est d'autant plus dégoûtant qu'il a appris par la suite que l'un de ses camarades, musulman lui aussi, était en deuil pour avoir perdu un membre de sa famille dans ces attentats. On imagine ce qu'il a dû ressentir en entendant ces crétins rire.

    Ca en dit long sur leur état de radicalisation. Il ne faut pas faire d'amalgame et pourtant. Je pense qu'une frange importante des musulmans de France, ou en tout cas des banlieues, est plus proche de ces terroristes qu'on ne le croit. D'ailleurs comme vous le dites, ils font partie de leur famille, de leurs amis. Et là il s'agit d'un lycée, dont les élèves sont censés être moins idiots que la moyenne. Je n'ose pas imaginer comment ça a dû se passer dans les collèges.

    Mais au fait, avez-vous entendu parler de pareils incidents pendant la minute de silence ? Non bien sûr. Parce qu'il ne faut pas faire d'amalgame...

  • "On ne parle pas de supprimer des libertés, ni de surveiller chaque citoyen. Simplement de s'adapter à la menace. L'idéologie n'a pas de sens, lorsqu'une menace s'impose. "

    Entre le discours et la réalité, comment faites-vous la différence ? Comment peut-on être sûr de ne pas déjà faire l'objet d'une fiche S pour ses écrits sur Internet ? Toute faille dans les libertés individuelles peut conduire à des dérapages. Souvenez-vous de l'affaire des fiches en Suisse. Des politiciens avaient été fichés pour leurs idées. C'est ça qui pend au nez des Français. Et qui est peut-être déjà en cours.

    Le moyen le plus sûr d'établir une autocratie, c'est de faire en sorte que ce soit la population qui la réclame.

    Bon à part ça je suis favorable à l'état d'urgence qui va peut-être permettre de nettoyer les banlieues "au karscher". Au passage, Sarkozy l'avait seulement dit et s'est fait lyncher médiatiquement pour ça. Hollande par contre ne le dit pas mais le fait et tout le monde applaudit ! C'est plutôt drôle je trouve.

    Je suis favorable à l'état d'urgence, mais c'est la suite qui m'inquiète. On entend toutes sortes de propositions plus inquiétantes les unes que les autres. Il y en a même qui parlent de pleins pouvoirs. Hollande deviendrait officiellement un dictateur. Il y en a d'autres qui parlent de placer des simples suspects dans des camps de concentration. L'heure est grave, mais personne ne s'inquiète. Au contraire, l'ensemble de la population réclame encore plus de mesures. Il n'y a guère que Mélanchon qu'on ait entendu parler de ces inquiétudes. Mais c'est un tel pantin loufoque qu'il ridiculise cette idée.

  • Kad, je ne dis pas: Pas d'amalgame. Le communautarisme est fort même chez certains musulmans intégrés en Europe. Mais je doute que beaucoup soient en accord avec cette guerre et la veulent. Je redoute davantage la loyauté communautaire et les vases communicants.

    Je ne dis pas que l'islamisme n'est pas l'islam, comment pourrais-je le dire? Ceux des musulmans qui disent cela ne vont pas assez loin. Il faudrait des fatwas contre daec et autres, des armées musulmanes contre le terrorisme, des expulsions des mosquées manu militari pour tout ce qui s'approche de l'intégrisme, la constitution d'institutions clairement orientées vers le nettoyage de l'islam politique, une répudiation donc beaucoup plus forte contre ceux qu'ils estiment dénaturer ou voler leur religion.

    Un jour peut-être les musulmans d'Europe auront à choisir, de manière encore plus à vif qu'aujourd'hui. Combien choisiront vraiment la guerre? Je pense pas tous, loin de là. Entre reprocher des choses aux occidentaux et se rattacher à ses origine culturelles d'une part, et la guerre totale d'autre part, il y a un fossé.

  • Il y a deux questions:
    1) La frontière entre la protection de la sphère privée des individus et le besoin de sécurité que l'Etat doit prodiguer aux individus qui vivent en son sein.
    2) la frontière entre ma liberté et mon droit à influencer la liberté ou la vie des autres,
    Sans oublier que le déplacement de ces frontières présente aussi des potentiels de dérive qu'il faut intégrer lucidement.

    L'Etat (notre société organisée avec ses processus démocratiques et ses délégations de compétences, pas une dictature) devra positionner sa volonté et déployer les moyens qui seront mis à disposition pour l'appliquer.

  • Pardon John, je ne m'étais pas rendu compte que mes propos n'étaient pas clairs. Je ne vous accusais pas d'être l'auteur de propos anti-amalgame, je vous appuyais lorsque vous disiez qu'au nom du "pas d'amalgame", on interdit toute critique de la communauté musulmane, alors qu'une partie de celle-ci, dont je ne connais pas la proportion mais je pense qu'elle est non négligeable, approuve en secret ces terroristes.

    archi-bald: ce sont des questions très difficiles que vous posez mais effectivement, avant de réagir dans la panique, tout le monde devrait se les poser. En tout cas, je pense que toute mesure privatrice de liberté doit être temporaire et suivre un but ciblé. L'histoire, par exemple dans l'Allemagne de l'avant-guerre, nous apprend que les dictatures s'installent quand c'est la population qui réclame les mesures extraordinaires.

  • @ Kad

    mesures extraordinaires, euh

    "plus de ligue anti-raciste, de discrimination positive, respect des forces de l'ordre, plus de zones de non droit, remise à plat des lois et de l'école de la magistrature, respect des enseignants, rien d'extraordinaire dans cette liste, juste un fonctionnement normal

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