Récemment un footballeur double national franco-algérien a répondu à une interview sur la Gazette du Fennec. Les Fennecs est le nom donné à l’équipe nationale algérienne de football.
Un des joueurs de cette équipe se nomme Sofiane Feghouli. Il est né en France et a été formé à Grenoble. Il a d’abord joué dans les équipes jeunes puis espoirs des bleus. En 2012, en tant que binational, il a rejoint la sélection algérienne.
Dans cette interview, diffusée le 3 février dernier, Monsieur Feghouli appelle les jeunes footballeurs binationaux de l’hexagone à rejoindre l’équipe des Fennecs et à choisir l’Algérie contre la France comme pays de nationalité.
Ses raisons? Les jeunes d’origine algérienne ne seraient pas bien acceptés en France, et leurs parents sont algériens. Mais surtout Sofiane Feghouli avance un argument imparable, qui illustre bien la tension entretenue par les descendants d’immigrés de deuxième ou de troisième génération:
« Il ne faut pas oublier l’histoire entre la France et l’Algérie. Moi, avec le temps, j’ai appris mon histoire, débute le joueur de 26 ans dans une vidéo postée par la Gazette. Voilà, il y a des choses qui se sont passées… »
Lui ne s’est pas senti « pleinement intégré et heureux au sein de la société française ». On se demande, c’est normal, ce que lui-même a fait pour être bien intégré. Car selon une logique toute naturelle, c’est au demandeur de s’intégrer et de s’adapter.
On se demande aussi quelle Histoire il a appris. La récente, celle des 120 ans de colonisation française sur un territoire avant cela occupé par les ottomans (dont les algériens ne disent pourtant rien)? L’histoire victimaire, celle qui leur permet de développer une posture de refus de la France comme si c’était légitime?
L’argument est léger et a peut-être été utilisé comme support à la haine de l’occident et à la radicalisation de quelques milliers de jeunes gens. On ne peut indéfiniment se défausser sur une situation historique terminée depuis des décennies. On ne peut en vouloir indéfiniment à la France alors que les gouvernants algériens depuis l’indépendance confisquent le développement du pays et maintiennent un haut niveau de pauvreté et de chômage.
Enfin il devrait relire son histoire un peu plus loin en arrière. Il verrait que les arabes ont conquis le Maghreb par la violence et occupent depuis lors un territoire qui n’est pas le leur. Ce sont eux-mêmes des colons.
Il verrait que les arabo-musulmans ont été les plus grands négriers et esclavagistes de l’Histoire depuis plus de mille ans. Ils se sont servis d’esclaves pendant plus de douze siècles autant en Afrique qu’en Europe de l’est et en Italie. Les européens n’ont pas été les seuls à pratiquer l’esclavage à grande échelle. L’esclavage est une abomination: que chacun y prenne sa part.
En lisant Sofiane Feghouli on comprend un peu plus le mal français avec son immigration, et le fait que la fracture entre la France et ses enfants d’immigrés est installée pour longtemps. Le rappel historique sur la France coloniale semble n’être qu’un prétexte. On aimerait donner au footballeur des livres d’histoire plus complets et objectifs que ce qu’il a appris.
Mais, comme on l’entend murmurer aujourd’hui, parler de traite orientale serait une manière de minimiser la traite européenne, atlantique. Parler de l’islam sans en faire l’apologie serait du racisme. Parler d’immigration est même suspect alors qu’il s’agit d’un sujet régalien sur lequel la politisation et l’anathème empêchent tout vrai débat. Une des manières d’éviter le débat: dénigrer l’adversaire pour invalider ses propos, le placer dans le camp du mal. Raciste est devenu aujourd’hui un de ces mots qui tuent toute réflexion.
Quelqu’un leur a mis cette victimisation dans la tête. Ils la reprennent à leur compte. Taubira avait même refusé de parler de cette traite orientale pour ne pas charger les jeunes beurs. La virginité de la victime, forcément sublime, exige quelques accommodements avec le réel.
Commentaires
Les européens sont des esclavagistes des racistes des sexistes des ignorants et des belliqueux. Les arabes sont des démocrates des humanistes des égalitaristes des savants et des pacifistes c'est bien connu. Nous devrions tous émigrer chez eux.
Le problème est que la haine de l'Occident est partagée par beaucoup d'Occidentaux qui possèdent beaucoup de pouvoir. Mais effectivement, condamner leur pays d'accueil où ils jouissent de toutes les liberté et des agréments du développement alors que l'Algérie n'est que mensonges, prébendes et corruption depuis son indépendance, auquel s'est ajouté l'islamisme et les meurtres, c'est fort de café!
Personnellement, je penche de plus en plus pour la suppression de la possibilité de prendre une double nationalité.
se demander pourquoi l'Algérie refuse le retour de ses citoyens requérants déboutés
comment un nombre si important de migrants algériens ont pu obtenir le statut de demandeur d'asile en Suisse
sachant qu'ilw continuent d'y résider clandestins
Malika Sorel a très bien analyser celà.
Les problèmes de l'insertion et de l integration
Le rôle d'une classe politique est de savoir identifier, et
même anticiper, les difficultés nouvelles qui se présentent à
la société au destin de laquelle elle préside. Aussi appartient-
il à notre classe politique de savoir se former et s'informer
en permanence, et surtout de savoir assumer ses responsa-
bilités. Les citoyens ne disposent, la plupart du temps, que
diune infime partie des informations qui concourent à une
prise de décision éclairée. S'ils doivent être consultés sur
les sujets majeurs, il est irréaliste de penser qu'ils puissent
s'astreindre à se documenter pour décider de tous les sujets.
Des sujets qui exigent de nombreuses compétences dans une
multitude de domaines et qui deviennent chaque jour de
plus en plus complexes. Cest là le rôle de nos élus. Ce sont
la clairvoyance et la compétence de dirigeants politiques qui
permettent l'élaboration de nouvelles politiques pour faire
face aux mutations de l'environnement et à l'émergence de
nouveaux risques. Sinon, pourquoi élire, s'il nous revenait
de réfléchir à chacun des dossiers abordés?
Que faire toutefois lorsqu'un sujet, devenu au fil des ans
d'importance capitale, est instrumentalisé par des courants
politiques, mais aussi par une multitude d'associations et
de lobbies, qui l'utilisent au choix comme engrais, terreau
ou repoussoir? Quel est le point commun entre ceux pour
lesquels toute personne d'origine immigrée est à exclure et
ceux qui depuis vingt-cinq ans exploitent politiquement la
misère des migrants pour culpabiliser les Français et impo-
ser à la France de ne pas traiter avec sérieux le dossier de
leur insertion et de leur intégration? Ces deux catégories
ont toutes deux contribué à fabriquer la situation explosive
que connaît à présent la France.
Lorsqu'on analyse l'écho des Français sur le sujet de l'in-
tégration, on ne trouve guère qu'une poignée d'intellectuels
de grandes villes, quelques personnalités politiques, des
lobbies ou des cercles d'influence, pour affirmer que l'on
doit rompre avec le modèle républicain d'intégration. Pour-
tant, à défaut de se voir proposer d'autres axes de réflexion
et d'autres chemins d'espoir, les Français s'interrogent
aujourd'hui sur la pertinence de leur creuset républicain.
Accepteront-ils de plonger dans une aventure de rupture
avec leurs convictions républicaines et leur contrat social?
Rien n'est moins sûr. Les Français sont de grands conserva-
teurs. Ils apprécient la sécurité et se tiennent à distance des
entreprises hasardeuses. Cette attitude frileuse irrite parfois,
mais, sur les questions qui nous concernent ici, elle pourrait
se révéler être le plus sûr des investissements pour garantir
la sérénité de l'avenir.
Pour quelles raisons le modèle républicain français ren-
contre-t-il, depuis vingt-cinq ans, tant de difficultés et tant
d'hostilité? Pour réussir son intégration, un migrant doit-il
le vouloir, ou cette intégration peut-elle réussir sans que lui-
même adhère à ce processus? Un migrant venant d'un pays
où la culture est profondément différente de celle des Fran-
çais peut-il réussir son intégration sans pour cela ne rien
avoir à concéder de sa culture ancestrale? Un migrant peut-
il s'intégrer à la communauté nationale du pays d'accueil
sans avoir réussi au prealable son insertion dans la société
civile de ce pays ? L’identité d'un individu se construit t'elle
de maniere autonome ou depend-elle de la volonté de son
propre groupe culturel? Il peut sembler difficile de traiter
du probleme de l intégration tant ceux qui y sont confront-
tes presentent des profils heterogènes Il n'en demeure pas
moins qu'ils partagent tous le meme point névralgique, a
savoir le probleme de la construction de leur identité, cette
question est veritablement le nœud central du problème de
l’intégration Viennent ensuite se greffer des dèternimants
qui vont servir ou desservir les enfants de l'immig
Parmi ces determinants, on peut citer notamment le
cours scolaire
Avant d aborder ces questions, je souhaite d'abord expos-
ser les raisons pour lesquelles il est primordial, afin d'aider
les Jeunes genérations de l immigration a se construire sai-
nement, de resister a la tentation de cautionner la violence
de certains d entre eux en la Justifiant
NE PLUS CAUTIONNER LA VIOLENCE EN LA JUSTIFIANT
Sans meme nous en apercevoir, nous nous sommes peu
à peu habitués au fait que tout acte, du plus anodin au plus
monstrueux, était explicable. Pour le commun des mortels
ce qui est explicable est interprete comme etant en
compréhensible, voire excusable Cette approche, basée sur
l'analyse, aurait du demeurer confinee aux antres des psy-
chologues et des psychanalystes
Tous ceux qui voient autour d'eux evoluer des enfants
savent qu'un enfant comprend instinctivement que la jus-
tification que ses parents trouvent à son comportement le
dédouane d'une grande partie de ses actes et l empêche dans
suite
le même temps de développer quelque effort qué ce soit
pour améliorer son attitude. Au fil des vingt-cinq dernières
années, la victime d'une précarité a petit à petit acquis le
droit, aux yeux de la société, à se transformer en agresseur.
Cautionner la violence, c'est l'ériger en moyen acceptable
de communication. Ce discours de la déresponsabilisation
a poussé dé nombreux jeunes dans la voie de la communi-
cation par le déversement d'un torrent de violence, créant
ainsi un immense tort à notre pays. Ce mal de la dérespon-
sabilisation est le cancer qui ronge notre société.
La justification de la violence a renforcé la détermina-
tion et le sentiment d'impunité dé tous ceux qui, par leurs
agissements, ont profondément altéré leur propre image et
celle de leur communauté d'originé. Le sentiment de préca-
rité dépend beaucoup du référentiel adopté; il ne se mesure
pas dans l'absolu. Si l'échelle dé mesuré intègre le dénué-
mént qui règne sur l'autré rive dé la Méditerranée, alors on
peut, sans hésiter une seule secondé, soutenir que la France
a permis à beaucoup d'immigrés des dernières vagues un
fabuleux bond économique et social, en un laps dé temps
extrêmement court.
Dans les grandes villes du Maghreb ont été construits
de nombreux quartiers dotés de tours dont la hauteur n'a
rien à envier à celles de nos banlieues françaises. Les familles
rêvent d'y être logées pour échapper à la cohabitation, lar-
gement répandue, de trois générations sous un même toit.
Les jeunes sont massivement au chômage et n'ont souvent
même plus la possibilité de rêver à un avenir meilleur. Ils
passent le plus clair de leur temps adossés aux murs, à dis-
cuter, pour tuer le temps. Ils se nourrissent de la télévision
française, qui leur donne chaque jour la mesure de leur
propre dénuement. Pire que ces images reçues du ciel, ils
voient régulièrement revenir, aux vacances, leurs propres
cousins, qui étaient leurs richesses sous leurs yeux : belles
voitures, vêtements de marque, stations de jeux pour les
enfants, beaux bijoux d'or et belles robes de cérémonie pour
les femmes... Ces jeunes ne détruisent ni ne brûlent quoi
que ce soit, alors qu'ils ont pourtant de multiples raisons de
se sentir frustrés, de cette frustration qui, paraît-il, alimen-
terait la violence dans nos banlieues.
En hiver, nous avions du mal à écrire, car nos doigts
étaient raidis par le froid. Nous étions engoncés dans nos
manteaux, qu'il n”était pas question d'ôter vu la tempé-
rature qui régnait dans la classe, Ceux qui avaient un
bon manteau pouvaient déjà s'estimer heureux, car tous
n'avaient pas cette chance. Lorsqu'il soufflait fort, il arri-
vait au vent de s'inviter en classe par les vitres cassées.
Il couvrait par instants la voix de notre enseignant, qui
interrompait son discours, le temps qu'Éole veuille bien
tirer sa révérence. Un nombre non négligeable d'élèves ne
déjeunaient pas à la cantine, car leurs parents étaient trop
pauvres pour pouvoir se permettre d'en honorer la note. À
l'heure du déjeuner, ils se regroupaient devant les grilles du
collège ou du lycée et sortaient de leur cartable un simple
morceau de pain. Nous partagions pour la grande majorité
la même détresse matérielle. Suivant le raisonnement qui
prévaut en France, nous étions donc tous voués à devenir
des délinquants et des incultes. Il eût donc probablement
fallu tous nous séparer et nous disperser (éclater la carte
scolaire), pour tenter de nous remettre sur le chemin de la
réussite scolaire.
Nous niavons jamais été ni outrageants ni violents. Je
garde de cette époque des souvenirs de légèreté et d'insou-
ciance, des souvenirs de bonheur d'enfance. ]'ai encore en
tête le rire des enfants qui résonne, et le sourire lumineux
des enseignants.
Si les difficultés d'insertion dans la société française
étaient réellement dues à une détresse matérielle liée, entre
autres, à la qualité de l'environnement, comment expliquer
alors que le déplacement vers des environnements sociaux
privilégiés de familles défavorisées et sources de troubles
dans leurs quartiers soit inefficace, voire dangereux, car
générateur de nouvelles zones géographiques d'insécurité?
En juillet 2005, les Renseignements généraux rapportaient
que, dans la moitié des cas de déplacement, les familles à
problèmes avaient non seulement continué d'exercer des
activités répréhensibles dans leur quartier d'origine, mais
pire, avaient dans le même temps installé un climat de ter-
reur dans leur nouvel espace géographique! Dans neuf cas
sur dix, ces délocalisations se sont soldées par un échec. Cet
investissement financier a été une pure perte. Il a de plus
contribué à renforcer le sentiment d'impunité de ceux qui se
voient systématiquement présentés, aux yeux de la société,
comme non responsables, car excusables, du fait de leur
misère matérielle. L'échec de ces expériences de dépla-
cement présente néanmoins un grand intérêt : il participe
à nous faire prendre conscience que recourir systématique-
ment à l'hypothèse des difficultés matérielles pour justifier
des comportements asociaux est simpliste et dangereux.
La France pourra bien dépenser des deniers publics
pour continuer à détruire des tours et leur substituer petits
immeubles et pavillons, cela participera très certainement
à la relance de la filière du bâtiment (ce qui en soi pré-
sente un indéniable intérêt économique), mais ne résoudra
pas les problèmes liés à l'insertion et à l'intégration, tout
simplement parce que la qualité de l'habitat des banlieues
n'est pas la cause principale de leurs problèmes. Les tours
d'immeubles n'ont rendu ni les Maghrébins asociaux au
Maghreb, ni les Asiatiques asociaux dans toutes les villes
où les gratte-ciel qu'ils habitent embrassent les nuages. De
plus, dans une période où tant de jeunes ménages, tant de
familles des classes moyennes et tant d'étudiants peinent à
se loger, se permettre de détruire des habitations est perçu
comme une injustice inacceptable. Rares sont les Français
qui souscrivent au fait que l'on puisse dépenser de l'argent
pour détruire des immeubles, dont une partie aurait pu et
dû être réhabilitée et consacrée au logement de ceux qui en
ont besoin, fût-ce en échange d'une contribution modique
de leur part.
Beaucoup des élèves pauvres qui m'ont accompagnée
tout au long de ma scolarité dans le Maghreb ont brillam-
ment réussi. Ils sont devenus médecins, architectes, ensei-
gnants, ingénieurs, grands scientifiques... Certains ont
rejoint des laboratoires mondialement réputés aux États-
Unis, en Grande-Bretagne ou en France. Ils auraient préféré
travailler pour leur pays; mais celui-ci ne leur a pas fait de
place. Lorsqu'on a connu l'envers du décor, entendre dire
que les espoirs de ces pays du Sud ont été ruinés par la
France est insupportable. Il me semble honnête d'affirmer
que ces mensonges ou ces vérités tronquées ne méritent
pas les honneurs qui leur sont faits depuis trop d'années en
France. Faire échec aux matérialistes de la mémoire, c'est les
empêcher de semer le chaos sur leur passage; c'est aider les
Français et les enfants de l'immigration à se construire un
chemin d'entente, une voie de cohabitation pacifique.
Si j'ai fait un détour par le Maghreb, c'était pour
bien mettre en lumière que des jeunes aux mêmes profils
ne manifestent pas la même violence, selon le pays où
ils vivent. Serions-nous entrés en un temps inédit dans
lequel, contrairement au sentiment que partagent les
Français, l'espoir de s'en sortir ferait naître une fureur
dévastatrice ?
se demander
- pourquoi l'Algérie refuse le retour de ses citoyens requérants déboutés
- comment un nombre si important de migrants algériens ont pu obtenir le statut de demandeur d'asile en Suisse
idem en Allemagne (cf auteurs d'agressions sexuelles de Cologne)
sachant qu'ils continuent d'y résider clandestins
@divergente
- « se demander - pourquoi l'Algérie refuse le retour de ses citoyens requérants déboutés »
Qu'est-ce qui vous fait croire que l'Algérie refuse le retour de ses citoyens requérants déboutés ?
- « se demander - comment un nombre si important de migrants algériens ont pu obtenir le statut de demandeur d'asile en Suisse »
Et ... quel est selon vous ce nombre si important ?
suite
L'espoir a toujours servi à mobiliser les énergies vers la
création de valeur et de bien-être. Pourquoi n'est-ce donc
pas le cas pour les dernières vagues d'immigration? Cette
question est au cœur du malaise actuel des jeunes qui en
sont issus. Ces différences comportementales d'un même
type de population, selon le contexte géographique où elle
se situe, est LA question à partir de laquelle les problèmes
de l'insertion et de l'intégration doivent être posés et analy-
sés. Ce n'est en effet pas la misère ni le manque de moyens
matériels qui conduisent à l'incivilité ou à la délinquance
dans les quartiers sensibles , ce sont les diflicultés de posi-
tionnement identitaire que j'aborderai dans les pages qui
viennent. Il nous faut donc rendre aux pauvres la dignité
qui leur a honteusement été enlevée!
Il n'est plus possible de cacher ni de taire ce que tout le
monde sait déjà. La forte implication des enfants de l'im-
migration dans l'augmentation de la violence en France
est une réalité bien établie. Lorsqu'une réalité saute aux
yeux de tous, c'est-à-dire lorsqu'elle devient un secret de
Polichinelle, il n'est pas utile d'avoir en plus recours au
fichage des délinquants selon leur origine pour découvrir
ce que nous savons tous déjà. Répertorier les individus
selon leur ethnie, leur race ou leur culture, c'est par contre
ouvrir la porte à toutes les dérives possibles. Cette appro-
che s'apparente au ver qui serait introduit dans le fruit,
car elle constitue la première marche vers la communau-
tarisation de la France. Il faudra donc lutter, à tous les
niveaux, contre cette tentation qui anime certains lob-
bies et responsables politiques, influencés en cela par des
associations ou des cercles qui ne perçoivent pas toujours
le danger de tels fichages. Ceux-ci ont existé en d'autres
temps. La France va-t-elle se laisser entraîner à reproduire
les lourdes fautes du passé?
Une bonne image est lente et diflicile à construire; elle
peut au contraire être fortement ternie en très peu de temps.
La délinquance de certains enfants de l'immigration a ainsi,
au fil des ans, tissé et renvoyé au reste de la population
l'image d'une inaptitude à la vie commune dans le respect
des règles de vie de la société française. Les populations des
banlieues paient chaque jour les conséquences de l'image
fortement dégradée qui leur est attachée. De plus, le fait
que les populations des quartiers sensibles, des associations
et même des élus de la République réclament aux pouvoirs
publics des moyens supplémentaires, en arguant que l'ab-
sence d'effort substantiel entraînerait de nouvelles insurrec-
tions des banlieues, renvoie une image ahurissante au reste
de la population. Ce discours est interprété comme une
sorte de chantage. Il n'a jamais été nécessaire d'être de condi-
tion sociale aisée pour apprendre à respecter les règles de la
vie commune. Il y a trop de pauvres en France aujourd'hui
qui cependant ne cassent ni ne brûlent et trop de quartiers
qui sont très loin de disposer d'autant d'attentions que les
banlieues sensibles et ne menacent pas de s'embraser ou de
défier la République. Les Français le savent, et cela ajoute à
leur incompréhension et à leur désapprobation.
Les populations entachées par cette image d'associabilité
doivent réaliser qu'elles prendraient les mêmes distances
vis-à-vis des Français de souche si ces derniers adoptaient
le même mode d'expression. Les Français ne connaissent
pas dans le détail, et c'est naturel, les cultures autres que la
leur. Ils ne disposent donc pas de grilles de décodage suffi-
samment fines pour leur permettre de différencier chaque
individu de son groupe d'origine et le saisir en tant qu'in-
dividualité. Aussi se protègent-ils en préférant se tenir à
l'écart de tous ceux qui appartiennent à un groupe dont les
attitudes leur apparaissent comme menaçantes.
Ces grilles de décodage s'élaborent au cours du temps,
au travers des connaissances acquises grâce aux informations
que l'on recueille par le biais d'une multitude de canaux : la
lecture, les médias, le cinéma, et bien entendu l'expérience
du vécu quotidien des contacts avec les autres. Notre propre
psychologie et notre système de valeurs, hérités en grande
partie de notre culture, sont utilisés pour situer les autres
par rapport à soi. L'autre est constamment référencé par
rapport à nos propres critères d'évaluation. Ainsi, on ne
peut pas ne pas situer l'autre par rapport à soi. Cette consta-
tation est une donnée première de la réalité interhumaine. Le
résultat de l'identification de l'autre intervient et oriente tout le
processus de la communication avec cet autrui . Ce proces-
sus n'est donc pas propre aux Français; il est spontanément
mis en branle par tous les êtres humains sur terre. Il est un
fait que les comportements et les moyens d”expression très
éloignés de ceux que valorise la culture française exposent
leurs auteurs à une réprobation unanime qui se conclut par
une sanction, cette dernière pouvant aller jusqu'au rejet pur
et simple.
La modification de la démographie française s'est opérée
trop rapidement pour que le peuple français ait pu disposer
du temps nécessaire à l'assimilation d'un si profond boule-
versement. Ce temps aurait pu être nettement raccourci si
les flux migratoires ne s'étaient pas accompagnés d'autant
d'interrogations quant aux facultés des migrants à s'inté-
grer, ou plus modestement s'insérer dans la société fran-
çaise. Répéter, dans un discours purement intellectuel, que
1'immigration est une richesse pour la France ne suffit pas à
en convaincre les Français. Comme toutes les autres popu-
lations au monde, la population française juge en fonction
de ce qu'elle observe ou rencontre dans son environnement
quotidien. Le moins qu`on puisse dire, c'est que cette expé-
rience l'aura conduite à l'inquiétude.
Au moment où brûlaient les banlieues, nos femmes et
hommes politiques tentaient de nous convaincre de la res-
ponsabilité majeure du déficit de mixité sociale, qu'il fallait
absolument combler. Quelle erreur de communication!
Les Français ont traduit : voyez ces voitures qui brûlent,
nous voulons les exporter également chez vous. Qui aurait
envie d'adhérer à une mixité sociale, présentée sous un tel
visage! Ce ne sont pas des lois qui changeront la donne.
Aucune loi ne réussira à imposer une mixité sociale dans
les zones géographiques ou dans les entreprises. Seule por-
tera des fruits la construction d'une image positive ren-
voyée par une immigration qui aura réussi à s'insérer dans
la société.
Depuis tant d'annees que des crispations se font sentir,
les gouvernements successifs ont refusé de travailler à rassu-
rer les Français. On est au contraire parti du postulat que les
Français étaient potentiellement des racistes primaires , et
on a abondé dans la création d'une panoplie de mécanismes
et d'organismes pour leur faire la guerre. Les mots qui ont
été choisis ont leur importance. On parle de Haute Auto-
rité de lutte contre les discriminations. On planifie des
campagnes de communication pour sensibiliser et encou-
rager les potentielles victimes de discriminations à por-
ter plainte. Or, dans l'imaginaire collectif, qui dit lutte
dit ennemi ; qui dit victime dit « bourreau . Ainsi, on
stigmatise les Français en les érigeant ofliciellement au rang
d'ennemis ou de bourreaux. En procédant de la sorte, on
divise la France en deux, en plaçant deux communautés
face à face. Comment ose-t-on ensuite espérer que ces deux
communautés apprendront à cohabiter?
On préconise des absurdités telles que le CV anonyme,
qui ne fait que déplacer l'instant de la rencontre entre les
peurs et le déclenchement de réflexes de protection. On
peut bien traquer ceux qui se protègent; ils développeront
aussitôt d'autres stratégies de protection, tant qu'ils en
éprouveront le besoin. Les minorités gagneraient elles aussi
à se démarquer des pratiques de certains de leurs membres,
au lieu d'expliquer sur toutes les ondes que la délinquance
est une réponse naturelle à la précarité sociale. Les Français
n'apprécient pas ces menaces à peine voilées, qui singulari-
sent encore davantage à leurs yeux les populations d'origine
étrangère.
Accorder le statut de victimes aux populations d'ori-
gine immigrée qui rencontrent des problèmes d'insertion
et d'intégration est contre-productif, car cela les enferme
inéluctablement dans un état de déresponsabilisation qui
les empêche de prendre en main leur destin pour devenir
moteurs de leur insertion et de leur intégration. Nous savons
bien que l'argument très souvent utilisé est que cela ne leur
est pas possible. Cet argument ne tient plus lorsque près de
500 000 emplois ne trouvent pas preneurs dans notre pays,
en majorité dans les domaines du BTP, de l'artisanat, de
l'hôtellerie, de la restauration, des services d'aide à la per-
sonne... et que les élus osent voter à l'Assemblée nationale
un texte sur l'immigration de travail, arguant que, dans ces
domaines précisément, les entrepreneurs ont besoin de faire
appel à de la main-d'oeuvre étrangère. . . Imaginons un seul
instant à quel niveau tomberait le taux de chômage, qui
angoisse et démoralise tant les Français, si ceux qui recher-
chent un emploi et ne disposent pas encore de qualification
précise acceptaient de se former et de répondre à l'offre de
ces entrepreneurs ? Ainsi, occulter aux enfants de l'immigra-
tion, dont le taux de chômage est très élevés qu'ils ont un
rôle actif à jouer et des perches à saisir, c'est ruiner définiti-
vement leurs chances d'insertion dans notre société.
Bien entendu, je ne fais absolument pas référence
au statut général de victime qui est indispensable pour
que l'individu reconnu comme tel puisse commencer sa
reconstruction ou son travail de deuil. Attribuer sys-
tématiquement le statut de victime dans le dossier qui
nous intéresse ici, c'est comme éduquer un enfant en lui
énonçant régulièrement que les autres sont à l'origine de
tous ses malheurs et qu'il lui faut lutter contre eux. Il ne
faudra alors pas être surpris de voir cet enfant adopter
un comportement général de défiance envers ces mêmes
autres et grandir avec la certitude que rien ne dépend de
lui. La conséquence directe, c'est qu'il lui sera très difficile
de cohabiter sereinement avec ceux qui apparemment lui
voudraient du mal. Il sera également enclin à ne dévelop-
per aucun sens de l'initiative et de l'effort, puisque rien
n'est de son fait.
Soutenir les valeurs républicaines qui régissent le fonc-
tionnement de notre société n'a pas fait monter les scores
électoraux des partis politiques extrêmes dans notre pays.
Ce qui les a fait monter, c'est au contraire d'avoir oublié
de les soutenir. S'ils ne veulent plus avoir à subir à chaque
élection la menace d'un basculement vers les extrêmes, les
Français doivent d'urgence se réapproprier leurs valeurs
républicaines (une certaine idée de la justice, la liberté des
uns et des autres, l'esprit d'initiative, l'égalité entre tous les
êtres quels que soient leur sexe, leur race ou leur culture, la
laïcité, la fraternité...) afin d'obliger les partis de gouverne-
ment à en garantir le respect.
Aujourd'hui, les Français ont peur. Ils se sentent en insé-
curité quant au respect de ce qui fonde leur identité. À
leur défense de tout ce qui participe de cette identité, on
attribue désormais l'étiquette de raciste . Les Français ne
se sentent plus protégés ni par leurs institutions, ni par leur
classe politique. Or, le premier des besoins primaires est jus-
tement la sécurité. Satisfaire ce besoin doit donc s'inscrire
dans les priorités de tous nos gouvernants, quelle que soit
leur teinte politique.
Lorsqu'ils craignent d'être inquiétés, les Français déve-
loppent pour se défendre des stratégies personnelles d'évi-
tement qui sont autant de réflexes naturels de protection.
Refuser de décrypter les causes de leur comportement et ne
pas travailler à trouver les moyens de les rassurer les pousse
à se refermer chaque jour davantage sur eux-mêmes. Cette
attitude de repli sur soi n'aide guère à l'intégration de tous
ceux qui y aspirent. Ces derniers souffrent de devoir payer
pour les actes de membres de leur communauté d'origine.
Le jour où les Français se sentiront à nouveau protégés,
la situation évoluera pour le plus grand bonheur de tous
ceux, issus de l'immigration récente, qui aspirent à ce que
les Français les adoptent. Il est stérile et contre-productif
de ne pas respecter le droit élémentaire du peuple fran-
çais à exprimer et à afiirmer son identité. L'intégration des
populations diorigine étrangère n'a pas la moindre chance
de réussir si elle est menée contre les Français. Le jour où
nous le comprendrons, l'un des obstacles å liintégration s'en
trouvera levé.
suite
En France, les récentes manipulations de pages de
l'histoire coloniale ou de l'esclavage n'ont finalement que
renforcé, chez certaines populations, un sentiment de ran-
cœur déjà présent. Les matérialistes de la mémoire ou
les semeurs de graines de discorde n'ont fait qu'exacerber
ces sentiments, en leur donnant une justification raison-
née. Ils portent néanmoins une lourde responsabilité dans
les tensions communautaires qui se sont largement accrues
sur notre territoire. Jeter de l'huile sur le feu ne peut que
l'entretenir, voire l'amener à un point passé lequel il ne sera
plus possible de l'éteindre.
La situation de loin la plus critique se présente aux
migrants qui doivent parcourir un chemin d'intégration
façonné par l'ensemble des trois paramètres précités. Dans
ce cas, ils doivent affronter les difficultés cumulées des pro-
blèmes économiques, des problèmes moraux liés au passé
historique et de la différence des systèmes de valeurs. Ces
migrants sont ceux dont le processus d'intégration sera le
plus compliqué, et surtout le plus risqué, sans issue prédic-
tible.
TENSIONS DANS LA CONSTRUCTION DE L'IDENTITÉ
Appartenir aux dernières vagues d'immigration ne pré-
dispose pas fatalement à une tension extrême avec l'identité
française. Certains optent pour cette identité pour des rai-
sons affectives ou philosophiques. On pourrait les appeler
les Français de cœur et d'esprit. En migrant, ils vien-
nent en quelque sorte se blottir dans les bras de la nation
France , dont ils étaient déjà les enfants, avant même de la
connaître en chair et en os . Passé les quelques années de
difficultés incontournables pour la construction matérielle
d'une nouvelle vie, ils ne rencontrent pas d'obstacle majeur
à s'intégrer et à être reconnus par les Français. Ce qui est très
saisissant, c'est de découvrir à quel point leur intégration
semble évidente et spontanée, comme s'ils avaient depuis
toujours fait partie du même univers. Ils sont les enfants
adoptifs de la France. Restons toutefois lucides en précisant
qu'ils ne sont pas majoritaires.
Un facteur qui influence significativement la construc-
tion de l'identité profonde est le tableau que les migrants
dressent, à leurs enfants, du pays d'accueil. ]'ai déjà abordé
ce point au début du livre, lorsque j'évoquais le socle indis-
pensable aux descendants des immigrés pour pouvoir se
construire dans le pays d'accueil. Plus les parents auront
dépeint le pays d'accueil comme étranger, voire adverse, en
raison du passé historique ou de la différence des systèmes
de valeurs, plus leurs enfants développeront des résistances,
voire une opposition farouche à l'intégration.
Il est une attitude qui est individuelle, même si elle est
largement influencée par la culture familiale, c'est la pré-
disposition à rester plus ou moins fixé sur son passé ou sur
celui de son pays d'origine, plutôt que de s'investir dans
son propre avenir et dans celui de son pays d'accueil. Ceux
qui recevront une éducation qui invite à rester focalisé sur
le passé seront plus enclins à sombrer dans les difficultés
que réserve le chemin de l'édification d'une existence dans
un nouvel environnement. L'énergie mobilisée dans des
voies sans issue, le passé étant par définition déjà joué, ne
sera pas investie dans ce qui se joue, c'est-à-dire l'avenir.
La difficulté est encore plus grande si la focalisation sur
le passé entretient des tensions d'ordre moral ou philoso-
phique.
Une autre qualité personnelle qui aura une incidence
non négligeable sur le processus d'insertion et aussi sur celui
de l'intégration est la capacité des individus à savoir capi-
taliser sur ce dont ils disposent déjà. Vous trouverez tou-
jours, parmi un groupe de personnes parties avec le même
bagage , une proportion qui saura surmonter une à une
les difficultés rencontrées, quelle qu'en soit la nature, tandis
que d'autres, dans le même temps, s'enfonceront peu à peu.
Pour s'en convaincre, il n”est qu'à observer comment, au
sein d'une même cellule familiale, les parcours des membres
d'une même fratrie, ayant pourtant grandi dans le même
environnement, avec les mêmes moyens humains et finan-
ciers, varieront parfois dans des proportions considérables.
Dans l'étude du problème de l'intégration des dernières
vagues d'immigration, l'un des principaux errements aura
été de considérer que l'immigration récente était de même
nature que celles qui l'ont précédée (Portugais, Italiens,
Européens de l'Est. . .), et que son traitement relevait, de ce
fait, principalement du domaine économique. Par voie de
conséquence, on a réduit l'ensemble du puzzle de l'intégra-
tion à une seule de ses pièces, et qui plus est la plus petite!
Il est un fait que l'intégration des plus récents migrants
qui fait actuellement débat en France ne peut être comparée
à celle des plus anciens. Le socle culturel de base de ceux-ci
était identique à celui des Français de souche . Ces immi-
grés partageaient tous avec les Français le même héritage
culturel profond. Leurs différences culturelles étaient mini-
mes, au regard de celles qui existent avec les populations
issues des dernières vagues d'immigration. Si l'immigration
récente avait été le fait de ressortissants des pays de l'Europe
de l'Est ou du Sud, l'intégration aurait finalement réussi,
malgré le contexte économique tendu que l'on a connu ces
trente dernières années.
En plus de leur culpabilité liée à la période coloniale,
les Français éprouvent un profond malaise à vivre si bien,
quand tant de peuples souffrent à travers le monde, et
notamment en Afrique. Ils sont encore sous le coup du trau-
matisme psychologique provoqué par des images de famine.
Chuck Jones, les faits sont anciens, les liens trop nombreux. En voici un récent:
https://blancheurope.wordpress.com/2016/01/18/les-pays-dafrique-du-nord-refusent-de-reprendre-leurs-ressortissants/
suite
sur ce continent, largement diffusées. Leur conscience en
a été fortement ébranlée. Ils adoptent depuis, fait surpre-
nant, un regard qui n'est pas le même selon la couleur de la
misère qui leur est présentée. Selon que la misère touche le
Maghreb (ex-colonies), l'Afrique (ex-colonies et problèmes
de famine), l'Europe de l'Est, l'Asie ou l,Amérique du Sud,
elle n'a pas du tout la même résonance en eux. Cette idée se
nourrit également d'une méconnaissance de la transforma-
tion du continent africain. Pourtant, en Asie, en Europe de
l'Est ou en Amérique du sud, des enfants ont aussi les joues
décharnées. Ils sont contraints de travailler dès leur plus
jeune âge. Nombreux sont les adultes qui ont depuis long-
temps perdu leur sourire et leurs dents, faute d'alimentation
appropriée. Ce regard biaisé que portent les Français sur les
migrants les empêche d'adopter un comportement objectif.
La conséquence la plus lourde en est que les Français accep-
tent (mais seulement en apparence) de la part des migrants
des pays du Sud des comportements qu'ils n'accepteraient
sous aucun prétexte de la part d'autres migrants. Ils taisent,
en particulier, ce qu'ils ne tairaient en aucun cas face à des
Occidentaux. Cette attitude est préjudiciable à l'insertion
et à l'intégration des nouveaux venus, car elle leur occulte
la réalité a laquelle ils vont se trouver inéluctablement
confrontés au moment où ils souhaiteront entrer dans le
monde économique, s'ils n'ont pas identifié les points d'ac-
climatation, explicites ou non, que commande la société.
Les Occidentaux posent les uns sur les autres un regard
objectif et lucide. Lorsque surgissent des différends sur des
points de cohabitation, la négociation s'engage de manière
le plus souvent tacite, et l'équilibre des forces en présence
est maintenu de manière souple et continue. L'orsqu'un
migrant arrive dans un nouveau pays, il a de très fortes
chances, lorsque sa culture est très éloignée de celle de ce
nouveau pays, d'y rencontrer des tensions et des problè-
mes de cohabitation. Sur des éléments superficiels ou des
vétilles, la tension est amenée à disparaître très vite, car
un processus d'adaptation ou d'acclimatation réciproque
se met en place jusqu'à rendre cette tension supportable,
et donc acceptable. Lorsque des différences apparaissent
concernant des points fondamentaux, c'est-à-dire ceux qui
touchent aux valeurs profondes qui structurent la société, se
font jour des tensions beaucoup plus grandes. Les Français
encaissent et ne bronchent pas. L'ennui, c'est qu'ils inté-
riorisent et accumulent toutes ces tensions. On sait que le
peuple français est doté d'une grande qualité, celle de pou-
voir beaucoup absorber. Il peut néanmoins réserver des sur-
prises, car absorber ne signifie pas nécessairement assimiler.
Le peuple français saura-t-il un jour apprendre à s'exprimer
au fil de l'eau, sans attendre que sa frustration devienne si
insupportable qu'elle se traduise par un tsunami?
On a en
particulier terriblement sous-estimé l'influence considéra-
ble des civilisations grecques et romaines, de la Renaissance
et du siècle des Lumières, sur les schémas de pensée des
Occidentaux et sur l'organisation de leurs sociétés, telles
que nous les connaissons. Les sociétés qui n'ont que très
peu, parfois pas du tout, été façonnées, sculptées et inti-
mement travaillées par ces courants ont peu de chances de
partager les mêmes points de vue sur un grand nombre de
concepts et d'idéaux.
On nous a souvent proposé, comme explication aux
problèmes des enfants de l'immigration récente, l'échec du
modèle d'intégration dit à la française ou creuset répu-
blicain. Il conviendrait cependant de se demander si ce
modèle a véritablement été appliqué ou respecté ces vingt-
cinq dernières années. L'État, qui aurait pu devenir pour
les immigrés habités d'une réelle volonté de s'intégrer un
filet de sécurité, un tuteur, une boussole, a failli à ses obli-
gations. Cette démission n'a pas été volontaire. On a juste
parié que le temps finirait par avoir raison de toutes les
difficultés. C'était compter sans la complexité de la nature
humaine, et sans le fait que les difficultés qui ne sont pas
traitées dès leur apparition finissent le plus souvent par faire
boule de neige.
La boussole s'est bloquée, et l'immigré s'est retrouvé
seul face à lui-même, seul avec son système de valeurs et de
codes hérités d'une autre société. Il s'est surtout retrouvé
seul face à la pression de son groupe culturel d'origine. les
Français auraient pu, eux aussi, à leur niveau, Jouer ce rôle
de guides; mais, comme je l'ai déjà mentionné, bâillonnés
ils n'étaient plus en position d'aider cet immigré au jour le
jour, pour l'amener à identifier les points d`acclimatation
nécessaires, et même indispensables, à son insertion dans
la société. Un immigré qui arrive dans un nouveau pays
en ignore tout le plus souvent. Il a besoin d'apprendre à
en connaître les règles. La démission de l'État a laissé le
champ libre à la montée en puissance des groupes com-
munautaires, qui se sont approprié les individus et les ont
peu à peu coupés des voies d'insertion. Cela s'est d'ailleurs
rapidement traduit sur le terrain par la chute du taux d'in-
sertion des enfants de l'immigration.
La majorité des migrants rejoignent les pays économi-
quement développés pour y trouver un épanouissement
matériel. Ils ne recherchent en aucun cas une nouvelle
forme d'épanouissement affectif ou spirituel. C'est la raison
pour laquelle ils sont les premiers surpris et déçus de n'avoir
pas prévu qu'il leur faudrait évoluer dans une société qui ne
partage pas leurs aspirations.
L'intégration des dernières vagues d'immigration repré-
sente un sérieux défi pour le peuple français, ainsi que pour
les migrants et leurs descendants. Elle nécessite en outre un
accompagnement différent de celui qui a été apporté aux
vagues d'immigration d'origine européenne. Il faut, dans
le même temps, accepter une évidence propre à tout ce qui
concerne les êtres humains : l'issue des processus d'insertion
et d'intégration sera éminemment personnelle.
À chaque occurrence médiatique de difficultés les
concernant, on entend dire que les enfants de l'immigra-
tion ont perdu tout repère, ou qu'ils souffrent de cruelles
carences éducatives. Or, cela n'est pas tout à fait exact. Ces
enfants ont bénéficié d'une éducation. Ils possèdent même,
pour la majorité d'entre eux, de solides repères, qui ne sont
toutefois pas ceux de la société française. C'est la raison
pour laquelle les observateurs qui ne connaissent qu'une
seule culture se heurtent à une difficulté majeure, qui est
leur incapacité à décrypter les différences culturelles et leurs
répercussions sur les comportements individuels. La ques-
tion est donc de savoir si la France peut admettre que les
familles qui arrivent sur son sol transmettent à leurs enfants
tous leurs repères, y compris ceux qui vont les placer en
porte-à-faux avec la société d'accueil. `
Naturellement, nous savons tous que les enfants sont
éduqués par leurs parents et leur cercle familial. Ce sont eux
qui leur transmettent leurs propres règles de vie en société,
leur éthique, leur système de valeurs. Ils leur transmettent
également leurs sentiments d'approbation ou de rejet de
certains codes comportementaux. Soyons réalistes : accep-
tons que, de la même manière qu'un Français de culture
européenne qui émigre transmettra à ses enfants son pro-
pre référentiel de valeurs, les parents d'origine immigrée
transmettent, en France, à leurs descendants, leurs propres
idéaux et systèmes de valeurs. Plus il existera de différences
entre les fondamentaux des deux systèmes de valeurs (celui
qui est transmis par les parents au sein de la famille, et celui
de la société d'accueil), et plus difficile sera l'insertion.
Lorsque ces différences touchent à des fondamentaux, de
réels conflits surgissent. l'enfant est de ce fait régulièrement
confronté au délicat problème du choix des fondamentaux
qu'il doit respecter. Pour être en position de choisir, encore
faudra-t-il qu'il soit psychologiquement en mesure d'effec-
tuer cet arbitrage et que sa famille accepte de lui laisser ce
choix. Certes, l'identité possède un caractère dynamique
qui lui permet d'évoluer au gré des expériences, mais ce
mouvement peut être largement compromis lorsqu'il est
entravé par des agents extérieurs, rendant de ce fait l'inté-
gration dans une nouvelle communauté difficile et parfois
improbable.
La même question se pose au sujet du sens de la Fra-
ternité . Celle que définit la Déclaration des droits de
l'homme et du citoyen est-elle véritablement reconnue et
partagée par tous sur terre? Tous les enfants sont-ils réelle-
ment éduqués avec une conception de fraternité qui lierait
tous les hommes, de par leur seule qualité d'hommes? La
réponse est négative. Pour nombre de peuples, cette frater-
nité n'embrasse que ceux qui partagent le même héritage.
Cette différence de perception de la fraternité introduit une
hiérarchisation des individus. C'est pour cette raison que
des actes de racisme à l'encontre de Blancs se produisent
aujourd'hui sur notre territoire. Nier l'existence du racisme
anti-Blancs participe à renforcer le sentiment d'impunité
des auteurs de ces actes de racisme. On se prive dans le même
temps d'une opportunité pédagogique vis-à-vis de ceux qui
adoptent une attitude qui n'a pas sa place dans la société
française. Combattre toutes les formes de racisme est une
obligation; faire une distinction, c'est s'inscrire soi-même
dans une position raciste. La République doit cesser, par son
mutisme, de cautionner la hiérarchisation de la souffrance
humaine qui s'est établie sur son territoire. l'effort de péda-
gogie doit porter sur l'exigence que tous ceux qui évoluent
dans notre société doivent souscrire à la même définition
de la fraternité : celle des fondamentaux de la République,
qui englobe tous les êtres humains pour leur seule qualité
d'êtres humains, et qui transcende donc les distinctions de
race, d'ethnie ou de culture.
Ces principes de Liberté, d'Égalité et de Fraternité sont
inscrits dans la Constitution de la République française.
Sera-t-il un jour nécessaire de l'abroger, pour lui substituer
une coexistence de plusieurs autres constitutions? Un pays
régi par plusieurs constitutions sera-t-il encore un pays,
ou deviendra-t-il une fédération de pays? Si cette der-
nière option est retenue, faudra-t-il, comme pour la liste
des bénéficiaires de la discrimination positive, se poser la
question du public concerné par chacune de ces différentes
constitutions? Les individus disposeront-ils alors de la lati-
tude du choix, ou leur sort sera-t-il définitivement scellé à
la naissance? Ces questions sont-elles ouvertes ou fermées?
Leurs statuts seront-ils appelés à évoluer en fonction du
pouvoir que les groupes communautaires auront réussi à
conquérir en France?
Les Français le sentent instinctivement : ce qui est ici
en jeu n'est pas le respect des différences culturelles, déjà
acquis, mais le respect ou non des fondamentaux de la
République. Chaque fois qu'elles s'inscrivent dans le respect
des lois et de l'idéal de la République française, les Français
admettent les différences culturelles.
La contestation de l'autorité des policiers par les jeunes
n'est pas liée aux qualifications des forces de l'ordre. Cette
non-reconnaissance, voire ce refus de leur autorité, tient en
partie, comme cela est souvent avancé, au désir de certains
de soustraire de l'autorité de la République des territoires
qu'ils ont annexés pour y mener une vie paisible à l'ombre
de l'économie parallèle. Elle n'est pas sans rapport non plus
avec la symbolique de l'uniforme, puisque cet uniforme
représente une société qu'ils rejettent avec vigueur et dont
ils ne souhaitent pas respecter les lois, car ils ne les recon-
naissent pas. Ils ne rejettent pas du tout cette société parce
qu'elle les aurait rejetés (ça, c'est l'explication vitrine
qui leur a été fournie par de savants spécialistes et par
la gauche). Ils la rejettent uniquement parce qu'elle n'est
pas conforme à leur système de valeurs et d'idéaux. C'est
d'ailleurs pour la même raison que les enseignants, qui sont
eux aussi des symboles de la République, sont agressés. L'er-
reur est de continuer à penser que les jeunes sont des
électrons libres. Ils ne le sont pas. S'ils sont en position
de camper si fort sur leurs positions extra-sociétales, c'est
qu'ils savent qu'ils bénéficient du soutien pas nécessaire-
ment réfléchi de leurs tuteurs légaux, et de l'aubaine de l'in-
toxication des esprits liée au politiquement correct . Une
action sur les seuls jeunes ne suffira donc pas, car, une fois
extraits de la société, ils seront aussitôt remplacés par leurs
puînés sur le terrain de l'action. Il est nécessaire de faire
prendre conscience aux parents que leurs attitudes sont loin
d'être sans conséquence et qu'il leur est possible de ne pas
entraver l'insertion de leurs enfants dans la société.
Il est essentiel de relever que cette vive antipathie de
certains enfants de l'immigration pour leur pays d°accueil
n'est jamais ressentie pour leur pays d'origine, qui est pour-
tant celui qui a poussé leurs familles à l'exil et les a donc
privés d'une existence dans une société conforme à leur sys-
tème de valeurs. Preuve s'il en fallait encore que le véritable
amour, sincère et désintéressé, n'est pas lié à des contingen-
ces matérielles.
Un nombre non négligeable de Français d'origine
maghrébine se sentiront d'emblée plus proches de n'importe
quel autre personne d'origine arabe se trouvant à l,autre
bout du monde, que du Français d'origine européenne qui
vit pourtant à côté de chez eux; cela pour la simple raison
qu'ils partagent un immense héritage commun. La notion
de nation arabe a un sens. Avoir le sentiment d'y appartenir
recouvre une réalité à part entière, tout aussi respectable
que celle d'appartenir à toute autre nation. C`est la raison
pour laquelle les conflits qui impliquent les peuples ara-
bes sont vécus avec autant d'intensité et d'émotion dans les
banlieues françaises. Cette proximité se vérifie, de la même
manière, entre tout Français de souche européenne et tout
autre individu d'origine européenne, qui partagent du fait
de cette origine un important héritage commun.
Aucune comparaison ne peut être établie entre la situa-
tion des enfants des migrants des pays de l'Est ou du Sud
de l'Europe des précédentes vagues d,immigration et ceux
dont l'intégration pose de nos jours de sérieuses difficultés.
Les parents des premiers veillaient à ce que leurs enfants
adoptent le référentiel de la France. Ils les encourageaient
vivement à s'intégrer dans la communauté qui les avait
accueillis et les soutenaient tout au long de leur parcours
d'intégration. Aujourd'hui, le contexte est dans la plupart
des cas substantiellement différent. Les parents sont en
effet très loin de constituer des alliés de leurs enfants dans
leur processus d'intégration. Cette intégration est donc
menée sous la forme d'une lutte de chaque instant, car
le modèle que ces enfants importent à l'intérieur de leur
cellule familiale est tout simplement repoussé. Les parents
ne disposent pas d'une entière marge de manœuvre. Ils
sont souvent eux-mêmes intellectuellement, affectivement
et viscéralement attachés à leur nation d'origine, qui, dans
leurs schémas de représentation, constitue leur nation. Ils
sont, de plus, assujettis au regard de leur propre groupe,
s'il leur arrivait d'être indulgents ou permissifs avec leurs
enfants.
très belle analyse très forte cette femme.
@divergente
- « Chuck Jones, les faits sont anciens, les liens trop nombreux. En voici un récent: »
http://www.laliberte.ch/news-agence/detail/merkel-veut-accelerer-le-renvoi-des-algeriens-deboutes/324459
Le premier ministre algérien: "... il faut naturellement s'assurer qu'il s'agit bien d'Algériens".
Et pour le "nombre si important" ?
Et ce nombre ... il est pour l'Allemagne" ... ou pour "la Suisse" ?
Madame Mireille Valette ...
- « Personnellement, je penche de plus en plus pour la suppression de la possibilité de prendre une double nationalité. »
Les grands esprits se rencontrent ...
Après la "déchéance de nationalité" française, ... la "nationalité exclusive" algérienne.
"Ce projet de loi suscite une grosse inquiétude auprès de la communauté algérienne à l'étranger notamment en raison d'un article 51 interdisant aux binationaux d'accéder aux hautes fonctions de l'Etat."
http://www.leparisien.fr/international/l-algerie-a-adopte-une-nouvelle-constitution-contestee-par-l-opposition-07-02-2016-5523183.php
https://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_51
- « Personnellement, je penche de plus en plus pour la suppression de la possibilité de prendre une double nationalité. »
Il est vrai que cela éclaircirait bien des choses et mettrait en lumière bien des égoïsmes.
Il semblerait que l'idée de la nationalité unique progresse dans les esprits. Fort bien, sauf qu'avec le nombre de double voire triple nationaux à Genève, ce n'est pas ce canton qui pourra prendre démocratiquement une telle mesure de santé publique.
extraits du dessus pour ceux qui n'ont pas l'habitude de lire plusieurs pages ensembles. où de lire des livres.
"Les jeunes d’origine algérienne ne seraient pas bien acceptés en France"
Ce regard biaisé que portent les Français sur les
migrants les empêche d'adopter un comportement objectif.
La conséquence la plus lourde en est que les Français accep-
tent (mais seulement en apparence) de la part des migrants
des pays du Sud des comportements qu'ils n'accepteraient
sous aucun prétexte de la part d'autres migrants. Ils taisent,
en particulier, ce qu'ils ne tairaient en aucun cas face à des
Occidentaux.
Une bonne image est lente et diflicile à construire; elle
peut au contraire être fortement ternie en très peu de temps.
La délinquance de certains enfants de l'immigration a ainsi,
au fil des ans, tissé et renvoyé au reste de la population
l'image d'une inaptitude à la vie commune dans le respect
des règles de vie de la société française. Les populations des
banlieues paient chaque jour les conséquences de l'image
fortement dégradée qui leur est attachée. De plus, le fait
que les populations des quartiers sensibles, des associations
et même des élus de la République réclament aux pouvoirs
publics des moyens supplémentaires, en arguant que l'ab-
sence d'effort substantiel entraînerait de nouvelles insurrec-
tions des banlieues, renvoie une image ahurissante au reste
de la population. Ce discours est interprété comme une
sorte de chantage.
Depuis tant d'annees que des crispations se font sentir,
les gouvernements successifs ont refusé de travailler à rassu-
rer les Français. On est au contraire parti du postulat que les
Français étaient potentiellement des racistes primaires , et
on a abondé dans la création d'une panoplie de mécanismes
et d'organismes pour leur faire la guerre. Les mots qui ont
été choisis ont leur importance. On parle de Haute Auto-
rité de lutte contre les discriminations. On planifie des
campagnes de communication pour sensibiliser et encou-
rager les potentielles victimes de discriminations à por-
ter plainte. Or, dans l'imaginaire collectif, qui dit lutte
dit ennemi ; qui dit victime dit « bourreau . Ainsi, on
stigmatise les Français en les érigeant ofliciellement au rang
d'ennemis ou de bourreaux. En procédant de la sorte, on
divise la France en deux, en plaçant deux communautés
face à face. Comment ose-t-on ensuite espérer que ces deux
communautés apprendront à cohabiter?
Accorder le statut de victimes aux populations d'ori-
gine immigrée qui rencontrent des problèmes d'insertion
et d'intégration est contre-productif, car cela les enferme
inéluctablement dans un état de déresponsabilisation qui
les empêche de prendre en main leur destin pour devenir
moteurs de leur insertion et de leur intégration.
"L’histoire victimaire, celle qui leur permettre de développer une posture de refus de la France comme si c’était légitime? "
En France, les récentes manipulations de pages de
l'histoire coloniale ou de l'esclavage n'ont finalement que
renforcé, chez certaines populations, un sentiment de ran-
cœur déjà présent. Les matérialistes de la mémoire ou
les semeurs de graines de discorde n'ont fait qu'exacerber
ces sentiments, en leur donnant une justification raison-
née. Ils portent néanmoins une lourde responsabilité dans
les tensions communautaires qui se sont largement accrues
sur notre territoire. Jeter de l'huile sur le feu ne peut que
l'entretenir, voire l'amener à un point passé lequel il ne sera
plus possible de l'éteindre.
"On se demande aussi quelle Histoire il a appris. La récente, celle des 120 ans de colonisation française"
nous n'avons pas à avoir honte, de l'attitude de la France dans ces trois anciens départements, l'Armée Française n'a pas massacré les populations civiles ni commis de génocide comme certains menteurs l'affirme, elle a lutté avec les moyens nécessaire dans une guerre qui utilisait le terrorisme comme moyen d'action, elle ,n'a pas a en avoir honte ceux et celle qui ont posés des bombes pour déchiqueter des innocents ne sont pas accusés.
des ouvriers de ces départements français se sont volontairement exilés en métropole pour pouvoir nourrir leur famille, c'était la moitié des ressources pour faire vivre les départements français d'Algérie, et ça a continuer comme ça après la guerre d’Algérie pour faire vivre le pays, des travailleurs imposés par l’Algérie à la France suivant les accords de Genève, accords respectés par la France pas par l’Algérie, un million de pied noirs foutus dehors qui avaient mis en valeur le pays par leur travail, dont les ancêtres étaient morts de paludisme en mettant en valeur les marais de la Mitidja, et les Harkis massacrés torturés !!!
seule question valable: leclerq le squatteur paye ses impôts dans quel pays?