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Des prostituées françaises s’exilent à Genève

Ce premier article de la Tribune de Genève en ligne propose un premier bilan de la loi criminalisant le client e. Le résultat est singulièrement décalé d’avec l’intention. C’est ce qui peut arriver quand l’idéologie contraignante veut faire plier la réalité et décider à la place des gens ce qui est bon pour eux.

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La Suède est un pays faussement libéral. Il veut imposer une morale unique à ses habitants et servir de modèle à l’Europe. Pourtant l’Europe ne lui a rien demandé.

On peut lire, dans cet autre article, que c’est la visibilité de la prostitution qui a diminué en Suède. C’est, semble-t-il, un déplacement plus qu’une diminution, déplacement dans d’autres quartiers ou sur des bateaux, mais aussi entre quatre murs. Ce qui était prévisible. Les lieux de travail ont changé, et internet a pris en partie le relais. Bref, un coup de morale pour pas grand chose. 

Si l’on veut vraiment s’attaquer à la prostitution, il faut parler, convaincre, plus que réprimer. C’est la différence entre des régimes autoritaires sous couvert de démocratie, comme la France, et les pays vraiment libéraux: les premiers imposent et punissent (peu pédagogique pour des adultes), les seconds dialoguent.

La Suède va même plus loin puisqu’elle envisage de soigner et guérir les contrevenants à la loi. Payer pour une prestation sexuelle serait donc une maladie, et ceux qui s’y livrent seraient des malades? Ben tiens, on a remplacé les personnes homosexuelles, anciennement désignées comme des malades (jusqu’en 1992 en France), par les clients des prostituées. Qu’un État désigne ces personnes comme des malades est gravissime. C’est d’ailleurs ainsi que les nazis désignaient les homos. Triste référence. Et pas un homo pour dénoncer cette politique pré-fasciste.

 

 

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Dans ce second article de la Tribune de Genève daté de décembre 2013, on constatait déjà l’arrivée de prostituées françaises. C’était au moment de l’examen du projet de loi à l’Assemblée Nationale française. Il semble que le mouvement s’accentue.

La police genevoise avançait alors le chiffre de 6’000 personnes concernées, dont 3’000 en activité. L’association de travailleurs et travailleuses du sexe Aspasie avançait plutôt le chiffre de 1’000 personnes en activité.

Il y a trois jours un autre article annonçait une explosion du nombre de personnes prostituées à Genève. En 2015, 1’450 nouvelles personnes se sont annoncées. À la fin de l’année passée la police dénombrait environ 8’800 praticiens et praticiennes.

À Genève et en Suisse en Général les personnes prostituées sont protégées. Les prestations se déroulent principalement dans les salons de massage et par les services d’escorts, moins dans la rue. Elles gagneraient en moyenne plus de 120’000 CHF par année avant charges.

On comprend que cette situation donne envie aux travailleuses étrangères. Qui commencent tôt. Cet extrait d’un article du Point mentionne un cas qui devrait faire taire – ou hurler – les abolitionnistes:

« Dans le bar d’un des palaces qui bordent le lac Léman à Genève, deux jeunes femmes, qui avouent ne pas avoir vingt ans, ingurgitent à un rythme un peu effréné des coupes de champagne. En une petite heure, elles laissent à la caisse l’équivalent de deux semaines de travail d’un salarié français moyen. L’une est blonde, l’autre brune, d’origine maghrébine. Elles viennent d’Annemasse, en Haute-Savoie, juste de l’autre côté de la frontière. Elles ne parlent pas de prostitution. Mais elles reconnaissent sans hésitation « se faire des mecs fortunés ». Cela leur rapporte entre 1 000 et 1 200 euros la soirée, qu’elles dépensent presque aussitôt. »

 

Et l’on voudrait qu’elles arrêtent?

 

 

Catégories : société 1 commentaire

Commentaires

  • "c’est la visibilité de la prostitution qui a diminué en Suède."

    Pas les viols des suédoises!

Les commentaires sont fermés.