On n’a rien inventé: le corps est un moyen d’échange. Et malgré les campagnes destinées à enfermer la sexualité dans un paquet ficelé et surveillé, certaines et certains se fichent des recommandations morales.
Ainsi, selon une enquête relayée par la Tribune de Genève, coucher pour réussir est une pratique envisageable pour 18% des jeunes de 18 à 24 ans. 18%! Ben oui, tant qu’à faire, mieux vaut essayer quand on est jeune et jolie.
Les filles ne sont peut-être pas les seules concernées. L’enquête ne précise pas le sexe de ces sondés et sondées. Pourquoi les garçons n’auraient-ils pas leur chance en couchant, malgré le fait que les relations femmes-hommes soient asymétriques et que cet échange fonctionne plus dans un sens que dans l’autre?
Selon l’enquête, coucher n’est pas la seule stratégie pour obtenir un emploi. 53% des personnes interrogées, se disent prêtes à tout pour décrocher un poste ou une promotion (les hommes davantage que les femmes). Chez les 18-24 ans ils sont même 75% à être prêts à tout.
À part coucher, il y a les bons élèves qui communiquent en permanence sur leurs réalisations. D’autres sont prêts à soutenir les idées du patron même quand ils ne les trouvent pas adaptées. La stratégie la plus efficace est, selon ce sondage, de flatter les chefs.
Que pensent les abolitionnistes et les féministes de cet échange des corps? Ils et elles n’ont aucun contrôle sur cette stratégie. Celle ou celui qui couche ne va pas le crier sur les toits. Cela reste dans le gris, comme une forme de prostitution – d’échange du corps sexué contre une prestation.
Mais on ne parle pas de prostitution. Alors comment nommer cette pratique?
Le sexe et l’argent font toujours un sulfureux ménage. Coucher pour un poste, est-ce moralement répréhensible? Pour les abolitionnistes toute forme de prostitution est immorale car décrite comme un esclavagisme.
Pour celles et ceux qui n’ont pas froid aux yeux, coucher n’est qu’un passage. Ce qui montre que même sans désir particulier, coucher pour obtenir un avantage ne traumatise pas tout le monde. Mais c’est déloyal car nous ne sommes pas égaux en attractivité. La beauté est discriminante: les jolies filles et les beaux garçons attirent, les autres sont presque invisibles.
Coucher pour un poste (si le chef en a envie, ce qui n'est pas forcément gagné) peut servir peut-être d’ascenseur social. Mais la nature nous a faits différents et inégaux. Toutes et tous n’auront pas le poste convoité. L’inégalité fondamentale de désirabilité et d’attractivité n’est pas soluble dans les théories humanistes. La nature est injuste.
Commentaires
je trouve que vous vous emballez un peu .18% chez les 18-24 ans certes mais 82% qui visiblement ne sont pas intéressé par ce type de promotion .2eme chose que ne dit pas l'article c'est les compétences des personnes qui utilise ce type de promotion .Perso j'ai travaillé dans une grande boite ou j'ai eu pour chef d'équipe une femme qui a eu sont poste de cette manière résultat =>viré par le nouveau chef de service qui n'a pas regardé le physique mais les résultats qui n'était pas au RDV .
@ Sonia:
Je trouve que 18% c'est pas mal de monde! Et globalement 22% sont prêts à user de leurs charmes, donc à passer par une forme de séduction consciente.
Le relations humaines sont ainsi faites et la sexualité est un vecteur pour d'autres choses.
D'accord avec vous sur les compétences de ces personnes. Pour en arriver là il y a peut-être des lacunes ailleurs.
"Pourquoi les garçons n’auraient-ils pas leur chance en couchant, malgré le fait que les relations femmes-hommes soient asymétriques et que cet échange fonctionne plus dans un sens que dans l’autre?"
Comme il y a moins de chefs d'entreprise-femmes et probablement moins de DRH-femmes, c'est effectivement une opportunité plus rare pour les jeunes hommes. Voilà une bonne raison pour promouvoir l'ascension des femmes à des postes décisionnels ! Ainsi, les jeunes hommes auront davantage de chances de profiter de la "promotion canapé " ;-)))
En attendant, il reste encore tous le patrons et DRH non-hétérosexuels exclusifs !
Blague à part :
Comment est-ce de travailler pour une personne qui a demandé des faveurs sexuelles ? Et comment est-ce d'avoir sous ses ordres un employé / une employée avec laquelle on a déjà couché ?
Difficile d'imaginer le quotidien professionnel de ces gens...
J'ai pensé la même chose que votre conclusion, Calendula: et après?
J'imagine des situations compliquées et malaisées.
"J'imagine des situations compliquées et malaisées."
Comme la prison?
Se coucher pour le Plaisir:
"Dans la pièce, une jeune fille habillée comme une femme palestinienne voilée pousse un "policier israélien" avec mépris"
Une petite fille récite pendant ce temps un poème appelant les enfants à "mourir en martyr et faire exploser les ennemis."
Plus tard, des petits garçons de Gaza sont vus simulant une nouvelle fois l'enlèvement d'un soldat israélien
signé David Frenkel Père Vert dans "Les enfants de Gaza"
une sous production série Q