Interview d’un criminologue, Xavier Raufer, sur Atlantico. Selon lui il n’y a pas de service dédié à l’antiterrorisme en France. Les renseignements ont été conçus dans le cadre du contre-espionnage et les méthodes diffèrent.
« Dans le contre-espionnage, il y a du secret, du long terme, de la discrétion et de la durée ; dans l’antiterrorisme il y a la détection précoce des menaces et le partage le plus immédiat des informations. Cela demande donc des talents à peu près opposés. »
En plus d’être criminologue Xavier Raufer est docteur en géopolitique et directeur des études au département de recherche sur les Menaces Criminelles Contemporaines (MCC) à l’Université Paris II. Son regard sur la situation française est inquiet.
« J’insisterai enfin sur un point : les peuples ont une histoire. Il faut toujours se méfier des peuples régicides. Il y a très peu de peuples sur cette planète qui ont tué leur roi : la Russie, la France et l’Angleterre du temps des guerres religieuses. Ces peuples ont une pratique constante : ils supportent, ils subissent, et un beau jour ils renversent la table. Chaque attentat, hélas, nous rapproche un peu plus d’une situation dangereuse et violente. »
Le criminologue craint davantage une réaction violente du peuple français que l’ampleur du terrorisme sur le sol de l’hexagone. Pour lui la menace en France est limitée. Tous les musulmans ne sont pas radicalisés – beaucoup s’en faut – et tous les radicalisés ne sont pas des bombes humaines.
« … vous avez en France quelques milliers d’individus fanatisés. Sur ces milliers, quelques dizaines sont des bombes humaines capables de mourir pendant l’action. Séparer, distinguer et sélectionner ces bombes humaines des fanatiques ordinaires, c’est la seule tâche et la seule mission d’un service antiterroriste. Ce n’est pas surhumain à comprendre, et c’est réalisable car il n’y a pas de génération spontanée. Les individus préparent toujours les choses, on peut donc voir ce qu’ils vont faire. »
Les organisations terroristes n’ont besoin que de peu de combattants sur le sol européen pour faire la une des médias et donner le sentiment que le danger est partout. Avec quelques individus, quelques bombes humaines, tous les jours sont des jours de sang.
S’il en vient davantage, si les actes criminels se répètent quotidiennement pendant une longue durée, quelle pourrait être la réaction de certains autochtones, qui ne cultivent pas le fatalisme? Se défendre par tous les moyens?
Le terrorisme, l’Europe, la sécurité des citoyens, les frontières, l’économie: la campagne présidentielle de 2017 impose déjà ses lignes directrices. Le pouvoir en place est en mauvaise posture: comment pourrait-il promettre la sécurité lors de l’élection, alors qu’il n’arrive pas à la garantir avant l’élection avec tous les leviers de pouvoir en main?
Commentaires
" Tous les musulmans ne sont pas radicalisés – beaucoup s’en faut – et tous les radicalisés ne sont pas des bombes humaines."
ces musulmans radicalisés viennent d'un terreau, ce terreau c'est l'Islam qui a pris le pouvoir, qui est plus fort et la république qui est faible qui ne montre pas sa force.
" ils supportent, ils subissent, et un beau jour ils renversent la table. "
et bien il faut la renverser la table que nos gouvernants finissent par comprendre que la république doit redevenir forte.
"c’est la seule tâche et la seule mission d’un service antiterroriste."
ça ne tarira pas la source, il faut que le gouvernement profite de cette crise, pour faire respecter les lois de la république, supprimer les assoc anti-racistes.
j'ai encore vu de nouvelle affiches contre le racisme ce matin.
http://unepagepoursesouvenir.over-blog.com/2015/09/egalite-contre-le-racisme.html
ça suffit, de nous insulter !!!