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Déneigement égalitaire : Stokholm dans la tempête

C’était début novembre. Le déneigement égalitariste rose-vert connaissait ses premiers coups de balai sur la neige précoce. Il était supposé améliorer la vie des femmes. Raté. Que s’est-il passé?

 

stockholm,neige,égalité,féminisme,Une bonne intention

Retour en arrière. Ville de Karlskoga, année 2010. Selon un responsable de la planification sociale, Bosse Björk, « les femmes sont deux fois plus nombreuses à utiliser les transports publics que les hommes, qui privilégient la voiture. (…) Et ce sont elles qui finissent plus régulièrement à l’hôpital avec une fracture, après une chute sur une plaque de verglas. »

Les landaus n’ont pas de pneus d’hiver, les vélos non plus. Il fallait d’abord dégager les trottoirs et les abords des crèches, des écoles, des hôpitaux et des administrations « où le personnel est majoritairement féminin ». Ils pourraient instaurer la parité et donner aux hommes la moitié des places confortables de fonctionnaires. Nan, aux hommes les sales boulots.

La municipalité a donc « inversé l’ordre de passage des chasse-neige »: les trottoirs avant les rues. Ne pouvaient-ils pas faire les deux à la fois? À Genève on a deux sortes de chasse-neige: des petits pour les trottoirs et des grands pour les rues. Ils passent en même temps. Chez eux ils n’auraient donc qu’une seule largeur, adaptée aux trottoirs. Sûr que pour les rues ça prend plus de temps…

stockholm,neige,égalité,féminisme,Néanmoins le résultat fut positif. Sur des routes non déblayées les hommes roulaient plus lentement. C’était une bonne intention. Mais l’enfer en est pavé de bonnes intentions. Et le diable a montré ses sabots à Stockholm. La ville a en effet repris l’idée et l’a testée en direct en ce début novembre 2016, lors d’une tempête de neige mémorable: 40 centimètres de poudre en quelques heures (image 1 @visitstockholm).

Résultat: la cata. Plus rien ne roulait ni ne marchait. La quantité de poudre avait escamoté la qualité de vie.

 

 

Héroïne

Dans un éclat de rire les stokholmois on nommé ce type de nettoyage hivernal le feministiskt snöröjning, ou déneigement féministe. Au pays de la Volvo et des meubles en pièces détachées on a de l’humour.

Une question: les transports publics stagnaient poétiquement, immobiles,  dans les congères. Si selon les statistiques les femmes en sont les plus nombreuses utilisatrices, où est leur bénéfice?

Quant aux pompiers et aux ambulances, il faudra voir plus tard.

stockholm,neige,égalité,féminisme,Côté personnel de déblayage il y a surtout des hommes en Suède. Le sale boulot, je vous disais. À Genève aussi il y a surtout des hommes à la voirie. Exactement 219 hommes pour une seule femme en 2012. Une dame blonde qui ramasse de l’alu avec une pince à épiler (image 2 ville de Genève).

Question: pourquoi la dame blonde a-t-elle un très grand sac jaune? Réponse: ce n’est pas le sac qui est très grand, c’est la dame qui est très petite.

Bon, une femme pour 219 hommes ça doit être une exception ou une erreur. Parce qu’au directoire rose-vert de la Ville de Genève il y a la Conseillère Administrative socialiste Sandrine Salerno, héroïne de l’égalité. Elle milite avec acharnement pour la parité des sexes dans l’administration. Sauf que son Département des Finances et du Logement ne donne pas vraiment l’exemple. Huit cadres (dont la CA) aux postes de direction sur son organigramme (image 3, cliquer pour agrandir), soit…

 

sept femmes et un homme. 

 

C’est une nouvelle version du jeu des sept erreurs. L’héroïne de l’égalité n’est pas douée en calcul. Et ce sont les abominables hommes des rues qui se font la poudre en hiver.

Snif…

 

 

 

Catégories : Humour, société 11 commentaires

Commentaires

  • Le chiffre de 219/1 vient précisément de cet article:

    www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/La-Voirie-de-la-Ville-ne-peut-pas-engager-de-balayeuses/story/28356284

  • Il y a bien longtemps qu'on a compris que ce n'est pas du tout l'égalité qu'elles veulent. Mais les hommes ne devraient pas se sentir obligés de collaborer à leur prise de pouvoir et cela mettra du temps pour qu'ils en prennent conscience...

  • Le résultat du déneigement féministe ( mise en échec des transports en commun) est la preuve éclatante, qu'il faut empoigner le réel de façon pragmatique. L'idéologie n'est pas la meilleure approche.
    La neige tombe de même façon pour tout le monde. En ville, il faut fixer des priorités ( en l'occurrence la fluidité de tous les trafics) et ne pas devoir choisir entre chaussées et trottoirs.
    Surtout dans un pays riche !
    Je crois que dans les pays moins riches, on ne se pose même pas ce genre de questions, les gens se débrouillent par eux-mêmes. En se chaussant comme il le faut ou en répandant du sable sur les trottoirs. On accepte probablement mieux d'arriver en retard.
    Chez nous, on est aussi souvent dépassé en cas de chutes de neige, tant sur la route, que sur les trottoirs. Dans mon village, les trottoirs sont mal déneigés et très étroits. On valse comme on peut, mais c'est rare.
    En Suède, ils devraient être mieux organisés, puisque la neige est fréquente et assurée. Cela permettrait d'accommoder même les féministes ! ;-)))

  • Le sale boulot fait par les hommes.... mouais dans les EMS ce sont bien les aides-soignants majoritairement des femmes qui torchent le cul des vieux.

    En ce qui concerne la ville de Genève, c'est l'application de l'idéologie féministe qui domine. C'est clair! D'ailleurs une femme qui arrivera à un poste directionnel aura besoin de s'entourer de femmes. A mon avis, cela tient du fonctionnement féminin. Les hommes fonctionnent souvent hiérarchiquement avec une soumission à l'autorité du plus gradé. Il y a le chef et le sous-chef.... Mais les femmes fonctionnent différemment. La figure du chef est remplacée par celle de la mère. Vous avez une sorte de louve et ses petits avec des liens affectifs très forts.

    D'ailleurs les femmes ont souvent un besoin d'exprimer leur malaise. Un groupe de direction composée de femmes tiendra certainement des réunion où elles pourront évacuer leurs émotions. Les hommes ont plus tendance à intérioriser et à s'isoler. Cela est très bien expliqué dans le livre les femmes viennent de vénus et les hommes de mars.

  • L'image de la mère-louve! Bien vu. Dans un précédent organigramme plus complet (je ne sais plus où je l'ai rangé et il n'apparaît plus en ligne) Il y avait 3 ou 4 hommes pour environ 25 femmes.

    Le besoin d'exprimer son ressenti et son malaise est parfois invoqué pour valoriser une approche "plus humaine" des femmes en politique. Mais si c'est justifié dans certains cas c'est aussi une attitude de maternage social, pas de responsabilisation. Cela me fait penser à Obama qui a pris la posture du protecteur des "offensés". On ne devrait jamais offenser. Le problème est que quelqu'un peut se sentir offensé sans qu'il y ait eu intention d'offense... En vue: une société de plus en plus fragilisée, feutrée, où les difficultés normales seront évitées au nom du "je suis offensé".

    L'offense: un de mes futurs sujets de billet.

    Pour les EMS je n'ai pas l'occasion d'y aller, vous avez probablement raison. Le sale boulot que je cite est aussi le boulot plus dur, plus éprouvant physiquement. Au nom du pragmatisme prôné par Calendula, cela ne me choque pas, et évidemment la demande de parité dans ce domaine est à prendre au second degré.

  • Le pragmatisme, Calendula, devrait être la règle surtout dans ce genre de choses. Le chemin de la maison aux transports est plutôt court en général (pas des km). Par contre la route draine beaucoup de monde. Les priorités sont là, pas dans l'idéologie.

    De même on nettoie d'abord les grands carrefours et les routes prioritaires, ensuite les petites rues ou chemins de campagne.

    Au cas où il existe de nombreuses solutions individuelles pour les piétons, de 12 à 60 francs ou euros: des ajouts adaptables aux chaussures, chaîne simples, semelles céramique pour accrocher sur la glace, chaînes à anneaux pour toutes chaussures. Enfin sauf les chaussures à talon haut. :-)))

    Exemples ici:

    www.teleshopping.ch/semelles-anti-glisse-x2.html

    www.safegripcontrol.com/fr/crampons-neige-verglas

    www.bfu.ch/fr/newsletter/dispositifs-antiderapants

  • Bien d'accord avec les deux aspects évoqués dans cette phrase Géo:

    "Mais les hommes ne devraient pas se sentir obligés de collaborer à leur prise de pouvoir et cela mettra du temps pour qu'ils en prennent conscience..."

  • C'est le sujet en ce moment-même d'une émission de propagande féministe de la RTS, une de plus. 13h30, jeudi. Remarquez que je ne suis pas contre le féminisme en tant que tel : nous aurions tous à gagner à avoir des partenaires responsables et non des poupées qui se maquillent pour mieux vendre leur cul. Mais cela ne risque pas d'arriver, loi de Murphy oblige : if something can go wrong, it will. Les femmes ne peuvent plus jouer sur la vénalité ? Elles s'arrangeront donc pour avoir tous les avantages...

  • Cher hommelibre,

    - « C’était début novembre. Le déneigement égalitariste rose-vert connaissait ses premiers coups de balai sur la neige précoce. Il était supposé améliorer la vie des femmes. Raté. Que s’est-il passé? »

    Ah ben, ... je peux vous le dire.

    A Stockholm, le déblaiement de la neige est effectuée par des sociétés privées. En fait, par une société capitaliste privée ... Stockholm Entreprenad.

    Comme le déblaiement de la neige coûte très cher très cher à cause de l'immobilisation de capitaux dans des équipements lourds, et la terre se rechauffe, prouvé prouvé parce qu'il y eu beaucoup moins de neige à Stockholm depuis le bug de l'an 2000, la société capitaliste Stockholm Entreprenad a préféré vendre plein de déblayeuses qui servaient à rerien, ... pour faire plus de profit.

    Vous voyez ? C'est tout simple tout simple.

    Alors quand il tombe 40 centimètres en quelques heures, y'a toujours jamais assez de déblayeuses, et y'aura toujours quelqu'un en retard pour se plaindre qu'ils sont en retard à cause des féministes qui n'arrêtent pas de se plaindre pour se faire victimiser au lieu de déblayer elles-mêmes la neige.

    Comme d'hab, au nord, rien de nouveau, c'est tout normal normal. Comme la neige qui tombe de temps en temps.

  • Les gens au Nord ont l'habitude de se battre contre la neige et le froid. Elle finit toujours par semer la pagaille, on le sait.
    Les êtres humains sont peu de chose, à un certain moment.

    La remarque de Chuck Jones est vraiment intéressante : on en est donc effectivement à devoir choisir entre trottoirs et chaussée, dans un pays riche, parce qu'il faut que le déneigement soit économiquement profitable.

    Il faut quand-même dire, que l'épisode en cause a été exceptionnel : 40cm de neige en quelques heures. Il y aurait de toute façon eu des problèmes.
    L'article du Monde donné en lien vaut la peine d'être lu, si on s'intéresse au sujet.
    A Stockholm, on va être obligé de revoir le concept, sans aucun doute.

    Ce qui m'étonne, c'est qu'on puisse affirmer, qu'à Stockholm, il y a davantage d'hommes que de femmes dans les voitures privées. Il y aurait donc un plus fort clivage social que chez nous, une façon très différente d'aborder les transports selon les sexes ?
    Pourquoi prend-t-on les transports en commun ? Pas seulement par "pauvreté" ou incapacité à avoir une voiture.
    On peut être écolo, trouver ça plus rapide et efficace ( c'est le cas le matin, selon où on habite à Genève), et surtout par temps de neige, il est moins compliqué de laisser sa voiture à la maison.
    Les femmes auraient-elles véritablement davantage tendance à délaisser la voiture privée en ville ?

  • Encore du sexisme féministe. Après avoir lu le kit contre le sexisme il y a des choses intéressantes comme la discrimination directe et indirecte mais ce n'est pas le genre d'exemple cité... . Quant à l'égalité le féministe confond égalité et mixité avec comme souhait la parité cependant selon l'article 6 déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 comme au niveau pénal leur texte et souhait sont de la distinction et/ou représentation de sexe. Il serait temps qu'elle trouve un contre pouvoir ou une égalité sociétale, dans un autre cas récent dans l'enseignement suite à la parité chez les professeurs une phrase dont des mots ont été changé (par dure à deviner) mais qui leur est également valable : Simplifier un problème social complexe en culpabilisant les professeurs hommes, et prendre les élèves filles pour des idiotes en les supposant incapables de s'intéresser sérieusement à un enseignement prodigué par des hommes, témoignent d'une vision rétrograde et méprisante, indigne d'un rapport de concours de l'enseignement.

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