« Paillasson, martyre, jetée en pâture ». Ou encore, qui pour parler à la place de la dame supposément réduite au silence: « N’importe quelle voix issue d’une bouche appartenant à un corps couillu. Celle d’un chien aurait fait l’affaire... » Le corps couillu étant bien sûr celui d’un « mâle ».
Par ces propos l’écrivain Régis Jauffret (image 2) décrit la supposée situation de victime de Pénélope. Au passage il crache sa haine du mâle « au pénis fragile ». L’article est paru dans l’hebdomadaire Marianne de cette semaine sous le titre Pénélope chez les coqs. Accrochez-vous: il vaut bien sa gueule de coupeur de tête à la Yann Moix. La structure mentale parano-fachoïde se porte haut en France. On dirait des descendants de Fouquier-Tinville (image 1), grand liquidateur de têtes pendant la révolution française..
C’est la plus récente illustration du sexisme misandre inspiré du féminisme et des ravages que cette idéologie victimaire produit sur le cerveau des mâles qui s’y adonnent. La mode est aux malades sans entraves, aux Jauffret pas frais, aux Angot du marigot.
Lettre ouverte
Mon correspondant français Henri L’Helgoualc’h a écrit à ce mâle embouché et à la rédaction du magazine:
« Lettre à Régis Jauffret et à la rédaction de Marianne (28/03/17)
Dans votre billet d’humeur (Marianne du 24 au 30 mars, p 11), sous le titre évocateur Pénélope chez les coqs, vous vous en prenez à François Fillon, non pas pour l’accuser d’un éventuel détournement d’argent public, mais parce que cet homme aurait, selon vous, interdit à son épouse de s’exprimer. Vous reprochez aussi aux journalistes de ne pas avoir interrogé cette dernière : « Pourquoi a-t-on laissé parler son mec ? Médias serviles, pourquoi lui avoir tendu vos micros ? Pénélope était vivante, pourquoi ne l’avoir pas exigée de son mari ? Il lui enjoignait de se taire, ce seigneur et maître, pourquoi ne pas l’avoir privé de parole tant qu’il ne la lui aurait pas cédée ? ».
Mais qu’est-ce qui vous permet de dire que cette dame était bâillonnée par un conjoint tyrannique, alors qu’elle mourait d’envie de se confier à la presse ? Que voulez-vous qu’elle dise ? Ayant auparavant déclaré qu’elle ne s’occupait pas de politique, il n’était pas aisé d’avouer le contraire et passer pour une menteuse. A l’inverse, si son emploi était fictif, cela signifiait que le travail qu’elle n’avait pas effectué l’aurait été par François Fillon lui-même. Et c’était alors à lui de se justifier. Mais, dans un cas comme dans l’autre, il n’y a aucune raison de penser que le silence de Pénélope ne résultait pas d’une concertation entre les membres de la famille.
Il est vrai que, pour vous, ces femmes sont forcément des victimes et les maris des bourreaux : « Les hommes politiques ont oublié d’être des saints, mais à l’occasion ils font de leurs femmes des martyres. On les jette en pâture, les Anne, les Pénélope. Elles doivent se cacher, apparaître, recevoir injures, crachats, coups de bec des canards et autres coups de pied de l’âne. A la demande, elles doivent la fermer ou l’ouvrir grand pour défendre leur homme ». A vous lire, vous seriez dans la confidence de ces couples. Vous savez tout de leurs rapports, du despotisme masculin comme de la soumission des épouses obéissant aux injonctions patriarcales. Vous voyez des machos partout sauf, bien entendu, devant votre miroir.
Ce mépris que vous affichez en direction de la gent masculine s’écrit en gros caractères au centre de votre texte : « Le rôle de paillasson en France n’est pas dévolu au mâle, même si les deux mots partagent le même genre ». Et ce rôle peu enviable de carpette c’est, selon vous, le lot de nos compagnes puisque, dans notre pays, elles n’ont pas voix au chapitre. Vous reprenez alors l’exemple Fillon : « En France, on peut même se demander si, dans le cas où l’émotion eût fait son mari muet, ce n’aurait pas été un de ses fils qui eût parlé à la place de l’incriminée. Ou un oncle, un père, un grand-père, un quelconque cousin... N’importe quelle voix issue d’une bouche appartenant à un corps couillu. Celle d’un chien aurait fait l’affaire pourvu qu’il soit garçon... ».
Autrement dit, l’histoire de France réduite au bestiaire : notre société dirigée par des mâles dominateurs ; nos femelles muselées et moins considérées qu’un animal de compagnie. Je vous laisse à vos fantasmes et me tourne vers la rédaction de Marianne pour dire ceci : Vous avez l’habitude de donner la parole à des opinions diverses. C’est une bonne chose. Mais on n’est quand même pas obligé de subir une page d’invectives sexistes qui caricaturent les hommes en dictateurs et les femmes en esclaves. On ne peut à la fois dénoncer la misogynie de Donald Trump et ouvrir ses colonnes à la misandrie. Laissez donc cela aux magazines féministes dont le fond de commerce est la victimisation de la femme. »
Commentaires
Retour de boomerang au Parquet:
INFO LE FIGARO - Les responsables républicains transmettent au parquet leur dossier juridique sur le «cabinet noir»
Dans une lettre adressée à Eliane Houlette, patronne du Parquet national financier et à François Molins, procureur de Paris, plusieurs poids lourds de la droite française institutionnelle reviennent sur le livre Bienvenue Place Beauvau et réclament une enquête sur les pratiques de François Hollande évoquées dans l’ouvrage. Ils invoquent l’article 40 du code de procédure pénale et dressent dans un tableau une liste des infractions commises constatées. Elles sont nombreuses. À titre principal : Association de malfaiteur, corruption, corruption des autorités judiciaires, trafic d’influence, atteinte à la vie privée, atteinte au secret des correspondances, abus d’autorité, complicité de fraude fiscale, violation du secret professionnel, violation du secret de l’enquête.
À lire dans Le Figaro du lundi 27 mars et dès à présent sur lefigaro.fr
les ténors de la droite:
"Ils ont disséqué Bienvenue Place Beauvau, le livre par qui le nouveau scandale est arrivé par effraction, dans la campagne présidentielle, jeudi soir. Cette fois-ci, ce sont les poids lourds de la droite française institutionnelle qui ont bien l'intention de réagir. Certains occupent parmi les fonctions les plus importantes de l'État: Philippe Bas, président de la commission des lois du Sénat, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, Christian Jacob, président du groupe LR à l'Assemblée nationale, Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile de France, Nathalie Kosciusko-Morizet, présidente du groupe d'opposition LR au Conseil de Paris et Luc Chatel, ancien ministre de l'Éducation nationale et désormais porte-parole du candidat François Fillon..."
Lisez l'intégralité de cet article dans Le Figaro du lundi 27 mars et dès à présent sur Le Figaro Premium.
http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/03/26/35003-20170326ARTFIG00184-cabinet-noir-les-tenors-de-la-droite-reclament-l-ouverture-d-une-enquete.php
Si Macron passe, les truands socialistes seront sauvés et échapperont à la justice. Si le FN ou Fillon passe, Hollande et sa clique finiront en prison pour haute trahison (abus de la justice, manipulations diverses). Quelques années plus tôt, la foule aurait baladé leurs têtes au bout d'une pique...
Je vois que le billet d'humeur "Pénélope chez les coqs" amène des commentaires à propos de l'attitude du pouvoir et de la justice. C'est intéressant mais ce n'était pas le but puisque son auteur utilisait le silence de Mme Fillon comme une preuve de sa soumission au "chef de famille" ainsi que celle de toutes les épouses à leurs hommes politiques. Ce qui est dénoncé ici est donc la misandrie dont fait preuve Régis Jauffret. Mais, comme la question est soulevée, voici ce que j'en pense :
On ne sait pas encore si les juges estimeront que Pénélope a, ou non, travaillé pour son mari. Personnellement, je pense que c'est un faux débat, mais je me trompe peut-être. En France, l'Assemblée national estime que le salaire d'un député est insuffisant et, en effet, il est inférieur à ce qui est attribué dans la plupart des pays européens. C'est la raison pour laquelle une enveloppe est donnée aux élus pour embaucher un ou plusieurs assistants afin d'aider le député dans sa tâche de parlementaire. Quand ce dernier refuse cette aide, c'est qu'il s'estime capable de faire le boulot tout seul. Pourquoi n'aurait-il pas, alors, le droit de s'octroyer le supplément prévu à cet effet sans en rendre compte à l'assemblée, à la justice et aux citoyens ? Imaginons qu'un artisan vous fasse un devis pour un travail qu'il s'engage à effectuer chez vous. Il peut employer un ou plusieurs ouvriers pour le réaliser. Si la tâche est correctement accomplie dans les délais, lui demanderiez-vous une réduction s'il avait effectué le travail tout seul ? Je pense que non. Alors où est le problème Pénélope Fillon? Il me semble que, dans le cas où le travail n'aurait pas été accompli par cette dame, seul le "délit" de mensonge pourrait être retenu, Non ?
Les journalistes vendus aux féministes me font pitié car ils savent bien qu'elles les tiennes et que malgré des années d'obédience à leur idéologie, ils sont conscients qu'ils se ferons dégager au moindre écart. Et personne ne revient marqué du sceau infamant de l'anti-féminisme...
@ Toto1er
C'est vrai, certains journalistes (ici il s'agit d'un écrivain) sont imprégnés d'idéologie victimaire féministe. Mais ils ne sont pas seuls. Les hommes politiques (je dis bien hommes et non femmes) sont également convaincus que, dans nos sociétés, les femmes n'ont pas les mêmes droits que les hommes. Leur condition masculine leur fait honte. Ils s'excusent d'être nés "couillus", comme dirait Régis Jauffret. Ils n'ont pas de mots assez durs pour stigmatiser la gent masculine et condamner le patriarcat qui fait de l'homme un être violent, violeur et paresseux dans son couple, un être privilégié à l'extérieur. Ces individus croient être du côté des faibles et des opprimées alors qu'ils sont manipulés. Heureusement que de plus en plus d'hommes refusent le statut dans lequel on veut les enfermer et il faut remercier "homme libre" pour son blog libérateur.