Jean-Luc parle de bonheur et de France heureuse. Marine dans ses trémolos porte tout le malheur du monde. Si j’étais français ce ne serait ni l’un ni l’autre. Les deux sont trop étatistes et leurs bouches sont prêtes à mordre.
Ils ne sont pas les seuls. L’étatisme est à la hausse. François Asselineau, qui parle bien et connaît son sujet, veut par exemple nationaliser plusieurs grandes entreprises. C’est du vol légalisé. La redistribution des richesses ne doit pas se faire par l’État patron mais par la fiscalité.
Quand l’État veut tout diriger l’autoritarisme n’est pas loin. Ce n’est pas son rôle de tout diriger ou de se comporter en parti politique. Je ne suis pas libertarien. Je crois en l’utilité d’un pouvoir neutre. Un pouvoir qui a la main sur les activités régaliennes comme la police, avec un rôle d’encadrement, de médiation, de protection, d’incitation parfois.
Mais la tendance étatiste actuelle est à prendre au sérieux. Ce besoin de plus d’État signifie que l’on ne fait plus confiance à la société civile. Or celle-ci devrait être la référence, qu’on le veuille ou non. Plus d’État ce n’est pas tout-à-fait la démocratie. La France est déjà un pays étatiste. On veut encore plus tuer le libéralisme, chargé à tort de tous les maux.
Cette crise de confiance qui s’étale dans les discours de plusieurs candidats est probablement le symptôme le plus fort de l’élection française. On ne croit plus à la capacité du peuple à s’organiser par lui-mêmes. C’est du même tonneau que la judiciarisation croissante des rapports humains.
Suffit-il de brandir la menace de punition, comme de limiter de manière autoritaire les salaires, pour rendre la France heureuse? L’idée même que l’État s’immisce de plus en plus dans la vie des gens n’est pas le bonheur. Et vendre du bonheur, quoi de plus démagogue?
Dans son dernier billet Bruno Hubacher dit que le talon d’Achille du néolibéralisme, c’est la cupidité. Je partage ce point de vue qui met la barre plus haut que la lutte des classes. Mais j’en déduis que ce n’est pas le libéralisme qui est le problème, même affublé du préfixe néo. C’est l’humain. C’est lui qu’il faut réformer.
Les religions et les morales travaillaient justement sur l’humain. L’égalitarisme républicain ne peut pas le faire sauf à imposer de plus en plus de contraintes – et donc d’État. Les reproches adressés à François Fillon – qui reste présumé innocent – alimentent bien la tentation du plus d’État, plus de morale d’État, plus de lois et de contraintes.
Les candidats qui veulent ce dirigisme sont ceux qui, en même temps, s’offusquent du dirigisme de Bruxelles. C’est le grand écart. Cette contradiction non résolue sera une faille pour les étatistes s’ils viennent au pouvoir.
La cohésion de la société est-elle mise à mal simplement par les hauts salaires de quelques PDG, alors que l’on ne parle pas des 55’000 petits patrons en faillite en 2016? N’est-elle pas plutôt mise à mal par les guerres internes: luttes de classes, luttes religieuses, communautarisme, entre autres? Et par l’absence d’idéal commun encore palpable?
Dans ce sens, si pour moi la liberté permet de s’habiller comme on veut, port du voile compris, c’est en même temps un levier de dissension interne et d’opposition culturelle. Je n’ai pas de solution à cette contradiction. Jusqu’où une société peut-elle supporter cette tension? Il semble qu’en France on approche de la limite. La limite est le ressenti des populations.
Il semble que les autorités françaises et européennes n’ont pas pris en compte ce paramètre. La crise migratoire par exemple repose la question de la souveraineté locale, régionale, nationale. Ce n’est pas un sujet secondaire. Cette crise est traitée à l’envers du bon sens: on laisse se vider des pays de leur bras et élites, perpétuant ainsi leur moindre développement.
Mélenchon dit qu’il est préférable que chacun vive au pays, cela me paraît une des rares idées de bon sens chez lui, hors de sa posture-spectacle. Donc: régulation des flux pour cette raison. Mais aussi parce que le nombre grandissant des populations de culture différentes mises ensemble déclenche une secousse d’adaptation (des deux côtés). C’est loin d’être simple. Il n’y a pas de xénophobie à cela, seulement une sociologie. La préservation des cultures fait partie de la diversité. Pourquoi pas la nôtre?
Ces questions de philosophie, et de philosophie politique, dépassent de loin la caricature xénophobe de ce que l’on nomme par facilité intellectuelle et avec mépris populisme.
Le plus d’État ne me semble toutefois pas de nature à régler ce problème qui est d’abord philosophique et affectif. Tant que l’on réagit par les sentiments, que l’on accueille à bras ouverts nos frères – même ceux qui nous lacèrent et insultent notre culture – il n’y aura pas de solution durable.
Aujourd’hui des ONG vont chercher les migrants au plus près des côtes de Libye. Le directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, leurs reproche de faire le jeu des passeurs. Entre 3’000 et 5’000 euros le clandestin, un cargo à bétail comme l’Ezadden rapporte 1,8 millions d’euros par voyage.
Non seulement les bons sentiments alimentent les comptes du trafic d’humain mais ils rendent complices de l’appauvrissement du pays d’origine:
« Une bonne partie des 40.000 réfugiés syriens qui sont arrivés en Italie en 2014 sont des médecins ou des ingénieurs qui voyagent avec leurs familles et peuvent payer le tarif de 4.000 à 6.000 dollars par tête réclamé par les trafiquants, explique Flavio Di Giacomo, de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). »
Alors plus d’État, mais au bon endroit. Les quelques grands patrons ne sont pas les ennemis. Ils ne sont pas la cible. L’ennemi c’est le sentimentalisme qui, croyant faire de l’humanitaire pour se donner bonne conscience, rend complice des trafics d’humains à grande échelle et détruit les ressources humaines des pays d’origine. L’ennemi c’est le néocolonialisme humanitaire.
Plus d’État, là, oui.
Commentaires
Vous dites , à juste titre,:France, le manque d Etat favorise le trafic des Migrants"
Au fait, l Etat français depuis l "oeuvre" de l Assassin de la Libye, Sarkosy puis l "Oeuvre" de Hollande, un autre Assassin, entre autres, de la Syrie/l Irak et même en partie le Yémen, la France est il un vrai Etat ou Plusieurs Etats dans l Etat? En france et aujourd hui, il y a :
--L ex Etat de fabius qui salue Al Nosra/Al Qayda qui "fait du bon boulot, quand même, en Syrie dès 2012", dixit, avec l accord certes de Hollande". Ex- Ministre des AE( =Affaires Etranges) et qui l a léguà à M. Zayrault!
Ce dernie a fustigé le 14 juillet 2016 les Troupes de saddam Hossein pour cesser, immédiatement, le Siège d Alep, dixit.
--L Etat de Le Dryan avec la Défense et les vendeurs d armes.
--L Etat du CRIF et du Conseil Islamique fondé par Sarkosy.
--L Etat des Banques et des assurances.
--L Etat des Impôts.
--L Etat des Mé(r)dias.
--L Etat du comment agrandir son zizi.
--L Etat du Qatar.
--L Etat de la Saoudie.
--L Etat du CAC 40.
--L Etat de Washington.
--L Etat de l UE(=Désunion Européenne) de Bruxelles et Luxembourg.
--L Etat de l Otan ou UE (kif kif...)
--L Etat de Pierre Gattaz.
--L Etat des Ténébreux BHL, Alain Minc, Zemmour et le French Doctor...
--L Etat des Analystes tous poils, des experts en expertologie.
etc....Liste non exhaustive et à compléter...
Chaque Etat fait ses règles et ses propres lois et les autres collègues-états les appliquent. Puis, ils se renvoient l ascenseur mutuellement et la boucle est bouclée. Il semble que Hollande apprenait les décisions de ces Etats chaque matin en se rasant comme tout citoyen lambda. Parfois on le sortait du coffre de la voiture-qui-pilote la France afin de se dégourdir un peu les jambes et pour remettre une médaille d honneur à tel ou telle tandis le volant de cette voiture est toujours entre les mains du syndic des Etats sus-cités ou dans deux semaines entre les mains des faiseurs de Rois comme le Comte de Ma...cron...Président!
Je ne vois pas cela comme des États dans l'État mais comme des composants normaux d'une société. Il y a des courants, des appartenances, des origines, des catégories socio-économiques, des diasporas, des divergences politiques. jusque là les divergences internes d'une société sont choses courantes et soumises aux mêmes lois. En principe cela fonctionne.
Dans le cas des migrations de travail il y a des lois et des procédures. Comme entre les États eux-même les relations entre un pays et des citoyens d'un autre pays sont définies. L'émigration doit suivre des procédures. L'immigrant clandestin ne reconnaît pas l'État de droit et la légitimité des procédures du pays où l'on veut entrer. C'est à l'État de se faire respecter.
Dans le cas des bateaux d'ONG qui recueillent des boat people à proximité des frontières libyennes et les ramènent en Europe il y a un refus de cette légitimité de l'État, et donc une rupture volontaire du contrat de société. Là les gouvernements doivent être plus clairs et par exemple ramener ces personnes dans un port libyen, et sanctionner ces ONG.
Il y aura toujours des clandestins et certains passeront entre les gouttes, c'est ainsi. Mais encourager d'une manière ou d'une autre l'entrée clandestine c'est nier l'État de droit et favoriser la nouvelle traite des humains.
Globalement une bonne analyse à quelque détails près.
Asselineau ne veut pas nationaliser bêtement comme cela. Il souhaite récupérer des structures publiques qui ont été privatisées à un moment donné et qui n'ont pas suivi le cahiers des charges après privatisation. TF1 est un exemple parmi d'autre. Comme le cas des autoroutes qui ont été vendues sans l'aval du peuple et dont le prix des péages ne sont plus démocratiques pour les citoyens.
Pas de mesures qui s'apparentent à du vol, mais la restitutions ( par rachats) d'infrastructures indispensables au bon fonctionnement d'un pays. Cela ne me choque pas car il ne s'agit pas d'idéologie mais simplement de mesure de sauvegarde pour le bien de tous.
Quant à la réforme de l'humain ... Si un président s'arrogeait la mission de réformer l'humain il se ferait couper la tête rapidement.
Je n'ai pas une confiance absolue en Asselineau malgré sa brillance technique sur les dossiers, il manque un peu de mobilité et de souplesse créative. Mais on ne peut pas lui reprocher de mauvais projets avec les nationalisations qui relèvent du soucis du bien commun. Dans la France actuelle c'est adapté.
@Homme Libre,
Merci. Votre avis est respectable, certes, sur la "normalité" en quelque sorte de l Etat français en disant que ""Je ne vois pas cela comme des États dans l'État mais comme des composants normaux d'une société"".
Néanmoins, Hollande est pire que son précédent Sarkosy en tenant compte que ce dernier est, pour moi, un criminel de guerre pour la Libye (comme Bush Junior était pour l Irak), comme quoi!. Hollande est devenu soit un "Rédacteur en Chef" de la Revue de l Etat français composé de plusieurs Etats ou le Chef d Orchestre qui suit ce que les musiciens multiples et divers jouent en même temps du Rock, du Jazz, du Slam, du classique de Tchaikovsky, Reggae, Rock....etc. En plus, bien que le Philharmonie veut dire l Amour de la Musique, Hollande n aime pas du tout la Musique mais les cuisses de grenouille, oui! Il s est même assis sur la branche d arbre (=le PSF) qui l a emmené à l Elysée puis il a commencé à la scier petit à petit pendant 5 ans jusqu au stade qu à la fin, il a re-scié cette branche sur laquelle il n était plus assis et voilà les dégâts! Il n est pas dit que Mélenchon ou Hamon le feront car eux, ils ont des Idées! Le problème de tout Président, inclus Hollande ou le Futur est de savoir s il a des Idées ou pas. S il n en a pas, il serait télécommandé et le porte parole, entre autres, de ces multiples Etats (dont l Etat des Frères Musulmans que j ai omis de citer ...). Jospin a dit:""Bien que j ai côtoyé Hollande pendant 15 ans et je le voyais quasiment tous les jours, je n ai jamais réussi à savoir quelles sont ses Idées" ce qui veut tout dire.
Bien à Vous.
Charles 05
Je rejoins Aoki. C'est un peu court sur Assélineau qui envisage de payer le prix fort pour récupérer les fleurons Français qui, soit dit en passant, ne sont pas loin des domaines régaliens avec l'énergie et l'information. Mais surtout parce que ces grands groupes sont devenus des caricatures des excès du libéralisme et ne sont plus en mains des Français.
Ensuite, il répondait avant-hier à un feu nourri de journalistes pressés et visiblement excédés, sans jamais se démonter, avec une hauteur de vue impressionnante, un détachement face à des attaques personnelles remarquable. Il répond à cette préoccupation du retour d'un Etat fort mais circonscrit le champ présidentiel aux questions institutionnelles. Pour ne donner qu'un exemple, il ne s'est pas laissé embarquer sur les questions sociétales comme la libéralisation du cannabis en donnant la parole aux Français par le référendum ou l'initiative. Bon, ok, il mélange un peu en parlant de référendum d'initiative, mais ils se gourrent tous en France à ce sujet. Comment leur en vouloir, ils n'ont pas notre chance de pouvoir utiliser ces outils.
Quant à changer l'humain, alors là celui qui vient avec un tel programme doit être un messie. L'organisation de la société implique de faire avec ce qu'on a avec pragmatisme et les décisions doivent se prendre dans un temps très court pour avoir encore un sens. Il s'agit donc de mettre en place un cadre qui permette à nos sociétés d'évoluer. Aucun candidat n'est actuellement prêt à envisager les profondes réformes économiques qui s'imposent pour sauver ce qui peut encore l'être pour une raison très simple; la prise de conscience doit être planétaire et remettre en question la fuite en avant de la compétition mondiale par une croissance débridée et non maîtrisée qui met sérieusement en péril notre environnement. Pour aller plus loin sur ce sujet, il faut lire le dernier ouvrage de Peter Joseph, fondateur du Zeitgeist mouvement : https://www.amazon.com/New-Human-Rights-Movement-Reinventing/dp/1942952651/
C'est dans ce sens que je comprends le repli identitaire de certains candidats. Je considère que c'est un passage obligé pour mieux sauter dans la prochaine ère et les bouleversements du numérique et de la technologie qui devraient permettre la mutation et le passage à une économie de l'abondance, en opposition à notre modèle actuel de la rareté, pour tous et donc de la diminution des conflits et le développement de structures qui permettent à l'homme de s'améliorer et surtout de préserver son bien le plus précieux, la Terre.
A relever aussi que Assélineau est un des rares candidats à mettre l'accent sur la France rurale et le drame que vivent les paysans. Pascal Décaillet en parle dans son dernier billet.
Sur la Question des Migrants:
1--Tout d abord, il y a eu le feu dans leur "appartement". Comme les faits divers qu on lit dans les journaux, ils se sont jetés par la fenêtre du 16 ème étage en croyant sauver leurs vies. Pas d autre choix sauf prendre le large de la Mer Méditerranée, devenue la plus grande cimetière du Monde.
2--Un Génocide double qui ne dit pas son nom se répande dans ces pays: Tout d abord, une Extermination "classique" de ces Peuples puis un 2ème génocide qui est la destruction des infrastructures et des conditions de vie, conditions qui auraient dû être dignes des Droits de l Homme/DDH ( 2 définitions selon la charte des DDH signée en 1950 à Genève, article 4).
3--Dans la "Tête" de ces migrants et il faudrait les écouter et non pas seulement les Experts en Expertologie, ne disent ils pas à tort ou plutôt à raison, que l Occident n a qu à payer car il a détruit leurs pays:Sarkosy en Libye puis l extension vers toute l Afrique. De même, Bush Junior en Irak puis extension du terrorisme par Daech et Al Nosra(Fateh Al cham) de la nébuleuse d Al qayda de Ben Laden et Hollande et compagnies en Syrie...)...
4--Migrants est égal à une Main d oeuvre relativement éduquée voire universitaire et très bon marché à 1 euro/hr comme le million de migrants en Allemagne. Ils feront une horrible concurrence aux citoyens allemands mais le Capital gagnerait encore plus...A bon entendeur..
5--Problème de vieillissement de l Europe avec une natalité en chute libre alors que ces jeunes migrants de 20 à 30 ans changeraient la courbe descendante de la démographie qui s essouffle.
6--L USA via son bras armé, l Otan, n est pas touché par l impact de ses
i-migrants arrivés en Europe et qui créerait un chaos supplémentaire dans l UE qui est salutaire pour l USA car l UE n a jamais été créee sauf pour désunir l Europe en excluant la Russie méritant plus son nom d Union mais plutôt de la D.E.=Désunion européenne! Même Trump est dégoûté, dit il, qu on tue un enfant du Bon Dieu (God bless America and the World, dit il..) mais il ne veut pas recevoir ces enfants du Bon Dieu chez lui...
Liste non exhaustive..
Bien à vous.
Charles 05
Nationaliser TF1, faire de l'info un domaine presque régalien, c'était déjà l'ancienne ORTF. Je trouve anormal que l'État ait voulu à l'époque continuer à contrôler indirectement une chaîne qui passait en mains privées, et le fait même que l'ORTF ait été d'abord la voix du pouvoir doit nous rappeler que l'ADN de l'étatisme en France n'est pas si loin des républiques autoritaires. La situation de départ étant anti-libérale, c'est cela qui doit être questionné, et non l'observance ou non par TF1 d'un cahier des charges.
D'ailleurs il y a France télévision (la2, la 3, la 4, la 5, France O, France 24, et j'ajoute TV5 monde), qui produisent du culturel. Des téléfilms trop souvent orientés idéologiquement, relais des pouvoirs successifs et de l'idéologie dominante. Ou alors on a Lombroso, si lisse, entourée presque chaque fois des mêmes artistes déjà bien connus et qui leur passe toujours la même pommade. Sans parler de Arte, la voix du "progressisme" officiel.
France 2 avec Mélenchon: l'auditoire l'applaudit comme un champion. Donc l'auditoire était trié très à gauche pour booster le poulain? ONPC, voix du gauchisme bobo, avec Ruquier comme commentateur politique, on se marre.
Ça fait beaucoup tout ça.
Sur la 3 on peut voir des docus, du culturel, et également sur beaucoup d'autres chaînes. On a le choix. Les choix sont également pluriels dans les chaînes infos.
Si une majorité de téléspectateurs n'en veut pas et souhaite se laver la tête en rentrant du boulot en regardant Arthur (qui a presque toujours les mêmes invités pas chers et même pas drôles à mon goût), c'est leur liberté aussi. De toutes façons un pays qui applaudit sans réserve à des humoristes comme Chevallier et Laspalès, ou aux Chevaliers du fiel, ou à Dubosq, ou à Ruquier, ou aux surenchères de Bedos père et fils et autres, est un pays qui perdu pour la culture.
On peut aussi montrer le festival d'Avignon où l'avant-garde est devenue très convenue et sa provocation bien calibrée, sans compter l'orientation politique.
Un pays qui paie très cher Jeff Koons pour des "sculptures" qui ne sont plus qu'un détournement des images enfantines à la Dysney ou de pub n'a plus le droit de montrer une prétention culturelle.
Sur Asselineau je rejoins Pierre: il ne s'est pas laissé embarquer dans des choses secondaires par ces journalistes détestables et pressés, et tient bien la rampe, j'en conviens. Mais encore une fois le projet de contrôler encore un peu plus le pays et la société civile est un leitmotiv et presque une obsession. La France n'est pas libérale, et avec eux elle le sera de moins en moins.
L'État fort dans la culture et l'information c'est la dictature. C'est aux acteurs culturels de montrer qu'ils peuvent créer des choses passionnantes, pas à l'État de les promouvoir. Les séries policières françaises existent, même TF1 en passe, mais quel tristesse... Les subventions aux acteurs culturels devraient être réparties d'office, sans que des officines étatiques décident des bons ou mauvais acteurs.
Une nationalisation met l'État en situation de concurrence avec le privé et avec la société civile. Il n'est plus neutre. On n'a pas lâché Napoléon... qui à son époque avait raison car il n'y avait pas d'État ni de concurrence du privé.
La proposition d'Asselineau d'une golden share, une action unique qui, par une loi, permet de nommer un président de société, c'est juste hallucinant. Quant au rachat des contrats de maintenance d'autoroute, si l'on veut encore grossir une administration déjà pléthorique, c'est le bon moyen. De plus l'État devra apprendre à gérer de manière rentable: pas de raison qu'il perde de l'argent. S'il veut soutenir une industrie par préservation de l'identité ou par considérations socio-économiques, il n'a pas à demander de contrepartie, il aide une groupe comme il aide des citoyens. Sinon il n'aide pas.
Asselineau propose plusieurs formules de nationalisation mais s'il reprend au privé des choses qui marchent il n'est plus dans les fonction régaliennes, au-dessus de la mêlée. C'est biaiser l'économie et fausser les règles du libéralisme. Et surtout c'est l'expression d'une méfiance de l'État envers les citoyens.
Ben voilà qui va alimenter la discussion sur la redevance Billag et la vignette autoroutière. Pour le reste, Je persiste à penser qu'il faut parfois savoir reculer pour mieux sauter.
@ Charles o5:
Hollande a été une erreur de casting, c'est de plus en plus évident pour moi. Il n'a pas eu l'autorité nécessaire pour éviter la décomposition. On sait qu'il a scié lui-même sa branche, peut-être au final est-ce utile pour redéfinir la gauche.
Je maintiens aussi que les corporations, catégories, etc, ne sont pas automatiquement des États dans l'État. Toute société est dans une multiplicité des intérêts, parfois un certain émiettement. Il n'y a pas de raison d'avoir un seul orchestre philharmonique pour représenter la musique. Le multiple est un fait qu'il faut gérer, c'est possible si l'État est assez neutre. Là où il doit être fort c'est face à ceux qui défient ouvertement ses lois.
Mélenchon a quelques idées, mais il joue sur des tableaux pas net. Il reste profondément autoritaire, par exemple dans sa manière de faire la leçon aux autres. C'est juste inacceptable et insupportable. Sa double attitude – "bienveillant", puis autoritaire dès qu'on lui déplaît – est un signe de manipulation. Et son programme est trop démagogue, et surtout il entretien la division française, une partie de la population contre une autre. Son "Dégage" est juste de la violence, et son "peuple" n'est qu'une fraction du peuple français, laquelle fraction n'est certainement pas issue du même milieu que lui. Pour moi il tient un rôle de bouffon dans la politique française. Un Chevènement avait une autre carrure!
"Pas d autre choix sauf prendre le large de la Mer Méditerranée, devenue la plus grande cimetière du Monde." C'est faux, vous confondez avec les réfugiés. Les migrants dont vous parlez sont les plus riches de leur société et ils dépensent une fortune considérable pour venir en Europe. 10'000 euros pour un Africain, c'est comme un million pour vous. Les pauvres là-bas gagnent un à deux euros par jour, et il y a donc un facteur 100 de différence avec nous. Cet argent donné aux mafias de passeur pourrait servir à développer leur continent. De plus, nombre d'entre eux sont les plus éduqués de la famille. Il a fallu les former, et ce sont les impôts des Européens, particulièrement ceux des Français, qui ont payé leurs écoles, leurs professeurs, les routes pour aller à l'école, les bus, les trains, tout et archi-tout. Mais vous trouverez encore des gens venir nous dire que l'Europe pille l'Afrique...
Et ces médecins, ces ingénieurs n'ont alors plus qu'une ambition : devenir esclave dans la production agricole en Andalousie ou en Sicile.
La question que soulève Géo est importante. J'ai eu l'occasion d'observer que la diaspora érithréenne dans notre pays prenait souvent le taxi alors que les Genevois considèrent encore ce mode de déplacement comme un luxe.
La politique d'immigration de notre pays me semble plus un passage obligé pour garder une place humaniste dans le concert des nations et, au passage compenser nos excès et nos pratique inavouables. D'ailleurs les autorités fédérales se heurtent à la réticence des cantons pour l'installation des centres pour les réfugiés.
Je trouve aussi que Mélenchon a un caractère détestable mais je me méfie des médias qui mettent l'accent sur un instant pour le faire tourner en boucle afin de démolir un candidat.
Le type connait sa faiblesse et s'est déjà considérablement amélioré sur ce point. Mais chassez le naturel, il revient au galop.
Mélanchon ne changera pas même s'il en donne l'impression. De là à discréditer son discours sur un trait de caractère, voilà un pas que je ne franchirais pas.
Je souscris aussi aux propos de Géo. Il ne faut pas mélanger.
@ Charles 05,
Pour certains oui il y a eu le feu chez eux. Il y a des réfugiés qu’il faut aider, accueillir temporairement puis leur permettre de retourner au pays. C’est chez eux qu’ils devront reconstruire, comme nos ancêtres récents ou anciens ont construit l’Europe et notre liberté.
Il y a aussi des échanges entre pays, et je suis contre une immigration zéro, ça n’a pas vraiment de sens. Simplement il y a un État de droit, qui définit ses cadres et conditions, et il doit être respecté. Les échanges d’étudiants avec Erasmus sont à maintenir et perpétuer, par exemple. La coopération scientifique aussi, entre autres, ainsi que les échanges culturels divers. Un pays fermé sur lui-même ne m’intéresse pas, d’ailleurs je ne crois pas que ce soit le but du libéralisme ni d’un souverainisme raisonnable.
Nombre de pays du Moyen-Orient sont déjà bien payés par le pétrole, l’Occident n’a pas à payer autre chose.
Hier Infrarouge traitait du recrutement des médecins en Suisse, et il était question de médecins étrangers. C’est au détriment de leur pays d’origine, alors faut-il fermer les frontières par « humanisme »? J’ai noté aussi que les exigence linguistiques ont été rehaussées, comme quoi il semble consensuel qu’un migrant doive remplir certaines conditions. Tous ne sont pas des diplômés, et certains ne parlent qu’un français très approximatif après des décennies passées en Suisse romande ou en France.
Il existe des groupes composés en partie d’africains qui découragent les natifs d’Afrique subsaharienne de venir en Europe. À cause du cimetière, mais aussi parce qu’ici ils seront souvent déclassés. Je préconise de soutenir le développement de leurs pays, de leur « chez moi » à eux.
Pierre, je propose de redéfinir ce qu'est l'humanisme, mot qui est à toutes les sauces sentimentales et culpabilisantes actuellement. Contribuer à vider un pays de ses élites n'est pas de l'humanisme.
Sur Mélenchon, les médias ne sont pas seuls en cause, il cherche toujours la confrontation, et ses dérapage sont trop habituels pour n'être qu'une manip des médias.
Le problème du caractère est que sa nature assez souvent montrée va en sens contraire de ses propos, par exemple sur la société heureuse. Avec lui, faut pas rêver... Le caractère peut avoir un rôle dans une politique.
Pierre, je précise que sur le principe je suis d'accord avec toi: le caractère d'un candidat ne devrait pas éclipser son programme. Mais outre le fait que je ne crois pas à son programme et qu'il y a peu de points avec lesquels je peux être en accord, lui-même utilise à fond cette carte se sa propre personne, de son style, au point où cela finit par obstruer le message – enfin à mon avis. Il n'est pas le seul. C'est un point sur lequel je suis assez attentif, question peut-être de ma propre démarche et de ma relation professionnelle aux gens, qui est d'essayer de faire jouer ensemble le contenu et le contenant. Parler de bonheur et être aussi agressif, cela ne va pas ensemble.
Je ne demande pas d'être parfait, et j'ai aussi mes contradictions. Là je trouve qu'il appuie beaucoup sur cela, il en parlait d'ailleurs dans un entretien en disant qu'il avait beaucoup changé. Par rapport à sa campagne de 2012, c'est ce supposé changement qui le fait grimper. Et pour moi ça coince.
On n'est pas obligé d'aimer les candidats, le choix doit être le plus rationnel possible vers un programme de gouvernement, on n'est pas des copains comme disait Fillon. J'ai le sentiment que Mel E. joue au contraire à mêler les deux.
Les candidats se livrent une guerre impitoyable et toutes les armes sont utilisées. Mélanchon est parfaitement conscient de cette faiblesse que les médias se sont empressés de mettre en boucle lorsqu'il insulte des gens.
Tous sont susceptibles d'êtres pris à leur propre jeu et leurs contradictions sont souvent criantes.
Mais il faut reconnaitre que Mélanchon séduit un public désabusé par la politique et son franc parlé arrive à point nommé. De là à en faire un programme crédible...
C'est pourquoi j'apprécie la rigueur d'Assélineau qui, évidemment, implique son revers que relève Aoki, le manque de souplesse et une certaine forme de passéisme nostalgique.
Mais bon, il n'est pas même crédité de 1 % des voix. C'est donc circulez, y'a rien à voir.
Si j'étais Français je m'abstiendrais. C'est encore le seul moyen de dire haut et fort de dire ce qu'on pense de ce cirque.
A mon avis, la plus grande erreur de Mélanchon a été de s'entourer de Alexis Corbière comme porte parole de la France insoumise.
Ses sourires ne font pas illusion. Alexis Corbière condense les pire défauts de Mélanchon, l'arrogance, la suffisance, l'absence d'écoute, l'énervement et l'irritation devant la presse.
Alors que c'est justement ce que Mélanchon tente de maîtriser ou de minimiser pour se donner un air de sagesse, de bon papa.
Et melechon de se référer au ...........Venezuela de chavez!!!!! comme quoi trop de politique tue la politique et surtout la démocratie!
melechon porte la veste de staline, qui lui a offert???? Elle vient peut-être aussi de chez Arnys!!!