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Le traitement de l’information en deux exemples

La presse est supposée relater les événement au plus près de la vérité. Si ce n’était pas le cas elle n’aurait aucune légitimité particulière à en rendre compte sauf à être tenue pour propagandiste.

 

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Oui, enfin on oublie parfois qu’informer signifie en premier lieu « Action de donner ou de recevoir une forme » (cnrtl.fr).  Et c’est ce qu’elle fait: la presse donne une forme à des éléments factuels.

Donner forme, c’est entre autre montrer ces éléments sous un angle particulier, choisi, en vue de leur faire dire quelque chose. Les images des journaux télévisés sont choisies par une équipe, avant d’y ajouter des commentaires que le présentateur lira sur un prompteur en faisant croire qu’il vous regarde dans le yeux.

Il y a donc une série d’étapes qui se succèdent: l’événement lui-même, le degré d’importance préalablement attribué à cet événement, l’endroit d’où sont prises les images, le choix des éventuels témoignages, le tri des images utiles pour le petit écran, les quelques secondes de témoignages montrées à l’écran, l’écriture du commentaire, et le présupposé, l’intention ou l’idéologie sous-jacents à ce commentaire.

Parfois la presse en rajoute par choix délibéré afin de donner à l’événement le sens utile dans une époque ou un contexte donné.

 

 

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Le premier exemple est la récente cyberattaque. Après qu’un logiciel de la NSA était mis en cause, la responsabilité a été attribuée à des hackers russes (image 1, cliquer pour agrandir). Pourquoi? Parce quelques experts ont déclaré que c’étaient des hackers russes. Cela ne mange pas de pain, c’est à la mode, et l’on sait que Moscou n’enverra pas ses têtes nucléaires sur Washington pour punir les dits experts.

Or ce matin une dépêche de l’AFP (Agence France Presse) révèle que « Des spécialistes de sécurité informatique estiment avoir découvert un lien potentiel entre la Corée du Nord et la cyberattaque mondiale qui sévit depuis vendredi, certains avertissant de nouvelles attaques possibles. » En cause: « … certaines similarités entre le virus WannaCry, un logiciel de rançon utilisé dans l’attaque, et une autre série de piratages attribués à la Corée du Nord. »

Bon, ce ne serait donc plus la Russie. Dans les épouvantails utiles de la presse occidentale la Corée du Nord fait aussi bien que la Russie après tout.

 

 

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De même la divulgation du piratage subi par l’équipe d’Emmanuel Macron a été rapidement attribuée elle aussi à la Russie. Là encore c’est pavlovien. Depuis l’élection de Trump les complotistes paranoïaques voient l’ours russe partout. Des preuves? Quelle importance? L’important est de discréditer l’ennemi pour ultérieurement justifier toute action provenant de notre propre camp contre ces salauds de poutiniens...

Deuxième information: Donald Trump est accusé d’avoir livré des informations classifiées à la Russie. Accusé seulement, selon le 20 minutes qui cite le Washington Post (image 2). Mais quelques heures plus tard le quotidien Libération titre: « Quelles informations classifiées Trump a-t-il révélé à la Russie? ».

Libé, tabloïd de caniveau qui salit les mains quand on le lit (encre mal absorbée par un papier bas de gamme), jamais avare de sensationnalisme, ne fait que reprendre le même Washington post. Mais alors que 20 minutes posait une question, Libé fait une affirmation en laissant entendre qu’il va révéler des détails croustillants (image 3). Les preuves, on s’en fiche. Il y en a qui disent que Libé est juste bon pour les chiottes quand on n’a plus de PQ. Je me méfierais quand-même de la contamination rectale et de l’encrage des fesses.

D’ailleurs quand on lit les accusations contre Donald Trump il ne manque que la révélation qu’il aurait mangé un petit enfant tout cru et tout vivant. Lire par exemple le licenciement du directeur de la CIA, par Stéphane Montabert sur son blog.

 

Bref, pour avoir une bonne information, il faut parfois lire le journal à l’envers. 

 

 

 

Catégories : Divers, Politique 4 commentaires

Commentaires

  • "Bref, pour avoir une bonne information, il faut parfois lire le journal à l’envers."
    Ou vous lire vous ou Stéphane Montabert. Dire qu'on entend à longueur de journée les journaleux se plaindre des fake news des blogs...Xavier Alonso, correspondant à Paris de ce journal, a réalisé un édito qui reprenait exactement ce qui avait été écrit ici dans les blogs 48 heures auparavant. Oui : 48 heures !
    Ces gens n'ont aucune pudeur et en sont encore à se demander pourquoi ils sont tellement haï partout en Occident !

  • Le journaliste Xavier Alonso s'était déjà illustré à propos du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Non seulement sa terminologie prenait le parti des opposants, qui n'acceptent pas la démocratie, mais il avait été un peu vite en calcul pour comparer les volumes de passagers de Nantes et Cointrin par rapport au bassin de population.

    Il devrait s'occuper de météo. Et encore...

  • https://fr.sputniknews.com/international/201705161031409443-fuites-wikileaks-democrate/

    https://www.youtube.com/watch?v=mlluyU5uBf8

  • Merci

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