Madame Caroline Dayer a-t-elle fébrilement, jeudi, plongé dans les statistiques canadiennes? Parce qu’au débat de mercredi soir elle ne semblait pas les connaître – alors que c’est son job.
Les informations sur la violence domestique proviennent de plusieurs sources. Il y a les enquêtes dites de victimisation: un panel important de sondés répond à des questions et fait une auto-déclaration. Ce n’est pas vérifiable et l’humeur du moment ou les conflits éventuels que l’on a avec l’autre sexe peuvent interférer dans les déclarations. De plus l’appréciation personnelle des types de violence est très subjective. Néanmoins ces enquêtes sont aujourd’hui largement utilisées.
Les rapports de police, eux, n’indiquent que les violences dénoncées, sans préjugé ni de la vérité des faits ni des suites judiciaires. Les rapports statistiques venant de centres d’aide aux victimes ne permettent pas plus d’apprécier la réalité puisque tout déclarant est automatiquement considéré comme une victime par ces centres de type LAVI. Et comme les hommes se déclarent moins facilement victimes que les femmes, les chiffres ne représentent pas la réalité.
Pendant le débat sur Infrarouge je disais que la violence de genre ou le sexisme n’est pas à sens unique. Les féministes ont faux quand elles s’approprient ce terrain. Ce n’est pas leur chasse gardée, les hommes aussi en sont victimes. Je citais en exemple une étude française selon laquelle les tribunaux montrent davantage de mansuétude envers les femmes qu’envers les hommes. Sexisme misandre, misandrie. Je mentionnais aussi le fait que la violence domestique est partagée au Canada: autant d’hommes que de femmes victimes.
Madame Dayer m’ayant mis au défi de citer mes sources je lui ai donné le nom de Statistique Canada. Madame Dayer semblait ne pas connaître, elle n’a rien répondu. Mais voici une surprise: le lendemain un article posté sur le site d’Infrarouge propose un commentaire sur ces statistiques. La journaliste Pauline Turuban conteste mes propos. Est-elle la porte-parole de madame Dayer? Dommage qu’Infrarouge prenne ouvertement le parti d’un invité contre un autre.
La journaliste reprend surtout des chiffres collectés en Suisse. Je mets alors en avant ceux de Genève 2012: 38% de femmes et 25% d’hommes auraient vécu au moins un épisode de violence domestique dans leur vie. On ne sait pas laquelle, or l’éventail est large qui va de la critique vestimentaires à la tentative d’étranglement! Mais en pourcentage globaux il y aurait 60% de victimes femmes et 40% de victimes hommes.
40% d’hommes victimes? C’est tout sauf anecdotique. Pourquoi n’y a-t-il pas des programmes et des campagnes en leur faveur? Pourquoi les féministes persistent-elles dans le déni du réel? Pour ne pas avoir à partager leurs sources d’approvisionnement: les subventions publiques? Ou simplement parce qu’être les seules victimes est un moyen de pression sur les politiques et la société?
Allons maintenant sur la page de Statistique Canada. On y trouve le résumé de l’enquête sociale généralisée de 2014. Cette enquête a lieu régulièrement et donne une somme d’informations dans de nombreux domaines, dont la criminalité. Sous le titre « Section 1 : Tendances en matière de violence conjugale auto-déclarée au Canada, 2014 » on peut lire entre autres:
« En 2014, des proportions égales de femmes et d’hommes ont déclaré avoir été victimes de violence conjugale au cours des cinq années précédentes (4 % respectivement), soit environ 342 000 femmes et 418 000 hommes dans l’ensemble des provinces. »
Sur l’image 2 (cliquer pour agrandir) on voit que les types d’agressions dans l’espace domestique varient selon le sexe. L’article de madame Turuban parle davantage de la situation en Suisse, et des plaintes déposées à la police. C’est peu représentatif car on sait que les hommes déposent rarement plainte. Ils n’ont pas la culture de la victime. En Suisse en particulier ils sont très discrets, d’où le rapport non égal entre les victimes femmes et les victimes hommes.
Une étude nord-américaine sur les violences domestiques aboutit à la conclusion suivante: il y a plus d’hommes victimes que de femmes victimes! Si cela n’intéresse pas les féministes, au moins cela démontre que leur intérêt n’est que communautaire et partial. Mais je ne souhaite pas ici faire une épicerie de chiffres. J’en mentionne quelques-uns afin de signaler que la violence domestique, cheval de bataille féministe, n’a pas de sexe. Femme et hommes en sont auteurs, dans les proportions presque identiques.
Le fait que le site d’Infrarouge publie ces précisions après l’émission indique que le sujet est sensible et même dangereux pour nos féministes. On touche aux fondamentaux de leur doxa et on met en question leur hégémonie victimaire, laquelle permet de généraliser la violence sur les seuls hommes auteurs et de produire des théories stupides comme la domination masculine ou la culture du viol.
Mes sources sont les enquêtes de victimisation comme celle de Statistique Canada. La contestation de mes propos sur le site d’Infrarouge semble servir de paravent au problème. Les violences faites aux hommes ne doivent pas recevoir le même traitement médiatique et étatique que celles faites aux femmes, même si elles sont de plus en plus documentées.
Le déni d’une partie des acteurs de la société produit de petites perles avariées parfois, comme ce commentaire du journaliste Grégoire Barbey à mon adresse sur Facebook:
« En vous invitant, c’est devenu l’espace d'une heure une émission de sévices publics… Vous ne semblez même pas vous rendre compte que le simple fait de siffler une femme est un comportement discutable. En quoi a-t-on le droit de faire de l’autre un otage de ses propres désirs insatisfaits? Ce serait tellement plus simple si on pouvait inverser les rôles le temps que l’on puisse se rendre compte à quel point ces comportements finissent par devenir pesants et intrusifs. »
À quoi j’ai répondu:
« Ben tiens Grégoire... Tu endosses la paranoïa. D’une part je n’ai pas dit que siffler est un comportement élégant. Mais personne ne prend personne en otage. Quelqu’un sollicite, l’autre dit oui ou non. La répétition doit être lourde, je suis bien d’accord. Mais fondamentalement chacun est libre de faire ou non un signe vers l’autre. Il n’y a pas d’otage. Quel grand mot! Le harcèlement doit être défini avec précision sans quoi tout ce qu’il y a de sensible (dont le désir) devra être brimé. Quant à l’expression "sévices publics", elle n’est pas très élégante non plus. Et fort malvenue. »
Le déni de la violence faite aux hommes est un point faible majeur des féministes. Elle ne supportent pas d’être mises en concurrence victimaire. Si des hommes en nombre important sont victimes de violence de la part de leur compagne, alors la théorie de la domination masculine s’effondre ainsi que tout ce qui va avec. Elles font donc tout pour garder la prévalence sur ce spot. Le réel n’y trouve pas son compte? Aucune importance, pour elles l’idéologie est supérieure au réel.
Je repense alors à cette petite vidéo où l’on questionne les gens dans la rue sur le taux de violence domestique. Le résultat est juste ahurissant (vidéo 1 ci-dessous). Dans cette vidéo, après qu’une juge fédérale ait déclaré que le féminisme biaise les statistiques, cette femme se demande:
« Quand j’écoutais les réponses j’étais intérieurement terrorisée qu’on était rendus collectivement à penser ça de nos maris, à penser que les hommes de nos vies sont tous violents. ( … ) Comment il se fait que collectivement nous pensions ça ? »
Je repense aussi à cette autre courte vidéo ou en 1’50’’ démonstration est faite par deux acteurs, que la violence d’un homme sur une femme fait monter l’indignation, mais que la violence d’une femme sur un homme fait rire (vidéo 2 ci-dessous).
Pour le moment on en est là et les féministes ont encore le vent en poupe, faute d’observateurs objectifs et critiques dans les rangs de la presse.
Les perceptions faussées de la violence des hommes faites aux femmes
Violence rue, le biais:
Commentaires
Pouvez-vous obtenir un droit de réponse pour le site de la rts ?
P.ex. donner le lien pour ce billet ?
Il me semble que ce serait la moindre des choses ...
J'ai envoyé le lien sur le courriel de Mme Mamarbachi, avec copie aux autres invités.
On verra ce que cela donne.
J'en ai encore un en préparation sur l'enquête lausannoise sur le harcèlement de rue, un objet au final assez étrange...
Un très grand Bravo Mr Goetelen,
Ne vous laissez pas faire! Dévoilez ce favoritisme et ce parti-pris au grand jour.
Pour dire vrai je doute beaucoup que Mme Mamarbachi, grande prêtresse de la pensée unique sur la TSR, publie voir point de vue. Ça ferait trop mal à la cause!
Ce qu'on vous fait dans cet article de Turuban est une forme de harcèlement moral, car on vous attaque et vous ridiculise sans que vous puissiez défendre votre point de vue, mais c'est bienlà la preuve que la bête est aux abois.
Une vraie journaliste vous aurait contacté, vous aurait demandé de lui donner vos sources et aurait ensuite écrit un article où l'on aurait présenté et jugé les deux points de vue divergents en fonction des dites sources. Mais c'était impossible car la doxa aurait eu tort, donc il fallait vous "descendre" hypocritement et à votre insu, tout en vous diabolisant.
Ce la vient du fait que Mme Turuban n'est pas du tout une journaliste mais une simple propagandiste de la pensée unique, comme un très grand nombre de ses collègues de la TSR/RSR! ... payés pas NOUS!
Je tiens aussi à vous signaler un autre exemple de harcèlement moral encore plus subtil de la part de la TSR qui aurait pu presque passer inaperçu, mais heureusement je veille:
Comme vous pouvez l'imaginer la TSR ne pardonne pas à Mme Zaki d'avoir oser prendre parti contre la doxa ultra-féministe, alors la TSR se venge d'elle comme elle peut, tout aussi hypocritement et par derrière, et l'attaque tout en en essayant de la ridiculiser et de l'humilier. Je m'explique. Cliquez sur ce lien:
http://www.rts.ch/info/suisse/8719147-avez-vous-le-meme-niveau-scolaire-qu-a-vos-15-ans-faites-le-test-.html
Passez le test plusieurs fois de manière à obtenir une fois un résultat "catastrophique", une autre fois "moyen" et une autre fois "excellent".
Vous verrez que dans les commentaires des résultats "catastrophique" ou "excellent" on ne compare ces résultats a ceux de personne d'autre.
En revanche, voici ce qu'on peut lire dans les commentaires du résultat "Moyen":
MOYEN, PEUT MIEUX FAIRE. L’élève, qualifié(e) par ses professeurs de "FUMISTE mais intelligent(e)", passe TOUT JUSTE son certificat de fin d’études. L’élève est au même niveau que sa camarade MYRET ZAKI (17 points), rédactrice en cheffe de Bilan, mais aussi de Célia, âgée de 16 ans, (16 points) qui passe son examen de fin de scolarité obligatoire cette année.
Donc pour résumer, Mme Zaki est une fumiste, à peine capable de passer ces examens et ses capacités sont du même niveau que celles d;une gamine de 16ans!
Ce n'est pas par hasard. Vous pouvez être sûr que si Mmes Dayer, Porchet et Mamarbachi avaient/ont passé ce test avec un résulat moyen OU PIRE CATASTROPHIQUE, on ne les auraient/a pas humiliées ainsi, mais avec Mme Zaki on peut se le permettre et même il le faut, car elle fait partie du "camp du mal" tout comme vous.
De plus je crois qu'il y a des erreurs dans leurs "corrections" de la partie mathématiques.
Je trouve cette attitude de La TSR non seulement basse et déloyale mais aussi pitoyable. Si j'étais Mme Zaki je ne me laisserais pas faire, car la volonté de lui nuire est évidente. Faites-lui en part, svp.
Encore une fois bravo Mr Goetelen et merci pour vos excellents posts et pour votre page ou la pensée juste et impartiale, la vraie pas la propagande, peut encore s'exprimer.
Un ami
"40% d’hommes victimes? C’est tout sauf anecdotique."
Ou comment choisir les statistiques qui nous arrangent.
Chiffres 2015, Genève:
On relève 63 % de victimes directes. Les femmes
sont majoritaires (75 %, pour 25 % d'hommes) et ont,
pour la plupart, subi des violences conjugales.
On dénombre également 23 % d’auteurs de violences.
Les hommes sont majoritaires (74 %, pour 26 % de
femmes) et ont, pour la plupart, commis des violences
conjugales.
C'est clair: les femmes sont majoritairement victimes et les hommes majoritairement auteurs des violences conjugales à Genève en 2015.
Un petit complément concernant ma note précédente sur le traitement injuste et humiliant réservé à Mme Zaki par la TSR:
N'est-il pas étrange qu'une chaîne qui organise une émission sur le sujet de l'égalité homme-femme et sur les comportements méprisants envers ces dernières se permette justement de rabaisser Mme Zaki qui est pourtant UNE FEMME en disant:
MOYEN, PEUT MIEUX FAIRE. L’élève, qualifié(e) par ses professeurs de "FUMISTE mais intelligent(e)", passe TOUT JUSTE son certificat de fin d’études. L’élève est au même niveau que sa camarade MYRET ZAKI (17 points), rédactrice en cheffe de Bilan, mais aussi de Célia, âgée de 16 ans, (16 points) qui passe son examen de fin de scolarité obligatoire cette année.
On s'attendrait à mieux de leur part, n'est-ce pas?
Mmes Dayer et Porchet auraient bondi et hurlé au scandale pour bien moins que ça.
Eh bien non car en fait, comme on le voit, ce qui compte ce nest pas le fait qu'on soit un homme ou une femme mais bien le camp auquel on appartient: celui de la "bien-pensance" autoproclamée ou celui des sales "populisto-macho-fachos."
Comme Mme Zaki appartient au mauvais camp, dans ce cas on peut oublier toutes les règles de respect de la femme si chères aux féministes!
Encore une fois un bel exemple du 2 poids 2 mesures.
Moi, si j'étais Mme Zaki, je porterais plainte pour sexisme et pour atteinte au respect de la femme, car il est clair qu'on a voulu l'humiler.
Un post de Mr. Goetelen sur le sujet serait aussi du plus bel effet!
Ce serait à mourir de rire. Les bien-pensants féministes pris à leur propre piège.
La TSR raconte n'importe quoi comme présenter un numéro 1820 soit disant pour obtenir des renseignements
Expérience tentée 2,60 frs juste pour savoir si la téléphoniste parle aussi le français* Nein nur deutch" c'est cher payé pour ce genre de réponse
On se fait tous blousés avec le virtuel qu'on soit homme ou femme
Pour certains le mot blousé peut être recyclé par humilié ,on réagi tous différemment face à certaines paroles ou évènements
Tout dépend de la sensibilité du moment qui se sera pas la même un jour avant la paie ou deux jours plus tard
@ Rectification: les chiffres sont très changeants...
Votre commentaire montre ceci:
- Les chiffres sont très changeants, entre pays, ou comme ici dans la même région. Il n'y a pas encore d'explication solide à ces variations, qui cependant posent problème: que croire?
- 25%, 40%, 10%: en quoi cela changerait-il le fait qu'il y a des hommes qui subissent la violence domestique, et au nom de quoi devrait-on les traiter en choses secondaires ou insignifiante? Pourquoi les campagnes ne traitent-elles pas ouvertement le sujet, et les subventions ne vont-elles pas au pro rata à des groupes de soutien aux hommes victimes?
- Votre rectificatif montre en tous cas que les chiffres sont bien un sujet sérieux, pour qu'il y ait besoin de contester les miens.
@ Hommelibre : oui les hommes sont aussi victimes de violence !!!
Des voisins bruyants qui finissent par se jeter à la figure des mots pas très agréables et soudain Madame envoie un objet à la tête de Monsieur : la lèvre supérieure fendue ! Le couple a fini par se séparer, Monsieur en ayant assez de se faire contrôler pour tout : argent, sorties, achat vestimentaire, etc...
Il n'a jamais porté plainte !
"Il n'a jamais porté plainte !"
Les hommes sont faibles.
@ Avidgor : d'accord avec vous !
Il ne l'a pas voulu pour des raisons que j'ignore alors que je lui avais proposé de l'aider.
Lise, bien d'accord, c'est sa responsabilité.
Peut-être a-t-il été éduqué "à l'ancienne" comme on dirait "cultiver à l'ancienne", peut-être est-il habité de toutes ces choses: le tribunal c'est mieux de ne jamais le rencontrer; on règle ses affaires soi-même; un homme ne se plaint pas; j'aurais l'air ridicule; j'ai peur de ce dont elle est capable; je ne comprends pas pourquoi je l'aime encore; elle changera peut-être; c'est son caractère, sa nature; etc.
Je pense que les hommes minimisent les coups, en force et conséquences.