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Commémoration de Nice : les larmes de Calogero

J’ai appris par mes profs qu’un chanteur ou comédien ne doit pas vivre lui-même l’émotion qu’il propose au public. Le show sert à éveiller les sentiments de l’auditeur, pas à déverser ceux de l’interprète. C’est d’ailleurs dans la grande réserve que les plus grandes émotions trouvent leur espace.

 

nice,calogero,attentat,C’est une condition pour que le message porté par le spectacle touche celui auquel il s’adresse. Quand le chanteur montre combien il est touché il devient lui-même le sujet du spectacle et l’objet des attentions. 

 

À Nice ce 14 juillet un concert commémorait l’attentat au camion de 2016. Sa chanson Les feux d’artifices avait été plébiscitée par les habitants. Sur scène, vers la fin du morceau, le chanteur s’est interrompu pour pleurer (vidéo ci-dessous). 

 

Je pense qu’il n’a pas gardé la distance nécessaire. Il s’est laissé aller à prendre la première place, celle qui doit revenir au souvenir des victimes. Les applaudissement du public auraient dû être réservés aux victimes, pas au chanteur. Plus de pudeur aurait été bienvenu à mon goût. Mais cela n’engage que moi et la conception du spectacle que j’ai apprise et à  laquelle j’adhère.

 

 

 

 

 

Catégories : Philosophie, société 4 commentaires

Commentaires

  • Je vous trouve un peu dur.
    La chanson a été choisi par les familles des victimes. Un poids émotionnelle assez lourd a porté, je pense.
    De plus vous parlez de spectacle, ce n'était pas un spectacle, mais un un hommage au victime.
    Pour moi, c'est 2 choses différentes, d'un point vu spectateur

  • Tout ça rentre dans la logique que vous avez évoqué dans vos précédents billets. Contrôler la masse par ses émotions et surtout éviter qu'elle raisonne de manière rationnelle . Ça aide quand on veut faire passer des lois qui mettent sous surveillance toute la population. Et si vous trouvez ridicule ce genre de commémoration qui manque de sobriété, tout le monde va vous regarder de travers et vous serez presque vu comme un terroriste. C'est ça le nouveau fascisme.

  • « Nous sommes comme les feux d'artifice / Vu qu'on est là pour pas longtemps / Faisons en sorte, tant qu'on existe / De briller dans les yeux des gens / De leur offrir de la lumière / Comme un météore en passant / Car, même si tout est éphémère, / On s'en souvient pendant longtemps »...

    Perso je comprends qu'un artiste ait de la peine à se concentrer avec une telle charge émotionnelle... Peut-être aurait-il dû refuser de chanter, mais sa réaction est tout simplement celle d'un humain. Après, libre à vous de ne pas apprécier, mais je ne pense pas qu'on vous traitera "presque comme un terroriste" comme le craint Dyadya (à moins de se focaliser sur les ultra-radicaux militants du web).

  • C'est vrai que pour donner des leçons de pudeur à tout le monde, rien ne vaut un blog ! Monsieur "je donne des leçons à tout le monde", LOL !

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