La région de Los Angeles connaît un incendie « historique », « sans précédent » titre le 20 Minutes.  C’est le maire Éric garcetti qui l’affirme. Dévastant le quartier de la Tuna il a déjà avalé 2’000 hectares.

Historique, vraiment? Maousse kosto? Ou est-ce une nouvelle inflation de langage en vue de dramatiser? Après Harvey, c’est une nouvelle surenchère. Les catastrophes sont des spectacles – du moins sont-elles traités ainsi.

Un bon spectacle doit faire tourner la machine à émotions pour capter les spectateurs et engranger des aides financières. Comme les incendies sont annuels en Californie il faut à chaque fois trouver quelque chose de sensationnel pour que l’événement en cours soit le plus ceci, le plus cela.

Ce qu’a dit le maire de Los Angeles, propos rapportés par le 20 Minutes:

« Le maire de la deuxième ville américaine, Eric Garcetti, a déclaré lors d'une conférence de presse samedi que l'incendie dit de «La Tuna», qui a déjà avalé plus de 2000 hectares, était «le plus vaste incendie de l'histoire de Los Angeles. »

Problème: en cherchant un peu dans l’histoire de la ville surWikipedia on apprend que deux grands incendies ont eu lieu dans le comté: en 196,  l’incendie de Bel-Air, où  près de 7’000 hectares ont brûlé. Et en 2009 : 60’000 hectares ont été brûlés. Sans compter celui de 2016: entre 6’500 et 15’000 hectares selon les sources.

Avec les 2’000 hectares annoncés l’incendie actuel dans le comté de Los Angeles, bien que qualifié d’historique, fait plutôt rikiki. On se demande quel est le critère qui justifie cette gloire. Mais après Harvey il faut exister, relancer la machine à émotions.

Les catastrophes sont aussi des compétitions.