Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le retour du conservatisme

Je choisis le mot en -isme pour indiquer qu’il ne s’agit pas d’actions ponctuelles mais d’une philosophie politique générale. Conservation et limites ont remplacé le paradigme libertaire des années 1950-1980.

Conservatisme-NDDL-01.jpgVoyage, voyage

La conservation (du patrimoine, de l’environnement, etc) revient par là où on ne l’attendait pas: par ceux qui se posent en progressistes. Exemples.

L’aéroport de Notre-Dame des Landes est contesté au nom de la protection d’une zone protégée et de son utilité. Sur son blog René Longet affirme même, à ce propos, que l’ère de l’aviation sans limites est terminée.

Je comprends bien que l’on ne peut multiplier indéfiniment le nombre d’avions et d’aéroports. Tôt ou tard la simple saturation du ciel posera une limite au volume du transport aérien. Mais est-on déjà à ce point de saturation? Pour certains oui, pour d’autres non.

Le problème de cette prise de position est: si l’aviation est mise de plus en plus sous contrainte, qui en bénéficiera encore? L’aviation s’est développée entre autres grâce aux voyages de masse. Les sans grade du XXe siècle ont pu soudain partir voir d’autres pays, comme les riches bourgeois du XIXe siècle.

 

 

Conservatisme-NDDL-03.JPGNormalité

Ce développement démocratique des voyages doit-il être arrêté ou limité au nom de la conservation de la planète? En cas de limitation tendue, qui sera désigné pour profiter des places disponibles, dont l’offre sera devenue moindre que la demande? Comment une telle limitation, imposée d’en haut, serait-elle acceptée par ceux d’en bas? Voyager deviendra-t-il un privilège? Qui se partagera le monde limité?

Autre domaine où le conservatisme est posé en dogme: l’environnement. La plupart des associations oeuvrant dans ce secteur contiennent implicitement, ou explicitement dans leur dénomination, l’idée de la conservation voire du retour en arrière (par. ex. sur la question du réchauffement).

Le conservatisme tend à figer la société sur des états ou modes de fonctionnement qui ont fait leurs preuves. C’est valable dans nombre de domaines. Mais pas dans tous. Par exemple prendre comme critère de normalité climatique les années 1950 à 1970 n’est pas opportun. Le climat varie toujours et l’action humaine fait partie des éléments qui peuvent modifier l’environnement. L’être humain est la nature, il n’est pas contre la nature.

Le blog de Blogres a commencé la publication d’articles de Claude Duvernay sur le réchauffement. Les propos tenus par ce philosophe, spécialiste de l’histoire des sciences, mettent en cause ce qu’est devenu la climatologie selon le GIEC: un enjeux politique et économique bien plus qu’une assemblée de scientifiques.

 

 

Conservatisme-NDDL-04-retour.pngBack is beautiful

L’article rappelle cette phrase malheureuse mais significative d’Al Gore en 2008: « Vous avez le devoir de réduire au silence ceux qui s’opposent aux avis du GIEC. »

Eh oui. Dans un autre domaine le conservatisme fait son grand retour: les relations entre les femmes et les hommes. Qui aurait crû, dans les années 1970, que quarante ans plus tard les propositions visant à séparer les sexes dans l’espace public seraient aussi nombreuses qu’aujourd’hui?

Qui aurait imaginé que le progressisme des moeurs et de la société accoucherait d’une peur hystérique de l’homme et une volonté de surprotéger les femmes, au prix de lois qui, dans l’esprit, les infantilisent et annulent la notion même d’égalité des sexes?

Qui aurait pu croire possible un tel retour en arrière au nom de la sécurité et d’une liberté féminine sans entrave? Valse des stéréotypes sur les femmes (toutes victimes) et les hommes, discours victimaire repris par les États, regroupements claniques et communautaristes autour du féminin, entre autres.

Le retour vers un état antérieur supposé parfait (ou au moins meilleur) est un mythe puissant, qui se développe entre autre grâce à la culpabilité sur nos erreurs présentes, réelles ou supposées.

 

 

 

Catégories : Divers, Environnement-Climat, Science 14 commentaires

Commentaires

  • "En cas de limitation tendue, qui sera désigné pour profiter des places disponibles, dont l’offre sera devenue moindre que la demande?"
    Quelle question bizarre ! Ceux qui paieront le juste prix, cela va de soi. Souvenez-vous de cette page de reiser, anarchiste de droite s'il en est.
    La voiture du temps des riches ? Pn voit un type heureux avec une ou plusieurs femmes, heureuses, se déplaçant librement sur une route libre. Ils sont emmitouflés dans de grands manteaux de fourrure la plus rare et la plus chère possible : le pied. La voiture aujourd'hui : des kilomètres de bouchon avec des cons à l'intérieur de leur tutures cradzouilles prétendant qu'ils sont contents, parce que dans quelques dizaines d'heures, ils iront s'entasser sur une plage...
    Le ski ? Autrefois, un type dévale une pente dans la neige vierge sous le regard admiratif de sa femme et de ses nombreuses maîtresses, et tout le monde est béat. Aujourd'hui, les cons font la file sur l'autoroute pour aller en station, font la file dans les téleskis et font la file sur l'autoroute pour rentrer. Je suis bien placé pour le savoir, je peux les admirer le dimanche depuis ma fenêtre...
    Et ainsi de suite. On est trop nombreux et trop riches, prenez-le comme vous voulez...

  • @ hommelibre

    le féminisme a fait ce qu'il fallait pour qu'on en arrive là.

    il y avait déjà des signes avant coureur. même au 19iéme siècle.

    http://www.huffingtonpost.fr/nicolas-bersihand/lettre-de-george-sand-au-comite-central_b_5542939.html

    "et les hommes ne sont pas généralement aussi féroces envers les femmes qu'il plaît à quelques-unes d'entre elles de le répéter à tout propos"

    "et l'homme qui maltraite et humilie sa compagne n'est point estimé des autres hommes. "

    par contre le contraire n'est pas vrai, l'homme qui est maltraité par sa femme est méprisé des femmes et des autres hommes.

    les militantes féministes sont souvent de nos jours porteuses des défauts féminins, mauvaise foi, exagérations mensonges.

    "Par Anne-Marie Le Pourhiet

    Non contentes d’appeler à la délation
    généralisée, les militantes associatives
    exigent que dans les affaires de
    harcèlement, le législateur inverse la
    charge de la preuve, une des pierres
    angulaires de notre droit et de nos
    libertés.
    un conseiller qui l’interrogeait sur le
    remboursement de la contraception, le
    général de Gaulle avait répondu : « La République
    ne s’occupe pas de la bagatelle. » Les
    temps ont bien changé et, de nos jours, la
    République ne semble plus vouloir s’occuper
    que de bagatelle.
    Sous l’influence du multiculturalisme, du néoféminisme
    et du militantisme LGBT, la sexualité est devenue
    l’obsession de l’État et de sa législation. Donnant
    raison à Philippe Muray qui voyait dans l’envie du
    pénal la torsion normative de l’envie du pénis, notre
    droit est chaque jour davantage envahi de normes
    sexuelles : droit du travail, droit de l’éducation, droit
    de la santé, droit civil, droit commercial, droit administratif,
    droit de la presse et de la communication et, bien
    sûr, droit pénal, il n’est pas un domaine du droit qui
    ne soit touché par cette inflation. La « lutte contre » tel
    ou tel fléau sociétal est devenue omniprésente dans le
    discours juridique et il n’est pas un projet ou une proposition
    de loi qui, le plus souvent sous la pression d’associations
    militantes autoproclamées représentantes de
    « victimes », ne comporte pas les termes « lutte contre »
    dans son titre ou dans son exposé des motifs. L’intersectionnalité
    des luttes s’est ainsi incrustée dans le droit
    contemporain pour y corrompre tous les principes
    républicains.
    Il conviendrait, en effet, que les Français prennent
    conscience que les lois de notre pays, ainsi d’ailleurs que
    les normes européennes dont beaucoup de textes nationaux
    ne sont que le servile recopiage, sont très largement
    dictées à nos représentants par des lobbies de toutes
    sortes. Il n’y a pas que les groupes d’intérêts économiques
    et sociaux qui tiennent, en France, la plume du
    législateur, il y a aussi des associations militantes vindicatives
    et sectaires défendant des intérêts purement
    catégoriels, ou du moins ce qu’elles prétendent être l’intérêt
    des personnes dont elles s’érigent unilatéralement
    en mandataires. On ne compte ainsi plus les associations
    qui revendiquent de porter la parole des femmes
    et de défendre leurs intérêts alors que leur représentativité
    est nulle et que leurs dirigeantes n’ont évidemment
    jamais été élues par personne. La composition
    des organes de ces associations, qui s’infiltrent dans
    tous les rouages de l’appareil d’État, révèle souvent des
    personnalités acariâtres et énervées, marquées par un
    fort ressentiment personnel ou des expériences douloureuses
    qu’elles soignent par un acharnement militant
    tendant à transformer leur vécu subjectif en combat
    objectif. Les procédés utilisés sont souvent très discutables,
    voire franchement malhonnêtes : production de
    résultats d’enquêtes opaques et approximatives, affirmations
    mensongères ou clairement erronées, chiffres
    déformés, études biaisées, sondages effectués à partir de
    questions et d’échantillons truqués, falsification d’informations
    par action ou par omission, commentaires
    abusifs et déloyaux. Les responsables d’associations
    féministes qui défilent ces temps-ci dans les médias,
    pour nous expliquer doctement ce qui est ou n’est pas
    du harcèlement sexuel, prennent manifestement leurs
    désirs pour des réalités juridiques qu’ils ne sont pas.
    Non, fixer une personne, lui faire un compliment sur
    son physique ou sa tenue ou lui dire « Mademoiselle,
    vous êtes charmante » ou « Vous habitez chez vos
    parents ? » n’est pas du harcèlement, contrairement
    à ce que ces militantes indiquent sur leur site ou dans
    les campagnes publicitaires qu’elles diligentent. Qui
    sait que la première définition du harcèlement sexuel,
    censurée en 2012 par le Conseil constitutionnel, avait
    été écrite par une association féministe d’une parfaite
    opacité ? Qui sait que la seconde définition, inspirée du
    droit européen et comportant encore une rédaction très
    contestable au regard des principes fondamentaux du
    droit pénal, a été proposée par cette même association ?
    Qui sait encore que l’amendement prescrivant l’inéligibilité
    des personnes condamnées pour propos « racistes,
    sexistes, homophobes et handiphobes », récemment
    censuré par le Conseil constitutionnel, avait été rédigé
    par la Licra, qui harcèle les autorités publiques depuis
    fort longtemps pour obtenir cette mesure liberticide ?
    La loi dite de « moralisation » de la vie politique a fait
    l’impasse sur cet énorme phénomène de privatisation
    de la législation française par des groupes d’intérêt
    qui constituent certainement le principal fléau des
    démocraties contemporaines. Ceux-ci profitent généralement
    de la caisse de résonnance médiatique pour
    exploiter et instrumentaliser n’importe quel fait divers
    en jouant sur la corde émotionnelle, compassionnelle
    et parfois stupide d’une population ignorante et totalement
    dépourvue de culture politique et juridique, à
    laquelle l’on fait ainsi gober n’importe quel storytelling
    extravagant et mensonger comme, par exemple, celui
    de l’affaire Sauvage.
    Depuis la « révélation » totalement inintéressante du
    comportement sexuel grossier d’un producteur de
    cinéma américain (qui aurait fait l’objet d’une prétendue
    omerta que chacun s’accorde pourtant à qualifier
    de « secret de polichinelle »), nous avons le droit à un
    déferlement de haine stupéfiant dans tous les médias. La
    « fièvre cafteuse des agitées du porte-plaintes » (Philippe
    Muray) a pris des proportions d’autant plus terrifiantes
    que les harpies qui s’y adonnent prétendent comme il
    se doit parler au nom « des femmes » et jettent donc sur
    la gent féminine en général un discrédit épouvantable.
    Nous devrions sérieusement redouter que cette hystérie
    n’aboutisse à l’assimilation de toutes les femmes à de
    méchantes gorgones tout juste bonnes à dégueuler des
    crapauds et des vipères sur leurs téléphones portables.
    L’on ne peut s’empêcher de rapprocher ce torrent de
    boue du cas de la fameuse Femen qui avait simulé un
    avortement avec un foie de veau dans l’église de la
    Madeleine... La violence et la haine militantes n’ont plus
    de bornes. Une femme aussi, ça s’empêche !
    Mais surtout, il se tient sur le sujet un discours juridique
    délirant qui s’aggrave chaque jour, tandis que les
    autorités politiques se laissent manifestement complètement
    déborder. L’on a pu assister en direct à la castration
    cathodique du ministre de l’Économie, Bruno Le
    Maire, sommé de ravaler ses scrupules moraux et de se
    dédire de façon minable et pathétique. De même a-t-on
    vu le garde des Sceaux se laisser apostropher par une
    poissonnière hystérique au sujet de l’imprescriptibilité
    des délits sexuels sur mineurs et n’oser répondre timidement
    qu’en invoquant un « risque d’inconstitutionnalité
    » présenté comme un obstacle technique, alors que
    la prescription est évidemment est l’un des principes
    essentiels de la philosophie pénale libérale. Les prétendus
    « débats de société » prennent des allures de café du
    commerce et de bac à shampoing, où l’on lit davantage
    le courrier des lectrices du supplément « Femina » du
    JDD que le traité Des délits et des peines de Beccaria.
    L’insistance avec laquelle les militantes, toujours insatisfaites
    des résultats de l’arsenal répressif qu’elles ont
    obtenu, déplorent que les femmes aient « peur de porter
    plainte » et que les condamnations soient trop rares
    « faute de preuves », laisse entendre que l’étape suivante
    de leur combat consistera d’une part à rendre la dénonciation
    obligatoire par l’entourage et la hiérarchie et,
    d’autre part, à faire tout simplement condamner pénalement
    un homme sans preuve. C’est là exactement le
    critère du totalitarisme. Le Conseil constitutionnel avait
    évidemment exclu, dans une décision de 2002, que l’on
    puisse inverser la charge de la preuve du harcèlement
    en matière pénale, mais les militantes n’ont cure des
    principes constitutionnels libéraux qu’elles ont pour
    habitude de faire contourner, non sans insulter copieusement
    le Conseil constitutionnel au passage. Sans
    céder à l’invocation des « heures les plus sombres », on
    rappellera simplement que la dernière législation qui ait
    inversé la charge de la preuve dans notre pays était celle
    de Vichy : il appartenait, en effet, aux personnes signalées
    à l’administration de prouver qu’elles n’étaient pas
    juives au regard des critères légaux... À méditer. L’on
    observe enfin une propension de plus en plus répandue
    à vouloir faire « soigner » les hommes jugés trop actifs
    sexuellement dans des établissements spécialisés pour
    le traitement des addictions. Ça commence à drôlement
    sentir le goulag !
    Le journal Le Monde du week-end des 22 et 23 octobre
    a réservé quatre pages à la mise en accusation sans
    aucune contradiction ni réserve des moeurs des mâles
    hétérosexuels, tandis qu’il consacrait trois autres
    pleines pages à l’éloge des heureux « prépeurs », c’està-
    dire des homosexuels utilisant quotidiennement un
    médicament préventif (400 euros la boîte remboursée
    à 100 % par la Sécurité sociale de façon parfaitement
    discriminatoire) leur permettant de multiplier les
    partenaires et les comportements « à risques » à l’abri
    de toute contamination. L’article est accompagné de ce
    commentaire médical : « L’erreur serait de penser que
    l’acte sexuel est rationnel. Il n’y a rien de plus irrationnel ;
    c’est l’évaluation d’un risque dans une situation de plaisir,
    et souvent le plaisir l’emporte. » Alain Finkielkraut
    a raison : la Pravda a l’indignation sélective. Jouir sans
    entraves n’est manifestement pas « pour tous ». Mais le
    plus grave est que l’État mette son glaive à la disposition
    de toute cette vindicte en piétinant les principes
    fondamentaux de la démocratie libérale et en cédant au
    populisme que l’on dénonce par ailleurs. •

    le droit recule en-deça d'abélard, on à droit aux lois de genre aux lois de censure, aux lois mémorielles, voilà ce quelles veulent.

    " à faire tout simplement condamner pénalement
    un homme sans preuve."

    et petit à petit elles vont y arriver, déjà le commun des femmes ne voient pas la nécessité de preuves pour un viol, donc que la parole de la femme fait foi.
    elles oublient de 7 à 8 plaintes sur dix sont fausses, et dans leurs arguments elles en ont rien à foutre qu'un homme fasse trois an de prison pour rien, pour elles les changement dans la définition du viol c'est une avancèe !!! point barre.

    http://www.leparisien.fr/une/la-presidente-essayait-d-orienter-notre-vote-01-04-2011-1388014.php

    quand ont sait comment sont traités les "délinquants sexuels par les autres prisonniers"

    je me demande si la réalité est comme dans le couple un contre pouvoir.

    ces femmes n'ont plus de respect pour l'homme, leur attitude c'est du totalitarisme, rien d'autre. un contre pouvoir leur est nécessaire !!!

    http://la-cause-des-hommes.com/spip.php?article232

    Erin Pizzey (1939- ) : écrivaine anglaise très intéressée par la condition féminine, mais hors idéologie ; elle ouvre en 1971, à Chiswick (R-U), le premier centre pour femmes victimes de violences conjugales. Dix ans plus tard, après avoir reçu cinq mille femmes et perdu beaucoup d’illusions, elle raconte son expérience dans Prone to violence (Enclin à la violence, 1982). Elle y fait plusieurs constats politiquement incorrects : la moitié des femmes venues dans ce centre sont elles-mêmes violentes ; leur misère est exploitée par des encadrantes sexistes qui les poussent à la haine des hommes en général ; la violence conjugale est devenue une industrie dotée de budgets énormes que des groupes idéologiques essaient de capter à leur profit. La publication de ce livre déclenche contre elle une véritable hystérie, au point qu’elle a besoin d’une protection policière pour en faire la promotion. Il devient un livre maudit : jamais traduit en français, et accessible seulement dans quelques bibliothèques du monde. Elle continue, dans des articles, à démonter et à dénoncer les mécanismes de l’idéologie misandre.

    ce sont des tarées qui dictent leur loi !!!

    analyse de Catharine MacKinnon et d'Andrea Dworkin.

    ça vaut son pesant de cacahuètes.

    Le retour de Carry Nation:
    Catharine MacKinnon et Andrea Dworkinl
    Je suis une pornographe. Depuis ma plus petite enfance, j°ai
    toujours perçu le monde comme envahi par le sexe. Je ressen-
    tais intimement les rythmes de la nature et la violence des éner-
    gies animales. Les objets d'art, tant dans les musées que dans les
    églises, me semblaient briller d”une beauté sensuelle. Les autorités
    religieuses, scolaires et familiales niaient ou réprimaient ce que
    je voyais mais, comme Madonna, je m”en suis tenue à ma vision
    païenne. J ”appartiens à cette génération des années soixante qui
    a échoué dans sa tentative de pulvériser toutes les normes et tous
    les tabous sexuels. Dans mon livre Sexual Personae, j°ai mis en
    lumière la sensualité, le voyeurisme, Phomoérotisme et *le sado-
    masochisme qui pour moi ont de tout temps existé dans les arts
    occidentaux.
    Parce que je suis une pornographe, je suis en guerre contre
    Catharine MacKinnon et Andrea Dworkin. Ces moralistes obses-
    sionnelles, qui forment le couple le plus étrange du féminisme,
    incarnent pour moi le retour de Carry Nationz. C”est à leur ini-
    tiative qu”ont été rédigées les ordonnances antipornographie de
    Minneapolis et d'Indianapolis qui ont été par la suite déclarées
    anticonstitutionnelles. Elles ont produit, individuellement et col-
    lectivement, une énorme quantité d”écrits allant des confessions
    Catharine MacKinnon a été l”une des premières femmes à
    réclamer le classement du harcèlement sexuel dans la catégorie
    des actes punissables par la loi. Mais son action positive en faveur
    des femmes est contrebalancée par la responsabilité qulelle porte
    dans le délire qui agite aujourd”hui les mouvements féministes
    aux États-Unis autour des questions sexuelles. Le « date rape ›› a
    pris les proportions d”une catastrophe cosmique, la menace qu”il
    représente ressemble à celle de ces astéroïdes qui menaçaient la
    Terre dans les films de science-fiction des années cinquante. On
    a canonisé Anita Hill, une yuppie compétente mais moralisatrice
    et égocentrique, en faisant d'elle une vierge martyre déshonorée
    par l'empereur dépravé - qui n”a jamais porté la main sur elle.
    Catharine MacKinnon est un dictateur. Elle espère pouvoir
    un jour contempler un monde entièrement contrôlé par l'État
    où le danger n'existerait plus. Elle croit que les lois et les régle-
    mentations seront le remède à tous les maux humains et qu°elles
    parviendront à résoudre une bonne fois pour toutes tous ces
    ennuyeux problèmes entre les sexes qui existent depuis cinq mille
    ans. Catharine MacKinnon est une juriste habile et pragmatique.
    Mais dans son rôle d”idéologue, d'historienne de la culture ou
    d”analyste des questions sexuelles, elle est incompétente. On est
    étonné de voir qu”une femme d”une intelligence aussi évidente
    possède une culture générale aussi restreinte. Elle a les sens
    émoussés et les goûts étriqués d”une bureaucrate. Au pays de
    Catharine MacKinnon, on travaille beaucoup et on rigole peu.
    La littérature, l'art, la musique, le cinéma, la télévision, rien ne
    pénètre l°esprit de Catharine MacKinnon sans passer àla mou-
    linette du féminisme, qui, ainsi qu'elle se plaît à le rappeler, «lui
    a tout appris ››. Voilà le hic. C'est quelqu”un qui, en raison de ses
    propres problèmes émotionnels, s'est cristallise sur le féminisme
    des années soixante-dix pour ne plus jamais s'en détacher.
    Catharine MacKinnon possède un esprit froid, inflexible et
    fondamentalement dépourvu d'érudition. C”est une propagan-
    diste et une casuiste, qui sait parfaitement bien se saisir de cer-
    taines opportunités pour élaborer des arguments percutants à des
    fins politiques. Mais elle connaît mal l°histoire des idées et l”his-
    toire du monde tandis que son travail de recherche trahit de bien
    faibles capacités à évaluer la validité des sources. Elle chante les
    louanges exagérées de mauvais auteurs féministes et n'a aucune
    notion de psychologie, lacune qui rend ses conclusions sur la
    sexualité ridicules. C'est une stalinienne qui croit que l°art doit se
    mettre au service de fins politiques et que toutes les voix discor-
    dantes sont des ennemis de l”humanité qu'il convient de réduire
    au silence. Catharine MacKinnon et Andrea Dworkin sont les
    fanatiques, les Zélatrices, les fondamentalistes de la nouvelle reli-
    gion féministe. Ce n”est pas par hasard qu”elles ont fait alliance
    avec l°extrême droite réactionnaire et antipornographie.
    Catharine MacKinnon est une WASP typique qui élabore
    méticuleusement de vastes et rigides constructions verbeuses
    en faisant fi de L’organique, du sensuel et du visuel. C'est une
    puritaine du xxre siècle dont l”éducation - son père était un
    juge austère du Minnesota, sa mère une républicaine épiscopa-
    lienne et conservatrice - semble tout droit sortie d”un roman de
    Hawthorne. Sa culture protestante, étroite, raide et désincarnée
    la prédisposait tout particulièrement à être séduite par Andrea
    Dworkin, dont la nature décomplexée a eu au départ un effet
    libérateur. Le remarquable manque de psychologie de Catharine
    MacKinnon l'a attirée vers l”émotivité bouillonnante d'Andrea
    Dworkin et vers sa judaïté auto-analytique et autocritique. En
    retour, Catharine MacKinnon, représentante de la troisième
    génération de WASP privilégiées admises à fréquenter le Smith
    College, permettait à Andrea Dworkin de satisfaire son grand
    désir d”intégration à l'establishment, qui apparaît comme un
    thème récurrent dans ses écrits.
    Andrea Dworkin, tout comme Kate Millett, est parvenue à
    transformer une vulgaire histoire d”instabilité mentale en un
    grand opéra féministe. Elle se vante publiquement des multiples
    viols, agressions, sévices, dépressions et traumatismes persistants
    qu”elle a subis, comme si son incapacité à faire face àla vie devait
    bien plus être attribuée au patriarcat qu'à elle-même. Elle pré-
    tend toujours clamer la vérité, même la plus crue, mais jamais elle
    ne parle de son problème le plus évident: ses troubles alimen-
    taires. C”est donc une hypocrite. Sa prose outrancière, geignarde
    et solipsiste est infantile par son côté braillard et son manque de
    rigueur. Ciest ce qui a séduit Catharine MacKinnon, elle qui avait
    été élevée dans un protestantisme effroyablement sérieux qui
    traite les enfants comme des adultes miniatures. La prose imper-
    sonnelle de Catharine MacKinnon est aride, blanchie, desséchée.
    Son style nord-américain, témoignant d”une fixation au stade
    anal, mesquin et tatillon, a trouvé son contrepoids dans l'oralité
    furieuse et indifférenciée d'Andrea Dworkin, qui déverse avec
    la plus grande facilité des seaux entiers de bouillon de poule
    assaisonné de rancune.
    Andrea Dworkin, si prompte à se vautrer dans le malheur,
    correspond à un «type» que vingt-deux ans d'enseignement
    m*ont appris à connaître. Je l'appelle «l'éternelle enrhumée››.
    Je l°imagine enfant, en colonie de vacances: c”était la petite fille
    grassouillette, maladroite et geignarde qui renversait toujours
    son lait, laissait tomber sa sucette dans la poussière, avait des
    crampes en promenade, un caillou dans sa chaussure, une abeille
    dans les cheveux. À l'université, ce genre d”étudiante - blême,
    bilieuse et mal fagotée - est malade de l'automne au printemps.
    Elle tousse et renifle au visage de tout le monde, elle n”a jamais
    de mouchoirs en papier et assiste aux cours avec un rouleau de
    papier toilette sur les genoux. C*est la hantise du professeur,
    qu°elle ne cesse de harceler: enfant boudeur et désagréable, elle
    n°a jamais obtenu de sa mère le moindre encouragement, elle
    fait donc tout ce qu”elle peut pour attirer l'attention. Andrea
    Dworkin s”est emparée du féminisme comme d”un masque pour
    dissimuler Pamertume dont l°a emplie cette histoire familiale
    banale et ennuyeuse.
    Catharine MacKinnon et Andrea Dworkin forment désormais
    un duo populaire, comme Stone et Charden, Simon et Garfunkel,
    ou Ronald et Nancy Reagan. Catharine MacKinnon, avec ses
    traits émaciés et durcis, ressemble à ces méchantes gargouilles qui
    peuplent le gothique américain. Échevelée comme une sorcière,
    elle ressemble àAgnes Moorehead dans le rôle de la pionnière un
    peu cinglée mais irréductible qui se bat contre des extraterrestres
    dans un épisode de La Quatrième Dimension. Elle peut aussi
    prendre des airs de Charlotte Diesel, l'infirmière en chef sadique
    et prêcheuse qui tire les ficelles dans Le Grand Frisson, de Mel
    Brooks.
    Andrea Dworkin, elle, a quelque chose du personnage de
    Large Marge, dans le film Pee-wee's Big Adventure, ce fantôme
    de camionneuse qui revient sans cesse hanter les lieux de son
    accident. Je vois bien Catharine MacKinnon et Andrea Dwor-
    kin faire un film de copines dans le style de Thelma et Louise.
    Leurs personnages: Radine et Prodigue, l”inaccessible et puri-
    taine « Gibson girl ›› du début du xxfl siècle, pleine d”assurance, et
    son dibbouk, âme damnée furibarde et masochiste. Elles seraient
    parfaites aussi dans les rôles principaux d”un docu-fiction qui
    montrerait John Edgar Hoover, chef du FBI efféminé et refoulé,
    et son compagnon de toujours, Clyde Tolson, en train de placer
    des micros dans des chambres dihôtel et de fourrer leur nez dans
    les affaires de tout le monde.
    Catharine MacKinnon et Andrea Dworkin détestent la por-
    nographie parce qu”elle représente tout ce qu'elles ne com-
    prennent pas et ne peuvent contrôler dans le fonctionnement
    de leur propre corps. Le féminisme actuel, méfiant vis-à-vis de la
    science et orienté par le constructivisme social, refuse de prendre
    en compte la nature. Il ne peut donc comprendre la sexualité, qui
    part du corps et qui est alimentée par des pulsions instinctives.
    La première erreur que commettent Catharine MacKinnon et
    Andrea Dworkin consiste à mettre en équation la pornographie
    et la société, qu'elles définissent donc de façon simpliste comme
    patriarcale et oppressive. En réalité, la pornographie, qui éclate
    au grand jour dans les périodes où la liberté personnelle est assu-
    rée, nous montre les sombres vérités de la nature, qui demeurent
    cachées sous les artifices de la civilisation. La pornographie n”est
    que désir charnel, elle représente cette réalité animale qui est en
    nous et qui ne sera jamais entièrement domestiquée par l'amour.
    Le désir charnel est élémentaire, agressif et asocial. La pornogra-
    phie nous permet d'explorer notre identité la plus profonde et
    la plus refoulée.
    La position de Catharine MacKinnon et d'Andrea Dworkin
    sur la pornographie est ridicule. «Pornographie égale discri-
    mination sexuelle ››, ont-elles déclaré dans leur ordonnance de
    Minneapolis. Dans un de leurs manifestes, elles définissent la
    pornographie comme «littérature de la haine ››. « La plupart des
    femmes détestent la pornographie; toute pornographie déteste
    les femmes ››, prétendent-elles. Par cette déclaration, Catharine
    MacKinnon et Andrea Dworkin avouent une étonnante igno-
    rance des anciennes pratiques religieuses pornographiques des
    sociétés non occidentales, ainsi que de la place de la culture gay
    dans nos propres sociétés. En condamnant sans appel la fellation
    comme une pratique répugnante et violente, Andrea Dworkin a
    dû faire sortir plus d'un homme de ses gonds.
    Catharine MacKinnon et Andrea Dworkin sont des mar-
    chandes de victimes, des chasseuses d'ambulances, des fanatiques
    de Patrocité. Catharine MacKinnon entame chaque débat en
    s”appuyant sur des prémisses massives et incertaines comme la
    «domination masculine» ou la misogynie, tandis qu”Andrea
    Dworkin enchaîne les rappels faciles à la Shoah dès que tombe
    un soutien-gorge. Parmi leurs déclarations préférées: Les por-
    nographes, comme les nazis et le Ku Klux Klan, encouragent à
    la haine et à la violence. Quiconque est capable d”écrire une
    pareille phrase ne connaît rien ni à la pornographie ni au nazisme.
    La pornographie n”est à l'origine ni du viol ni de la violence,
    qui sont apparus des milliers d'années avant elle. Le viol et la
    violence se produisent non pas parce que la société est dominée
    par le patriarcat, mais au contraire parce qu'elle ne connaît plus
    aucune forme de contrainte. Catharine MacKinnon et Andrea
    Dworkin, comme la plupart des féministes d”aujourd”hui, ne
    connaissent rien à la criminologie ou aux psychopathologies et
    par conséquent elles n°ont ni vision contextuelle ni compréhen-
    sion de l”abominable et sanglante histoire de l'humanité, de ses
    désastres et de ses triomphes.
    Dans le monde d'aujourd”hui dominé par la technologie, les
    feux de la sexualité doivent être alimentés. C”est pourquoi la
    pornographie doit continuer de jouer un rôle central dans notre
    vie culturelle. La pornographie est une arène païenne dans
    laquelle s'expriment la beauté, la vitalité et la brutalité, avec
    toute la force archaïque de la nature. Elle doit violer chaque loi,
    offenser toute moralité. La pornographie représente la liberté
    absolue de l'imagination, ainsi que la concevaient les poètes
    romantiques. En prétendant que l'assurance d°une hypothétique
    sécurité physique dans la rue doit prévaloir sur le principe démo-
    cratique de la liberté d”expression, Catharine MacKinnon s”ar-
    roge la même autorité que les commissaires politiques de l”Union
    soviétique. Elle lobotomiserait volontiers tout le village dans le
    but de le sauver.
    Le féminisme éclairé du xxi siècle embrassera toutes les
    formes de sexualité et se détournera des délires, des tartuferies,
    de la pruderie et de l”hostilité systématique envers les hommes
    dont témoigne la brigade de Catharine MacKinnon et d'Andrea
    Dworkin. Les femmes ne sauront jamais vraiment qui elles sont si
    elles ne laissent pas les hommes être des hommes. Débarrassons-
    nous donc du féminisme des infirmeries, qui accueille comme dans
    un hôpital psychiatrique des cohortes entières de larmoyantes,
    d'anorexiques, de boulimiques, de dépressives, de victimes de
    viol et de survivantes à l'inceste. Le féminisme est devenu une
    sorte de bac à légumes dans lequel des bandes de pleureuses opi-
    niâtres peuvent indifféremment entreposer toutes leurs névroses
    pourrissantes.
    La pornographie permet au corps de s'exprimer dans une gloire
    païenne, dans toute la plénitude épanouie et désordonnée de la
    chair. En faisant de l”homme un ennemi, le féminisme éloigne
    les femmes de leur propre corps. Catharine MacKinnon ne parle
    jamais de la femme en tant que mère, amante ou prostituée. Les
    films pornographiques sadomasochistes sont pour cette puritaine
    l”image même des feux de l'enfer. Elle fait commerce d°histoires
    abominables, d'images hallucinées de mort et de démembrements,
    ce qui montre bien qu°elle ne connaît pas le grand dieu Diony-
    sos et sa terrible dualité. C”est en nous qu'habitent les démons.
    Catharine MacKinnon et Andrea Dworkin, colportant partout
    leur discours malsain, vivent dans le déni, et ce qu”elles refusent,
    c'est la vie elle-même, dans toute sa grandeur et dans tout son
    désordre Tâchons donc de faire savoir àla Chapelière folle et à
    son loir grassouillet qu”il serait grand temps qu”elle cessent de
    vouloir toujours organiser les thes des autres.

  • "Qui se partagera le monde limité?"
    Les riches (à partir de 50 Mo selon certains) et les membres de la nomenclatura politique. Les autres auront probablement intériorisé la haine de l'automobile individuelle et accepté le fait que la société est revenue plus clairement à sa dichotomie entre maîtres et esclaves.

  • @leclerq
    Long mais très intéressant ... et effrayant.

  • Mère-Grand: le risque de cette dichotomie me paraît comme à vous possible.

    Si des écologistes mettent le doigt sur les défauts de la société industrielle, il faudrait aussi mettre le doigt sur les défauts de l'écologie et de ses conclusions.

  • @ Mère-Grand

    Long c'est vrai, j'ai mis un article de causeur (pour abonnés), et un extrait de livre de Camille Paglia

    "Le féminisme éclairé du xxi siècle embrassera toutes les
    formes de sexualité et se détournera des délires, des tartuferies,
    de la pruderie et de l”hostilité systématique envers les hommes"

    pour le moment la réalité ne va pas avec son optimisme.

    j'aime bien son analyse du féminisme.

    "Débarrassons-
    nous donc du féminisme des infirmeries, qui accueille comme dans
    un hôpital psychiatrique des cohortes entières de larmoyantes,
    d'anorexiques, de boulimiques, de dépressives, de victimes de
    viol et de survivantes à l'inceste. Le féminisme est devenu une
    sorte de bac à légumes dans lequel des bandes de pleureuses opi-
    niâtres peuvent indifféremment entreposer toutes leurs névroses
    pourrissantes."

    à l'heure actuelle on en est quand même au stade où les hommes n'osent plus se défendre des attaques de harpies malhonnêtes, ce sont les quelques femmes lucides et objectives qui s'en chargent à leur place.

  • autre extrait de Camille.

    Si les hommes sont obsolètes, alors les femmes disparaîtront bientôt, à moins que nous nous précipitions sur le sinistre chemin du « meilleur des mondes », où les femmes se feront cloner par parthénogenèse, comme le font à merveille les dragons de Komodo, les requins marteaux et les vipères.Une rancune mesquine et hargneuse contre les hommes a été l’une des caractéristiques les plus désagréables et injustes du féminisme de la deuxième et de la troisième vague. Les fautes, les défauts et les faiblesses des hommes ont été saisis et décuplés par d’affreux actes d’accusation. Des professeurs idéologues dans nos grandes universités endoctrinent des étudiants de premier cycle aisément impressionnables par des théories négligeant les faits, arguant que le genre était une fiction oppressive et arbitraire dénuée de fondement biologique.(…) Une rancune mesquine et hargneuse contre les hommes a été l’une des caractéristiques les plus désagréables et injustes du féminisme de la deuxième et de la troisième vague. Les fautes, les défauts et les faiblesses des hommes ont été saisis et décuplés par d’affreux actes d’accusation. Des professeurs idéologues dans nos grandes universités endoctrinent des étudiants de premier cycle aisément impressionnables par des théories négligeant les faits, arguant que le genre était une fiction oppressive et arbitraire dénuée de fondement biologique. Faut-il s’étonner que tant de jeunes femmes de haut niveau, malgré tous les discours heureux sur leur réussite scolaire, se retrouvent dans les premiers stades de leur carrière dans l’incertitude chronique ou l’anxiété concernant leurs perspectives d’une vie privée épanouie émotionnellement ? Lorsqu’une culture instruite dénigre systématiquement la masculinité et la virilité, puis les femmes se retrouveront perpétuellement coincées avec des garçons qui n’ont pas intérêt à la maturité ou à honorer leurs engagements. Et sans hommes forts comme modèles à accepter ou (pour les lesbiennes dissidentes) contre lesquels se positionner, les femmes n’atteindront jamais une image centrée et profonde d’elles-mêmes en tant que femmes.(…) D’après ma longue observation, qui est antérieure à la révolution sexuelle, cela reste un grave problème qui afflige la société anglo-américaine, avec ses résidus puritains. En France, Italie, Espagne, Amérique latine et Brésil, en revanche, beaucoup de femmes professionnelles ambitieuses semblent avoir trouvé une formule pour affirmer le pouvoir et l’autorité dans le monde du travail tout en projetant encore attrait sexuel et même glamour. Il s’agit de la vraie mystique féminine, qui ne peut être enseignée mais découle d’une reconnaissance instinctive des différences sexuelles. L’atmosphère punitive aujourd’hui de propagande sentimentale sur le genre, l’imagination sexuelle a fui tout naturellement dans l’univers alternatif de la pornographie en ligne, où les forces rudes mais exaltantes de la nature primitive se défoulent sans être entravées par le moralisme religieux ou féministe. (…° L’histoire doit être perçue clairement et équitablement : les traditions obstructives ne provenaient pas de la haine ou de l’asservissement des femmes par les hommes, mais de la division naturelle du travail qui s’est développée pendant des milliers d’années au cours de la période agraire. Celle-ci a immensément bénéficié et protégé les femmes, leur permettant de rester au foyer pour s’occuper des nourrissons et des enfants sans défense. Au cours du siècle dernier, les appareils susceptibles d’épargner du travail, inventés par les hommes et répartis par le capitalisme, ont libéré les femmes des corvées quotidiennes. (…) En effet, les hommes sont absolument indispensables en ce moment, bien que cela soit invisible pour la plupart des féministes — qui semblent aveugles à l’infrastructure qui rend leur propre travail possible. Ce sont majoritairement des hommes qui font le sale (et dangereux) boulot. Ils construisent les routes, coulent le béton, posent les briques, pendent les fils électriques, excavent le gaz naturel et les égouts, coupent les arbres, et aplanissent au bulldozer les paysage pour les projets immobiliers. Ce sont les hommes qui soudent les poutres d’acier géantes qui maintiennent nos immeubles de bureaux, et ce sont les hommes qui font le travail ébouriffant d’encartage et d’étanchéité des fenêtres, posant ces plaques de verre sur des gratte-ciel hauts de 50 étages. Chaque jour, le long de la rivière Delaware à Philadelphie, on peut regarder le passage de vastes pétroliers et imposants cargos en provenance du monde entier. Ces colosses majestueux sont chargés, dirigés, et déchargés par des hommes. L’économie moderne, avec son vaste réseau de production et de distribution, est une épopée masculine, où les femmes ont trouvé un rôle productif – mais les femmes n’en sont pas les auteurs. Certes, les femmes modernes sont assez fortes maintenant pour donner du crédit lorsque le crédit est dû ! Camille Paglia
    Le féminisme est héritier de Rousseau en ce qu’il voit chaque hiérarchie comme répressive, une fiction sociale ; chaque négatif sur la femme est un mensonge masculin conçu pour la garder à sa place. Le féminisme a dépassé sa mission propre de recherche de l’égalité politique pour les femmes et a fini par rejeter la contingence, c’est-à-dire les limites humaines par la nature ou le destin…. Si la civilisation avait été laissée aux mains des femmes, nous vivrions encore dans des cases en paille. Camille Paglia

  • Le but de leclerq est de saboter ce blog, c'est une fois de plus évident. Balancer des mégatonnes de texte pour empêcher le lecteur d'accéder aux commentaires...
    Bravo le perturbateur, c'est une fois de plus réussi.

  • @ Géo

    "empêcher le lecteur d'accéder aux commentaires..."

    c'est quand même pas bien compliquer de faire un défilement rapide avec une souris d'ordinateur, mettre le pointeur sur la barre de défilement à gauche de l'écran, maintenir le doigt appuyer sur le bouton avant gauche de la souris et déplacer la souris pour se mettre à l'endroit où on veut du billet c'est t'y pas simple.

  • "c'est quand même pas bien compliquer de faire un défilement rapide avec une souris d'ordinateur, "

    Géo a sûrement un bouton Page Down sur son clavier (c'est encore plus simple), mais il lui fait un prétexte pour râler.

  • sur MacBook : appuyer sur cmd (en bas à gauche du clavier) puis sur la petite flèche ^ ou flèche en bas (en bas à droite du clavier).

  • @leclercq
    Vos interventions sont souvent très longues et j'avoue qu'il m'arrive de ne pas les lire lorsque je suis pressé ou fatigué. Elles sont souvent aussi très intéressantes.
    Ce qui n'est souvent pas le cas des interventions répétitives ou celles qui tournent aux batailles d'egos, dont je néglige systématiquement la lecture.

  • @hommelibre
    J'apprécie que vous ayez toujours un petit commentaire encourageant. Pour rester quelque peu concis, le genre de commentaire que j'ai fait plus haut tire son origine de deux sources de ma culture et de ma vie personnelle.
    L'une est la constatation que les grandes civilisations auxquelles nous nous référons le plus souvent, que ce soit en Occident ou ailleurs, connaissaient toutes l'esclavage, et cela sous une forme plus visible et évidente que celle de l'asservissement de la classe ouvrière moderne aux détenteurs du capital.
    L'autre est mon expérience de vie comme originaire d'une famille d'ouvriers, presque tous mécaniciens (souvent sur automobiles) dont j'ai vu, comme enfant et adolescent, le bonheur de pouvoir s'échapper sur les motos et plus tard dans leurs petites automobiles, aux limitations que leur imposait leur statut social.
    Point de propriétaires de villas à la campagne qui se sentaient menacés par l'envahissement de leurs quartiers par les banlieues ouvrières (j'use à dessin du langage parfois caricatural des grandes années des révolutions soi-disant ouvrières ou paysannes initiées et dirigées en général par des fils de petits bourgeois fascistes de gauche) et dont le soucis principal est de manger bio, de se vêtir éventuellement de lin et surtout de rester à l'abri de la tourbe des adorateurs de l'automobile et des shows télévisés.

  • @ Mère-Grand

    "Vos interventions sont souvent très longues"

    mon extrait du livre de Camile Paglia j'adore j'avoue que je pense que c'est dommage d'en supprimer une partie, j'ai peut-être tort, je l'ai même relu après l'avoir mis dans le billet. c'est vrai ce n'est que quelques pages et c'est très peu par rapport à ce qu'il m'arrive de lire dans un livre en une soirée.

    https://www.amazon.fr/Vamps-Tramps-th%C3%A9orie-pa%C3%AFenne-sexualit%C3%A9/dp/2207258432

    "Ce qui n'est souvent pas le cas des interventions répétitives ou celles qui tournent aux batailles d'egos, dont je néglige systématiquement la lecture."

    j'avoue que je lis tout, sauf une foi il y a trois mois où il y avait eu vraiment beaucoup de choses d'écrites sur le sujet, j'avais pas le temps j'étais pris par mon travail. et je vous rejoins sur votre avis ci-dessus.

Les commentaires sont fermés.