« Depuis le début des années 1980 jusqu’au début des années 2010, dans des villes d’Angleterre, plus de 4 000 enfants ont été abusés sexuellement, parfois torturés, parfois prostitués, par des bandes criminelles organisées ou des groupes informels d’hommes. »
Wikipedia poursuit ce court résumé:
« L’appartenance ethnique et les origines culturelles des victimes, et, surtout, celles des criminels, ont focalisé l’attention des médias et de l’opinion publique dans tout le pays. »
Des premières enquêtes ont eu lieu au début des années 2000. Des membres de gangs avaient alors été condamnés. Or ces enquêtes ont révélé que la police et les services sociaux avaient étouffé ces faits d’une grande gravité.
Le 11 mars dernier le Sunday Mirror publie une enquête commencée dix-huit mois plus tôt. Cette publication agit comme un détonateur: soudain on reparle des violées de Rotherham et d’ailleurs, de ces adolescentes blanches et fragiles originaires de milieux ouvriers, prostituées par des gangs d’hommes d’origine pakistanaise.
Depuis certains grands médias ont repris l’info, parfois en copie d’agence de presse. D’autres ont publié leur propre enquête, comme Marie-Claire (magazine qui n’est pas un brûlot raciste), dont la journaliste Catherine Castro détaille:
« 1’400 enfants de Rotherham, âgés de 11 à 16 ans, ont été, entre 1997 et 2013, victimes de viols à répétition par des agresseurs décrits comme des hommes britanniques d’origine pakistanaise. (…) … depuis seize ans, la police et les services sociaux savaient. Et ont laissé faire. (…) Les victimes : des filles en majorité blanches, dont plus d’un tiers était connu des services sociaux. »
Le Monde du 19 mars en a également parlé. On peut y lire entre autres:
« Une adolescente de 14 ans a déclaré au Mirror « avoir été forcée d’avoir des relations sexuelles avec plusieurs hommes dans des restaurants de vente à emporter ou des maisons dégoûtantes ». Elle a expliqué qu’elle se rendait dans une clinique locale pour prendre la pilule du lendemain « au moins deux fois par semaine », mais que « personne n’a jamais posé de questions ».
Il faut une série de manquements dans les rouages de la société pour qu’une telle situation puisse s’installer dans le temps sans que personne n’en fasse état.
Rotherham, Telford, Oxford, Rochdale et d’autres villes: le scénario se répète. Des groupes d’hommes anglo-pakistanais sollicitent les faveurs d’adolescentes fragiles, en général blanches. Les filles sont d’abord flattées d’intéresser des grands. Puis, de petits amis, ces grands passent à souteneurs et à criminels.
« Ces jeunes filles étaient très souvent issues de la classe ouvrière blanche, souffrant de fragilités multiples et c’est pour cela que leurs agresseurs les ciblaient », a déclaré la députée conservatrice de Telford, Lucy Allan, qui avait plaidé pour une enquête urgente. »
Si quelques instructions judiciaires suivies de procès et de condamnations ont bien été menées pendant la décennie 2000, les abus étaient plus anciens « … les travailleurs sociaux étaient au courant des abus dans les années 1990, mais la police a mis une décennie à ouvrir une enquête », selon l’enquête du Mirror.
En novembre 2012, Le Monde publiait un long article sur l’affaire des viols collectifs de la ville de Rochdale. Le Monde n’est pas plus un brûlot raciste que Marie-Claire. Or voici le début de cet article:
« Dans le nord-ouest de l’Angleterre, des adolescentes blanches ont été victimes d’un gang de violeurs d’origine pakistanaise. Dans un pays qui doute de son modèle multiculturel, l’équation est explosive. »
Car le problème est là, la raison pour laquelle des choses si graves ont été retenues et non diffusées dans le public, alors que ce genre d’informations concerne l’ensemble des familles:
« Pour Ann Cryer, ancienne députée de Keighley, une circonscription voisine, aucun doute n’est permis : police et services sociaux étaient pétrifiés à l’idée d'être accusés de racisme. Le ministre de la famille de l’époque, Tim Loughton, reconnaît que le politiquement correct et les susceptibilités raciales ont constitué un problème. »
Des dizaines, des centaines, voire des milliers d’adolescentes ont été prises dans les filets de ces gangs, certaines mises en prostitution quotidienne, quelques-unes assassinées. Pourtant des responsables, informés de ces affaires, ont eu surtout peur d’attiser le racisme ou d’être eux-mêmes considérés comme racistes.
D’évidence, et puisqu’il faut sans doute le préciser, nous ne devons pas mettre tout le monde dans le même panier. Le fait de nommer l’origine ethnique de certains n’implique pas, par je ne sais quelle solidarité invisible, résonance aléatoire ou co-responsabilité qu’on leur assignerait, d’inclure tous leurs semblables dans la case criminels. Padam algame, nous sommes d’accord: un individu ou un gang ne sont pas l’ensemble des membres d’une communauté. Cependant on est en droit de se demander si l’origine culturelle des agresseurs connus a joué un rôle, et de constater la déviance de l’anti-racisme. Certains considèrent qu’il y a crimes racistes.
C’est ce qui ressort des commentaires cités plus haut, mais aussi des propos d’un imam fondamentaliste d’Oxford, le Dr Taj Hargey, rapportés par le Daily Telegraph. Le Dr Hargey affirme que la race et la religion sont inextricablement liés dans ces affaires:
« … [he] said race and religion were inextricably linked to the recent spate of grooming rings in which Muslim men have targeted under-age white girls. »
Si c’est un imam qui le dit. Un accusé du procès de Rochdale confirme l’aspect culturel de ces crimes. Rapporté dans le même article du Monde:
« … à l’audience, Shabir Ahmed en rajoute dans la provocation. Il traite le juge de salope raciste et affirme : Mon seul crime est d'être musulman. Un autre accusé lance : Vous, les Blancs, vous entraînez vos filles à boire et à faire du sexe. Quand elles nous arrivent, elles sont parfaitement entraînées. »
Et aussi:
« … un employé de la mairie s’interroge. Anonymement. Où est la limite du racisme ? Les agresseurs voyaient ces filles comme du déchet blanc, c’est indéniablement raciste. Mais les services sociaux, des gens bien blancs, ne les ont pas mieux considérées. »
Pour Mohammed Shafiq, l’un des responsables de la communauté anglo-pakistanaise en Angleterre, « une petite minorité d’hommes pakistanais voient les femmes comme des citoyens de seconde catégorie et les femmes blanches comme des citoyens de troisième catégorie. »
Il nuance cependant: « … les jeunes filles agressées étaient surtout vulnérables. Le fait qu’elles traînent dehors en pleine nuit, qu’elles soient habillées de façon légère, renforçait les agresseurs dans leur idée qu’elles ne valaient rien, qu’elles étaient inférieures. Mais cela faisait surtout d’elles des proies faciles, alors que les filles de la communauté pakistanaise sont mieux protégées par leur famille, et qu’un abus sexuel y est plus difficilement dissimulable. »
La dissimulation de ces affaires par des services sociaux et/ou la police montre que la culture anti-raciste produit sa propre déviance.
Toutefois, prudence oblige, on doit toujours questionner les chiffres, surtout quand les preuves matérielles sont absentes. Ici, peu des témoignages ont été vérifiés. La journaliste de Marie-Claire exprime des doutes sur le nombre réel de victimes. « Face à nos doutes sur le risque d’une erreur judiciaire – similaire à celle d’Outreau, en France –, le policier affirme que les preuves existent, il les a trouvées. « Une fille avait dessiné sur ses livres et ses cahiers tout ce qu’il lui arrivait. »
Dans un article daté du 14 mars la BBC laisse la parole à un responsable de la police, pour qui le nombre des victimes a été gonflé pour le sensationnalisme. On ne peut l’exclure.
Cependant les condamnations passées, qui sanctionnent des comportements très graves, entérinent au moins une partie des faits.
On en saura plus quand sera publiée l’enquête de la commission indépendante récemment formée.
Le dernier point de vue sur ces affaires sera celui de Joanna Williams, selon un article qu’elle signe sur Bellica. Joanna Williams est journaliste et auteur, spécialisée dans l’éducation. Elle a publié en 2007 un livre critique sur le féminisme victimaire: Women vs Feminism: why we all need liberating from the gender wars.
La journaliste s’étonne du silence voire de l’hypocrisie des responsables de mouvements comme #metoo. Extraits de l’article de Bellica:
« L’information selon laquelle des filles, certaines de 11 ans, ont été droguées, battues et violées par des gangs composés d’hommes en majorité de musulmans asiatiques (…) a toute sa place dans le cadre d’une campagne contre les violences sexuelles. On aurait pu espérer que le mouvement #MeToo montre sa solidarité, rappelle l’importance d’écouter les victimes, et propose un soutien financier aux victimes.
Mais non. (…) Ces mêmes journaux qui ont couvert dans le détail et pendant des jours et des jours des affaires telles que « Le député Damian Green a-t-il, oui ou non, touché le genou de Kate Maltby ? » ou « Michael Fallon a-t-il essayé d’embrasser Jane Merrick ? », ne se sont pas autant scandalisé pour les jeunes victimes de Telford. »
Oubliées, cachées, abandonnées, ces adolescentes de milieux populaires n’ont pas eu l’écoute des kadors du féminisme des riches actrices hollywoodiennes. De Joanna Williams encore, pour conclure:
« L’actrice britannique Emma Watson, l’une des donatrices les plus généreuses et les plus médiatiques, a écrit sur les réseaux sociaux : « Les heures de l’abus de pouvoir sont comptées. Je suis solidaire des femmes de tous les milieux pour dire que l’heure a sonné (Time’s Up) pour les abus, le harcèlement et les violences sexuelles. L’heure de l’oppression et de la marginalisation a sonné.
Apparemment, certaines femmes méritent la solidarité plus que d’autres. Certaines voix des femmes méritent plus que d’autres d’être portées. »
Commentaires
Excellent billet. Les contradictions de la political correctness magistralement démontrées. On reparlera de tout ça si on survit au scénario suivant :
- Les US bastards frappent en Syrie sous l'impulsion du cinglé Bolton
- Les Russes coulent ou un deux bateaux des US bastards, voire le Charles de Gaulle si les Français pensent devoir bombarder un aéroport syrien, donc des Russes...
- Bolton, devenu n°1 des US de facto, déclenche le feu nucléaire sur la Russie, qui n'attend pas que les fusées américaines arrivent pour répliquer.
Ce scénario de guerre nucléaire entre USA et Russie a été décrit il y a quelques jours sur la chaîne "Science et Vie"...
Cela risque de reléguer nos préoccupations sociétales assez loin en arrière.
On pourrait aussi voir cela comme une forme d'occupation, voire de colonisation de certaines enclaves. Avec les filles des populations soumises soumises qui n'ont pas eu les moyens de quitter les enclaves, offertes en tribut à leurs nouveaux maîtres.
Et l'attitude des services sociaux et policiers issus des populations soumises, typique de celles d'auxiliaires collaborationnistes.
Quant aux membres de l'hyperclasse nomade promotrice du #meetoo à géométrie variable, on peut percevoir dans leur silence la volonté de ne pas se mêler des affaires intérieures de ces enclaves peuplées de lumpenproletariat, sortes de nouveaux bantoustans laissés à l'écart du "progrès".
Cher Homme Libre,
You are a Gentleman of your word! Un très grand merci pour cet excellent post qui devrait faire rougir de honte les médias de l'omerta comme la TdG, le Matin, et la RTS.
« Ce scénario de guerre nucléaire entre USA et Russie a été décrit il y a quelques jours [...] Cela risque de reléguer nos préoccupations sociétales assez loin en arrière.»
C'est le moment de songer à aller se planquer... mais où ?
Rabitt a eu fin nez avec la Chine... z'ont pas le cul entre deux chaises là-bas, contrairement à nous.
Ici, à proximité du petit merdeux hexagonal, ça risque d'être assez chaud... même si le Chinois ami d'affaires de Schneider-Ammann intercède en notre faveur auprès de Poutine.
Admettons qu'on soit épargné... comme en 39... on va quand-même se casser la gueule entre-nous: entre partisans des "alliés" et les "collabos".
Première règle de survie, fuyons les villes, c'est quand-même là qu'il y a le plus grand nombre de sales cons.
Indignation à géométrie variable! On a connu ça avec les viols de Cologne en Allemagne. Mais peut-être faudrait-il aussi se poser une autre question? Pourquoi ces hommes considèrent-ils ces femmes blanches comme des prostituées qui ne demandent qu'à être violées? Sans doute parce que dans leur culture, les femmes doivent se cacher pour ne pas tenter les hommes. Et le voile imposé par cette religion est sans doute un moyen de résister à la tentation. Mais c'est aussi une façon de dire que l'homme est forcément un prédateur en puissance. Méfiance envers la femme, méfiance envers l'homme. Comment vivre dans une société où chacun des deux sexes a peur de l'autre?
Heureux de voir que mon commentaire n'a pas complétement plombé l'atmosphère de votre blog, HL...d'autant que Henda Ayari vient de se plaindre d'être la cible de plus en plus d'agressions des prosélytes de cette grande religion d'amour et de paix, jusque chez elle et jusqu'aux menaces de mort (mais ça, venant des musulmans, c'est un peu la routine...). Votre billet tombe juste au bon moment. Si Henda Ayari, cela donnera la mesure de l'état de la France, qui en fait des tonnes sur un lieutenant qui se prend pour un chevalier de la Table Ronde dans sa conquête du Graal et qui ne fait rien pour protéger cette femme.
PS. Et à propos de la France : si Poutine éclate le "Charles de Gaulle", je ferais partie des 99.9% de l'humanité qui applaudira. Cela fera un bien immense à tous ces petits Napoléons...
"Si Henda Ayari est tuée". Je ne sais pas ce qui s'est passé...
Tiens, mais voilà un sujet idéal pour l'émission INFRAROUGE et une excellente occasion de défendre les droits des femmes et des enfants. Il est bien étrange que Mme Mamarbachi n'en ait pas encore parlé. Il faudrait lui écrire et le lui proposer!
Mais suis-je bête, dans ce cas le profil des violeurs ne convient pas au politiquement correct, et on ne peut pas taper sur Trump ou l'UDC, donc l'omerta est de mise!
N'est-ce pas un genre de FAKE NEWS que de cacher l'information qui dérange la bien-pensance! Et dire que la RTS prétend lutter contre les FAKE NEWS.
@ Sandrine:
Merci, :-)
@ Mikhail:
"l'hyperclasse nomade", bien vu. Je retiens l'expression.
Merci homme Libre,
C'est sûr qu'on ne trouverait jamais un aussi bon post sur le blog de S. Thévoz.
Cher Homme Libre,
En voilà plus sur cette "hyperclasse nomade" décrite par Attali etc, surtout à partir de la minute 1:58:
https://www.youtube.com/watch?v=Tlw1DbbuTTA
et aussi ne manquez pas le résumé de ce livre:
http://via-romana.fr/reinformation/293-la-superclasse-mondiale-contre-les-peuples-9782372710954.html
Albion n'est donc pas perfide que dans le domaine politique. Dans les années soixante il sont dérogé à l'obligation pour les chauffeurs de bus de porter la casquette réglementaire pour pouvoir engager des Sikhs, dans les années quatre-vingt ils ont laissé les extrémistes musulmans prier dans les rues, un peu plus tard ils admis que la charia règle certains problèmes domestiques, ils ont vendu leur magasin le plus prestigieux au "beau-père" de Diana et ont élu un musulman comme maire de Londres.
Si cette évolution ne s'était pas accompagnée du genre de crimes qui sont dénoncés plus haut, on pourrait rester optimiste.
Pour ceux qui ont connu quelques décennies d'une Europe plus paisible et moins abritée sous les gilets pare-balles, le constat est que, comme la France, la Grande-Bretagne paie un lourd tribu à son passé colonialiste.
@Hommelibre: pas de quoi, ce n'est pas de moi, c'est d'Attali. Un qui pense justement en faire partie, de cette élite.
Si l'on veut éviter que notre pays n'en vienne à connaître pareilles horreurs, je ne vois qu'une solution: celle qui est préconisée dans cette pétition, que j'invite chacun/e à signer:
https://www.change.org/p/obligation-pour-les-femmes-de-porter-la-burqa-sur-l-ensemble-du-territoire-suisse