Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ouragans : prévision 2018

La saison court du 1er juin au 30 novembre. Plusieurs agences météorologiques font des prévisions. Pas à titre préventif puisqu’on ne peut en prévoir la date, mais à titre d’information. Voici celle proposée par La Chaîne Météo.

Ouragans18-01.jpgPlus frais

Cette prévision tient compte de deux éléments principaux: la température de surface de l’océan et la présence ou non, marquée ou non, d’El Niño dans le Pacifique.

Pendant six mois l’hémisphère nord va voir bourgeonner ces climatiseurs géants, ou ces pompes à fraîcheur si l’on préfère. Pour rappel, les ouragans rafraîchissent la surface des océans et envoient l’air chaud se faire voir vers la stratosphère, où il se les gèle avant de redescendre avec un gros rhume et des degrés en moins. C’est un phénomène en partie proche des orages, dont on peut sentir les vents frais descendants, mais en beaucoup plus grand et intense.

Bon. À quoi faut-il s’attendre après une année 2017 secouée par Harvey et Irma?

Au large de l’Afrique, l’océan Atlantique est actuellement plus frais que la moyenne. Il ne devrait pas générer de cyclones capverdiens. Ceux-ci sont les plus intenses à cause de la longue durée passée sur les eaux chaudes. Ils ont le temps de grossir avant de toucher la région des Caraïbes. Donc en principe pas d’ouragan record cette année, et un nombre d’ouragans majeurs moins élevé que l’an dernier. Mais c’est à vérifier.

« Les paramètres qui expliquent une saison moins active que la dernière est la fin progressive de La Nina dans l’océan Pacifique et la lente montée d’un faible El Nino : finalement, cela aboutit à une configuration neutre, peu favorable à une saison cyclonique intense, mais pas inexistante non plus. D'autre part, les températures de surface des eaux de l’océan Atlantique sont plus fraîches que les moyennes au large de l’Afrique de l’ouest, zone où prennent naissance majoritairement les phénomènes cycloniques. »

 

 

Ouragans18-02.jpgPas probant

2018 ne devrait pas être comparable à 2017. La Chaîne Météo revient d’ailleurs sur le bilan de l’an dernier. On se souvient peut-être des couvertures de presse et de la manière très dramatisée et superlative dont les événements météorologiques ont été rendus. L’objectif de ces dramatisations étant évidemment d’annoncer l’imminence de l’Apocalypse, soit le réchauffement de l’atmosphère.

L’analyse de cette chaîne fait montre d’un recul bienvenu et d’une relativisation des événements. D’abord sur l’évolution du nombre des cyclones:

« Contrairement aux idées reçues, le nombre total de phénomènes cycloniques est en légère diminution sur la planète depuis le début des relevés en 1851. Ce nombre était en augmentation dans l’Atlantique Nord entre 1950 et 1970 avant une baisse entre 1970 et 1990. Puis, la courbe du nombre d’ouragan est repartie à la hausse entre 1995 et 2010 avant cette dernière décennie anormalement calme. Le pic de 2017 marque donc un retour à la normale dans l’océan Atlantique Nord. Face à ce constat, le rôle du réchauffement climatique n’est pas probant. »

« Décennie anormalement calme, retour à la normale »: un peu de raison dans cet affolement qu’on dirait programmé. Il n’y a pas d’augmentation significative du nombre des ouragans. Ni même de leur puissance: les méga-ouragans ont toujours eu lieu.

 

 

Ouragans18-03-irma.jpgDémesure

Irma avait bénéficié de conditions météorologiques optimales qui lui ont donné taille, puissance et durée. Un peu comme un voilier faisant route sur une mer peu agitée et poussé par un vent de dos soutenu et continu.

Et Harvey? En arrêt quelques jours sur Houston, a inondé une ville incapable d’absorber l’eau à cause de son urbanisme.

Enfin pour 2018, La Chaîne Météo prévoit une saison cyclonique plutôt moyenne, moins forte que la précédente, avec possiblement 2 à 4 ouragans majeurs (6 en 2017).

Il sera intéressant d’observer la presse et son discours quand les premiers ouragans se formeront. En sachant qu’il faut aujourd’hui, par principe, revoir à la baisse ses envolées anxiogènes et la démesure dont elle nous a rendus coutumiers.

 

 

 

0 commentaire

Les commentaires sont fermés.