Florence, en phase d’atterrissage, a été rétrogradé cette nuit en catégorie 1. Les vents ont faibli, ils varient entre 130 et 150 kmh hors rafales. Les pluies, elles, resteront catastrophiques. Florence est gorgé d’eau suite à sa longue course sur l’Atlantique. Des pluies diluviennes sur un territoire urbanisé sont ravageuses.

Je m’appelle Hélène

De plus l’ouragan semble avoir ralenti à son arrivée sur la côte américaine. On peut craindre un « effet Harvey », du nom de l’ouragan qui a noyé Houston l’an dernier en passant deux fois très lentement sur la ville. Soit une quantité d’eau tombée d’autant plus importante que le météore fait presque du sur-place.

Hélène est l’autre gros ouragan du moment dans l’Atlantique. Il a un peu faibli et vient d’être rétrogradé en catégorie tempête tropicale. Avec quand-même des vents à 120 kmh. Sa direction s’incline vers le nord-est. Il touchera en partie les Açores après avoir frôlé la quatrième tempête tropicale simultanée, Joyce.

Puis il montera vers l’Europe, frôlera la Galice et la Bretagne avant de traverser l’Irlande et de mourir un peu plus loin en Écosse. Mourir d’une belle mort, car elle sera encore puissante. Si les simulations se vérifient, dans six jours une énorme dépression possiblement tempétueuse lui succédera (image 4).

J’en profite pour parler d’un site météo que je viens de découvrir. Les images de ce jour sont des captures d’écran du site Ventusky (clic pour agrandir) réalisée le 13 au soir. La première est la situation actuelle avec un ballet de quatre ouragans ou tempêtes tropicales simultanées. Impressionnant. La deuxième montre Joyce et Hélène pas loin de flirter.

Orages

La troisième est Hélène en Europe, et la quatrième à six jours (les dates figurent en bas à gauche) est la dépression qui est prévue.

J’ai déjà présenté Earth, le premier de cette famille de sites, qui bénéficie de commandes en français depuis l’année dernière. Il en fait un peu moins que les autres, bien qu’il dispose de fonctions uniques et d’une clarté d’image exceptionnelle.

J’ai aussi présenté Windy, dont les donnée pour un usage en météo amateur sont plus détaillées et complètes. La fenêtre latérale propose de nombreuses options, parfois un peu complexes, mais dont certaines restent à portée de tout le monde.

Ventusky est un site météo tchèque disponible en plusieurs langues, que j’inclus dans mes préférés. Il reprend des deux précédents certains codes à l’identique, dont évidemment les couleurs pour la température, mais surtout les particules/filaments pour illustrer la direction, la force et la rapidité du vent.

À gauche on trouve la liste des options: températures, du sol à 36’000 mètres par le menu déroulant, la vitesse du vent, et même les orages (sous l’onglet précipitations) qui clignotent d’éclairs en temps réel sur toute la planète. Bien sûr il est possible de rapprocher l’image ou de l’éloigner pour les vues d’ensemble.

Modélisations

Particularité: les pressions sont signalées par des codes de couleurs en dégradé et non par des lignes isobariques. Sur cette page, en déplaçant le curseur, la pression s’affiche sur chaque endroit survolé. De même sur la page Vitesse du vent, le curseur indique cette vitesse en kmh pour chaque endroit survolé.

À noter qu’un clic sur un endroit fait apparaître une fenêtre latérale coulissante avec tous les détails y relatifs. C’est très complet et en partie modifiable, par exemple le nombre et l’intensité des filaments/particules du vent. On le fait soit en bas de l’écran soit, et c’est plus complet, dans l’onglet paramètres en haut de l’écran. Cet onglet permet encore d’autres personnalisations de l’image.

Ce site est clairement destiné aux phénomènes atmosphériques et est sur le point le plus agréable à utiliser, à mon avis, bien que proche de Windy. Ce dernier contient cependant davantage d’informations sur les océans: température, courants, houle, vagues, etc.

Si j’ai besoin de plus d’infos sur les océans ou sur certains polluants dans la haute atmosphère, ou d’une image plus dynamique des courants jet, je regarde toujours Earth.

Enfin j’ai choisi d'illustrer par des images sur la situation possible dans six jours, selon les modélisations, afin de les comparer à ce moment-là avec la réalité. C’est un petit test de vérification de la fiabilité des modélisations météo sur six jours. J’en reparlerai.