Télérama semble aimer le langage animalier. Est-ce parce que la direction du magazine est assurée par des femmes? Est-ce une sorte de croisade contre les hommes portée par le magazine télé? Mon correspondant français réagit à une lettre de lectrice parue dans son édition du 24 octobre. Voici son texte.
Le mâle des ondes, c’est le titre choisi par Télérama pour publier une lettre de lectrice à propos d’un manque de parité à France Culture. On voit déjà que cet hebdomadaire a rangé, comme à son habitude, les hommes dans la catégorie animale.
Mais l’égalité numérique paritaire est ici revendiquée parce que les femmes sont, comme les hommes, soumis à la redevance. Autrement dit, une femme, qui aurait payé son entrée pour un concert, serait en droit d’exiger autant de musiciennes que de musiciens ! La bêtise n’a vraiment plus de limite !
Lettre à Télérama (29/10/18)
Dans Télérama du 24 octobre, vous avez choisi de publier la lettre d’une lectrice sur le thème de la parité fréquemment utilisé dans vos colonnes pour victimiser la femme. Le titre que vous avez donné à ce courrier – Le mâle des ondes – reflète également l’idée que se font vos journalistes du sexe masculin, eux qui ont pris l’habitude d’utiliser ce vocable animal pour désigner les hommes*, sans oublier le jeu de mot, niveau CM2, qui associe mâle et mal.
On balance la bête qui sévit dans les radios comme on a balancé le porc libidineux qui flashait sur les gros seins de Sandra Muller, la créatrice du fameux hashtag.
Mais laissons cet élogieux portrait de la gent masculine et voyons ce que raconte la femelle qui vous a écrit. Si j’ai bien compris, elle dénonce le double jeu de « France Culture qui annonce un partenariat avec le Festival international des écrits de femmes… alors que, sur France Culture tout comme sur France Inter, les émissions littéraires… sont à plus de 80 % masculines, qu’il s’agisse des invités ou des références. N’est-il pas indécent que ces chaînes continuent d’ignorer la parité alors que les deniers qui les financent sont autant versés par des femmes que par les hommes ?
Peut-être ne savent-elles pas que les femmes travaillent et paient des impôts », ajoute-t-elle.
Dénoncer une discrimination sexiste dans un service public qui n’est pas autorisé à répondre, nous rappelle encore cette campagne de délation à la « Me Too » où les accusés sont forcément coupables.
Mais ce qui est le plus surprenant c’est de croire que l’argent public devrait servir à financer la parité au lieu d’une prestation. Quand les hommes cotisent à la Sécurité sociale, ils ne réclament pas plus d’infirmiers mais demandent simplement à être bien soignés. Et on n’a jamais vu les pères qui sont imposables accuser les femmes d’être plus nombreuses que les hommes à l’école. Ils attendent seulement de ce personnel un enseignement de qualité.
De même que les lecteurs qui achètent Télérama ne se sentent pas trahis parce que les trois plus hauts postes de direction de votre magazine culturel sont occupés par des femmes, du moment que les critiques et les suggestions de l’hebdomadaire leur plaisent.
Hormis les féministes intégristes, personne n’exige une égalité arithmétique sexuée parmi les auteurs, acteurs, musiciens, écrivains, cinéastes ou dirigeants. Les gens qui payent pour lire, écouter et voir, espèrent passer un bon moment et se fichent pas mal du nombre de zizis ou de zézettes.
Mais je doute que l’obsession paritaire de notre contribuable femelle l’amène à revendiquer autant de femmes que d’hommes chez les éboueurs ou chez les militaires pour lesquels elle dépense pourtant, chaque année, une somme rondelette.
Copie à France Culture.
* A ce sujet, citons ce passage du livre de Patrick Guillot ( Misogynie, Misandrie, il y a deux sexismes aux éditions De Varly ) qui relève les propos des idéologues misandres : « Il n’est pas étonnant que Dworkin, tout comme avant elle D’Eaubonne et Solanas, utilise couramment pour évoquer les hommes le substantif ou l’adjectif mâle (la vengeance mâle, la haine mâle, la suprématie mâle) : c’est un bon moyen de nier leur humanité et de les rattacher à une animalité sans conscience et sans contrôle, dans laquelle le viol, fait de nature, s’inscrit logiquement. Un procédé analogue est utilisé en 2017 par la campagne web de délation intitulée #Balance Ton Porc. »
Henri L’Helgoualc’h