Dites bientôt adieu à la voiture électrique. Ce n’est plus l’avenir. Ses limitations (autonomie, durée et lieux de charge, prix et composition des batteries aux terres rares non renouvelables) sont rédhibitoires. Et il y a mieux à venir.
Elles imposent d’augmenter la production électrique par tous les moyens (renouvelables ou non), si l’on veut alimenter un jour un parc automobile mondial 100% électrique. Et de prévoir un maillage total de tous les territoires avec des bornes de recharges et les espaces qui vont avec, sortes de très grandes stations-services. Plus grandes qu’actuellement pour absorber un temps d’arrêt plus long.
Après une valse-hésitation de 30 ans, la pile à combustible – et donc le moteur à hydrogène – semblent avoir abouti. La production en masse a commencé. La Chine se place d’emblée en tête de peloton par les investissements massifs qu’elle a décidé cette année.
L’un des hauts responsables politiques chinois, Wan Gang, déclarait même au printemps dernier:
« Nous devons créer une société de l’hydrogène. Cela doit devenir une priorité nationale, et pour cela nous allons surmonter tous les obstacles qui nous empêchaient jusque-là de développer la pile à combustible. »
Après avoir massivement soutenu la voiture électrique rechargeable, la Chine change donc son fusil d’épaule.
« Le Gouvernement veut passer de 2.500 véhicules à hydrogène dans le pays à 5.000 l’année prochaine, 50.000 en 2025 et 1 million à horizon 2030 ! Un basculement en matière de construction automobile, d’infrastructure de production et de distribution, pour lequel la Chine a prévu une enveloppe initiale de 10,7 milliards d’euros, et qui devrait largement augmenter ces prochaines années. »
Avec le concours des Services Industriels et d’autres entreprises, Genève s’apprête à tester in vivo un camion doré d’un moteur à hydrogène.
« Pour réussir ce pari, SIG va construire un électrolyseur, installation qui permettra de séparer les molécules en hydrogène et en oxygène. L’hydrogène sera mis en bonbonne et acheminé dans une station de distribution. A l’arrivée, on obtient un hydrogène zéro émission, de la production à l’utilisation. »
La technologie est prête. Le Grand Bond en avant peut commencer.
Image 1: Toyota Mirai
Commentaires
Il manque un mot clé dans la phrase.
"Pour réussir ce pari, SIG va construire un électrolyseur, installation qui permettra de séparer les molécules D'EAU en hydrogène et en oxygène."
Il n'y a pas de source d'hydrogène. Il faut donc le produire en utilisant une énergie renouvelable (comme les SIG) ou fossile (comme en Chine).
Schwarzenegger avait donc vu juste quand il était gouverneur de Californie.
Honda a brièvement commercialisé un modèle fuel cell/hydrogen autour de 2006, la FCX si je me trompe pas.
Ça me semblait d'autant plus génial qu'elle était livrée avec sa propre station de génération d'hydrogène a brancher chez soi sur le réseau électrique ou mieux sur des panneaux solaire. Donc sauf en voyage, pour ses trajets quotidiens
ça aurait été l'affranchissement complet des distributeurs d'essence, gpl ou autre !
Bizarrement ça n'a jamais été commercialisé en Europe et après quelques modèles vendus aux US la production a été stoppée.
De la à croire à des pressions de la toute puissante petro-industrie mondiale, il n'y a qu'un petit pas que personnellement je franchis
L`hydrogene dit "zéro émission" est fabriqué avec de l`énergie sans dégagement de CO2. Il faut donc une sacrée quantité d`énergie "propre" si on veut assez d`hydrogene pour remplacer les moteurs a essence. Ou, si l`on prefere, il faut une sacrée production d`électricité propre pour fabriquer assez d`hydrogene. Ou la trouver, that is the question. Un grand espoir est la fusion froide mais on n`y est pas encore.