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Incendies en Australie : la part du réchauffement

Environ 3 millions d’hectares de forêts ont brûlé depuis septembre en Australie. C’est la taille de la Belgique, soit 0.38 % du territoire. Certains foyers se rejoignent pour former des méga-feux. Ces feux seraient les plus importants jamais enregistrés sur l’île-continent.

 

australie,chaleur,incendies,réchauffementLes faits

Californie, Amazonie, et maintenant Australie: ce sont les noms de la Terre en feu. J’ai déjà documenté les deux premiers territoires. J’aborde aujourd’hui l’Australie dont l’actualité est brûlante.

Les médias sont (presque) unanimes: c’est à cause du réchauffement, donc du CO2, donc de l’Homme, etc. Par exemple si le Guardian remarque bien que ces feux ne sont pas historiquement les plus dévastateurs, il conclut quand-même pour une influence du réchauffement.

L’image 2 (clic pour agrandir) montre que 2019 n’est pas la « pire » année. Il montre aussi que pendant la période dite du réchauffement, dès 1980, les incendies ne sont pas extrêmes et rien n’indique une tendance à l’amplification, si l’on ne tient pas compte de 2019.

Wikipedia mentionne d’autres très grandes superficies brûlées lors d’incendies dans le passé: 5 millions d’hectares en 1851 (record inégalé); 2 millions en 1938-1939; 1 million en 1944; 1,8 millions en 1961. Les méga-feux dévastateurs ont existé dans le passé et rien n’indique une aggravation en nombre ou en intensité depuis 50 ans.

 

 

australie,chaleur,incendies,réchauffementLes causes

L’Australie est en grande partie désertique comme le Sahara (image 1). El Niño conditionne fortement la météorologie du continent. À l’ouest l’océan est froid et produit peu d’évaporation, donc peu d’humidité. Les vents poussent un air relativement sec vers l’intérieur des terres.

Les montagnes ne sont pas assez hautes pour faire obstacle à ce vent d’ouest peu humide et générer des ascendances pourvoyeuses de nuages et de pluies.

Si le sud connaît un climat plus humide et tempéré, un régime semi-permanent de hautes pressions maintient un air sec sur d’autres régions. « Une masse d’air tropical continental se maintient sur la plus grande partie du pays. Formée d’anticyclones se déplaçant lentement vers l’est, cette masse d’air ne contient que des fronts faiblement actifs. »

Cela c’est le décor permanent du climat australien. La chaleur extrême et la sécheresse sont endémiques. Au XXe siècle de longues et grandes sécheresses rivalisent avec l’actuelle. La plus importante observée depuis le début des mesures semble être celle de 1895-1902.

Si certains auteurs notent quand-même aujourd’hui un effet pouvant suggérer des prédictions alarmistes (basses), pour ma part je pense que l’on manque de recul.

À part ces conditions structurelles contraignantes d’autres causes sont à considérer avec attention. La diminution du couvert végétal en premier.

 


australie,chaleur,incendies,réchauffementRecord absolu

Il est dû en partie à l’exploitation forestière mais aussi à l’élevage de moutons et chèvres, animaux particulièrement voraces et néfastes pour les sols. L’introduction, par d’anciens colons, de lapins qui se sont multipliés jusqu’à envahir tout le continent faute de prédateurs naturels, a contribué à raser le couvert végétal bas.

Aujourd’hui la végétation retient peu d’humidité et les sols sont appauvris. Plus que la chaleur c’est la sécheresse qui favorise les incendies, dont certains sont criminels. En comparaison les forêts du sud de la France brûlent moins aujourd’hui qu’il y a 50 ans, malgré le réchauffement. Un meilleur entretien et une surveillance de tous les instants a réduit drastiquement les risques et les dommages.

On apprend aussi qu’une vague de chaleur exceptionnelle stagne sur le sud-est australien, avec des records de température. Les 50° ont été atteints et même légèrement dépassés. C’est évidemment très chaud mais c’est l’Australie.

L’image 3, provenant du bureau météorologique australien, montre en haut les températures de 2019. Celles de décembre sont comprises entre 49,5° et 49,9°.

En bas ce sont les records officiels enregistrés par le bureau météorologique australien. Le record absolu de température est signalé par la station météo Oodnadatta Airport le 2 janvier 1960 avec 50,7 degrés Celsius.

Ce record de 1960 est confirmé par cet autre document du gouvernement australien.

 


australie,chaleur,incendies,réchauffementSans aucun doute

Il n’y a donc en l’état actuel pas de record de température absolue, ni de record de surface incendiée. Le record dont il est question dans les médias, et que je n’ai pas vérifié, est celui de la température moyenne d’une journée et non le pic de chaleur.

Mise en perspective avec les épisodes passés, la situation actuelle ne me paraît pas significative d’un réchauffement catastrophique. Les grossissements médiatique et sémantique des épisodes actuels, joints à l’absence de mise en perspective historique (volontaire ou non), troublent la raison et induisent en angoisse.

Ici la réduction du CO2 n’est à mon avis pas pertinente, du moins à moyen terme. Une solution serait d’irriguer, et de revégétaliser les terres devenues arides grâce à des espèces choisies. L’acacias en est une, qui permet de réaliser une première étape avant d’implanter des espèces plus couvrantes.

Le gouvernement australien considère que cet épisode de feux est la conséquence d’une situation extrême ponctuelle. Je lui donne raison. Il n’y a pas de tendance claire à l’augmentation. L’année 2019 n’est pas la pire, et elle est dans la continuité de cette sécheresse pluriannuelle.

Je doute que l’on puisse affirmer sans aucun doute possible que la variabilité naturelle serait largement dépassée par un effet de réchauffement anthropique. La part du réchauffement, quelle que soit sa cause, est mineure en regard de l’ensemble des conditions qui influent sur la météo australienne.

Cette position n’est pour autant pas de l’immobilisme. Il vaut mieux prévenir que guérir, dit le proverbe. Je suis d’accord. Encore faut-il que le diagnostic soit juste.

Pour cette raison peut-être, le gouvernement conservateur a décidé de planter un milliard d’arbres d’ici à 2050. Un pas dans une bonne direction.

 

 

Image 4 Nasa: région de Sydney.

 

 

 

Catégories : Environnement-Climat 26 commentaires

Commentaires

  • En lisant votre billet, j'ai l'impression que c'est l'appauvrissement des sols et la modification du biotope par l'homme qui sont en cause ( lapins, chèvres, moutons qui broutent la végétation qui retiendrait l'humidité ).
    Ainsi, si on osait prendre des décisions allant dans le sens d'un retour à un écosystème un peu fonctionnel, on pourrait améliorer la qualité de vie des humains, en l'occurrence des Australiens. Ils devront malheureusement se passer des moutons, chèvres et lapins ...
    Il ne s'agit pas de faire de l'idéologie, mais de trouver, comment ne pas étouffer à cause des fumées.
    On peut déclarer que le climat va bien et en même temps chercher des solutions pour que les gens vivent mieux au niveau de la pollution simple. sans se soucier des émissions de CO2. On peut être très terre à terre.
    Respirer des gaz d'échappement ou des cendres d'incendies de forêt ne fait de bien à personne. Et jusqu'à preuve du contraire, on est bien nombreux à être soumis à ce régime.
    On ne peut pas empêcher une éruption volcanique, mais à moyen terme, on peut espérer empêcher de massifs feux de forêt ou de brousse. Pourquoi ne pas le faire ?
    Peut-être parce que ça peut ressembler à du fascisme vert.

  • Bonjour Calendula,

    En effet préserver ou reconstituer les sols n'est pas de l'idéologie, ni du fascisme vert. Cette expression s'applique davantage en cas de volonté manifeste de gouverner le comportement et la manière de penser des gens, par la contrainte si nécessaire puisqu'on lit fréquemment que la population "doit être éduquée".

    Si des lois et des actions sont mises en place pour régénérer les sols, fut-ce par l'abandon progressif des élevages, la contrainte ne vise pas des comportements d'individus, c'est la différence. Il y a des contraintes en Suisse dans l'aménagement du territoire, personne n'y voit de fascisme.

    C'est bien que vous souleviez cela, ça permet d'éclaircir à quoi s'applique cette expression.

    Il est logique qu'un gouvernement conservateur refuse l'idéologie, et qu'il privilégie les processus soit naturels soit venant des citoyens eux-mêmes. Mais d'évidence un Etat est mieux outillé pour prendre des décisions à large portée et pour l'intérêt de tous. Toutefois il ne faudrait pas utiliser l'écologie à des fins politiques déguisées, ce qui à mon avis est devenu le cas des écolos verrouges.

    Sur les gaz d'échappement, je suis bien d'accord de les filtrer. J'ai roulé avec un pot catalytique bien avant qu'il soit obligatoire. On se moquait de moi alors. Cependant le CO2 n'est pas un polluant (les autres rejets de l'échappement oui).

    Paradoxalement la Terre reverdit grâce au CO2. Et les forêts qui brûlent se régénèrent. Sauf qu'ici l'ampleur est telle qu'elle menace des villes et donc des habitants, et que pour se régénérer il faut aussi de la pluie....

    Il faut aussi tenir compte des incendies criminels. Pourquoi autant de départs de feux différents (une centaine je crois)?

    En voyant le peu de superficie vivable en Australie (quelques portions des côtes, je verrais bien un immense projet d'irrigation en apportant de l'eau de mer désalinisée à l'intérieur du continent. Un projet pour plusieurs siècles.

    L'intervention humaine peut accélérer le reverdissement sans passer à un système politique contraignant (le discours écolo est beaucoup plus contraignant et accusateur des individus). Pas besoin de changer tout le système économique et social pour changer la situation du pays.

  • @hommelibre,

    Nous ne sommes pas du tout en désaccord sur le fond.
    On pourrait débattre de la forme des actions à entreprendre.
    Et arriver à discerner, à quel moment on est en train d'empiéter sur la liberté individuelle.
    Un exemple : si on dit à un éleveur australien de moutons ou chèvres, qu'il ne peut plus faire paître son troupeau sur son terrain à lui, il va avoir l'impression d'être brutalisé.
    Plus généralement, il faut surmonter les obstacles causés par la méfiance généralisée et répondre à la question : est-ce si urgent ou pas ?
    Mettre en place un système d'irrigation par eau de mer désalinisé va demander du temps. C'est un très bon projet, mais pour le bien des habitants, il faudrait probablement faire d'autres choses assez rapidement.
    Si j'ai bien compris, les incendies criminels ou naturels se propagent vite, parce que tout est sec et parce qu'il y a des vents assez forts pour contrer les tentatives des pompiers.
    En voyant les scènes de lutte contre le feu, je suis étonnée en bien de voir qu'ils ont malgré tout de l'eau à disposition. Et ils ont réellement réussi à sauver beaucoup d'habitations.

    Je pense qu'en ce qui concerne la lutte anti-feux en amont, les citoyens n'auront pas l'impression d'être contraints à quelque chose de "fasciste", si le gouvernement arrive à expliquer, pourquoi faut faire des efforts . La réalité des feux est là et les mesures de lutte sont probablement faciles à comprendre. Le cause à effet n'est pas fumeux.

    Le problème des gaz d'échappement est plus compliqué, probablement parce qu'on voit moins bien le cause à effet immédiat.
    Je suis bien d'accord que l'idée qu'il faille "éduquer" ses concitoyens est très désagréable, mais on pourrait au moins parler des situations illogiques qui se présentent.
    Les parents, dont l'enfant respire les gaz directement à la "bonne hauteur" depuis la poussette, peuvent s'acheter une grosse voiture de bonne foi, pensant bien faire pour la sécurité de leur propre enfant. On pense souvent d'abord à soi, avant de prendre en compte l'ensemble du problème.
    Si tout le monde achète la voiture qui émet plein de particules fines, sans qu'on ne dise rien sur les conséquences, ou qu'on n'essaye pas de contrer cette mode rendue possible par le haut niveau de vie de beaucoup de gens, on s'accommode d'une réalité un peu inutilement néfaste.
    A Genève, les enfants ont vraiment beaucoup de problèmes avec les voies respiratoires.
    Je ne suis pas non plus en faveur d'un changement de tout les système économique, mais plutôt pour la recherche de de solutions intelligentes et vraiment pertinentes.

  • Je vous suis et en effet la discussion porte sur les actions à entreprendre.

    Un projet d'irrigation serait en effet une entreprise de longue haleine, 50 ou 100 ans au moins. Depuis le XIXe siècle on creuse des tunnels, construit des écluses compliquées, trace des voies navigables, déplace des montagnes, alors c'est possible.

    Rêvons un peu. Si j'étais au gouvernement je proposerais un référendum sur l'idée, afin de fédérer la population autour d'un grand projet positif à long terme. Ensuite j'organiserais un concours de projets qui tienne compte en même temps de la généralité et des aspects locaux.

    Le projet devrait être une priorité quel que soit la couleur des gouvernements à venir. Les citoyens pourraient être associés sous une ou des formes à définir.

    Là on pourrait avoir une adhésion de masse sans passer par une étape autoritaire. Je pense comme vous que si la chose est expliquée clairement elle est prenable.

  • "mais aussi à l’élevage de moutons et chèvres, animaux particulièrement voraces et néfastes pour les sols."
    Beaucoup de doutes à ce sujet. Les incendies dans le sud de la France sont mis sur le dos de la cessation du pâturage des chèvres, qui nettoyaient les forêts. Les communes s'organisent pour réintroduire des troupeaux pour lutter contre l'envahissement des broussailles, qui dopent les incendies. Un détail : les eucalyptus sont réputés pour assécher les terrains. Les koalas ne vont pas aimer cette nouvelle...

    "un immense projet d'irrigation en apportant de l'eau de mer désalinisée à l'intérieur du continent." C'est totalement utopique. Considéré déjà comme trop cher pour approvisionner les humains. Les pays riches (et petits !) peuvent le faire (Israël), mais cela s'arrête là. Et à long terme, il faudra trouver des sources d'énergie suffisantes. Et ce n'est pas en fermant les centrales nucléaires qu'on va y arriver.
    Et à l'échelle que vous proposez, énorme problème de saturation en sel de la mer sur de grandes étendues... (par la méthode de pression osmotique).

  • Merci, Hommelibre pour ce billet! Vos positions sont tout à fait convaincantes, et scientifiquement étayées. Le recul historique est indispensable, tout comme le doute! Le CO2, vous le dites, ne pollue pas, et fait reverdir la Terre. Que vouloir de plus? Cela nous change des certitudes culpabilisantes assénées à longueur de journée pas nos médias... Bien à vous, bonne et heureuse nouvelle année!

  • @ Géo: en Espagne les grandes transhumances d'énormes troupeaux sont mises en cause dans la désertification.

    Irriguer l'Australie en partie serait très coûteux et techniquement compliqué mais je trouve que ce continent a des atouts, comme l'encerclement par l'eau et l'unicité du territoire.

  • "en Espagne les grandes transhumances d'énormes troupeaux sont mises en cause dans la désertification."
    Certes, et au Sahel aussi. Mais la cause première, c'est le manque de pluie...
    J'en reviens à ce que j'ai écrit plusieurs fois sur votre blog. Réchauffement signifie plus d'évaporation, donc plus de pluie.
    Est-ce que le Sahara va reverdir si les Sahéliens adoptent une gestion plus rationnelle de l'élevage (cesser de considérer les troupeaux comme des comptes ne banque...) ? Est-ce que les Australiens se comportent de façon aussi insensée que les Africains relativement à leurs troupeaux ? J'en doute...
    Cela dit, dans l'océan d'idéologie diffusé par nos médias étatiques, on a entendu dimanche matin Thierry Basset, dans ses deux minutes de géologie hebdomadaire dans "M.jardinier" répéter que la glace des glaciers est une exception dans l'histoire de la Terre, et sa disparition un signe que la glaciation arrive à sa fin...
    Malgré l'incessant bombardement de fake news des réchauffistes féministes véganes fanatiques de la bien-pensance si mal pensante, la vérité transparaît encore de ci de là...

  • Et puisque les blogs de 24 heures ont sombré corps et biens, je profite de votre blog pour vous signaler que Yann Marguet a été élu roi des cons 2019...

  • Ils sont chaque année plus nombreux à prétendre au titre. Pour recalibrer la boussole et vous épargner du travail, vous feriez mieux de dresser la liste de tous ceux qui n'ont pas été acceptés aux éliminatoires.

  • Cher HL, n'avez-vous pas constaté que dans le monde, il n'y a 4 coupables: les fake news, le réchauffement climatique, les êtres humains de sexe masculin et la crise. Avec ces 4 éléments, vous expliquez bien entendu tous les maux de la planète.

  • Vous écrivez "les êtres humains de sexe masculin" pour spécifier l'un des 4 maux de notre planète. Vous auriez du spécifier qu'en plus d'être des êtres humains de sexe masculin, ils étaient blancs. Car oui, il est vrai que les viols collectifs, les agressions gratuites extrêmement violente sont principalement de leurs faits sans oublier cette sombre période de notre Histoire où nous avons colonisés les autres continents, que nous leur avons les plus grands malheurs avec la médecine, la connaissance en général et des objets plus ou moins inutiles comme les i-phones, etc... Il faut se rendre compte que sans tout cela, nous vivrions heureux, pas de surpopulation, une planète non maltraitée, etc....
    Oui! Finalement, nus devons accepter la mise à mort de l'Homme blanc, en tout cas tels sont les souhaits des mouvements dits indigènes fort bien soutenus par une gauche pourrie, mais pas elle seulement, la droite consumériste et désirant l'homme interchangeable comme une vulgaire pièce de remplacement participe à ce projet.
    Cela dit, il y a des îlots de résistance au niveau intellectuel:

    .https://www.dreuz.info/2020/01/01/des-ilots-de-pensee-libre-existent-ici-et-la-avec-grand-succes/

  • Pour remettre l'église au milieu du village:
    https://global-climat.com/2020/01/02/record-de-chaleur-pour-laustralie-en-2019/

    Et avoir un AUTRE aperçu de ce qui se passe en Australie.
    Voir aussi le reportage d'arte passé cette nuit sur le marché de l'eau en Australie.
    Les animaux ont bon dos.

  • A propos d'incendies : avez-vous vu le Temps présent de jeudi passé sur l'incendie d'une ville californienne ? On y découvre un quartier résidentiel, en fait des belles maisons construites dans la forêt. Aucune séparation, aucun pare-feu. Alors quand la forêt brûle, ces maisons n'ont aucune chance d'y échapper.

    Il y a là un problème culturel. Les Américains n'ont pas peur du Grand Méchant Loup et construisent leurs maisons en paille. C'est particulièrement visible dans la zone des tornades. Avec le temps, on se dit qu'ils devraient construire en dur et en résistant, mais non. Moralité : le réchauffement rend les Américains insensibles aux contraintes extérieures...

  • "5 millions d’hectares en 1851 (record inégalé);"
    Record dépassé: on en est actuellement à 6 millions... 24 personnes décédées... est ce n'est pas fini. Début des incendies plus tôt dans la saison. Tout indique que ce n'est pas comme avant.
    Votre article est déjà obsolète en ce qui concerne son argument principal.
    http://www.leparisien.fr/environnement/incendies-en-australie-le-pire-reste-a-venir-05-01-2020-8229444.php

  • Obsolète? Non. Qu'un record vieux de 170 soit battu ne change pas fondamentalement les causes que j'ai résumées. Avec ou sans record des méga feux ont existé en Australie, à des périodes où le réchauffement n'était pas encore accusé.

    Dans la série des records, pour celles et ceux qui s'en contentent, on peut en sortir d'autres: durée en semaines des températures maximales, nombre de décès lors de feux semblables, précocité dans la saison. Pour moi ils ne servent que comme indices et non comme démonstration indiscutable. Quelque chose n'est plus comme avant? À voir.

    J'y reviendrai et j'ajouterai de nouveaux éléments de cause dans un tout prochain billet.

  • Il semble que les ayatollahs verts sont en partie responsables de l'ampleur de ces incendies.

    https://lesobservateurs.ch/2020/01/06/incendies-en-australie-les-verts-et-ladministration-mis-en-cause/

  • Merci pour ce lien. Je vais y venir.

  • @G. Vuilliomenet
    C'est lors de mes séjours en Australie que j'ai découvert à quel point les politiciens d'un pays pouvaient passer pour des "nuls". D'abord choqué, j'ai fini par comprendre pourquoi.
    Merci d'élargir quelque peu l'horizon dépensée de la plupart des lecteur trop crédules de nos media en nous offrant ces nouvelles fraîches, bien que "cuisantes".

  • "Avec ou sans record des méga feux ont existé en Australie, à des périodes où le réchauffement n'était pas encore accusé."
    Dans votre article vous faites tout pour minimiser l'importance de l'incendie actuel en le relativisant et en énonçant d'autres causes que la sécheresse induite par des températures exceptionnelles. Et là aussi vous tentez de minimiser en parlant du record absolu qui n'a pas été battu. Un record absolu n'est pas une preuve de sécheresse, une période qui est la plus chaude et sèche jamais enregistrée, oui et qui va expliquer l'importance de l'incendie actuel. Et quand vous écrivez que ce n'est pas l'incendie le plus grand, vous avez été imprudent de ne pas attendre la fin de cet incendie qui est d'ores et déjà sans équivalent. Votre sujet contient donc quelques contre-vérités et The Guardian ne peut pas vous aider cette fois.

    C'est comme pour les inondations dans le département de l'Aude. Vous minimisez, alors que leur fréquence a augmenté considérablement depuis 30 ans par rapport au siècle qui a précédé. Et l'intensité des épisodes méditerranéens a aussi augmenté, car la Méditerranée se réchauffe plus vite que les océans.

    https://duckduckgo.com/?q=m%C3%A9diterran%C3%A9e+r%C3%A9chauffement&t=ffsb&ia=web

    Mais bon, vous allez nous "prouver" que ce n'est pas vrai.

    PS: un incendie avec sécheresse + vent est pratiquement inarrêtable, surtout si ce sont des pins ou des eucalyptus.

  • "PS: un incendie avec sécheresse + vent est pratiquement inarrêtable, surtout si ce sont des pins ou des eucalyptus."
    C'est bien pour cela qu'il faut prendre des mesures de précaution : tranchées pare-feu en particulier. Il semble que les écolos s'y soient opposés...

  • Un article interessant sur le sujet:
    http://labs.itk.fr/2020/01/05/feux-australiens-pourquoi-faut-il-en-parler-une-analyse-scientifique-vulgarisee/

  • "Il semble que les écolos s'y soient opposés..."
    C'est en tout cas ce que dit un fermier qui a sauvé sa propriété en passant outre à des interdictions de coupe
    Dans le Sydney Morning Herald :‘It's miraculous’: Owners say cultural burning saved their property.

  • http://labs.itk.fr/2020/01/05/feux-australiens-pourquoi-faut-il-en-parler-une-analyse-scientifique-vulgarisee/

    https://www.zerohedge.com/geopolitical/nearly-200-people-arrested-across-australia-deliberately-starting-bushfires

    Les observateurs fascistes désignent les Verts comme coupables. Rien de nouveau sous le soleil. Une manière comme une autre de ne pas parler des pyromanes. Et de la sécheresse. Et de la chaleur.

    En cas de vent fort, même une tranchée pare-feu est insuffisante.

  • @ Daniel: je ne minimise pas mais j'entends que vous le percevez ainsi. Je remets en perspective historique et l'on voit que ces grand feux ne sont pas absents dans l'histoire du pays. Cela réduit l'effet choc de l'alarmisme, tant pis. Ou tant mieux.

    Que ce feu-ci batte l'ancien record, cela arrive, bien sûr. Cela ne change pas le fond de ce que j'ai écrit. J'ai écrit et publié mon texte au bon moment. J'en publie un second aujourd'hui.

    La sécheresse actuelle n'est pas induite par la chaleur puisqu'elle dure depuis plus de 5 ans, donc même en saison froide.

    Évidemment je maintiens ce que j'ai écrit aussi sur les épisodes méditerranéens, et vos propos ne font pas démonstration. Les variations restent dans une fourchette naturelle, elles sont progressives mais aggravées par les aménagements du territoire, et n'appellent pas un catastrophisme de principe mais des réponses régionales adaptées.

    Quand aux observateurs "fascistes", pfff... vous êtes chiant. C'est non signifiant mais cela vous permet de ne pas prendre en compte les éléments qui visiblement vous dérangent. Et vous en accusez les autres. Amazing.

  • Le probleme qui se presente est je suppose ( etant neophite en la matiere) est une multitude d'effets indesirables cumulés. Augmentation du rechauffement climatique au niveau mondial, par les gaz a effets de serre issue d'origine anthropique. Ce rechauffement climatique entraine necessairement une augmentation des temperatures et un déreglement climatique.. Effectivement l'augmentation de l'évaporation dans des zones souffrant déja de climat tres sec comme l'Australie, par ce déréglement et des pluies diluviennes sur des zones proches comme Madagascar ou en Indonesie montre cet état de fait. Ce qui se rajoute à cela est mathematiquement dramatique dans les zones souffrant de secheresse. Moins d'eau pour le couvert vegetal sur place et donc moins de photosynthese du CO2 de l'atmosphere. A cela s'ajoute effectivement le feu qui accelère le déséquilibre. Effectivement ce gaz est nécessaire en quantité adequat mais si il est trop concentré il devient nocif. Alors peux etre que nous n'avons pas assez de recul pour le verifier au niveau de l'ampleur des incendies en Australie mais n'attendons pas premierement d'en etre sûr comme.nous l'avons fait pour le rechauffement climatique a cause des emissions de gaz à effet de serre et deuxiemement meme en reboisant et en arretant la suppression du bas couvert vegetale par des especes animaled invasive du biotope local ( qui est un vrai probleme en soi effectivement). Il y aussi les consequences du feu sur les especes animales Australienne endemique, qui ne pourront pas se regenerer par semences et qui ont mit des millions d'années pour s'adapter. Si il y a quelquechose à prouver ou démontrer est que l'homme fait n'importe quoi et que toute action de sa part meme minime soit elle, entraîne irremediablement des conséquences à un moment ou un autre. Il faut arrêter de chercher un autre coupable que l'homme lui-même. Il faut tous agir vers un meme but, une même direction, avant de ne plus pouvoir vivre sur notre planète.

    Ps : Pour ceux qui pense que la planete survivra a ces changements, je l'espere pour elle, mais je ne suis pas convaincu que notre espèce y arrive..
    Désolé pour les fautes si il y en a.

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