On ne sait plus à quel sein saint se vouer. D’abord, un article annonce que les femmes sont plus exposées que les hommes au risque du Covid-19. En cause: leur nombre au front. C’était le 18 mars dans la Tribune de Genève. Olivier Bot ouvrait le feu.
Dans cet article intitulé: « Les femmes sont les plus exposées à l'anxiété provoquée par le coronavirus », le journaliste relaie un sondage réalisé en Chine sur la détresse psychique consécutive à la pandémie et au confinement:
« Les femmes sont particulièrement touchées. Elles affichent un score d’anxiété plus élevé que celui des hommes. Un résultat concordant avec d’autres études ayant observé leur plus grande vulnérabilité au stress. »
Le 25 mars, dans l’édition papier de la même TdG, un deuxième article annonce en Une: « Les femmes s’exposent davantage face au virus ». La journaliste Chloé Banerjee-Din parle de ces héroïnes, selon son propre terme.
En Suisse, selon les chiffres de l’Office Fédéral de la Statistique, les femmes occupent environ deux tiers des emplois à risque de contamination: personnel soignant, mais aussi métiers de l’entretien, de la vente au détail, des transports, et de divers services de première nécessité.
Dans son éditorial Fabian Muhieddine, Rédacteur en chef adjoint, affirme d’ailleurs: « Une fois que toute cette crise sera passé, il faudra montrer notre reconnaissance à toutes ces femmes. »
Bien sûr, il faut montrer notre reconnaissance. Mais il ne demande pas de reconnaissance pour les hommes qui sont autant exposés qu’elles – un tiers des employés, quand même.
Pourquoi cette distinction? Pourquoi cette division entre les sexes, entre les femmes et les hommes au seul profit des femmes? Les unes si formidables, si héroïquement victimes, et les autres si… si rien?
Le sexisme misandre est aujourd’hui la position officielle de la société. On s’y enfonce progressivement comme dans une normalité sociale, avec une détermination sadique.
Trop biaisée, cette parole n’est plus crédible, et bientôt même plus audible. Cela ne change rien de le dire, mais au moins on le sait.
Dans cet article un encart relativise pourtant le contenu. En effet, si les femmes sont très majoritaires dans les métiers du front, elles ne sont que 51% des infectés, les hommes formant les 49% restants (sauf en Italie où ils forment les 57% des personnes infectées).
Si elles étaient autant atteintes que les hommes, elles formeraient les deux tiers des malades. Or elles n’en forment que la moitié. On peut dire que les femmes sont en réalité moins touchées que les hommes, bien que plus exposées.
L’encart précise également, sans creuser, que les hommes meurent davantage que les femmes des complications du Covid-19. Dans 70% des cas les personnes décédées sont de sexe masculin.
Bien que moins représentés les hommes sont donc, en chiffres, davantage victimes du drôle de cocovirus.
Cette proportion effarante de décès masculins devenant entêtante dans la nécrologie quotidienne, il est devenu impossible de l’ignorer.
Alors le 1er avril un nouvel article, à nouveau d’Olivier Bot, annonce cette fois que: « Le virus est plus méchant avec les hommes ».
« L’OMS fait état de 58% de cas avérés chez les hommes. Un ratio qui colle parfaitement à la situation italienne: en date du 23 mars, 58% des cas confirmés de Covid-19 étaient masculins», écrivent Alain Jennotte et Joël Matriche.
Inégale, la distribution l’est davantage encore lorsque l’on se penche sur le nombre de décès: en Allemagne par exemple, 60% des décès enregistrés le 24 mars étaient masculins. »
Et aussi:
« Être un homme est davantage un facteur de risque qu’être une personne âgée», confirmait ainsi il y a quelques jours au «New York Times» Sabra Klein, une des scientifiques travaillant à l’École de Santé publique Johns Hopkins Bloomberg (Baltimore), un centre de référence mondiale en matière d’épidémiologie. »
La nature ne nous a pas fait égaux. Dans Le Temps Etienne Meyer-Vacherand s’est penché sur la question:
« C’est une disparité qui pose question. Selon les premières statistiques, les hommes meurent plus du Covid-19 que les femmes. En Suisse, les chiffres de l’Office fédéral de la santé publique du 3 avril indiquent que les hommes représentent 63,5% des décès liés à la maladie et 61% des cas hospitalisés. Cette surreprésentation se vérifie quasiment à tous les âges, avec des écarts plus ou moins importants. »
La cause? Il n’y a encore que des hypothèses, comme celle liée à la génétique:
« Le chromosome X, présent en un seul exemplaire chez l’homme, contient en effet de nombreux gènes impliqués dans l’immunité. «Les femmes ont deux chromosomes X, des données montrent qu’elles peuvent donc dans certaines conditions exprimer certains gènes importants en deux copies, ce qui n’est pas possible chez les hommes», poursuit-il. »
Femmes et hommes ne sont pas égaux face à la maladie. Ni à l’alcool, ni au tabac, ni à certains traitements dont les dosages doivent parfois être différenciés:
« Par exemple, pour une dose de vaccin deux fois moindre contre le virus de la grippe, les femmes développent une réponse immunitaire similaire aux hommes recevant une dose complète. »
Il est bienvenu d’exprimer notre reconnaissance. Mais à tout le personnel soignant et celui d’autres services, femmes et hommes confondus. C’est ainsi que cela se passe dans la société des femmes et des hommes libres. La récupération sexiste au profit d’un seul sexe est déplacée.
On doit aussi tenter de comprendre pourquoi les hommes sont davantage victimes. On sait que professionnellement, ils sont plus exposés aux accidents du travail (image 4, source). Concernant le virus, s’ils sont moins nombreux – donc moins exposés – dans les métiers de la santé, ils en sont cependant plus sévèrement victimes.
La pandémie révèle, entre autres choses, qu’il y a là une priorité de santé publique. Les hommes en tant qu’hommes attendent donc le soutien explicite et étayé des médias, des autorités et des chercheurs.
Commentaires
Oui, il y aura les héros de la crise, qui sont effectivement les gens qui font tourner la société, tant bien que mal par ces temps difficiles. J'en avais déjà parlé, mentionnant au passage qu'effectivement, ces gens sont en plus parmis les plus mal lotis au niveau financier. Et que cela méritait sans aucun doute une réflexion sur la place que l'on donne à ces gens. Mais voilà, il y les héros de la crise, les femmes apprend-on.... Mais que fait-on des héros du quotidien ? Ceux qui risquent leur vie et leur santé et qui sont en très grande majorité des hommes: pompiers, soldats, policiers, éboueurs, ouvriers, coursiers, marins, déménageurs, etc. On ne s'étend jamais sur le fait que près de 90% des décès sur le lieu de travaille sont des hommes. Si on fait le compte, même avec le coronavirus, le métier d'hôtesse de caisse reste largement moins dangereux que les métiers (typiquement masculins) précités....
Cela révèle un biais très courant dans les médias: quand un homme fait quelque chose de bien, on insiste sur son travail (la police est formidable), tandis que quand c'est une femme, on insiste sur son genre, comme si c'était encore plus formidable (une femme formidable). Ce qui pourrait paradoxalement être perçu comme de la mysoginie, comme si chaque fois qu'une femme fait quelque chose de bien il faudrait insister sur son genre, les femmes étant des incapables.
Je veux bien célébrer les héros de la crise du covid-19, mais ce sera en tant que personnes remarquables, indispensables et injustement mésestimées, pas en tant que femmes.
“On doit aussi tenter de comprendre pourquoi les hommes sont davantage victimes.”
La réponse est pourtant simple.
Elle nous est donnée depuis des mois sur son blog par l'inénarrable doctoresse Marie-France de Meuron:
si les hommes sont davantage victimes du Covid-19, c'est parce que les femmes ont davantage recours aux Huiles Essentielles pour se protéger contre le Covid-19.
Pour rappel: dans un commentaire du jeudi 20 février à 14h23 au pied de son billet du 25 janvier intitulé «Quelle médecine face au coronavirus chinois?», cette exquise Mme de Meuron écrivait:
“Quant aux gens qui n'osent pas faire la bise de crainte de transmettre un virus, je les ai toujours embrassés en leurs disant que leur virus ne me faisait pas peur et que je choisissais de leur transmettre des énergies de santé!”.
MM. Daniel Koch et Alain Berset seraient bien inspirés de consulter Mme de Meuron avant de nous bassiner avec leur mesures barrières soi-disant destinées à nous protéger.
À toutes les personnes testées positives au SARS-CoV-2 et qui développent des symptômes, je recommande d'aller se faire embrasser par Mme de Meuron. Ses énergies positives sont sans nulles autres pareilles.
@ Jean-Paul:
Le biais dans les médias est même massif, je trouve.
Exemple: on entend parfois ce genre de commentaire sportif: "ces coureuses sont formidables, elles donnent envie à une génération de filles de prendre de la place et de développer leur pouvoir" - mais on n'entend pas: "ces coureurs sont formidables, ils vont donner envie à une génération de garçons de prendre de la place et de développer leur pouvoir".
Les garçons n'ont pas de place ni de confiance en eux comme ça, par décret divin, alors que les filles seraient tronquées de l'âme. On peut multiplier ce genre d'exemple à l'envi. Et je ne parle pas des plateaux d'émissions avec public, où le moindre mot incorrect est hué par des femmes, et où le moindre compliment démagogique sur elles fait applaudir.
Moderne mascarade. Et, comme vous le dites, misogynie, en creux, misogynie et paternalisme crasses.
Je vois qu'en Suisse, comme en France, le statut de la femme est celui de l'éternelle victime. Et, quand les chiffres qui montrent que les hommes meurent plus que les femmes, on finit par argumenter dans l'autre sens. Télérama, par exemple, a voulu démontrer que les femmes sont les premières victimes de la violence de rue alors que les statistiques disent le contraire. Les hommes ont, en moyenne, une espérance de vie inférieure à celle des femmes et on plaint pourtant davantage ces dernières parce qu'elles sollicitent plus souvent la médecine que les hommes. Un millier de soldats français sont tués en Afghanistan mais on oublie de dire qu'il n'y avait aucune femme parmi les victimes, alors que le Président de l'époque nous affirmait que l'intervention militaire était destinée à faire respecter les droits des femmes. Etc...
Oui, on ne cesse de victimiser la femme, avec la complicité de certains médias. Merci à Homme Libre et à la Tribune de Genève de rétablir la vérité dans un monde misandre.
J'ai fait une erreur concernant les pertes françaises en Afghanistan où 90 hommes sont morts. Mais, à ma connaissance, aucune femme. Mille excuses.
@ hommelibre,
Votre billet démontre que ce n'est pas très malin d'aborder la problématique de ce virus par le prisme homme-femmes, qu'il s'agisse de l'aspect professionnel ou médical.
Que faire, si on se rend compte qu'il y a davantage de femmes employées dans les supermarchés ou comme aides-soignantes ? Essayer de les remplacer par des hommes ?
Que faire, s'il est statistiquement prouvé que les hommes sont plus sévèrement atteints ? Leur interdire de sortir, afin de les préserver ?Les soigner de préférence ?
Et comment faire face à l'angoisse des femmes ?
On voit bien, qu'il n'y a pas de solutions concrètes face à ces constats.
Je crois qu'il faut juste prendre connaissance de ces faits, sans qu'ils n'en ajoutent davantage à nos difficultés à vivre cette période.
Depuis que j'ai lu votre billet, il y a deux jours, j'ai essayé d'observer les médias que je consulte, pour vérifier, si les hommes sont fréquemment désavantagés et les femmes mises en avant.
Eh bien, il semblerait que non. Mais je ne prétends pas à une revue exhaustive !
Lea spécificité du langage médiatique actuel ( et de certains politiciens) c'est la métaphore guerrière :
Etre en première ligne / combattre le virus / ennemi invisible etc
Dans l'imaginaire collectif, le front n'est pas la place des femmes. Alors, il se trouve des journalistes pour relever ce fait.
L'erreur de pensée, c'est qu'il s'agirait d'une vraie guerre, non-métaphorique.
Tout comme les cyber-attaques, les pandémies sont d'une autre nature. Et les femmes ont leur place dans la riposte défensive.
Il me semble que le fait le plus intéressant dans cette situation, c'est la valorisation de tous les métiers de l'ombre. Les employés des supermarchés nous sont connus, mais on oublie souvent les autres.
Ce matin, sur France 2, il y a eu un reportage sur les employés qui ramassent les poubelles à Paris. Des hommes, dans leurs uniformes, fiers de répondre au journaliste. Peut-être que les conducteurs de poids-lourds se seront sentis oubliés, ou les guichetières de la poste ?
Chacun son tour.
On peut rendre hommage à tous et toutes, sans se sentir défavorisé.
@ Calendula
Vous avez raison. Aujourd'hui, comme hier, les hommes comme les femmes sont tantôt perdants et tantôt gagnants. On aimerait donc vivre dans une société où l'on ne ferait pas constamment le point sur les différences sexuelles et leurs conséquences. On aimerait un monde où hommes et femmes seraient tout simplement des êtres humains, sans distinction de genre.
Malheureusement, depuis que le néo-féminisme tire les ficelles, la moindre statistique défavorable aux femmes est mise en avant quand l'inverse est passé sous silence. Et, bien entendu, dans nos sociétés démocratiques où les femmes ont les mêmes droits que les hommes, on oublie de préciser que ce sont avant tout les choix féminins qui induisent des différences entre les sexes.
Alors, il faut comprendre que les hommes en ont assez de passer pour des privilégiés et, de temps en temps, se rebiffent en montrant qu'ils ne sont pas plus avantagés que nos compagnes.
@ Henri,
Selon qu'on est homme ou femme, jeune ou vieux, riche ou pauvre etc, on va être attentif à tel ou tel aspect des diverses décisions, publications ou émissions.
J'ose l'hypothèse, selon laquelle je pourrais être insensible à une stigmatisation erronée d'une catégorie d'hommes, simplement parce que je ne connais pas toute leur réalité.
Encore plus osé : il se pourrait que certains hommes ne se rendent pas du tout compte, ce que vivent certaines femmes du fait de leur réalité spécifique.
Un exemple en-dehors des catégories homme-femme:
En tant qu'enseignante, j'étais très réactive à tout ce qui se disait dans les médias sur l'Ecole et mon métier. Je voyais et entendais des choses très biaisées et qui ne tenaient pas compte de l'ensemble des problématiques. Entre autres, parce que les personnes extérieures ne pouvaient pas tout connaître et tout savoir et donc ne se rendaient pas compte de la difficulté faire tout parfaitement bien.
Ainsi, j'ai de la peine à percevoir tout ce que les hommes de notre société ont perdu, en gros depuis une centaine d'années.
J'essaye bien sûr d'interroger mon compagnon et les amis masculins, pour essayer d'en apprendre davantage.
Je crois avoir saisi, ce que vous dites : vous n'avez pas de privilèges. Je développe : si ce sont encore des hommes qui occupent la majorité des postes de pouvoir politique, économique, scientifique à travers le monde, ce n'est au fond qu'une question de temps avant que les femmes n'arrivent au même niveau et -qui sait- finissent par devenir majoritaires dans tous ce domaines. C'est le scénario catastrophe !
On peut aussi envisager des solutions moins radicales, p.ex. des équipes plus mixtes, ce qui semble être le fonctionnement le plus efficace.
C'est également plus réaliste, car à ce stade, les femmes ne sont pas majoritairement du type agressif et en capacité de s'emparer du pouvoir, juste par féminisme.
Il y a un passage que je n'ai pas compris et aurais besoin d'une explication.
Vous écrivez :
"on oublie de préciser que ce sont avant tout les choix féminins qui induisent des différences entre les sexes."
Calendula,
C’est un exemple d’une étude inutile. Ces chiffres ne produiront rien de concret. Ça fait juste du bruit dans le bruit général et alimente un fond de commerce.
« On peut rendre hommage à tous et toutes, sans se sentir défavorisé. » Oui, bien sûr, mais alors j’attends que ces journalistes parlent des hommes de la même manière.
« … vérifier, si les hommes sont fréquemment désavantagés et les femmes mises en avant. »
Je vois cela avec mes yeux, évidemment. Mais… Je me réfère aux émissions avec public, aux humoristes, entre autres. TPMP, Montreux Comedy Festival, N’oubliez pas les paroles, etc.
Il faudrait avoir les moyens de faire une vidéo qui recense tous ces moments où les hommes sont hués et remis en place, et les femmes sont applaudies et soutenues sans réserve. Moi je ne note pas tous les programmes avec l’heure de passage, mais il le faudra peut-être.
@ Calendula : explication :
Prenons un exemple : depuis des générations, les deux sexes ont la même formation, à l'école comme à l'université et les filles réussissent mieux leurs études que les garçons, dans l'ensemble. Elles ont autant de bons résultats en sciences que ces derniers. Et pourtant elles ont tendance à bouder les "sciences exactes" au profit de la biologie, médecine, etc. Elles sont également minoritaires dans les métiers du numérique. Pourquoi ?
On ne me fera pas croire que les parents où les professionnels de l'orientation découragent les filles quand elles choisissent l'informatique où il y a des débouchés. A ce stade, ces étudiantes sont majeures et responsables de leurs choix, sinon il faudrait leur interdire de voter. Et les stéréotypes ont bon dos car, à cet âge, on ne s'en laisse pas conter. Les options qu'elles prennent dépendent de leurs préférences, de leur situation personnelle, de leur rencontres, des informations qu'elles reçoivent, etc, mais aussi... de la génétique.
On est donc tous tous logés à la même enseigne, les femmes comme les hommes. La parité professionnelle n'a aune justification, ni morale, ni sociale, ni scientifique. Et pourtant, au moins en France, l’État et le privé subventionnent des mesures destinées à obtenir une égalité quantitative entre les sexes dans le numérique. Mais, évidemment, aucune aide de ce types pour une réussite scolaire paritaire, quand on sait pourtant que les deux-tiers des élèves, qui quittent l'école sans formation, sont des garçons.
@ Henri,
Merci pour ces précisions, je comprends mieux maintenant.
Je reformule : les jeunes femmes sont désormais en situation de choisir n'importe quelle orientation professionnelle et d'avancer dans la carrière choisie de la même façon que les hommes, même si le choix serait considérée atypique du point de vue de la répartition traditionnelle des rôles.
Etant mère de deux jeunes femmes de 26 ans, je pense que vous avez raison : rien ne leur est interdit, rien n'est impossible.
Leur scolarité leur a permis de devenir compétentes en mathématiques et informatique. Elles ne semblent pas tellement être freinées dans leurs aspirations par leur genre. Et leurs amies et collègues non plus.
Quant à moi, je crois davantage à l'éducation qu'à la génétique.
Il fait avoir la chance de non seulement avoir deux parents présents, mais également d'être positif envers l'école et d'accord de se soumettre aux exigences qu'elle pose. cela aussi dépend de l'éducation.
Pas facile, de nos jours, où tous ont envie de réaliser leurs désirs ici et maintenant et les adultes ne montrent pas toujours le bon exemple.
La présence active d'un père apporte énormément, en plus de la formation scolaire.
On sait que les garçons sans figure paternelle à la maison sont
davantage en difficulté scolaire et ils s'adaptent moins bien à l'institution.
L'importance de la présence du père a également été étudié en ce qui concerne les filles et leur confiance face à la vie.
Je crois observer que les jeunes pères sont davantage impliqués dans l'éducation de leurs enfants. Cela amènera des changement dans la conception des choix professionnels.
.Et je pense même qu'il y a déjà une évolution, p.ex. en informatique.
Un bémol : il semblerait que la féminisation des métiers amène un certain tassement dans le niveau général des rémunérations ( pour tous).
Et il reste toujours la problématique de l'interruption des carrières pour raison de maternités.
Mais je suis plutôt optimiste pour l'avenir.
Il me faut ajouter que mon "optimisme pour l'avenir" concerne seulement le sujet traité, donc la capacité des femmes de sortir des schémas traditionnels, en ce qui concerne les choix professionnels. Je souhaiterais bien sûr que les hommes en fassent de même, en particulier en ce qui concerne l'enseignement et l'encadrement des enfants ( de la crèche à la matu).
Pendant et après les Guerres mondiales, les femmes étaient obligées de faire des travaux lourds, qui incombaient traditionnellement aux hommes. En particulier à la ferme et dans les usines. C'était possible, quand c'était indispensable.
Il y a toujours cette idée que l'on prend la place de quelqu'un, si on se lance dans des domaines nouveaux.
Et il faut avoir de la ressource pour s'affirmer en tant qu'homme sage-femme ou en tant qu'employée de la voirie.
En ce moment, nous vivons dans une sorte d'incertitude quant à l'avenir. On a de la peine à l'imaginer et les spéculations sont nombreuses.
On peut être très découragé et il est clair que si on vivait dans la précarité déjà avant la crise actuelle, on aura beaucoup de peine à s'imaginer un avenir meilleur, bien au contraire.
En tant que société, ou à l'échelle nationale, on aurait tort de renoncer à tout optimisme. Il en faut, pour arriver à rebondir.