Deux belles histoires en une: je vous invite cette fois dans un univers peu connu, celui des éleveurs d’oiseaux. L’histoire d’Alan, résumée, commence dans son enfance quand il s’occupe avec passion de petits animaux de compagnie.
« Du plus loin qu’il s’en souvienne, Alan a commencé à élever des petits rongeurs, hamsters, gerbilles, écureuils, chinchillas mais aussi des lapins. Tous ces animaux faisaient partie de son environnement. »
Puis il évolue vers les amphibiens, avant de jeter son dévolu sur les bêtes à plumes. Roule ma poule!
« Ne pouvant pas faire accepter la présence d’animaux de basse-cour chez ses parents, Alan allait s’occuper des gallinacés, anatidés et autres animaux de son voisin. Mais Alan n’était pas pleinement satisfait, il ne trouvait pas l’interaction qu’on peut développer avec certains animaux autre que les chiens, les chats. »
Il découvre alors les psittacidés. Psittacidés? Cékoiça? Vite un dico:
« Famille d’oiseaux exotiques arboricoles au bec court et très courbé, au plumage vivement coloré et comprenant les perroquets et les perruches. »
Alan est fan de perroquets. Il les observe, communique avec eux, leur fait une grande place dans son appartement comme dans sa vie. Il faut l’écouter en parler. C’est un bel amalgame d’intelligence, de sensibilité et de force tranquille.
De l’intelligence, il y en a aussi dans l’émission de la RTS Mon animal et moi, que présente avec talent et une curiosité contagieuse Katia Hess. Un reportage était consacré à Alan Braichet le 2 janvier (vidéo ci-dessous).
C’est une belle histoire. D’abord ce garçon qui tombe en amour avec les animaux, qui doit s’imposer à sa famille, pour aujourd’hui faire sa vie de sa passion. Il travaille dans une animalerie du Jura Bernois (image 2), consacre une pièce de son appartement à ses oiseaux, dont Nevada, un superbe ara au cœur d’artichaut, et passe son temps libre avec eux.
Il faut le voir caresser le ventre de Nevada qui roucoule (si j’ose dire) pattes en l’air. Il faut l’écouter expliquer les finesses et la complexité de la communication avec son ara. C’est d’ailleurs en raison de cette interaction très forte entre l’homme et l’animal qu’il a choisi les perroquets.
Son parcours a croisé une autre passionnée des perroquets, la biologiste spécialiste en comportement animal Margaux Deman (image 3), qui vit à l’ouest de la France dans la région Pays de la Loire. Comme lui elle a fait sa vie autour des perroquets.
Si elle le présente comme son assistant, on peut lire ailleurs qu’Alan et Margaux sont en couple (premier lien ci-dessus). Il faut savoir se faire de la place mutuellement quand les deux parties ont une passion aussi dévorante. Mais c’est la même passion et cela rapproche.
Du moins pour un temps. Car aujourd’hui sur sa page Facebook, Alan s’annonce célibataire. Dommage, j’aimais bien la singularité de cette rencontre. Bon, comme diraient les Inconnus, cela ne nous regarde pas. Ainsi va la vie.
Pour un temps au moins, ces deux belles histoires de passion et d’engagement se sont rencontrées. Elles continuent toujours, chacun de son côté.
Et Nevada, l’ara, reste dans son royaume: la chambre qu’Alan a aménagé en volière et les espaces où il va voler sous l’oeil bienveillant de son maître et ami.
Mon animal et moi, RTS, présentation Katia Hess. De 1’ à 9’30:
Et une vidéo de Margaux Deman:
Commentaires
Inattendue et belle cette complicité avec des perroquets.
On connaît bien la relation humains chiens ou chats, mais cette possibilité "d'être soi loin du regard des autres" semble enchanter Alan qui en a besoin
De belles histoires, surprenantes, merci.
Complicité, oui, étonnante. Je n'imaginais pas que l'on puisse avoir une relation aussi élaborée avec ces oiseaux.
Alan comble peut-être un besoin personnel, et c'est magnifique quand cela marche et est en adéquation avec quelque chose du monde, ici les perroquets, à qui il permet d'exister vraiment, en relation, et qui lui permettent cet univers et ces vastes étendues où, peut-être. il voudrait lui aussi voler.
Mais non, cela n'est que spéculation, c'est mon besoin, pas le sien...
;-)
J'ai moi aussi été touché par cette histoire et ces belles images, d'autant plus que ce garçon a réalisé ce qui était pour moi un rêve à une très lointaine époque.
Les collections de perroquets étaient avant tout l'apanage de riches chatelains dans les siècles passés, donc bien avant ;-(
J'ai gardé des souvenirs éblouis des premières fois où j'ai vu en chair et en plumes les perruches et cacatoès australiens et néo-guinéens qui ornaient mes premiers livres (allemands et anglais) sur ces oiseaux.
Tout passe ...