J’ai hésité à publier ce billet dans la rubrique Belle histoire. Mais celle-ci parle de personnes et de leurs actions. Aujourd’hui je mets en valeur non des personnes mais le génie créatif de l’homme.
L’Histoire des machines, des objets et des techniques est aussi une belle histoire. Sur ce sujet j’ai regardé quelques séquences d’une émission passionnante: Au cœur des machines, intitulée également Secrets de fonctionnement.
Elle passe ou passait sur France 4 le mercredi et le samedi. Le replay de cette chaîne ne marche pas en Suisse mais on peut trouver quelques épisodes sur youtube.
Du stylo à bille à l’aspirateur le plus sophistiqué, de l’imprimante 3D au distributeur de billets de bus, la machine est partout. Elle montre l’inventivité d’humains au service du bien-être et d’une vie moins pénible.
La technologie industrielle permet aujourd’hui des prouesses de précision et d’assemblage et une grande fiabilité des objets. On fabrique des machines d’une complexité incroyable, soit avec de nouveaux concepts, soit en développant d’anciennes technologies et objets.
Pour les fabriquer, on construit d’autres machines parfois encore plus complexes que l’objet qu’elles fabriquent. La conception seule de cet ensemble est déjà une prouesse.
Mais de quoi sont faites les machines que nous utilisons quotidiennement? Comment les fabrique-t-on? Comment fonctionnent-elles?
Pink Floyd
Cette série est bien faite avec des vues éclatées impressionnantes des différents objets analysés. L’image 1 (clic pour agrandir) est une autre vue éclatée, d’un cylindre de sûreté de la marque Fichet. Chaque pièce sert à quelque chose, et il y en a plus de 80. Toutes ont été usinées avec le plus grand soin. Tout cela pour une serrure. Je vous laisse imaginer pour un réacteur d'avion.
L’image 2 est le cylindre une fois assemblé.
Je propose ci-après une courte présentation de l’imprimante 3D. Observez la complexité de l’objet, ses multiples composants grâce auxquels l’ensemble des fonctions produit l’objet désiré. Dans une autre séquence, le simple stylo à bille est le résultat d’études de nombreux ingénieurs depuis un siècle, et de machines de précision pour sa fabrication.
Au quotidien on ne se rend pas compte de l’immensité de ce travail. On appuie sur une touche du téléphone portable et quelqu’un nous parle, mais combien d’années et de générations successives du même produit, qui concentre des inventions présentes dans de nombreux autres objets, pour ce résultat?
Je trouve admirable et fascinante l’ingéniosité humaine et la complexité des machines, des objets et des technologies que nous avons créées.
Nous ne sommes pas des machines, pourtant si nous pouvions fonctionner aussi bien que certaines machines, nous aurions tous beaucoup de succès dans nos entreprises.
La machine n’a pas toujours eu bonne presse. On craignait de la voir dominer l’homme. Pink Floyd avait traité la fin de l’humanité dominée, robotisée. La réalité est tout le contraire. Le monde des machines nous soulage. Il est presque partout, et il est passionnant.
Welcome to the machine.
7’ de Floyd dans ce clip fantastique de "Welcome to the Machine":
Commentaires
Hola Homme Libre,
Un sujet intéressant et humain, oui, les machines.
Alors celle que je, mais comme moi des millions de personnes, salue le plus c'est la machine à laver le linge !
Elle supposé un changement radical dans la vie de tous, principalement des femmes.
Je crois que si la machine qui remplace l'homme a été mal reçue au début, c'est à cause de la parte d'emplois et le fait que les travailleurs ne voyaient (et ne voient toujours pas) le produit fini. Pas de fierté du travail bien fait à en retirer.
Ceci dit, les petits génies qui les inventent, chaque machine qui facilite la vie, est une belle histoire, merci.
Hola Colette,
Je pense comme vous: on a craint la perte d'emplois. C'est ce qui s'est passé, mais les emplois ont été en partie reportés sur de nouveaux métiers. Aujourd'hui je pense qu'on a mieux intégré les objets industriels et les machines. Elles n'ont pas pris le pouvoir! :-)
La machine à laver, oh oui, elle a changé la vie!
Bonne journée Colette. Ici, vent froid d'ouest et chutes de neige faibles ce matin.
Je crois qu'on n'est même plus conscients de toutes les machines qui nous entourent, sauf en cas de panne d'électricité.
Ensuite, il y a machine et machine. On peut craquer pour un gadget qui finit par encombrer les armoires.
On également découvert qu'il existait des machines dont l'obsolescence est programmée.
Dans le rayon ménager, j'apprécie beaucoup l'aspirateur.
Les machines-outils sont évidemment le top du top. Chaque fois qu'il y a la possibilité de visiter une usine, il faudrait en profiter. On y découvre un univers insoupçonné.
Une de mes préférées : l'usine de moutarde à Beaune.
Ils insistent beaucoup sur leur longue tradition, mais la fabrication est ultra-mécanisée. La visite est malgré tout intéressante.
Oui, les métiers ont évolué et souvent, il faut savoir opérer une machine, plutôt que d'effectuer des gestes spécifiques à un métier.
Oh oui Calendula:
"Chaque fois qu'il y a la possibilité de visiter une usine, il faudrait en profiter. On y découvre un univers insoupçonné."
Dans certaines séquences il y a de ces machines incroyables, qui font parfois tout d'un coup. Quelle ingéniosité ces mécanismes mis en place pour produire plus et plus vite en répliquant pendant des heures le même mouvement incompréhensible! :-) Avec des robots qui se déplacent dans tous les sens pour souder quelques petits points.
Il a fallu penser tout cela, essayer, s'inspirer d'autres machines plus anciennes, imaginer, Et à chaque étape on améliore encore. Les entreprises sont obligées de faire de la qualité, sans quoi elles perdent leur marché. C'est un bon côté de la concurrence.
Pour boucler une boucle, l'imprimante 3D est aujourd'hui utilisée en Ouganda pour fabriquer rapidement et à bon marché des prothèses confortables pour le amputés.
https://informations.handicap.fr/a-ouganda-prothese-orthopedique-7757.php
Welcome to the machine.
En 2018 en Chine, une moitié de dent se casse. À l'hôpital de Nanjing, on commence par une empreinte de la cavité buccale au laser. Puis la forme de la dent est définie sur écran à partir de cette image, et une imprimante 3D produit le morceau manquant, qui est collé sur la base préparée pour la recevoir.
Ça, c'est ma Chine....
Quoi? La Chine ne serait pas qu'une étendue blafarde peuplée de quelques paysans sans expression entourés de porcs qui pataugent dans des paysages boueux et humides?
Ils ont même l'électricité?
Non, je déconne et je taquine... Je sais votre affection pour la Chine et votre œil vigilant et implacable, quoique poli, sur les questions sinisantes.
Blague à part, comment dit-on Welcome to the machine en chinois?
Et voilà : 欢迎来到机器 (validé par Mme Rabbit)
L’empreinte par scan et la confection en 3 D des inlays, onlays, couronnes, bridges en art dentaire datent de plus de trente ans (Système Cerec de Siemens). Pas de quoi s’esbaubir…
Je ne comprends d’ailleurs pas la démarche de Rabbit, les animaux hypsodontes (cheval, lapin…) n’ont guère besoin de soins dentaires puisque la repousse est permanente…
Il vaut mieux ne pas contredire Gislebert, prestige de l'âge et de l'uniforme obligent, mais le dentiste suisse qui a vu cette dent a déclaré qu'il s'agit d'un procédé allemand non encore introduit en Suisse. Son collègue chinois était venu suivre une formation auprès du fabricant en Allemagne, deux auparavant. Et, je me suis trompé sur le fait que c'était en 2019 et non 2018, puisque j'ai quitté la Chine un jour avant la découverte du premier cas de Covid à Wuhan (ça marque les esprits...).
Merci Rabbit.
Madame Rabbit a une excellente prononciation.
Je transmets.
Vous devriez l'entendre parler le dialecte de Shanghai, c'est renversant ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Shanghaïen ).
Nón hô Rabbit,
Très jolie langue, douce et mélodieuse.
J'ai lu plus loin la page Wiki, c'est passionnant et compliqué. Si je comprends bien, le chinois officiel est le pékinois?
C'est simple: Zhongwen ou Hanyu = la langue chinoise en général, Putonghua = la prononciation, Hanzi = l'écriture et Pinyin = la méthode officielle de romanisation de la langue chinoise. Donc, il faut apprendre le pinyin, le hanzi et le putonghua pour arriver à parler et lire en chinois. Heureusement, la nouvelle génération citadine se débrouille bien en anglais; au fin fond de la campagne, vous êtes paumé.
D'accôôôrd...
J'y comprends encore moins, mais ce n'est pas grave. La belle sonorité m'accompagnera pour ce soir.
Amen! Awomen!
https://youtu.be/WYluwmowW9s
Sonorité, certes, mais Mme Rabbit trouve que l'accent de cette dame est typique des familles du nord du Jiangsu émigrées à Shanghai, souvent concentrées dans le district de Yangpu. Ce n'est donc pas la coloration d'un authentique accent du terroir, travaillé sur plusieurs générations.