Stress et dépression altèrent le cerveau en faisant diminuer le nombre et la qualité des connexions des neurones. Une étude réalisée sur des souris a vu ces connexions se réparer après traitement à la psilocybine.
Extrait:
« … c’est la première fois que l’on prouve que cette substance augmente la densité des épines dendritiques. Cela permet alors aux cellules nerveuses d’améliorer la façon dont les informations sont transmises d’un neurone à l’autre, un des problèmes de la dépression. »
Alex Kwan, professeur de neurosciences à l’Université de Yale et principal auteur de l’étude, précise:
« Nous avons non seulement constaté une augmentation de 10% du nombre de connexions neuronales, mais elles étaient également en moyenne environ 10% plus grandes, donc les connexions étaient également plus fortes. »
Aux États-Unis la FDA (Food and Drug Administration), qui contrôle entre autres les médicaments, « … a accordé en 2019 le statut de « thérapie révolutionnaire » à la psilocybine dans le traitement des troubles dépressifs majeurs et a également décidé de lancer des essais cliniques plus poussés. »
Ses résultats sont rapides et durables, selon l’étude. Alex Kwan ajoute:
« Nous avons non seulement vu une augmentation de 10 % du nombre de connexions neuronales, mais elles étaient également en moyenne environ 10 % plus grandes, donc les connexions étaient également plus fortes. »
Wikipedia mentionne également qu’« Une seule prise peut suffire à soigner la dépression totalement jusqu’à 6mois après. Michael Pollan en le relate dans son livre "Voyage aux confins de l’esprit" qualifié de numéro 1 des 10 best-seller 2018 par le très célèbre N.Y. Times. »
En d’autres cultures la psilocybine est le moteur d’une expérience psychédélique. Les hallucinations qu’elles provoque peuvent être dangereuses pour le sujet, mais elle n’a pas de toxicité et ne provoque pas de dépendance physique.
Le bon côté est celui-ci:
« … la psilocybine permet de créer de façon sure un voyage mystique que 1/3 des participants ont qualifié de l’expérience "la plus chargé de sens de leur vie" et 2/3 d’une des cinq expériences les plus marquées de sens au même titre que la naissance d’un premier enfant ou la mort d’un des deux parents. (…) … pour cette substance comme pour la mescaline et quelques autres « drogues », les témoignages d’usagers insistent souvent sur une dimension très mystique des expériences. »
Le mauvais côté:
« … elle peut être la cause d’accidents psychiatriques graves et durables, parfois dès la première prise. On parle alors de « syndrome post-hallucinatoire persistant », à savoir angoisses, phobies, état confusionnel, dépression voire bouffées délirantes aiguës. »
Une substance hallucinogène pour traiter les états post-dépressifs? C’est peut-être pour cette raison que les hippies, qui voulaient aimer le monde entier, affichaient un optimisme de titane en roulant sur des routes arcs-en-ciel.
Commentaires
Dans un monde bien fait, nous serions à même de calculer la proportion de vies gâchées par les drogues et celles gâchées par la lutte contre la drogue. Un autre calcul pourrait nous livrer les coûts relatifs de ces deux choix. Enfin, les résultats de ces calculs seraient publiés..
P.S. Vous aurez compris que je ne crois pas en en *monde bien fait". Pour en être convaincu, il suffit d'inclure dans ces calculs fictifs celui qui distinguerait entre ceux qui sont gagnants du trafic et de sa répression et ceux qui en sont perdants.
J'ai oublié: "dépression contre "répression".
P.S. Je n'ai jamais fumé un joint ... ni pire (ou meilleur ...)
Ce type de substance a toujours eu une place dans les civilisations, place assumée ou cachée.
Je trouve intéressant de voir que ce qui est un mal peut aussi être un bien. Et que ce qui est culturellement mal vu chez nous depui9s le 20e siècle revient en grâce par la recherche médicale.
Et si les utilisateurs (p.e. des chamanes) avaient perçu le pouvoir thérapeutique? Le discours officiel en occident est très négatif, ce qui occulte toute autre approche et toute dédramatisation, à mon avis.