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Féminisation du langage, hase been et Münich culturel

On n’a pas fini de s’amuser avec les trouvailles des féminiseurs déchaînés. J’en ai entendu une nouvelle hier en zappant sur le meeting d’athlétisme Herculis à Monaco. Jusque là je connaissais « la » mannequin, qui est pourtant un nom masculin et non pas féminin, mais autre chose allait advenir.

 

langage,féminisation,lièvre,mannequinLièvre

Mon zapping m’a fait tomber sur le départ du 1500 mètres féminin sur la RTS 2, commenté par John Nicolet et Marc-André Berset. 

Sur la piste les concurrentes sont stimulées par la coureuse de tête, celle dont la seule mission est de « … dicter le tempo en tête d’un peloton, placer les champions sur les bases d'un record avant de les laisser finir le travail seuls, un peu comme un équipier prépare le terrain pour son sprinter en cyclisme. »

Ce que l’on nomme un lièvre. Comme une locomotive, il tire le peloton.

Donc le départ est donné, et le lièvre file devant. Tagada, tagada. En voix off, le commentateur parle de « La » lièvre. Ah bon? D’accord, c’est une course féminine, mais le genre des coureuses n’a, je crois, rien à voir dans le genre du lapin, aussi chaud soit-il (le lapin, pas le genre). 

Il aurait pu dire: la coureuse qui sert de lièvre. Ou accepter simplement le lièvre. Mais non. C’est une nouvelle illustration de ce que des représentants de la presse relaient mécaniquement la pensée dominante, aussi déraisonnable soit-elle.

Si une femme remplit cette fonction de lièvre dans une course féminine, cela demeure « un » lièvre. Dire « la » lièvre ne désigne rien et n’a pas de sens. 

 

 

langage,féminisation,lièvre,mannequinMannekijn

Car dans tous les cas lièvre reste de genre masculin. Donc je continue de dire « le » lièvre.

Si le facétieux commentateur veut féminiser, il y a la femelle du lièvre: la hase. Mais qui le comprendra s’il dit: La hase tire le peloton de coureuses? Je n’ose imaginer les connotations sexuelles qu’on pourrait y trouver...

Faith Kipyegon, une Kényane de 26 ans. (image 1, source, et vidéo en fin), a gagné la course au terme d’un démarrage fulgurant et d’une foulée puissante et sans faiblesse. Elle a battu le record du Kenya. 

Elle mérite tous nos femmages – heu, nos hommages. Pourtant hommage ne se réfère pas aux seuls hommes, le terme est universel. Alors que femmage, terme récent des féministes, est exclusif et excluant. Il crée du sexisme.

À propos de mannequin, mentionné en début de billet, c’est un nom masculin dont l’origine néerlandaise, mannekijn, signifie selon le Larousse en ligne: petit homme (diminutif de man, homme). « La » mannequin serait alors « la » petit homme? Comme si l’on disait « le » petite femme. On se marre.

Écrire « la » en gardant la forme masculine tient d’autant moins la route que la racine du mot à trait à l’homme, donc au masculin spécifiquement.

 

 

langage,féminisation,lièvre,mannequinMiracle vegan

Le site youtube de Vogue Paris cite régulièrement le terme mannequin genré au féminin.

Par exemple: « La mannequin Duckie Thot nous invite à Accra », « Une journée à Dubaï avec la mannequin Adut Akech », « Comment la mannequin Adesuwa Aighewi passe sa journée à Accra », etc.

Vogue, pionnier dans la mode, se rend à l’adversaire dans cette sorte de Münich culturel et langagier.

La RTS, devenue une télévision militante, prend le même chemin, sans toutefois oser écrire mannequine:

« La mannequin Tamy Glauser retire sa candidature au Conseil national ».

Le gauchisme kulturel impose son évangile aux médias. Il en a pris le contrôle. Où est le progrès ? Il n’y a aucun débat public, aucune opposition permettant une discussion. Construire un discours différent peut nuire à votre carrière et à vos relations. La volonté d’un clan est imposée à toute la population. La Terreur progressiste a commencé.

En ce qui concerne le mannequin Tamy Glauser, la petite histoire retiendra sa déclaration qui l’a récemment conduite à la démission de la liste électorale des Verts à Zürich.

Elle a déclaré que « le sang de veganes pouvait tuer des cellules cancéreuses. » Waow. Mieux que le Christ. Si vous cherchez une nouvelle religion, c’est trouvé. Et si vous êtes un vampire cancéreux, vous pouvez vous servir. Tamy vous offrira sa gorge et son sang avec une infinie bienveillance… 

Ouaip. Ces gens seront aussi rapidement has been que la génération New Age.

Mais en attendant, on se marre. Ou on souffre de voir ce déchaînement destructeur.

 

 

 

Faith Kipyegon dans ses oeuvres:

 

 

Catégories : Divers, Féminisme, Humour, Philosophie 21 commentaires

Commentaires

  • Le language cis-blanc-hétéro-patriarcal-oppressif est en train de devenir "lièvre-been".

  • On n'arrête pas le progrès ... pour revisiter le français à la sauce
    féministe ... Lamentable

    Dans le dernier "ELLE", le mot employé est ... "mannequin" et à deux reprises : pages mode et beauté !!!

  • Un grand merci pour ce billet plein de bon sens et qui va droit au but. Contrairement à d’autres blogs. Au moins ici on ne nous cache pas l’information.

    Voici un exemple tiré au hasard d’un autre blog où l’on fait l’éloge d’un ouvrage sur le prétendu “poison du récit national” d’un auteur qu’on nous présente comme "l'écrivain vaudois François Chérix" .... C'est tout? Vraiment? Il n'y aurait donc rien d'autre dire sur ce monsieur?

    Pour que le lecteur puisse se faire une vraie idée non biaisée du personnage, quelqu'un qui ferait de l'information, à savoir journaliste, nous dirait aussi dit que François Chérix est membre de la direction du Nouveau Mouvement Européen Suisse (NOMES), et président de Renaissance Suisse Europe.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Cherix

    et

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouveau_mouvement_europ%C3%A9en_suisse

    Bref, comme on le voit sur sa page Wikipédia et à toutes ses publications, François Chérix est un européiste acharné, ennemi farouche des états nations qu'il rêve de voir se diluer dans l'UE. On comprend ainsi beaucoup mieux sa haine viscéral de tout récit national, puisque ce Monsieur Chérix travaille pour le grand capital mondialiste tout en étant socialiste, car contrairement à ce que l’on pourrait croire l’un n’empêche pas l’autre bien au contraire.

    Avec cette information, le lecteur pourra se faire une idée plus juste et se rendre compte que monsieur Chérix n'est pas un simple "écrivain vaudois".. N'est-ce pas? Maintenant, il faudrait aussi s'intéresser à la provenance de l'argent qui finance le NOMES. Une petite enquête spéciale sur le sujet? Moi je sais!

    De la même manière, la Tribune nous présente parfois un certain Nicolas Baverez comme étant un simple "éditorialiste" du Figaro en se gardant bien de nous dire que qu'il est également Membre du comité directeur de l'Institut Montaigne et surtout du membre du Steering Committee du Groupe Bilderberg.

    Propagande quand tu nous tient!

  • Ne pas confondre la has been avec la hase couine !
    @Martine, oui un nomes peut en cacher un autre.

  • oups Merci de lire queen ald couine... j'en perds mon lapin !

  • On est dans un usage politique du langage bien connu, aux risques évident, on vole un bien commun pour une lutte personnelle.

    Ecriture inclusive, invention de mots ("féminicide"), anglicismes ("mansplaining", et autres mots sexistes américains), modification du genre des mots, mais aussi simplification ("nénufar"), tout ça est désormais monnaie courante et la langue est en grand danger.

    Rassurez-vous, il n'y a pas grand chose à faire, c'est la marche de l'histoire.

    Tout juste peut-on encore faire des rappels au dictionnaire en mode "Mr. Jesaistout", en attendant: "mannequin" est masculin, "médecin" aussi (un précédent billet), "manspreading" n'est pas français, "féminicide" ne désigne pas le meurtre d'une femme en général mais le meurtre d'une femme pour des raisons sexistes uniquement (nb: les meurtres dans un cadre familiale ne sont donc jamais des féminicides), etc.

    Ce gens manipulent notre interface commune qui est la langue, ne nous laissons pas voler.

  • La lièvre, la témoin, la bouque émissaire; la personnage.
    Le victime, le sentinel, le brut, le célébrité, le personne.

  • La bouque... :-D

    Le témoin, la témoïne (avec tréma sur le i si l'on veut éviter moine). Ou alors témouine pour éliminer le tréma trop compliqué pour nos chères têtes blondes.

    Le téléphon, la téléphone.

  • Poussons la logique jusqu'au bout: appelons les garçons Alice, Jeanne, Carine, etc. Et les filles Paul, Raoul, Jean-Marie, Stéphane, etc.

  • J'imagine la situation. On annonce la témoin Rodolphe Untel. Entre une jeune blonde sexy et fascinante...

    "La" témoin, je l'ai entendu au moins deux fois dans des séries policières.

    Mais si on cherche un peu, "La témoin" produit l'effet inverse de celui recherché. L'article définit le genre, mais le substantif définit la chose. Donc, si l'on se contente de changer l'article devant un mot masculin pour le féminiser, sans rien y changer, le masculin l'emporte.

    Idem pour "la" lièvre: le masculin l'emporte.

    Damned! Encore un coup du méchant patriarcat.

  • « le brut, le célébrité, le personne. »

    le bonne, le brut et la truand...

    Caisse con s'amuse !

  • @ petard : erreur c'est pas "le bon", mais "LA BONNE:-)))". "LA BRUTE" comme celles qui cognent leurs conjoints et aussi leurs enfants ...







    Et pourquoi pas

  • Merci Homme-Libre. Entre la destruction du langage par les ultra-féministes (de gauche) et la destruction de l'écriture par le reste de la gauche, nos pauvres enfants seront anal-fat-bêtes:

    http://stephanemontabert.blog.24heures.ch/archive/2021/06/28/la-fabrique-a-benets.html

  • Et que faites-vous de la hase gouine dans tout ça?

  • Il faut prendre la taureau par les cornes !!

  • Bonjour hommelibre,
    Paradoxalement, on dit ; UN clitoris, UNE verge !
    C'est pourtant du bon français mais c'est absurde...

    NB : toujours ostracisé sur AV ? Votre article s'ennuie.

  • Bonsoir Danielle,

    Oui, heureusement avec clito et verge on finit par oublier la grammaire pour ne garder que les rythmes et les rimes...

    :-)

    Ouaip, AV c'est aléatoire. Je suis tombé sur des modérateurs qui ne m'aiment pas. À suivre...

  • Parenthése:

    Kipyegon, quelle foulée superbe, ça me transporte et je partage physiquement le bonheur de sa victoire.

  • Cher Homme Libre,

    Vous qui vous intéressez souvent aux minorités, ceci devrait vous inspirer.

    Les paroles ne sont pas entièrement traduites à la fin de l'article, ils ont sauté par exemple "The gay agenda is here".

    https://qactus.fr/2021/07/12/q-scoop-la-chorale-dhommes-gays-qui-a-chante-nous-venons-pour-vos-enfants-se-met-a-labri-apres-des-accusations-de-pedophilie/

    et aussi sur le même sujet mais en anglais:

    https://www.westernjournal.com/gay-mens-chorus-singing-grooming-kids-running-youth-outreach-program-public-schools-look-no-1-stated-goal/

  • Et encore cela en complément:

    https://lesobservateurs.ch/2021/07/10/non-seulement-la-normalisation-de-la-pedophilie-est-dans-le-pipeline-mais-les-zoophiles-reclament-un-z-apres-le-lgbtqi/

  • Féminisation des mots? Voici un article indispendable à toute discussion sur le sujet, par l'académicien J=F Revel:

    https://chezrevel.net/le-sexe-des-mots/

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