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Gauche française, un ADN colonialiste et raciste

C’est intéressant d’entendre crier au loup quand Éric Zemmour parle de Pétain, alors que le maréchal a été mis au pouvoir grâce aux députés de gauche de l’époque. N’oublions pas les amitiés politiques de Mitterrand avec l’extrême-droite, la vraie, en particulier avec René Bousquet, organisateur de rafles des juifs.

 

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Mitterrand toujours. Selon Wiki:

« En février 1935 François Mitterrand participe à la manifestation de l’Action française contre les médecins étrangers autorisés à exercer en France, aux cris de « La France aux Français » (plus connue sous le nom de manifestation contre « l’invasion métèque ») ».

Selon le journaliste Christophe Barbier cité par Wiki:

« En 1995, il déclare à Jean d’Ormesson à propos de l’affaire Bousquet : « Vous constatez là l’influence puissante et nocive du lobby juif en France ».

Un petit coup d’antisémitisme de base, et hop. Cela montre pour le moins que les trajectoires politiques sont souvent complexes et qu’on ne peut juger une carrière en noir et blanc.

Par exemple on parle beaucoup de Jules Ferry (image 1), père de l’école obligatoire et républicain bon teint. On oublie peut-être qu’il a été l’instigateur et le théoricien du colonialisme en France. Un colonialisme qu’il justifiait par la supériorité de sa race sur celles des peuples d’Afrique et d’Asie.

 

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Colonialisme également soutenu par l’illustre Jean Jaurès (image 2):

« … Jaurès n’a pas dissimulé la portée de l’objectif de l’Alliance française, culturel et pacifique, mais aussi conçu en soutien à la politique coloniale. Il a vanté celle-ci, reprenant les grands thèmes de l’argumentaire ferryste : la République a apporté à la France des terres nouvelles nécessaires à son approvisionnement en matières premières et à ses débouchés, elle va y répandre son influence et son prestige, ces peuples soumis sont « des enfants » qui ne demandent qu’à s’instruire et à nous aimer… »

Certes il cultivait une vision bienveillante du colonialisme, mais il est une figure de proue historique du socialisme.

Autre icône historique socialiste, Léon Blum (image 3), qui déclarait en 1925 devant les députés:

« Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science ou de l’industrie [...] Nous avons trop l’amour de notre pays pour désavouer l’expansion de la pensée, de la civilisation française ».

 

racisme,colonialisme,petain,macron,jaures,blum,ferry,socialistesBesoin de rédemption?

La France fait de la résistance à son propre passé historique. Macron comme Zemmour se fait reprocher ses propos relativement modérés à propos du maréchal. 

Pour la gauche, et même une partie de la droite, évoquer Pétain sans se boucher le nez est être complice des pires horreurs du XXe siècle. En fait la gauche a été plus que complice: elle a été l’instigatrice et la théoricienne d’un colonialisme émancipateur et bienveillant.

Sauf que personne ne leur avait rien demandé. La supériorité des races? C’est la gauche, bien avant un certain Adolf. Les descendants de Ferry, Jaurès et autres ont beau jeu de jouer les vierges effarouchées à propos du racisme. 

Leur empressement, leur acharnement même au-delà de toute argumentation, à méjuger moralement les autres vient peut-être d’un besoin de rédemption, au vu de leur passé.

L’Histoire est complexe et l’on doit pouvoir analyser rationnellement les périodes sombres, sans se sentir obligé d’adhérer à certains personnages.

 

 

 

Catégories : Philosophie, Politique 24 commentaires

Commentaires

  • Tout comme les "démocrates" américains, fondateurs du KKK (eh oui!), et dont le maire de Dallas (démocrate et noir) a dit cela:

    "Democratic Dallas Mayor Eric Johnson claimed Wednesday that racism exists in the Democratic Party and likened it to an "800 lb gorilla in the room" that everyone pretends doesn't exist"

    https://www.foxnews.com/politics/dallas-mayor-johnson-says-racism-within-the-democratic-party-is-800-lb-gorilla-in-the-room

    Les mêmes "démocrates" qui inventent des attaques racistes bidons pour en accuser Trump:

    https://www.foxnews.com/politics/flashback-biden-harris-led-frenzy-amplify-jussie-smollett-false-claims

  • Ce soir, vendredi 10 décembre, a lieu le doctothon, durant lequel 300 docteurs s’exprimeront sur la crise sanitaire pendant 24h non stop. Ça commencera à 18h ce vendredi soir.

    Voici un article sur le sujet:
    https://www.francesoir.fr/societe-sante/doctothon-300-docteurs-vendredi-10

    Et voici un site où on peut le suivre:
    https://www.twitch.tv/antoineah2020

  • Le ministre de "la justice" mitterrand a fait guillotiner 45 nationalistes algériens pendant la guerre d'Algérie,! ref un article de l'Express "Guerre d'Algérie mitterrand rattraper par son passé"! Qui nous montre un mitterrand très expéditif et contre les algériens! Un mitterrand qui recevait rue de Bièvre son vieil ami de Vichy bouquet, à la même table qu'attali! Qui ne bronchait pas lui qui visait une belle situation dans le futur gouvernement! La dignité est une qualité ou plutôt un travers, qui n'encombre pas trop les esprits de nos politiciens, qui sont tous très occupés ailleurs!

  • Dans la même ligne sur youtube un petit reportage sur "La french américain fondation", site (Frexit) encore elle! sarko a appelé son parti "les républicaions" à son retour des USA après son séjour au sein de cette fondation! idem pour hollande et bien sûr macron! Moment d'anthologie dans ce reportage l'inénarrable laurent joffrin, ex boss de libé qui est aussi partis aux USA dans le même but! libé (guidé/manipulé) par les USA c'est assez drôle non? Après quand on parle de "La trilatérale" du "Groupe Bieldelberg" ou du "Dolder", et "des diners du Siècle" à Paris, on nous traite de composites/populistes d'extrême droite! Mais aussi d'antimondialisme! macron a bruxelles qui ose encore nous parler de la souveraineté européenne, alors que l'Europe est à la botte des USA via l'Allemagne!

  • Sujet délicat ! La Gauche, comme la Droite, a justifié la colonisation des peuples africains et asiatiques par un humanisme d'époque, à savoir l'apport de la civilisation occidentale et aussi sans doute la religion. Mais, en même temps, ils lorgnaient sur les richesses à exploiter dans ces pays. En quelque sorte, donnant-donnant. Il faut donc replacer les choses dans leur contexte et, en particulier, la notion de "race supérieure" qui, depuis, s'est avérée scientifiquement fausse.
    Aujourd'hui, aucun homme politique ne défend le colonialisme et, encore moins la supériorité des Blancs. Et Zemmour n'a jamais fait l'éloge de Pétain. Il s'appuie, à tort ou à raison, sur un certain nombre d'historiens qui disent que Pétain aurait protégé les juifs français contre la livraison des juifs étrangers aux Nazis. Ce calcul aurait permis de sauver des gens mais il n'en était pas moins condamnable, ce que reconnaît Zemmour.

  • Concernant Jean Jaurès et jules Ferry, ce sont des hommes de leur temps.
    Tout les occidentaux pensaient la même chose.
    Je ne justifie pas la colonisation, mais je différencierais leur vision à celle , par exemple, de Léopold 2. Leur vision était paternaliste, ils pensaient apporté "la civilisation", je suppose que dans leur esprit, ils faisaient le bien.
    Léopold 2, par contre, voyait la colonisation comme une exploitation des ressources, et les indigènes comme des outils.
    Même si Jaures a dit "la République a apporté à la France des terres nouvelles nécessaires à son approvisionnement en matières premières et à ses débouchés,"

    Faut-il renier la colonisation? Je ne pense pas, cela nous a permis de nous enrichir, les états surtout. Mais on peut se permettre de la juger sans être obligé de pratiquer la cancel culture.

    Concernant la gauche actuelle faut-il les blâmer pour ce que leur prédécesseurs ont fait?

  • @ Henri : on peut y rajouter l'Algérie que la France a dû finalement lâcher.

    Je me souviens aussi que le surnom des algériens était "bougnoul" utilisé par les français qui travaillaient à Genève

  • les richesses à exploiter !!! http://bloglefeuvre.canalblog.com/archives/2009/01/20/12158212.html
    Je témoignerais d’une singulière « malhonnêteté intellectuelle » en mettant en cause une affirmation de C. Coquery-Vidrovitch, selon laquelle, dans l’entre-deux-guerres « le Maghreb allait à son tour remplir les caisses de l’Etat, et surtout des colons et des industriels intéressés, grâce aux vins et au blé d’Algérie, et aux phosphates du Maroc » puisque j’aurais pris soin de « taire la phrase suivante » : « mais comme l’a montré Jacques Marseille, ce soutien fut de bout en bout un leurre. » Je renvoie évidemment le lecteur au texte original de C. Coquery-Vidrovitch (Vendre : le mythe économique colonial, dans P. Blanchard et alii, Culture coloniale, 1871-1931, Autrement, 2003, p. 167) : il constatera de lui-même que la phrase suivante est, en réalité, le début d’un nouveau paragraphe qui ne prolonge pas la même démonstration, puisque le « leurre » renvoie au fait que « l’économie coloniale, toujours prônée par les gouvernements successifs, eut pour effet majeur de protéger l’économie française de façon malthusienne ». Ajouter cela, n’invalide donc pas, ni même ne nuance, la « bourde » de l’historienne qui feint d’ignorer – peut-être pour être dans le ton de l’ouvrage auquel elle participe - qu’à partir des années 1930, non seulement le Maghreb ne remplit pas les caisses de l’Etat, bien au contraire, mais encore que les colons subissent une crise de trésorerie dramatique qui aurait conduit la plupart à la faillite si la Métropole n’avait volé à leur secours (voir l’article de René Gallissot sur la révolte des colons tondus du Maroc qui vaut aussi pour les colons algériens étranglés par un niveau d’endettement auquel la plupart ne peuvent plus faire face, dans L’Afrique et la crise de 1930, RFHOM, 1976, sous la direction de C. Coquery-Vidrovitch elle-même).
    Mais, et je l’ai bien compris, il ne faut pas prendre au pied de la lettre les affirmations de notre historienne, car on risquerait alors de la faire passer pour une « idiote ». Ce qu’elle écrit doit donc être interprété et j’attends donc qu’elle livre, avec ses textes, un mode de lecture pour m’éviter toute interprétation malveillante. Curieusement dans son compte rendu, C. Coquery-Vidrovitch préfère garder le silence sur une autre de ses affirmations que je critique pourtant : « C’est seulement à partir des années 1950 […] que l’Afrique noire à son tour, allait soutenir l’économie française [Vendre : le mythe économique colonial, p. 169]. Sans doute, là encore, ne faut-il pas prendre au pied de la lettre cette affirmation.
    Quel soutien l’Afrique noire apporta-t-elle à l’économie française entre 1950 et 1959 ?
    Un soutien financier ? Jamais au cours de cette période, ni l’AOF, ni l’AEF ne dégagèrent une balance commerciale positive avec la France, leur déficit commercial cumulé s’élevant à 3 988,6 millions de NF, pour l’essentiel couvert par des transferts de fonds publics en provenance de la métropole. Un soutien économique ? Entre 1950 et 1959, l’AOF et l’AEF réunies absorbent autour de 10 % du total des exportations françaises, avec, d’ailleurs au fil des ans, une tendance à l’effritement, et livrent environ 7,2 % des importations. 10 %, 7 %, ce n’est pas négligeable, et bien entendu, pour certains produits la part de l’Afrique noire française était beaucoup plus élevée, mais tout de même, cela ne justifie aucunement qu’on parle de « soutien » à l’économie française. D’autant que C. Coquery-Vidrovitch omet de s’interroger sur le financement du commerce extérieur de l’Afrique française, largement pris en charge par le contribuable français.
    Je n’ignore évidemment pas l’enquête quantitative sur la réalité détaillée des différents territoires de l’empire, colonie par colonie, entreprise sous sa houlette, à laquelle Jacques Marseille a participé et dont il a utilisé les résultats dans sa thèse. Lectrice un peu plus attentive, C. Coquery-Vidrovitch n’aurait pas manqué de voir, dans mon livre, des références à ce travail, notamment un tableau sur la démographie des sociétés coloniales qui contredit l’idée d’un eldorado colonial. Mais, depuis cette enquête, au demeurant inachevée et incomplètement publiée, d’autres travaux ont été menés et, s’agissant du poids des colonies sur le Trésor public métropolitain, C. Coquery-Vidrovitch n’ignore pas la contribution du même Jacques Marseille, présentée lors du colloque Finances [J. Marseille, La balance des paiements de l’outre-mer sur un siècle, problèmes méthodologiques, dans La France et l’outre-mer, Un siècle de relations monétaires et financières, CHEFF, 1998] qui fait, non pas de la conquête, mais de la domination coloniale un « tonneau des Danaïdes » pour les contribuables français. À ma connaissance, cette démonstration n’a pas été invalidée, y compris par l’africaniste C. Coquery-Vidrovitch. Pourquoi ?
    L’affirmation selon laquelle « l’économie coloniale, toujours prônée par les gouvernements successifs, eut pour effet majeur de protéger l’économie française de façon malthusienne » repose elle-même sur une série d’erreurs factuelles : le pacte colonial ne s’est pas toujours ni partout déployé dans l’espace colonial français, ne serait-ce que parce que des conventions internationales ne le permettaient pas (la Conférence de Berlin définit des zones de libre-échange pour les pays du bassin du Congo, tandis que l’acte final de la conférence d’Algésiras – 7 avril 1906 – réaffirme le principe de la « porte ouverte » au Maroc). Le pacte colonial est ensuite largement abandonné, au moins pour l’Afrique du Nord, à partir de Vichy.
    Cette affirmation témoigne aussi, et c’est sans doute plus grave, d’une conception systémique de l’histoire coloniale qui gomme la diversité des situations dans les espace coloniaux et dans les durées de la domination coloniale, mais aussi les stratégies diverses prônées ou suivies par les différentes administrations coloniales ou les milieux patronaux. Je renvoie à mon tour, C. Coquery-Vidrovitch à une lecture plus attentive de la thèse de Jacques Marseille.
    Victime d’« un positivisme simplificateur », je m’attacherais à compter un par un le nombre des victimes des conquêtes coloniales en ignorant – volontairement ou par bêtise – « la complexité des facteurs historiques ». Sur ce plan, le débat est effectivement d’ordre méthodologique. Ce mépris pour le « positivisme » dont C. Coquery-Vidrovitch témoigne, justifie qu’on puisse dire tout et n’importe quoi. Elle ne s’en prive d’ailleurs pas, dans Le livre noir du colonialisme (p. 560), lorsqu’elle affirme que la guerre d’Algérie aurait fait un million de victimes parmi la population algérienne musulmane. C. Coquery-Vidrovitch, qui me reproche d’ignorer les travaux d’André Prenant, sait pertinemment qu’elle énonce, là, un mensonge grossier, forgé par la propagande du FLN et qui sert, aujourd’hui encore, à conforter le pouvoir des dictateurs algériens : tous les travaux des démographes et des historiens français (d’André Prenant à Charles-Robert Ageron, de Benjamin Stora à Guy Pervillé et Gilbert Meynier) ont infirmé ce chiffre et proposé des estimations beaucoup plus basses : 250 000 morts environs, parmi lesquels, selon Gilbert Meynier, environ 200 000 auraient été victimes de l’armée française et 50 000 du FLN. Tout comme est mensonger le chiffre d’un million de morts liés à la conquête de l’Algérie, qui ignore l’ampleur de la catastrophe démographique des années 1865-1868, tout à la fois alourdie ET amortie par le fait de la colonisation, comme je me suis attaché à le montrer dans mon livre.
    Mon « étroitesse d’esprit » m’interdirait également de penser le rôle de l’immigration coloniale en France au-delà du pourcentage global – moins de 1 % de la population active – qu’elle représenterait, ce qui conduit C. Coquery-Vidrovitch à m’inviter à regarder du côté des catégories professionnelles. Qu’elle me permette à mon tour de l’inviter à lire un peu plus sérieusement les livres qu’elle entend critiquer : que ce soit pour les années 1920 comme pour celles d’après la Seconde Guerre mondiale, c’est très précisément ce que je fais, en m’attachant, notamment pages 145, 146 (note1) et 156, à mesurer le poids de cette immigration selon les principaux secteurs d’activité ou en fonction des catégories professionnelles dont elle relevait. Et, loin d’invalider la conclusion que le pourcentage global autorise, cette ventilation sectorielle ne fait que la renforcer : l’immigration d’origine coloniale a bien jouer un rôle économique marginal dans les reconstructions d’après-guerre et au cours des Trente Glorieuses.
    Quant au « commentaire » qui biaiserait les statistiques que je présente, j’attends que C. Coquery-Vidrovitch veuille bien le citer. Que les quatre-cinquièmes de OS employés par Renault dans ses usines de Billancourt ne soient pas des travailleurs coloniaux ne signifie évidemment pas que ceux-ci n’ont pas contribué à la production automobile française, ou, pour d’autres secteurs, à la production nationale. Cela veut simplement souligner que, même dans la plus grosse des entreprises françaises employeuses de main-d’œuvre coloniale, cette dernière n’a pas joué le rôle central que certains lui prêtent.
    Contrairement à C. Coquery-Vidrovitch, sur tous ces points – bilan des victimes des guerres coloniales ; bilan de l’exploitation économique des colonies et des populations colonisées ; rôles des soldats coloniaux durant les guerres mondiales, etc. ; rôle de la main-d’œuvre coloniale dans la croissance française – je crois en effet que le premier devoir de l’historien est d’établir les données les plus précises possibles (au passage, on pouvait espérer de C. Coquery-Vidrovitch plus de précision à propos de l’enfumade qui aurait été perpétrée, en 1931, en Oubangui-Chari qu’elle se contente d’évoquer). C’est seulement à partir de ce socle de connaissances « positives » que des interprétations peuvent être proposées. Et, toujours contrairement à mon censeur, je ne pense pas qu’on puisse faire dire ce que l’on veut aux statistiques, dès lors qu’elles sont honnêtement construites. Jean Bouvier, qui dirigea mon mémoire de maîtrise sur L’Industrialisation de l’Algérie dans le cadre du plan de Constantine et Jacques Marseille qui dirigea ma thèse n’ont, à ma connaissance, jamais dit autre chose ni pratiqué autrement.
    Le relativisme dans lequel C. Coquery-Vidrovitch se complet actuellement, adossé à - ou rendu nécessaire par - un tiers-mondisme qui l’amène à minimiser le poids que la charia fait peser sur les femmes de « deux ou trois provinces » du Nord du Nigéria et à justifier la propagande des dictateurs algériens – conduit à tourner le dos aux principes fondamentaux de la discipline historique.
    C. Coquery-Vidrovitch se scandalise du fait que, dans un chapitre consacré à la mesure et aux origines du racisme dans la société française actuelle, je cite un sondage de novembre 1996 – tiré de la thèse de Yves Gastaut, L’immigration et l’opinion en France sous la Vè République, Le Seuil, 2000 – qui indique que 42 % des Français estiment que tous les hommes appartiennent à la même race tandis que 38 % admettent l’existence de races mais sans établir entre elles une hiérarchie. Au total, l’inégalité des races serait admise par un cinquième de la population. C. Coquery-Vidrovitch, croit pouvoir dire que je trouverais rassurant ce résultat et que j’en serais content, alors qu’elle-même s’en inquiète. Nos « subjectivités » seraient donc différentes et me voilà, au détour d’une phrase, rendu suspect d’une coupable indulgence pour les sentiments racistes d’une fraction de nos compatriotes, à moins que je partage ce sentiment ! Tout cela n’est pas raisonnable. Ce que montre la thèse d’Y. Gastaut c’est, premièrement que le racisme est un sentiment largement rejeté par la société française, comme la mobilisation des habitants de Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine) en ont apporté une nouvelle démonstration au mois de mars dernier en se mobilisant contre l’expulsion des travailleurs maliens employés par l’abattoir de la commune. Ce qu’elle montre ensuite c’est que le racisme actuel, réel par ailleurs, même s’il n’est pas aussi répandu qu’on [en particulier le MRAP et toutes les organisations dont le fond de commerce repose sur la supercherie d’une France malade du racisme] tente de nous le faire croire, ne relève pas d’abord de la subsistance d’une « culture coloniale » dans la France contemporaine mais de mécanismes actuels qui doivent plus à la crise sociale et identitaire que notre pays traverse et aux violences – application de la charia, appels aux meurtres, attentats, massacres … - perpétrés à travers le monde par les fascistes islamistes de tout poil.
    Enfin, C. Coquery-Vidrovitch brocarde mon inculture à propos de la post-colonialité. Je me sens, sur ce plan en bonne compagnie, puisqu’Éric Hobsbawn lui-même ne craint pas de railler les « errements de l’histoire coloniale » dans sa préface au livre de C. A. Bayly, La Naissance du monde moderne (Traduction française, Les Editions de l’Ateliers, 2007, p. 14). Mais évidemment, raillerie pour raillerie, cette réponse n’est pas suffisante et comme le sujet est important, non pas, à mon sens, du fait de la valeur heuristique de ce faux concept mais parce qu’il devient un phénomène de mode, je serais ravi d’engager, sur le fond, le débat avec Catherine Coquery-Vidrovitch et j’espère qu’elle voudra bien accepter mon invitation à participer aux journées d’études que je co-organise à Paris 8 Saint-Denis, au début de la prochaine année universitaire, sur le thème : La France est-elle une société post-coloniale ?
    Je rejoins C. Coquery-Vidrovitch sur la nécessité d’être vigilant face aux usages publics et politiques de l’histoire. Mais cette vigilance suppose, d’abord, des historiens qu’ils ne se trompent pas de métier. Ni juges, ni même juges d’instruction, ils ne sont pas là pour instruire le procès du passé et des acteurs de ce passé, fusse-t-il le passé colonial. Ils sont là pour l’étudier, principalement à partir des archives de toute nature que ce passé nous a léguées, pour le connaître et le comprendre. En s’attachant à défendre l’indéfendable et à contester l’incontestable, outre les remarques qu’elle appelle de ma part, la critique que C. Coquery-Vidrovitch fait de mon livre, sous prétexte de me donner une leçon d’histoire, conforte le mésusage de l’histoire dont elle s’inquiète par ailleurs.

    Daniel Lefeuvre


    Belle analyse du colonialisme par jean d'Orgeix

    "Que notre analyse des mobiles de la politique française de l°époque
    soit juste ou non, indéniablement la faute capitale fut d'admettre
    le dénigrement de l’époque coloniale française.
    Lorsque j’écris « admettre le dénigrement ››, c’est un euphémisme.
    Au lieu d’admettre” on peut dans un très grand nombre de cas
    dire “encourager”. Les opinions politiques obligeant, chez nous, à
    des prises de position systématiques sur certains problèmes comme
    celui de la colonisation, il n'y a plus étude des faits, recherche de
    vérité, mais seulement prises de positions idéologiques. Il y eut une
    époque, à Bangui, où les discours violemment anti-blancs tenus par
    des dirigeants noirs étaient écrits par certains attachés de l'ambassade
    de France. Combien de ces derniers sont arrivés avec l'opinion préé-
    tablie que tout Français résidant là-bas ne pouvait être qu'un ignoble
    exploiteur de la sueur du peuple centrafricain, auquel il fallait faire
    rendre gorge. Cette autodestruction a eu des effets dramatiques.
    Nous avons admis, encouragé tous les propos, tous les écrits
    présentant l”époque coloniale comme si elle avait été une infamie,
    une ignoble exploitation d’un vainqueur asservissant un vaincu.
    L'écrasement d'un pauvre peuple par un autre. C'est au point, et
    cela fait partie de la grande intoxication mondiale, qu'une majorité
    de Français éprouve de nos jours un certain complexe de culpabilité
    envers l'histoire coloniale de notre pays.
    On croit rêver!
    Qu'est-ce qu'était l'Afrique centrale quand les Français ont
    commencé la pénétration? Une mosaïque de tribus plus sauvages,
    plus cruelles les unes que les autres; connaissant des famines, une
    mortalité infantile effroyable; un anthropophagisme institutionnel!
    Nous savons comment le vieux Bandassa évoquait l”époque
    de ce bon temps durant lequel quand il faisait des prisonniers de
    tribus voisines, ces malheureux étaient attachés à des arbres et le
    palabre concernant l”attribution de chaque morceau de viande se
    faisait devant “l’animal sur pieds”, si l'on peut dire, qui, ainsi, avant
    d’avoir la gorge tranchée avait le douteux plaisir de savoir, qui allait
    manger son foie, son cœur ou ses abattis.
    fai vu certaines des limites tribales au-delà desquelles tout homme,
    femme, enfant étaient attrapés et immédiatement dévorés.
    La culture, la civilisation de L’Afrique centrale dont les speakers
    de Radio Bangui nous parlent souvent sans rire, cӎtait cela!
    La réalité de la colonisation a été d'apporter d°abord ce menu
    bienfait qui s'appelle “la paix” et de donner à tous les Africains de
    nos colonies, avec la sécurité, la possibilité de voyager, de se déplacer
    sans crainte hors de leurs limites tribales.
    La colonisation a marqué la fin des famines grâce à une orga-
    nisation administrative ayant rapidement regroupé sur des voies
    accessibles les villages perdus de brousse et en organisant une
    agriculture de base.
    C”est l’effort sanitaire de nos médecins qui a permis de venir à
    bout du fléau de la lèpre, de faire reculer toutes les grandes maladies,
    et parvenir à la quasi-disparition des épidémies.
    La colonisation, c”est elle qui a créé les routes, les villes, donner
    un début d’infrastructure économique, construit des écoles, qui
    a entièrement créé tous les éléments permettant aujourd'hui à ces
    pays de revendiquer leur indépendance. Combien de temps dura
    cette période coloniale pour parvenir à ce résultat? Un... deux...
    trois siècles? Non! Les tout premiers Français ayant commencé
    à pénétrer en Afrique centrale l”ont fait il y a moins de cent ans;
    soixante ans à peine pour certaines régions.
    Cette implantation coloniale s'est-elle accomplie par une invasion
    brutale, dans un bain de sang? Aucunement. Dans la plupart des
    contrées elle fut pacifique grâce à des “traités” avec les chefs locaux.
    Les combats qui eurent lieu ne mirent jamais aux prises plus de
    quelques compagnies. Toute la pénétration française en Afrique
    centrale provoqua beaucoup moins de morts qu'une seule bonne
    journée durant la guerre du Biafra, et certainement moins que le
    nombre d'êtres massacrés chaque année par les expéditions tribales
    avant la colonisation.
    Cette période coloniale fut-elle entachée de brutalité, d'abus
    d’exploitation ?
    Brutalité? Il ne faut pas oublier quels hommes ont organisé ces
    pays. Le militaire pénétra et ensuite assura la sécurité de tous. Ce
    furent les administrateurs civils qui assurèrent la direction du pays,
    parallèlement à L’implantation des missionnaires.
    Imagine-t-on ces derniers instaurant avec nos fonctionnaires civils
    un règne de terreur, de cruauté, de mépris de l’être humain? Soyons
    sérieux! Que la fameuse “chicote” ait fonctionné, certes oui. Pour
    obliger les villages à créer des plantations, les cultures nécessaires
    pour empêcher les famines, les administrateurs durent employer
    souvent des moyens énergiques et les chefs responsables des villages
    n’ayant pas accompli le travail fixé recevaient un certain nombre
    de coups de chicote sur les fesses. Quelle horreur? Encore une fois,
    soyons sérieux. À cette époque les punitions corporelles existaient
    encore dans la marine britannique et que je sache les marins de
    Sa Majesté n'étaient pas de pauvres esclaves méprisés et avilis. Vers
    les années 1970 le président Tombalbaye, au Tchad, réínstaura
    ofliciellement les condamnations au chicotage pour les chefs de
    villages n’ayant pas accompli le programme des travaux de culture
    fixé par le gouvernement... qui y a trouvé à redire? Actuellement
    dans de nombreux États on coupe les mains des voleurs... quand
    ce niest pas plus. (]'ai fait un court séjour au Cameroun en 1975
    et dans le journal Cameroun-Tribune du 27 janvier, j'ai pu lire un
    écho annonçant l,exécution de deux étudiants qui avaient volé un
    transistor dans la chambre d,un de leurs camarades.) A-t-on jamais
    vu de pareilles peines pour de simples vols durant l'époque coloniale?
    Il est d'ailleurs plaisant aujourd’hui d’entendre dénoncer l’au-
    toritarisme de cette époque par ceux-là même qui proclament que
    ces peuples sont encore trop jeunes pour accéder à la démocratie;
    que seul un parti unique, c'est-à-dire une dictature avec tout ce que
    cela implique, peut assurer le développement économique; et ces
    personnes ne s”émeuvent aucunement (ou de façon vraiment discrète)
    sur les incroyables abus de nombreux gouvernements africains.
    Le voilà, le véritable esprit raciste. Il est chez ceux qui ne se
    soucient pas qu'un noir tue un autre noir mais qui s’indignent si
    un blanc donne une gifle à un noir.
    Abus? Certainement il y en a eu! Dès qu'une communauté en
    domine une autre, des individus en profitent, en usent et abusent.
    C’est fatal. Mais les abus particuliers qui ont existé ne peuvent peser
    dans la balance face à tous les bienfaits apportés durant l’ensemble
    de l’époque coloniale.
    Nul doute que durant les cinq siècles d’occupation romaine
    nous ayons, nous Gaulois, subi bien des abus individuels. Mais
    par ailleurs nous reçûmes tout l”apport de la civilisation romaine
    et méditerranéenne.
    Astérix nous ravit, mais, historiquement parlant, il est heureux
    que le brave Vercingétorix ait été vaincu à Alésia.
    Que sont d'ailleurs les abus qui furent commis par quelques par-
    ticuliers en Afrique en comparaison de ceux commis actuellement
    par les fonctionnaires africains?
    Exploitation? Il aurait été normal que la France colonisatrice cherche
    à tirer un maximum de profits des territoires qu’elle contrôlait. Hélas,
    ce sens de l”exploitation rationnelle n'a pas été, comme chez les Anglais,
    l’apanage des gouvernements de la III° République. Les quelques
    richesses mises en valeur en Afrique centrale ne contrebalançaient
    pas les sommes que nous a coûtées l'équipement de ces territoires.
    Non! En aucune façon les peuples d”Afrique centrale ne peuvent
    dénoncer l’époque coloniale. Elle a été nécessaire pour eux; elle,
    et elle seule, leur a permis de sortir d”un complet primitivisme et
    de pouvoir prétendre accéder à la civilisation; et cela en un laps de
    temps très court et à un prix infime.
    Quelle importance dira-t-on, des discours anticolonialistes à
    l”usage de la population sont normaux; ils font partie d’un certain
    défoulement compréhensible et sans conséquences! Mais si, juste-
    ment, les conséquences en sont graves. L'Africain à tous les éche-
    lons est un affectif. C'est aussi un comédien né; il joue des rôles,
    se grise lui-même de mots. À force de dénoncer l’époque coloniale
    sans que nous remettions les choses au point, le dirigeant africain
    s'est convaincu lui-même.
    Il est tristement de bonne foi aujourd'hui quand il affirme que
    nous avons volontairement détruit la “culture” africaine, la “civili-
    sation” africaine, les “monuments” africains [sic], tout ce qui faisait
    la gloire et la grandeur de l°Afrique noire, et ceci afin de parvenir à
    asservir de pauvres peuples, de les réduire en esclavage en détruisant
    leur histoire et leurs traditions.
    Il y croit d'autant plus qu”il veut y croire. Il faut beaucoup de
    courage pour admettre que l”on appartient à des peuples restés en
    retard des autres dans l'évolution du monde, qui ont eu besoin
    d,une direction étrangère et qui ont encore des efforts importants
    à réaliser pour combler ce retard.
    Il est plus simple et plus agréable de se poser en malheureuses
    victimes dont le développement, l'épanouissement ont été entravés
    par de féroces peuples guerriers ayant imposé leur loi par la force.
    Or c'est très grave. D'abord parce que l’irréalisme est le pire
    ennemi de toute politique créatrice; ensuite, cette vision totalement
    fausse de leur histoire donne à l'Africain une agressivité, si ce n'est
    de la haine, envers le blanc.
    C'était le point de départ fondamental de tous nos rapports
    présents et à venir. Où ces pays reconnaissaient que la colonisation
    française a été nécessaire pour eux, profitable, alors une coopéra-
    tion amicale, fraternelle était possible, et serait source de progrès.
    Ou bien ils considèrent avoir été spoliés, exploités, et alors cela
    engendre à notre égard une méfiance, une agressivité, un goût de
    “revanche ”complètement stupides.
    Un ne peut s,empêcher de penser que la condamnation sys-
    thématique, sans appel, sans même envisager qu”il puisse en être
    autrement, de l,époque coloniale appartient à la très vaste action
    visant à la décomposition par l°intérieur de l'Occident.
    Dans cette guerre larvée qui caractérise notre époque, l'Est s'ap-
    puie sur l'arme idéologique grâce à laquelle il utilise des “cinquièmes
    colonnes révolutionnaires” à l’intérieur des pays de l,Ouest, et par
    ailleurs il cherche à gagner en influence dans le Tiers-monde.
    Quel meilleur moyen que, d'un côté, attiser le sentiment de
    revanche raciale contre les anciens colonisateurs, et de l'autre détruire
    les forces morales de l'Occident. Dans la mesure où celui-ci renie
    son passé, n'a plus conscience de ce que sa civilisation a apporté au
    monde, éprouve un permanent complexe de culpabilité sa faculté
    de résistance s”effondre.
    D'où la mise en œuvre depuis des années de ce gigantesque
    lavage de cerveaux visant à donner à l'homme blanc un sentiment
    de culpabilité par rapport aux peuples afro-asiatiques.

    "Exploitation? Il aurait été normal que la France colonisatrice cherche
    à tirer un maximum de profits des territoires quelle contrôlait. Hélas,
    ce sens de l”exploitation rationnelle n'a pas été, comme chez les Anglais,
    l'apanage des gouvernements de la III° République. Les quelques
    richesses mises en valeur en Afrique centrale ne contrebalançaient
    pas les sommes que nous a coûtées l'équipement de ces territoires.
    Non! En aucune façon les peuples d”Afrique centrale ne peuvent
    dénoncer l'époque coloniale. Elle a été nécessaire pour eux; elle,
    et elle seule, leur a permis de sortir d”un complet primitivisme et
    de pouvoir prétendre accéder à la civilisation; et cela en un laps de
    temps très court et à un prix infime."

  • Oui c'était l'époque, presque tout le monde pensait pareil. Il n'y a donc pas de raison d'en créditer une seule part de l'électorat et du monde politique. La droite ni la gauche ne sont angéliques mais le jugement moral ne va que dans un sens. Je me souviens que les électeurs suisses étaient traités d'égoïstes par un blogueur de gauche après la votation d'un certain 9 février. Je fais un peu le contrepoids.

    Je suis d'accord que Léopold était un autre calibre de personnage que ceux que je cite. Mais je ne donnerais pas ma main au feu pour valider leur "bienveillance" apparente, même si dans la pratique la colonisation de l'Algérie a été moins dramatique que celle du Congo.

  • Tant que la gauche actuelle revendiquera leur héritage, se revendiquera de leurs pensées et prononcera leurs noms hors de leur contexte historique révisé, de surcroît en utilisant des moyens qu'ils paient avec le produit des impôts, contre les contribuables, mais oui, tout à fait, absolument, oui !

  • D'accord avec vous pour resituer les idées dans le contexte de l'époque. Quant au bilan, il faut regarder aujourd'hui l'état économique et politique des anciennes colonies. Soixante ans après la décolonisation, nombre de ces pays sont dans des situations catastrophiques, pires que celles qui existaient au moment de leur indépendance. On ne peut pas honnêtement y voir la responsabilité des anciens colons. Un aspect important de l'échec des politiques engagées depuis l'indépendance est la natalité. Elle est catastrophique et sera un frein important dans la lutte contre le réchauffement climatique.

  • Oui, délicat et complexe. je voulais rappeler que personne n'a le monopole de la morale.

    Sur Pétain, je me dis que quelqu'un devait y aller. Qui aurait fait autrement? Probablement personne sous la pression de l'armée nazie.

  • @hommelibre
    "...valider leur "bienveillance" apparente..."
    On parle des élites de la métropole.
    Dans les faits, le but des coloniaux était une meilleure vie et la richesse.

    @henri
    "nombre de ces pays sont dans des situations catastrophiques"
    En partie aussi parce que la décolonisation a été très mal effectuée. Lorsque les colons sont partis, il a fallu les remplacer. Mais par qui? Les formations supérieurs et donc dirigeantes étaient difficilement atteignable par les colonisés.
    On pourrait aussi parler des "généraux" mis au pouvoir par les anciens colonisateurs.
    Et tout cela désorganise les pays pour de longues années.
    Bien sur, cela ne dédouane pas les actuelles dirigeants africains de la mauvaise gestion de leur pays. Par exemple beaucoup de pays africains sont dirigés par une ethnie au détriment d'une autre. Le concept de nation n'est pas encore acquis.

  • @ Henri : on peut y rajouter l'Algérie que la France a dû finalement lâcher., évidement qu'il fallait lâcher l'algerie, 1/3 des dépenses de l'Algérie était payée par le contribuable français de Gaule avait au moins compris ça.

    ça sert à rien de gagner militairement sur le terrain si c'est pour ruiner le contribuable français.

    http://www.histoire-en-questions.fr/guerre%20algerie/armee-djebel-jumelles.html

  • "Faut-il renier la colonisation? Je ne pense pas, cela nous a permis de nous enrichir, les états surtout."

    expliquez moi qui s'est enrichi grâce à la colonisation ?
    "La supériorité des races?
    il y a des différences entre les ethnies.
    https://www.intelligence-humaine.com/differences-intellectuelles-entre-les-ethnies/
    en Afrique, entre la corruption la mentalité et le QI pas très haut, l'Afrique ne deviendra jamais la chine, ça ne les empêche pas de nous rendre coupables de leur retard et de nous accuser de tous les maux.
    https://www.facebook.com/search/top?q=nathalie%20yamb%20rwanda

  • Tous ces travers sont dans l'ADN de toute l'humanité et ça, la gauche ne veut pas l'entendre! Puisque c'est le colonne vertébrale de sa politique actuelle! Toutes les civilisations ont colonisés, toutes ont eu des esclaves, toutes ont pillés, toutes ont massacrés! Les antifas ne supportent pas cette affirmation! Je suis tombé sur "le média" qui porte très bien son nom, sauf qu'il en manque une partie, sans doute perdue en route! "Le média officiel de la gauche facho"! Même s'il y a aujourd'hui une énorme concurrence entre le média, les 3 radios de radio france, europe 1, médiapart et quelques autres! Et c'est à longueur de journées la chasse aux sorcières, avec les mêmes litanies, dignes de la république chinoise des années 1960! Accuser une extrême droite qui n'existe pas en Europe aujourd'hui, de travers que cette gauche facho nous impose tous les jours! Gilles Kepel le spécialiste de l'islam ne témoignera pas au procès du Bataclan, il est menacé par les islamo/gauchistes, vous savez ceux qui jurent, mais un peu tard, qu'il n'y a pas d'islamo/gauchisme! On apprend qu'en France au moins une école, un lycée ou une université sont attaqués tous les jours, par des groupes extérieur, mais apparentés à cet islamo/gauchisme!

  • " Soixante ans après la décolonisation, nombre de ces pays sont dans des situations catastrophiques, pires que celles qui existaient au moment de leur indépendance. "


    C'est donc une incapacité à maintenir aujourd'hui, dans ces anciennes colonies, une situation qui ne soit pas considérée comme catastrophique.

    Le tout est de savoir "catastrophique" comparé à quoi ?

    A la situation qui existait dans ces colonies sous un régime colonial de l'époque, établi par les états colonisateurs de l'époque ?

    Ou à la situation d'aujourd'hui dans les états anciennement états colonisateurs ?

    Et dans la tête de qui ?

    On vivrait moins bien à La Réunion, à Nouméa ou à Fort-de-France qu'à la Courneuve, à Bassens, à Villeneuve-La-Garenne, ou à Chanteloup-les-Vignes ?

  • "En partie aussi parce que la décolonisation a été très mal effectuée."

    En partie parce que ce qui s'appelle "décolonisation" pour les uns, s'appelle "révolution" pour les autres.

    Et si la décolonisation est un processus qu'on croit pouvoir contrôler, la révolution elle est un processus renversé, dans le sens et dans lequel ceux qui ont le contrôle de l'état, ou croient l'avoir, ne contrôlent pas la révolution.

    Un peu comme les pilotes du vol AF447.

  • Le concept de nation sera difficilement acquis par ces pays là, avec tous les efforts locaux et internationaux qui combattent le nationalisme et l'établissement de frontières délimitant une nation, et non d'une seule administration.

  • Ca va faire pas mal de boulevards à renommer, non ?

    A noter que "bougnoule" signifie "noir" en arabe/diaclecte maghrébin. On est toujours le raciste de quelqu'un, n'est-ce pas .... ?

  • "La supériorité des races? C’est la gauche, bien avant un certain Adolf." Vous y allez vite en besogne.
    La notion d'inégalité des races date de l'essai d'Arthur de Gobineau (1855). Il ne l'a certes pas inventée mais il a très bien pu inspirer
    ou justifier la politique coloniale. L'Algérie Française date de 1830, l'Indochine coloniale (Vietnam, Cambodge et Laos) remonte à 1858 donc sous le Second Empire et le Protectorat du Maroc à 1912. Heureux soit celui qui serait capable de qualifier de "droite" ou de "gauche" les dirigeants de la Restauration, de la Monarchie de Juillet ou de la IIIème République. Je ne vois pas quel est l'intérêt de faire endosser la responsabilité du colonialisme plutôt aux uns qu'aux autres. S'agit-il de distribuer des blâmes? En quoi cela fait avancer le débat au sujet du colonialisme?

  • L'intérêt est de montrer que personne n'a à faire de leçon de bonne morale politique. En fait les uns, la droite, sont habituellement blâmés et mis à l'index sur ces thèmes. Les autres, pas vraiment. La charge est déjà déséquilibrée.

    Le journaliste Wolton vient d'écrire Penser le communisme. Il constate la relative mansuétude envers le communisme (URSS de l'époque) et envers le PC.

    La balance n'est pas équilibrée, il y a un biais installé de longue date, qui dénigre tout un pan de l'offre politique. Le rappeler est une contribution modeste à la réduction de ce biais qui fonctionne sur un mode rejet, dénaturant les débats.

  • :-D !

    En effet Arnica, et de statues à déboulonner. Si on déboulonne Colbert, pourquoi pas Jules ferry? La cancel culture c'est pour tout le monde.

  • déjà catastrophique par rapport à celle là
    "A la situation qui existait dans ces colonies sous un régime colonial de l'époque, établi par les états colonisateurs de l'époque ?

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