Les médias adorent dramatiser les événements météorologiques. Une tempête historique, disent-ils. Le public en est friand. Est-ce le réchauffement? Cela fait la une. Est-ce la météo habituelle? Idem.
Certes les sommets des montagnes de Californie ont reçu à fin décembre la plus importante chute de neige de l’histoire des enregistrements fiables. C’est un record. Boston également a égalé le record de neige de 2003.
Mais de tels records ne sont que des péripéties. on ignore ce qui s’est passé avant, il y a 100 ou 150 ans. Notre vision reste limitée à la période actuelle avec peu de références comparatives fiables. Nous avons donc très peu de recul.
« Lundi, 492 cm de neige étaient déjà tombés sur la Sierra Nevada centrale, contre 455 cm durant le mois de décembre 1970, précédent record dans l’État, a indiqué un laboratoire spécialisé de l’université de Berkeley. »
C’est une très bonne nouvelle pour cet État dont les ressources hydriques estivales dépendent de la réserve de neige sur les sommets. Est-ce un record? Sur la durée peut-être, pas jour pas sûr. En effet le 5 janvier 1952 il tombait 2,10 mètres de neige à Crestview. Et en un mois en janvier 1911, 9,75 mètre à Tamarak, toujours en Californie.
L’image 3 (clic pour agrandir) est un relevé des manteaux neigeux dans la Sierra Nevada. On constate qu’il n’y a pas de baisse continue ces 50 dernières années, mais des variations à la baisse et à la hausse, signes d’un possible cycle naturel. Les niveaux les plus bas ont eu lieu à toutes les époques et ne peuvent être expliqués par le réchauffement ou le CO2.
La Californie manque régulièrement d’eau ces dernières années. Pourtant le château d’eau des sommets montagneux est enneigé.
D’où vient le manque? Peut-être parce qu’on en prélève trop pour les usages ménagers et agricoles. À moins que cela ne soit simplement un cycle naturel.
Pour les tempêtes hivernales le nord-est du pays est comme souvent le plus touché. À Brooklyn 30 centimètres sont tombés samedi. À comparer au 1er février 1966:
« The official snowiest day in New York state history was 50 inches, according to NOAA. More than four feet of snowfall took place in Camden, New York on February 1, 1966. That blizzard also dumped the most snow for a single storm in state history. »
50 inches cela fait 127 centimètres!
En quoi donc la tempête de cette fin janvier sur le nord-est du pays est-elle historique? Pas en quantité de neige, donc.
Alors est-ce le record de froid qui serait historique? Voyons cela. En 2016 d’abord:
« … la Saint-Valentin 2016 a été la journée la plus froide à New York depuis que la météo a commencé à tenir ses relevés en 1860 ! Le pic a été enregistré hier dans Central Park, au petit matin, avec -18,3°C, battant le précédent record de -16,6°C établi en 1916, il y a 100 ans. »
En comparaison la température lors de la récente tempête le 29 janvier dernier n’a été « que » de -9,4°, selon Infoclimat. Pas de record historique donc des derniers jours et la presse ne vérifie pas.
La seule chose intéressante et moins habituelle est la bombe cyclonique. Ce phénomène est une chute extrêmement rapide des pressions et une tempête brutale. Selon Wiki:
« En météorologie, une bombe est un cyclone extratropical à développement explosif. Pour entrer dans cette catégorie, la pression centrale d’une dépression des latitudes moyennes doit baisser de 24 hPa ou plus en 24 heures. »
Il ne faut pas se laisser impressionner par le mot bombe. On les connaît encore insuffisamment mais ces bombes ne sont pas exceptionnelles. Une précédente avait déjà touché New York en 2019.
Une autre en 2018.
Une autre a touché le sud du Brésil en 2020.
Etc. Pourquoi les médias, et les météorologues, diffusent-ils des informations fausses? Pourquoi maximiser une tempête, somme toute très classique dans le climat nord-américain?
Le réchauffement ne suffit pas à faire peur. Il faut stresser, encore stresser, amplifier, dramatiser. On dit que l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère va accentuer les épisodes extrêmes. Ce n’est pas certain. Les extrêmes que nous avons eus depuis l’an 2000 ont déjà eu lieu dans le passé, presque tous.
Cette tempête n’est pas historique, pas plus que la plupart de celles qui frappent la région de New York chaque hiver.
Elle est plutôt hystérique.