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Belle histoire (19) : Au galop !

Je n’ai aucun talent de cavalier. J’ai rarement approché les chevaux, sauf une fois où j’ai fait quelques tours d’enclos sur un brave vieux canasson digne et prévisible.

 

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Mais chaque fois que j’en vois un au gré de mes balades vélocipédiques je lui parle. Ou simplement je lui manifeste de l’intérêt par ma présence et mon regard.

En écoutant des cavaliers et en regardant des documentaires j’ai glané des informations sur les chevaux. Récemment j’ai découvert par hasard une émission de France 4, Au galop, une saison à cheval.

Elle est présentée comme « la première série réalité équestre ». On y suit l’apprentissage de jeunes gens en formation Sport-Étude, et le dressage des jeunes chevaux. 

Ils sont filmés dans la réalité de leur quotidien, en exercice, en discussion de groupe, et chaque épisode de 14’ apporte un regard sur quelque chose en particulier, comme apprendre au cheval à ne pas craindre la présence du feu.

On voit leur stress, et celui des chevaux, parfois. On voit comment l’attitude des jeunes influe sur le cheval, et inversement: ils doivent comprendre le cheval. Quand l’attitude du cavalier est bonne, la mise en place technique d’une figure est plus rapide.

On voit dans quelques séquences comment cavalier et cheval sont dans une relation étroite, intime.

L’encadrement dans ces académies équestres est assuré par quelques personnes de base avec le soutien occasionnel, ou par parrainage, de cavaliers émérites et de champions. 


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La pédagogie est fortement orientée vers la mise en confiance de l’apprenti plutôt que vers des jugements-sanctions.

Je connais et apprécie cette manière de faire qui valorise les moyens propres de la personne. Il y a bien sûr des connaissances techniques à posséder mais ces connaissances sont plus simples à intégrer quand l’atmosphère d’apprentissage est valorisante.

Je n’utiliserai pas le terme bienveillante pour qualifier l’attitude des formateurs, même s’il pourrait sembler pertinent. D’une part il est aujourd’hui trop galvaudé, utilisé et affiché publiquement comme un brevet de bonne conduite, dans un sorte de bulle narcissique, ce qui l’affaiblit. 

D’autre part ces personnes font simplement leur travail de la meilleure façon possible sans chercher à s’afficher ni à se montrer comme des modèles.

Les jeunes, filles et garçons, ont entre 13 et 17 ans environ, mais il y a aussi des enfants plus jeunes. Ils se côtoient de manière très naturellement égale. Ils se construisent avec cet apprentissage, à un moment de vie si important pour certains et certaines: la transition entre l’enfant et l’adulte.

Ils se construisent ainsi sur la durée de leur formation. Il est possible que l’émission soit plus belle que la réalité, mais à part un montage plutôt bien fait, sans longueurs inutiles, les protagonistes semblent  authentiques.

Dans l’émission il y a la belle histoire de ces jeunes personnes enthousiastes, et celle de ces chevaux qui apprennent à « danser » avec l’humain.

 

Images France Télévision

 

Catégories : Belle histoire 3 commentaires

Commentaires

  • Cet article me fait penser à Gavotte. J'aime bien y faire un tour. C'est assez fantastique d'y voir les jeunes qui s'occupent des animaux. Ils sont remplis d'une mission. On leur fait confiance. Pas de grands spécialistes ultra diplômés, mais des passionnés. Et puis on laisse les jeunes faire. Laisser faire. Un peu tout le contraire que ce que leur demande l'Ecole.

  • Oui, super.

  • C'est vrai, il faut de temps en temps laisser aux écoliers un peu d'initiative et de respiration. Mais l'école est une institution qui ne doit pas perdre de vue ses objectifs. L'acquisition des savoirs demande beaucoup d'attention et de travail. Une pédagogie, même ludique, a toujours en vue les connaissances nécessaires à la formation du futur citoyen, du futur travailleur. Quand l’État finance l’Éducation Nationale il attend des résultats.
    Je dis tout cela parce que l'on constate aujourd'hui une baisse inquiétante du niveau de nos élèves. L’École aurait-elle oublié son rôle premier ?

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