Son sigle est JWST mais on l’appelle familièrement le James Webb, ou le Webb. Successeur de Hubble, qui nous a donné des images exceptionnelles de l’univers, le James Webb a commencé sa mission.

Les premières vues dévoilées hier par la Nasa vont encore plus loin et montrent des zones invisibles à l’oeil, fut-il de Hubble, et très proche en temps du Big Bang. Le Webb capte dans l’infrarouge et voit beaucoup plus de choses que son prédécesseur.

Son miroir est plus grand: 6,5 mètres de diamètre contre 2,4 pour Hubble. Il est si grand qu’il n’a pu être envoyé de manière ordinaire: il a volé plié jusqu’à sa destination, puis s’est déplié automatiquement. 

Quand on sait à quel point la précision d’un miroir et essentielle pour l’image que le télescope restitue, son ouverture est une prouesse technologique en soi. 

Sa forme est originale, surtout avec sa protection en millefeuille contre les vents solaires. 

Les courtes vidéos en fin de billet montrent son déploiement en images de synthèse. La seconde est plus détaillée.

Après 30 ans (20 ans d’études et 10 ans de construction) il peut maintenant « voir » le ciel profond. Il va étudier les premières étoiles de l’univers et analyser l’atmosphère de planètes lointaines.

Les premières images proposées au public sont envoûtantes. Hubble nous avait mis en condition, le Webb reprend et repousse les limites. 

J’aime particulièrement celle de l’étoile mourante (2, clic pour agrandir) dans la nébuleuse de l’anneau. Le quintet de Stephan (3), groupe compact de plusieurs galaxies, est impressionnant.

Et la nébuleuse Eta Carena (4) plus finement détaillée que jamais.

Hubble ne sera plus réparé et fonctionnera encore quelques années. On n’oubliera pas les vues exceptionnelles qu’ils a prises, mais son ère s’achève. 

Celle du Webb commence.