Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le féminicide est-il un génocide ?

Le féminicide est-il un génocide ?

Je ne reconnais pas ce terme dont la signification est à mes yeux abusive. À ce sujet mon correspondant breton Henri L’Helgoualc’h a écrit à Télérama, magazine ayant viré au féminisme radical. Voici sa lettre.

 

feminicide,genocide,masculinicide,meurtre,femme« Lettre à Carole Lefrançois (15/01/23)

Dans le numéro du 11 janvier, vous reprenez un thème bien connu à Télérama : « Le féminicide, permanence d’un crime », en partant du livre de l’historienne Christelle Taraud, Féminicides, une histoire mondiale *, «  rassemblant les textes de chercheuses internationales » et donnant lieu à une émission « dans Les couilles sur la table (Binge Audio) ».

Permettez-moi quand même de relever quelques manipulations qui ne vont nullement dans le sens de la rigueur scientifique annoncée :

 

1- « Comme si on pouvait tuer par amour, les féminicides étaient nommés, il n’y a pas si longtemps crimes passionnels. La lutte acharnée des féministes a permis de faire entrer ce mot, féminicide, dans le vocabulaire courant », dites-vous.

On a compris que ce vocable a remplacé le terme juridique : homicide conjugal. C’est ainsi qu’aujourd’hui les médias ont décidé de nommer les meurtres de femmes par leur conjoint ou ex, globalement 100 à 120 victimes chaque année.

Or, quand on se penche sur les motivations, on s’aperçoit qu’il ne s’agit pas de la conséquence d’une maltraitance systémique envers les femmes en général mais de conflits générés par une violence verbale et psychologique partagée. Souvent sur fond d’alcool et drogue, les disputes dégénèrent, et les trahisons amoureuses, les humiliations ou la volonté de priver le conjoint de ses enfants en cas de séparation se terminent mal.

Enfin, pour gonfler les statistiques, on ajoute même les amants de passage ou l’euthanasie réclamée par une épouse gravement malade.

Vous avez raison, ce n’est donc pas l’amour qui tue mais la frustration, la douleur, l’impossibilité de poursuivre une relation fusionnelle ou familiale dans laquelle on s’était investi. Il n’y a cependant, pour la justice, aucune excuse, aucune circonstance atténuante pour un tel crime.

Mais vous confondez sentiment amoureux et passion. Le dictionnaire précise que la passion est un état affectif assez puissant pour dominer la vie et l’esprit, par l’intensité de ses effets. C’est d’ailleurs ce qui explique le suicide, assez fréquent, d’un père qui vient de tuer sa femme et les enfants qui lui avaient été retirés.

On voit bien que l’auteur d’un féminicide n’en veut pas à toutes les femmes mais à sa propre épouse, ce qui disqualifie l’utilisation de ce mot volontairement employé par les féministes pour faire croire à une volonté exterminatrice.

Mais, si vous désignez ces homicides par un terme différent pour les femmes, pourquoi ne pas employer masculinicide quand une femme tue son mari, elle-même ou avec l’aide de son amant ? Cela permettrait à vos lecteurs de savoir qu’un quart environ des meurtres conjugaux sont le fait de la conjointe, ce qu’on leur cache en permanence.

 

feminicide,genocide,masculinicide,meurtre,femme2- « L’historienne répertorie ces violences participant à l’anéantissement des femmes sous le terme de continuum féminicidaire ».

Selon vous, on ne serait donc plus dans le crime mais devant un génocide perpétré par les hommes pour faire disparaître la gent féminine. Un sujet épouvantable, comme le dit la productrice de ce documentaire et qui sort bouleversée de la lecture de cet ouvrage.

Mais votre livre de prédilection sur les féminicides donne-t-il les mêmes chiffres que le ministère de l’Intérieur ? Est-ce que votre productrice a pris sa calculette pour s’apercevoir que 99,999 % des hommes ne tuent pas leur femme ? Ayez le courage de dire la vérité à vos lecteurs, de leur montrer que l’anéantissement du peuple féminin est en réalité un phénomène très marginal dans notre société.

Les féminicides ne sont donc pas une arme utilisée par les hommes pour éliminer les femmes. Ce mensonge féministe est simplement destiné à faire peur. Le but est de séparer les sexes, en faisant du couple hétéro un cimetière pour les femmes.

 

3- « Dans l’histoire de l’humanité, les femmes, dont les corps sont considérés comme des territoires, sont souvent les premières colonisées, rappelle l’autrice. L’actuelle oppression des femmes iraniennes le démontre cruellement », ajoutez-vous.

Décidément, l’amalgame est de mise chez les féministes. L’islam, cette religion misogyne, que vous vous gardez bien de nommer, illustrerait donc une masculinité toxique généralisée.

Sans aucune réserve, vous associez cet archaïsme à la gent masculine. Vous laissez croire aux lectrices de Télérama que leur corps est régenté par des lois patriarcales semblables à celles que subissent ces musulmanes.

Autrement dit, vous mettez tous les hommes et tous les pays dans le même sac : l’Iran dirigé par un puritanisme religieux et la France où les femmes ont les mêmes droits que les hommes. Les lecteurs apprécieront.

Henri L’Helgoualc’h »

 

 

PS: l’idée qu’une femme peut être tuée parce qu’elle est femme a malheureusement pris place dans l’esprit de certaines « influenceuses » professionnelles féministes. Exemple:

« Le féminicide signifie le meurtre de femmes parce que ce sont des femmes. »

Cela n’a pas de sens.

 

 

Catégories : Féminisme, société 3 commentaires

Commentaires

  • extrait du livre cité ci-dessus

    Le cercle vicieux de la violence
    La violence est la conséquence d'une dynamique relationnelle inter¬active due à l'incapacité des deux partenaires à développer une intimité empreinte de respect et d'appréciation des différences existant entre l'homme et la femme. Comment expliquer, autrement, que la violence a tendance à se répéter à l'intérieur d'un même cou¬ple? Comment expliquer qu'une femme battue par un conjoint se retrouve avec un deuxième conjoint, parfois même un troisième, qui exercera lui aussi de la violence ? En accusant tous les hommes d'être des violents (ou des violeurs) en puissance ? Ou en supposant une co-responsabilité des deux conjoints dans la construction d'une situation qui mène immanquablement et inexorablement à l'explo¬sion émotive et physique ? Pourquoi dit-on qu'il faut être deux pour se disputer, mais qu'on n'ose pas poser le même diagnostic lors de violence conjugale? Pourquoi les policiers arrêtent-ils l'homme lorsque des voisins appellent pour tapage dans l'appartement d'à côté? Pourquoi, sur simple allégation de sa conjointe, des maris passent-ils régulièrement la nuit en prison ? Parce que notre esprit humain, conditionné par la notion du bien et du mal, fonctionne de façon bipolaire et recherche donc un coupable et une victime. Tout cela ne peut qu'entretenir le cycle infernal de la violence.
    Est-ce si difficile d'admettre qu'en dehors des situations où l'agres¬seur^) puisse être mentalement et profondément perturbé(e), il y
    a toujours deux victimes dans les cas de violence conjugale (sans compter les enfants témoins de cette violence) et deux co-créateurs de cette escalade vers l'explosion physique, peu importe le sexe de celui ou celle qui passe finalement à l'acte. Le refus ou la négation de cette double responsabilité constitue un obstacle à la prévention de la violence conjugale.
    Les travaux rapportés par le psychologue Daniel Goleman ont levé un voile sur la genèse de la violence relationnelle des « ennemis intimes » en disant tout d'abord que les scènes de ménage font beau¬coup moins peur aux femmes qu'aux hommes, celles-ci étant mieux pourvues biologiquement pour gérer le stress. Les hommes sont plus rapidement submergés par l'attitude négative et les critiques de leur partenaire. Cette submersion se manifeste par de nombreux signes physiologiques: sécrétion d'adrénaline, augmentation de la tension artérielle, accélération du rythme cardiaque, tensions musculaires... La deuxième étape de l'escalade survient lorsque, pour retrouver son calme, l'homme se retranche dans le silence ou s'éloigne de sa parte¬naire en sortant de la pièce: c'est alors que toutes les réactions phy¬siologiques décrites pour l'homme se déclenchent chez la femme. Pour elle, la solution consiste à rétablir la communication pour régler le différend, alors que pour lui, c'est l'inverse. L'une poursuit, l'autre fuit. Plus elle s'accroche, plus la tension monte chez l'autre; plus il garde le silence, plus il provoque, inconsciemment et involon¬tairement, l'acharnement de sa conjointe. Plus il lui dit d'arrêter , plus elle l'injure. C'est l'impasse, qui se termine malheureusement trop souvent par la perte de contrôle des réactions physiques de l'un ou de l'autre. Cette dynamique inter-relationnelle qui génère la vio¬lence conjugale a aussi été démontrée par le psychiatre Robert Levenson et le professeur de psychologie John Gottman
    Gregory Bateson a nommé «schismogenèse complémentaire» la réaction en chaîne par laquelle la réponse de l'un des partenaires
    à la provocation de l'autre entraîne des comportements réciproques toujours plus divergents. Cette escalade se produit parce que les hommes et les femmes ont des sensibilités différentes et qu'ils vivent dans deux mondes tout à fait différents, avec des attentes et des croyances différentes face au couple.
    Tant et aussi longtemps que les femmes ne prendront pas leur part de responsabilité dans la genèse de la violence conjugale, elles resteront impuissantes, dépendantes des changements de leur partenaire et soumises à leur bonne volonté. Est-ce vraiment cela que les femmes désirent? J'ose croire que non. J'ose croire que les femmes peuvent prendre conscience qu'elles ont des besoins, des priorités et des ressources qui leur sont propres et qu'elles prendront la responsabilité des stratégies à utiliser pour satisfaire ces besoins, faire valoir leurs priorités, sans «sataniser» celles de l'homme, et exploiter positive¬ment leurs ressources au profit d'elles-mêmes, du couple, de leurs enfants et de la vie en général. Est-ce que je m'illusionne ? Ne pourrait-on pas exploiter l'expertise des centres d'accueil pour femmes au profit des hommes battus et l'expertise des groupes d'entraide pour hommes violents au profit des femmes violentes ?

  • Excellent plaidoyer, cher Leclercq. La violence conjugale est partagée dans le couple et la victime, plus souvent féminine que masculine, s'explique sans doute par la force physique. Et quand les homicides sont suivis du suicide du mari ou de l'ex, on voit bien que le terme "féminicide" n'est pas approprié.

  • Henri le mantra féministe affirme que dans tous les cas les femmes battues sont victimes de pervers narcissiques alors que dans la majorité des cas c'est faux, elles sont co-responsables de la violence dans le couple

Les commentaires sont fermés.