Les scénarios sombres de l’avenir climatique.
Les peurs concernant l’évolution climatique sont produites par des scénarios pour le futur. Ces scénarios, ce sont les modélisations du climat. En 1989 la télévision française relayait une info du Bureau de l’environnement de l’ONU: « Plusieurs pays pourraient disparaître sous les flots d’ici 10 ans... » Trente ans plus tard les Maldives, pays qui était cité comme l’un des premiers devant disparaître, ont fait construire plusieurs nouveaux aéroports. La submersion semble ne plus être une urgence.
C’est sur ce genre d’annonces excessives et fausses que, dès les années 1980, le climatisme s’est construit. Aujourd’hui les prévisions à 50 ou 100 ans sont représentées par une multitude de scénarios issus des tentatives des différents chercheurs. Ce sont les modèles informatiques. Ils sont ce que nous en faisons, en espérant s’approcher de la réalité.
Les médias choisissent en général les pires des futurs. Il faut faire peur. Par exemple sur la montée des océans. serpent de mer du climatisme. Dans le magazine en ligne Actu on peut lire:
« D’ici la fin du siècle, le niveau de la mer pourrait s’élever de plus d’un mètre, voire atteindre sept mètres supplémentaires, d’après les scénarios les plus sombres. En comparaison, l’élévation du niveau moyen de la mer sur le globe a été de 20 cm entre 1901 et 2018. »
Sept mètres en 2100? Où les ont-ils trouvés? J’ai cherché. Je n’ai pas trouvé les sept mètres mais j’ai trouvé ceci:
« … les scénarios de réchauffement climatique les plus pessimistes évoquent même la possibilité de dépasser les 2 mètres. Pour la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA - États-Unis), la hausse atteindra les 2,5 mètres en 2100. L’institut Climate central, quant à lui, imagine une hausse de 2,9 mètres avec une augmentation des températures ne dépassant pas les 1,5 °C. »
Pas de 7 mètres. Je vois plutôt dans cette affirmation un nouvel épisode d’une forme de surenchère entre équipes de chercheurs.
La hausse réelle des océans (depuis 1900 est d’environ 20 centimètres.
L’article fait soudain preuve de retenue:
« Notez tout de même que certaines études se montrent plus mesurées. Considérant que la fonte des glaces pourrait être plus limitée qu’imaginé dans les années à venir, elles ne prédisent pas plus de 90 centimètres d’élévation globale du niveau de la mer d’ici 2100. »
Une autre étude alarmiste est contestée par l’une des sommités de la climatologie:
« Bob Kopp, de Rutgers University, vient de publier une nouvelle étude selon laquelle le niveau des océans a « très probablement » monté plus vite au 20e siècle qu’au cours de n’importe lequel des 27 siècles précédents. Aussitôt, le Dr Nils-Axel Morner, ancien chef du département de paléogéophysique et de géophysique de l’université de Stockholm a contesté l’étude, la qualifiant de « démagogique » et de non conformité avec les « données de l’observation et les principes éthiques ». Le Dr Morner est une autorité mondialement reconnue sur les niveaux des mers et l’érosion des côtes. »
Voyons un autre chiffre intéressant:
« D’ici la fin du siècle, les experts tablent sur une élévation du niveau des mers comprise entre 60 cm et un peu plus d’1 mètre en fonction des différents scénarios de réchauffement global. »
C’est beaucoup moins. Et sur l’image 2, selon des données du Giec, les scénarios font varier la montée potentielle presque du simple au double – de plus le scénario le plus extrême envisagé mentionne une hausse de 1,5 mètres. Alors que le graphique proposé par Wikipedia (image 5, clic pour agrandir) mentionne encore d’autres chiffres.
Ce n’est pas tout. Sur Reporterre on lit:
« Dans un scénario de faible réduction de gaz à effet de serre [le plus probable aujourd’hui], il augmentera d’environ 85 centimètres, et plus ou moins 25 centimètres. (…) il existe des scénarios extrêmes, à faible probabilité et fort impact, qui montrent que sous un réchauffement intense, une fonte rapide et inattendue de l’Antarctique provoquera une augmentation du niveau de la mer de 10 centimètres en plus. Mais les scientifiques accordent moins de confiance dans ces scénarios, car il n’y a pas de consensus sur les processus potentiels qui pourraient se déclencher ». Dans ces cas de figure extrêmes, l’élévation de la mer pourrait atteindre 1,10 mètre d’ici 2100. »
L’extrême est ici de seulement 10 centimètre de plus! Et au final cet extrême ferait monter les océans de 1,10 mètres. Pas 2, pas 2,5, pas 7, etc.
Ce n’est toujours pas tout. Selon ce nouvel article:
« Les derniers scénarios prévoient une augmentation de 77cm du niveau de la mer d’ici 2100 sans réduction des émissions de gaz à effet de serre (RCP 8.5), et de seulement 32cm (RCP 4.5) en cas de réduction modérée. »
7 m, 2,5 m, 2 m, 1,10 m, 1 m, 77 cm, 32 cm... Ce n’est pas scientifique. Je m’arrête là. Il y a encore d’autres sources avec d’autres chiffres. Entre 32 cm et 7 mètres de hausse on ne sait quoi croire.
Une chose est rassurante: la plupart des modèles sont bien au-dessus des mesures réelles. Les modèles surchauffent presque tous. L’image 3 montre une tendance globale de l’atmosphère, l’image 4 montre spécifiquement la moyenne troposphère équatoriale. En rouge la moyenne des modélisations; en vert et bleu la réalité observée par satellites et ballons sondes.
Toutes les prévisions les plus apocalyptiques sont basées sur les modèles. Ces prévisions sont donc probablement toutes exagérées par rapport au réel.
Commentaires
Quelques dizaines de centimètres à l'horizon 2100, si j'ai bien compris. C'est peu mais certaines régions vont quand même se trouver sous les eaux si on atteint bien, au pire, un mètre de plus. Sauf qu'il faudra attendre quelques décennies pour en arriver là. On aura bien le temps d'évacuer les lieux. Parfois on sera même en mesure de contrer cette montée des eaux. On pourrait même construire des villages et des usines au-dessus de la mer, à deux pas des algues, des animaux marins et de l'aquaculture, sources de nourriture. Il sera même possible d'utiliser les digues protectrices pour y installer des usines marémotrices. L'être humain ne manque pas d'imagination et dispose d'un cerveau suffisamment développé pour s'adapter au changement climatique.
Hélas, les croquemitaines veillent. Ils nous font peur avec des inondations qui vont submerger les populations comme le feraient des tsunamis, populations qui vont immédiatement déferler sur les terres épargnées. Il faut y croire et se préparer au pire si on n'obéit pas à la nouvelle religion de la Décroissance.