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Belle histoire (25) : et la lumière fut

Belle histoire (25) : et la lumière fut.

Il est né à Milan mais n’a rien à voir avec l’Italie. C’est Milan dans l’Ohio aux Etats-Unis. Le jeune Thomas n’est pas à l’ouest pour autant. Petit il dévore des livres et installe son labo personnel de chimie vers 10 ans.

 

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À l’école ça se passe plutôt mal.

« Thomas Edison était considéré comme un hyperactif stupide par son grand père. Trop curieux et n’apprenant pas assez vite, il se fait renvoyer de l’école. Il apprend alors en autodidacte, aidé par sa mère. Sa passion : la physique. A 13 ans, il attrape la scarlatine et ressort pratiquement sourd. Ne pouvant plus trop participer aux « bavardages », il avait « le temps de réfléchir aux problèmes qui le préoccupaient. »

Mais ce garçon a une vocation de chercheur. Il se forme en autodidacte. La technologie naissante le passionne. Jeune adulte, la fièvre des inventions le prend.

Il invente par exemple le duplex sur le télégraphe, puis le phonographe en 1877. Il est à l’origine de la caméra et crée même le premier studio de production cinématographique.

Ce garçon considéré comme stupide et rejeté de l’école va devenir l’auteur d’inventions qui vont révolutionner la vie quotidienne.

Selon le site d’histoire herodote.net:

« Le 22 octobre 1879, un bricoleur de génie invente l’éclairage électrique. Après avoir expérimenté 6000 filaments différents, ce qui témoigne d’une rare détermination, l’Américain Thomas Edison réussit à produire un éclairage durable en faisant passer du courant à travers un filament de coton carbonisé, dans une ampoule sous vide.

Cette première lampe à incandescence dure pendant quarante heures. Elle soulève les États-Unis d’enthousiasme et va révolutionner les sociétés humaines. D’autres systèmes préexistaient mais ils étaient peu fiables.

 

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C’en est fini de l’éclairage au gaz ou au pétrole, odorant et dangereux, qui avait remplacé un siècle plus tôt les chandelles de suif et les cierges de cire, eux-mêmes apparus au Moyen-Âge en substitution aux lampes à huile de l’Antiquité. »

Ainsi au milieu du XIXème siècle, un gamin issu d’une famille modeste et déscolarisé, a trouvé en lui ce quelque chose qui l’a fait prendre place parmi les plus grands inventeurs modernes. Et si aujourd’hui le filament est remplacé par d’autres types d’ampoules, nous lui devons encore la chance d’avoir la lumière instantanément en appuyant sur un bouton.

Ce serait si beau si c’était vrai. Mais Thomas Edison n’est pas vraiment l’inventeur de l’ampoule. L’histoire commence en 1835. Un ingénieur britannique, James Bowman Lindsay, crée « un prototype d’ampoule électrique de très faible puissance qui permettait tout de même, selon ses dires de  lire un livre à presque un demi-mètre. »

Les deux hommes ont en commun d’être issus de familles modestes et d’apprendre en dévorant des livres.

« James Lindsay commença à apprendre à utiliser le métier à tisser et, par moments, il délaissait cette occupation pour celle plus agréable de la charrue. En prenant sur son temps de loisir pour lire, il acquit une connaissance alors jugée considérable, et commença à aspirer à une éducation universitaire. »

Lindsay n’a pas déposé de brevet pour son invention. Edison le déposa ensuite pour son propre compte.

 

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Il faut aussi mentionner Joseph Swann dès les années 1850.

« Il a l’idée d’utiliser un filament de papier carbonisé placé dans une ampoule sous vide. Cependant, aussi géniale soit-elle, l’idée reste des années en plan car l’éclairage fourni par ce système n’est absolument pas satisfaisant. »

Il laisse en repos puis reprend ses travaux 25 ans plus tard.

« En 1878, il dépose un brevet d'ampoule à incandescence basée sur des filaments de carbone. Cette fois, on y est ! »

Un an plus tard Thomas Edison dépose un nouveau brevet.

« Un an après l’invention de Swann, Thomas Edison dépose un brevet d’ampoule électrique à filament en bambou du Japon. 

Malheureusement cette première ampoule Edison a le tort de griller au bout de 30 heures. Mais 3 ans plus tard, le carbone vient remplacer le bambou et finit par conférer à l’ampoule Edison une longévité de 1 000 heures. »

L’ampoule a apporté la gloire à Edison, qui en plus d’être un inventeur de génie avait un sens aiguisé des affaires.

« Fort de ses succès, Thomas Edison fait bâtir à West Orange (New Jersey) un nouveau complexe de recherche dix fois plus grand que le précédent, avec pas moins de cinq mille employés et chercheurs. »

Edison n’est donc pas vraiment l’inventeur de l’ampoule électrique mais il en fut le développeur majeur. Swann s’associa ensuite avec lui pour fonder la Edison and Swan Electric Light Company, ancêtre de la General Electric. Nous vivons aujourd’hui avec les ampoules électriques sous une forme ou une autre  partout sur terre.

L’histoire de Thomas Edison, écolier jugé stupide et rejeté, est une belle histoire, et l’on peut y ajouter Lindsay et Swann qui ont aussi contribué à cette recherche de lumière.

 

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Catégories : Belle histoire 6 commentaires

Commentaires

  • Hola John, en plus d'être intéressante cette évolution de l'ampoule électrique, nous voilà, grâce à vous, devant une preuve que la lecture et la curiosité peuvent mener loin.
    On ne souhaite à personne d'être sourd ou presque bien sûr, mais le silence et l'étude (loin des réseaux sociaux ou de l'information en continu) sont certainement productifs.
    Merci, bonne semaine !

  • Hola Colette,

    L'évolution des moyens et des techniques est aussi en soi une histoire passionnante. Je suis admiratif de tout cela, mais aussi de la détermination et l'opiniâtreté de ces créatifs.

    Première production industrielle d'ampoules en 1879, il fallait oser. Il n'y avait pas de générateurs, pas de réseau. Il a fallu tout créer.

    Pour ajouter une note différente:

    "Problème: l’utilisation du carbone, et dès 1904 du tungstène, rend l’ampoule à incandescence quasi increvable. Au point qu’en 1924 le cartel Phoebus qui regroupe les principaux fabricants de l’époque (Philips, Osram et General Electric) décide d’en réduire la durée de vie de 2500 heures à 1000 heures, créant ainsi la première campagne organisée d’obsolescence programmée."

    https://www.letemps.ch/societe/lincroyable-destin-dune-ampoule-jugee-resistante

    Ainsi va la vie...

    Bonne soirée.

  • Belle lumière en effet. Il aurait dit : Je n'ai jamais échoué.
    J'ai juste trouvé 10 000 façons de ne pas y arriver.
    Bonne soirée à vous.

  • Oui, j'ai lu quelque chose comme cela. Pour certains il est un modèle de comment l'échec peut nous donner des ailes.

    J'aime beaucoup cette formule, on essaie tant de fois avant d'arriver. Un enfant qui fait ses premiers pas tombe, mais ce n'est pas un échec: c'est l'apprentissage.

    Bonne soirée à vous aussi.

  • PS, Bien vu : "Du côté de chez Swann",
    Et de chez James. . .

  • Merci de le relever Marianne. Je l'ai ajouté après coup.
    Je l'ai d'abord bien écoutée, pour le texte. Dave est tellement reconnaissable et sa voix emblématique que je voulais l'éviter. Le côté variété de Dave (un job qu'il fait très bien, servi par une jolie voix) me faisait écran au texte.

    Calogero en a fait quelque chose d'intéressant, et je trouve au final que les paroles sont bien vues, prenables, et la mélodie très agréable.

    Voilà pour la petite histoire...

    Bonne soirée.

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