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Sécheresses : l’eau et l’urbanisme, un couple brûlant

Sécheresses : l’eau et l’urbanisme, un couple brûlant.

Le réchauffement ne cause pas les sécheresses mais il en accentue certains effets. Toutefois elles ont toujours eu lieu, parfois de manière répétée, sur de longues périodes. Le sec, comme le très froid, sont défavorables à l’expansion de la civilisation humaine.

 

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Pour vivre en un endroit il faut de l’eau. Cette eau ne vient pas de nous, comme les céréales que nous cultivons et le bétail que nous élevons. Les choix d’implantations dans le passé ont été faits en grande part pour la quantité d’eau disponible. Rivières, lacs, sources, eaux souterraines, c’est une condition primordiale de la survie.

L’eau sert à l’alimentation du corps, à l’agriculture, à l’hygiène, au transport et à d’autres usages comme la fabrication de ciment pour l’habitat, l’évacuation des déchets par les égouts, les installations collectives et privées pour le sport, la santé  et le divertissement, etc.

J’ai entendu aux infos que certaines communes françaises ont pris la décision de l’miter les nouveaux permis de construire à la quantité d’eau disponible. Cela semble aujourd’hui évident. Ça ne l’a pas toujours été. 

La croissance démographique et urbaine du XXème siècle a été conduite d’abord dans un environnement où l’eau abondait. Croître, générer des rentrées fiscales, se développer, vivre peut-être mieux, semblait aller de soi tant que les ressources dépassaient les besoins humains.

 

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Pour chaque humain il faut de l’eau pour boire, pour son hygiène, il faut construire un réseau qui apporte l’eau puis un autre qui l’élimine. Et enfin des stations d’épuration. Une commune doit anticiper pour éviter les pénuries. Tout nouvel arrivant sur une commune utilisera en moyenne tant de litres d’eau annuellement, un besoin qu’il faut couvrir.

Les réseaux modernes transportent de l’eau à longue distance, comme les romains avec leurs aqueducs. On peut apporter de l’eau à un endroit qui en a peu. Mais il y a des limites aux réserves globales utilisables pour un pays.

La commune de Volvic dans les monts d’Auvergne a décider de geler les nouveaux permis de construire. Ici ce sont les prélèvements réalisés par la société des eaux de Volvic qui sont mis en cause. La régénération naturelle ne suit pas le volume de ces prélèvements.

Étonnement les précipitations ne se sont pas raréfiées dans la région.

« … selon les données de Météo-France, les cumuls annuels de précipitations sur la zone n’ont pas varié, même s’ils sont moins réguliers. Quant à la hausse des températures, «elle ne peut expliquer à elle seule ce déficit», assure François-Dominique de Larouzière. »

 

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En allant sur les pages infoclimat de Bourges, un peu plus au nord mais disposant de relevés depuis 1945, on ne constate en effet pas de diminution de la pluviométrie (image 2). Plus près de Volvic, Clermont-Ferrand ne montre pas plus de diminution des pluies depuis 1995 malgré les deux périodes d’avant 2000 (image 3).

J’ouvre une parenthèse. La pluviométrie n’a pas diminué dans le Massif Central. Pourtant la sécheresse est devenue presque endémique dans un grand sud-ouest, ouest, et est. Il semble pourtant que Volvic et sa région reçoivent de la pluie, qui peut avoir deux origines: l’ouest et nord-ouest, soit le flux zonal atlantique classique qui devrait également arroser la Bretagne et une large partie ouest du pays, ou le sud avec les remontées cévenoles.

L’épisode de sécheresse de 2022 n’est alors pas inscrit dans une longue suite globale, et ne présage pas une descente aux enfers.

Deux ou trois années de sécheresse proches ou à la suite sont néanmoins un coup dur pour l’agriculture.

 

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C’est différent en Espagne où la sécheresse s’est installée il y a très longtemps à cause de la déforestation et de pratiques pastorales destructrices du monde végétal. Elle s’aggrave avec le pompage intensif des eaux souterraines, selon ce que j'ai lu. L’Espagne ne fait plus fonction de barrière naturelle aux vents brûlants du Sahara, et les amplifie même. 

Et justement ces vents de sud-sud-ouest sont devenus dominants depuis de nombreuses années, et l’on ignore quand cette situation changera. En raison de cela les canicules et sécheresses continueront longtemps à faire brûler une partie de la France.

Quoi qu’il en soit il faut s’adapter. Les communes font bien de limiter les constructions en fonction des ressources en eau. On peut bien sûr créer de grands bassins pour cumuler l’eau des pluies d’hiver. Cela soulage le réseau public d’une partie des prélèvements agricoles. Mais s’il ne pleut pas, comme le présent hiver, ces bassins ne serviront pas.

On peut aussi dessaler l’eau de mer, mais cela reviendrait beaucoup plus cher qu’un usage réfléchi des ressources existantes. Si l’on veut toujours trouver de l’eau à son robinet, les ressources et la consommation doivent trouver un équilibre. 

La période où l’on pouvait construire sans penser, parce que nous étions moins nombreux à consommer les ressources, est derrière nous, même si cela peut différer selon les régions du globe.

 

Image Volvic de Wikipedia.

 

 

PS: Ma précédente note n’a pas été publiée sur le portail des derniers blogs mis à jour. Un bug de Blogspirit qui n’est pas exceptionnel. La note est accessible ici:  

Épisode de réchauffement stratosphérique soudain

 

Catégories : Environnement-Climat 0 commentaire

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